AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Paolo Bacigalupi (129)


« Le langage est la façon dont on pirate le cerveau des autres. C’est la façon dont on leur fait voir les choses de façon dont on veut qu’ils les voient. »
Commenter  J’apprécie          50
Oeil pour oeil nous rend tous aveugles
Commenter  J’apprécie          50
- L'écosystème se défait depuis que l'homme a commencé à voyager sur la mer. Quand nous avons allumé les premiers feux dans les grandes savanes d'Afrique. Nous n'avons fait qu'accélérer le phénomène. La chaîne alimentaire dont vous parlez n'est que nostalgie, rien de plus. La nature. (Il fait une grimace de dégoût.) Nous faisons partie de la nature. Chacun de nos gestes fait partie de la nature, chacune de nos luttes biologiques. Nous sommes ce que nous sommes et le monde nous appartient. Nous en sommes les dieux. [...]
Commenter  J’apprécie          50
Pour qu' une société survive aux bouleversements technologiques, l'espèce et la culture doivent s'adapter. Il ne suffit pas que des mains habiles apprennent à utiliser un soc en quelques jours, la culture aussi doit être préparée à l'augmentation de sa population, à sa conversion à l'agriculture, au contrecoup imprévisible de l'introduction de la technologie. Sans une bonne préparation, morale et physique, comment pourrait-on confier une technologie aussi violente qu'une arme à feu à une civilisation ?
Commenter  J’apprécie          40
Il cueillit une autre tomate et la tendit à Lalji. Goûtez.
Lalji étudia sa peau rouge brillante. il mordit dedans et goûta un mélange d'acidité et de sucré. Arborant un large sourire, il l'offrit à Creo, qui en prit une bouchée et eut une grimace de dégoût.
Commenter  J’apprécie          40
– Les cheshires sont là, annonce M. Lake.

Hock Seng regarde dans la direction indiquée par le yang guizy. À la périphérie des flaques de sang, les formes tremblotantes des félins sont apparues, mélanges d’ombre et de lumière attirés par l’odeur de charogne. L’Américain grimace de dégoût, mais le Chinois a un certain respect pour les chats de l’enfer. Ils sont malins, florissants là où on les méprise, presque surnaturels dans leur ténacité. Parfois, on dirait qu’ils flairent le sang avant même qu’il ne coule. Comme s’ils entrapercevaient l’avenir et savaient d’où viendrait leur prochain repas. Les miroitements félins s’approchent furtivement des mares de sang. Un boucher en éloigne un d’un coup de pied, mais il y en a trop pour les repousser et sa réaction est sans conviction.

Lake avale un autre trait de whisky.

– Nous ne nous en débarrasserons jamais.

– Il y a des enfants pour les chasser, explique Hock Seng. Une prime n’est pas si coûteuse. Le diable d’étranger grimace son mépris.

– Nous avons des primes aussi dans le Midwest.

Nos enfants sont plus motivés que les vôtres. Mais le vieil homme ne conteste pas les mots de l’étranger. Il proposera la prime de toute manière. Si on laisse les chats s’installer, les ouvriers lanceront des rumeurs que les Phii Oun, le farceur cheshire, a causé la calamité. Les chats de l’enfer clignotent, tachetés et roux, noirs comme la nuit – ils apparaissent et disparaissent tandis que leur corps prend les couleurs de l’environnement. Dans la flaque de sang, ils sont rouges.

Il a entendu dire que les cheshires ont été créés par un cadre des calories, un homme de PurCal ou d’AgriGen sans doute, pour l’anniversaire de sa fille. Un cadeau d’anniversaire quand la petite princesse a atteint l’âge de l’Alice de Lewis Carroll.

