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Citations de Paolo Bacigalupi (129)


C'est la forme de notre monde, se dit-elle. Dent pour dent jusqu'à ce que nous soyons tous morts et que les cheshires lapent notre sang.
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Surat suit Niwat et l'encourage, lui dit qu'il ne peut être vaincu, qu'il est un tigre. Le meilleur d'entre les meilleurs. Qu'il règnera à Krung Thep et leur apportera de l'honneur. Surat se nomme lui même entraineur et dit à Niwat qu'il doit frapper plus fort. Niwat n'a pas peur d'être battu. Niwat n'a peur de rien. Il a 4 ans.
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On meurt tous […]. On ne fait que choisir comment.
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Miguel ne voulait qu'une chose : qu'on le laisse tranquille, mais les gens faisaient la queue pour traiter le " problème de l'immigration" et " être strict avec l'immigration" et cela signifiait que Miguel n'était qu'une toute petite balle de baseball dans un jeu où tout le monde voulait frapper le plus fort.
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J'imagine que c'est ce qu'entraîne le manque d'argent : la suppression de tous les choix. Les gens qui ont du fric peuvent prendre des décisions, et toi, tu dois juste ravaler ta fierté.
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Soudain, il se plie en deux. Une nouvelle toux le déchire, suivie d’une série, plus grasse. Anderson-sama tente de se redresser avec l’aide d’une main mais chancelle sur la table qu’il renverse.
Emiko regarde les verres et le whisky glisser vers le bord de la table, couler. Ils tombent très lentement, scintillent dans la lumière du soleil levant. C’est très joli, se dit-elle. Si propre, si brillant. (p. 567-568.)
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Carlyle l’étudie.
- Tu es sûr que tu n’as pas attrapé quelque chose ?
- Tu plaisantes ? (Anderson rit, ses côtes se rappellent à lui.) Je travaille pour AgriGen, j’ai été vacciné contre des maladies qui ne sont pas encore apparues. (p. 558-559.)
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Nailer envisagea de réessayer de nager mais écarta cette idée. Ce n’était que son cerveau qui lui jouait des tours, qui fantasmait que le liquide dans lequel il baignait était de l’eau. Sauf que, le pétrole, c’était différent. Il ne soutenait pas le corps, il se contentait de vous avaler. Nailer avait vu un lourd se noyer comme ça. Il avait brièvement lutté, hurlant de panique, puis il avait glissé sous la surface, bien avant que quiconque puisse lui lancer une corde.
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C’était comme si le Dieu Ferrailleur était descendu parmi les vaisseaux, tailladant et hachant, découpant en morceaux les énormes structures d’acier, avant de laisser leurs cadavres s’étaler derrière lui. Et, où que reposent ces immenses tankers, des gangs de ferrailleurs comme celui de Nailer grouillaient comme des mouches. Arrachant la viande de métal et ses ossements. Traînant la chair du vieux monde le long de la plage pour rejoindre les centres de pesage et les hauts fourneaux de recyclage qui brûlaient 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour le profit de Lawson & Carlson, l’entreprise qui transformait le sang et la sueur des ferrailleurs en argent liquide.
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Paolo Bacigalupi
Depuis le pont du tanker, Bright Sands Beach s’étirait au loin, étendue goudronneuse de sable et de flaques d’eau de mer, bordée des vestiges d’autres pétroliers et de cargos. Certains étaient encore entiers, comme si leurs capitaines, pris de folie, avaient simplement décidé de les ensabler avant de les abandonner. D’autres étaient écorchés, dénudés, n’offrant plus que leur carcasse d’acier rouillé. Des coques gisaient comme des poissons vidés : un poste de commandement ici, un quartier d’équipage là, la proue d’un vieux pétrolier pointant vers le ciel.
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Quand Jackson boy était mort, nul n'avait pu le secourir. On l'avait entendu cogner sur le métal, appeler, mais personne n'avait su le localiser dans la double coque ou il était enfermé. Un an plus tard, les équipes de noir, les lourds, avaient découpé une session d'acier, et les restes momifiés du petit bouffeur de poux avaient jailli telle une pilule de son blister.
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- Tu as vraiment envie de te tirer d'ici ?
Nailer hocha la tête.
- Ouais. C'est la seule chose intelligente à faire. Vraiment intelligente. Il n'y a rien pour nous ici. On se tire ou on crève comme les autres. Même Lucky Strike a souffert de la tempête. Et être patron n'a rien rapporté à Bapi non plus. Ça l'a juste tué.
- Lucky Strike s'est beaucoup mieux débrouillé que nous.
- C'est clair ! (Nailer cracha.) Comme ce que dit le cochon dans la porcherie quand son frère se fait embrocher pour le dîner. On est toujours dans la porcherie. Et on va toujours crever.
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Adultes responsables.
Il faut bien l'admettre. Ils disent qu'ils sont responsable, mais la moitié du temps, ils empirent les choses, et l'autre moitié, ils sont tellement débiles qu'on n'a plus besoin d'eux.
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"Née dans un autre endroit, à un autre moment [...], elle se serait sans doute intéressée aux garçons, aux fêtes et aux vêtements à la mode. