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Citations de Orhan Pamuk (592)


Cette aventure m'aura appris ceci : oui, le monde entier est ennemi des Turcs, mais le plus grand ennemi des Turcs, ce sont les Turcs eux-mêmes.
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Le monde des rues était beaucoup plus vaste et authentique que celui de l'école.
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Les trois chiens, et un quatrième qu'il n'avait pas vu, se mirent à aboyer en même temps. Mevlut fut saisi par une peur d'une intensité qu'il n'avait éprouvée qu'une ou deux fois durant toute sa carrière de vendeur, quand il était enfant. Il n'arrivait pas à se remémorer les prières et les versets à réciter contre les chiens, il était figé sur place. Les chiens continuaient à aboyer.
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Faire descendre un panier pour les courses était un usage ancien datant d'une époque où il n'y avait pas d'ascenseurs, pas d'interphones, et où il était rare de construire des immeubles de plus de cinq ou six étages à Istanbul. En 1969, quand Mevlut faisait ses premiers pas comme marchand ambulant auprès de son père, les femmes au foyer, qui n'aimaient pas descendre de chez elles et qui désiraient acheter de la boza mais aussi du yaourt tout au long de la journée, et passer leurs commandes au commis de l'épicier, accrochaient une clochette sous les paniers qu'elles suspendaient au-dessus du trottoir pour que, sans bouger de leur domicile qui n'était pas équipé de téléphone, l'épicier ou le vendeur de passage soit alerté de la présence d'un client dans les étages. Pour signaler que le yaourt ou la boza était correctement placés dans le panier, le vendeur agitait la clochette.
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Il nous est difficile d'accepter que notre père ait une individualité propre, nous voudrions qu'il soit conforme à l'image paternelle que nous en avons.


(dans "Mon père")
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Une fois par vie, il neige dans nos rêves.
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Durant mes premières années de lycée, je considérais la solitude comme un fait passager, je n'avais pas encore assez de maturité pour m'apercevoir qu'elle faisait partie de mon destin.(L'espoir est un état d'enfance, c'est la résistance de l'imagination)
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Connaître c'est se souvenir de ce que l'on a vu. Voir, c'est reconnaître ce qu'on a oublié. Peindre, c'est donc se souvenir de ces ténèbres.
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Si l'amour est le thème d'une miniature, il faut la peindre avec amour [...]
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Ce qui me gênait, c’était non pas ma propension à fantasmer sur une inconnue au lieu de me concentrer sur mon travail mais le côté naïf et primaire de ces rêveries. Je nous imaginais déjà mariés, faisant l’amour et vivant heureux sous le même toit.
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Il était si heureux que son imagination (...) commençait à passer deux films en même temps.
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incipit :
Dans a pénombre tiède et douce, recouverte de la couette à carreaux bleus, avec ses crêtes, ses ravines ombreuses et ses collines d'un bleu délicat, qui s'étendait jusqu'à l'extrémité du lit, Ruya dormait encore, couchée à plat ventre. Dehors, s'élevaient les premiers bruits d'un matin d'hiver : de rares voitures, quelques autobus, le fracas des bidons de cuivre que le marchand de salep, de mèche avec le marchand de petits pâtés, lâchait bruyamment sur le trottoir, et les coups de sifflet du gardien chargé du bon fonctionnement du taxi collectif. A l'intérieur de la chambre, la lumière d'hiver d'un gris de plomb pâlissait encore en traversant les rideaux bleu marine. Galip, qui n'avait toujours pas émergé du sommeil, lança un coup d'oeil à sa femme, dont la tête surgissait de la couette bleue. Le menton de Ruya s'enfonçait dans l'oreiller de plume. La façon dont elle penchait le front avait quelque chose d'irréel, qui éveillait chez Galip de la curiosité pour toutes les choses merveilleuses qui se produisaient à l'instant même dans son cerveau, de la peur aussi. "La mémoire est un jardin", avait écrit Djélâl dans une de ses chroniques. "Les jardins de Ruya, ses jardins à elle", s'était alors dit Galip. "N'y pense pas, n'y pense surtout pas, tu serais trop jaloux !" Mais Galip y pensa, tout en contemplant le front de sa femme.
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Je dois écrire mon bonheur de caviarder un dessin avec du texte. Voilà ce qu'il faut en dire : entre 7 et 22 ans j'ai cru que je serais peintre. A 22 ans le peintre en moi est mort et j'ai commencé à écrire des romans. En 2008, je suis entré dans une boutique pour en ressortir avec deux grands sacs pleins de crayons et de pinceaux, puis j'ai commencé à dessiner sur des petits carnets, entre le plaisir et la crainte. Oui, le peintre en moi n'était pas mort. Mais il avait peur, il était très timide.
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À cette époque, j’avais déjà compris que les pensées nous viennent à l’esprit par le biais des mots ou des images. Parfois, je n’avais même pas besoin de mots pour penser une idée…L’image s’en formait aussitôt devant mes yeux - par exemple moi courant sous la pluie qui tombait à verse et les sensations que j’éprouvais. D’autre fois, je pouvais penser quelque chose avec des mots sans jamais réussir à convertir cette chose en image : comme la lumière noire, la mort de ma mère ou l’éternité.
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Parfois, Reyhan Abla semblait incapable de croire qu'un homme qui ne frappe pas sa femme, comme Mevlut, puisse exister. Et elle se disait que cela devait venir d'elle, qu'elle devait avoir sa part de responsabilité.
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Mevlut en avait vu beaucoup qui affectaient dans leur jeunesse d'être communistes et qui, une fois mariés, devenaient capitalistes.
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Le collage d'affiches ressemblait à la vente ambulante de nuit. On mélangeait chez soi certains liquides et certaines poudres comme un sorcier et on sortait dans les rues sombres. Mais tandis que le vendeur fait du bruit, crie et agite sa clochette, le colleur d'affiches doit se faire aussi discret que possible et se fondre dans la nuit.
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- Vous ne comprenez décidément rien! s'exclama Kadife. Une femme se suicide non pas parce que son amour-propre a été blessé, mais pour montrer qu'elle en a.
- C'est donc pour cette raison que vos camarades se sont suicidées?
- Je ne peux pas parler en leur nom. Chacune à ses propres raisons. Cependant, chat que fois que j'envisage de me suicider, je sens qu'elles ont dû avoir les mêmes pensées que moi. L'instant du suicide est le moment où les femmes réalisent de la manière la plus aiguë qu'elles sont seules et qu'elles sont femmes.
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Le silence de la neige, voilà à quoi pensait l'homme assis dans l'autocar juste derrière le chauffeur. Au début d'un poème, il aurait qualifié ainsi l'état de ses sentiments, de "silence de la neige".
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Je m'en veux surtout de n'avoir su m'obstiner et me battre comme elle pour obtenir ce que je voulais dans la vie.
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