Les invités de l’enfant sont repartis avec leurs nouveaux animaux de compagnie, qui se sont accouplés avec des félins naturels. En vingt ans, les chats de l’enfer s’étaient répandus sur tous les continents tandis que le Felis domesticus disparaissait de la face du monde, remplacé par une chaîne génétique dominante dans 99 % des cas. Les bandeaux verts de Malaisie haïssent autant les cheshires que les Chinois mais, d’après ce que sait le vieil homme, les chats de l’enfer y prospèrent encore.
Commenter  J’apprécie          40
On ne faisait pas le lapin quand les chasseurs possédaient toutes les armes, on faisait l'idiot, puis on faisait le mort, on gardait la tête basse, allongé à côté du cadavre d'une femme, on se couvrait de son sang et on restait couché jusqu'à ce que l'ennemi vous passe dessus.
Commenter  J’apprécie          40
Elle avait envie de hurler de frustration face à l'écroulement subit de son plan. Son père affirmait qu'un plan de bataille ne se réalisait jamais. Un général devait s'y attendre et s'adapter - c'était ce qui distinguait un bon soldat d'un mauvais. Donc, elle devait s'adapter.
Commenter  J’apprécie          40
C'était une chose que d'espérer passer un marché avec un monstre tant qu'il restait mort et immobile, c'en était une autre de lui faire face, avec tous ses muscles, ses crocs et sa faim primale.
Commenter  J’apprécie          40
Mouse n'était qu'un ver de guerre. Ghost était un soldat, et il était vivant. Même s'il allait mourir demain, ce soir il était vivant.
Commenter  J’apprécie          40
Comprenait-il qu'il était vaincu ? Qu'il était en train de mourir parce qu'il n'avait pas évolué suffisamment pour faire face à une créature augmentée ?
....
La vie du grand saurien s'échappait, victime d'un monstre qui n'aurait jamais dû exister, le meurtrier parfait, construit en laboratoire et affûté sur des milliers de champs de bataille.
Commenter  J’apprécie          40
- Ouais. (Pima grimaça.) C'est là où la chance intervient, j'imagine. (Elle les regarda, très sérieusement.) Vous devriez tous vous en souvenir. Si tu as juste un cerveau ou simplement de la chance, ça vaut pas un pet de rouille. Il faut avoir les deux.
Commenter  J’apprécie          40
Elle continue sa marche à pas hachés, tente de se convaincre qu'elle a l'air d'une excentrique et d'une transgression génétique.
Commenter  J’apprécie          40
Nailer rampait dans une conduite de service pour en arracher le câblage électrique, soulevant un nuage de fibres d’amiante et de déjections de souris chaque fois que le câble se détachait. Il progressait en faisant sauter les agrafes d’aluminium qui retenaient le câblage. Les attaches tintaient dans le conduit étroit comme des pièces offertes au Dieu Ferrailleur, et Nailer fouillait le sol pour les ramasser et les enfourner dans le sac en cuir qu’il portait à la ceinture. Quand il tira une nouvelle fois sur le câblage, un bon mètre du précieux cuivre se libéra entre ses doigts dans un nuage de poussière.
Commenter  J’apprécie          30
Les généraux ne se souciaient jamais de rien. Ils envoyaient leurs meutes à l'abattoir et se drapaient dans leur gloire.
Commenter  J’apprécie          30
Ils étaient de plus nombreux à courir dans tous les sens, à gémir, à réclamer des cerveaux. Un type a filé vers le parking, deux petites filles accrochées à ses jambes, par les dents. Une ère poursuivait son enfant pour le mordre. Un vieux monsieur a agrippé une vieille dame et lui a arraché une épaule.
Commenter  J’apprécie          30
Un lit extravagant. Imprégné de la vitalité et de la gloire perdue de Jhandpara. Une antiquité en bois de crécerelle - au grain rouge si fin étouffé depuis longtemps par le roncier -donc triplement précieuse.
Commenter  J’apprécie          30
Mais, très vite, on découvrit que le roncier prenait racine sur le cuivre aussi facilement que sur les champs labourés des fermiers et dans le mortier des murailles de l'immense cité d'Alacan.
Commenter  J’apprécie          30
La nourriture doit venir de son endroit d'origine et y rester. Elle ne devrait pas passer son temps à faire le tour du monde pour l'amour du profit.
Commenter  J’apprécie          30
- Meute, dit le mi-bête. Il fait partie de ta meute.
A la manière dont il prononça ces mots, Mahlia comprit qu'il s'agissait pas seulement de courir et de chasser ensemble comme les chiens et les coyloups. Il s'agissait de quelque chose d'absolu, de total.
- Oui, dit-elle. Ma meute.
Commenter  J’apprécie          30



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Paolo Bacigalupi (1138)Voir plus


{* *}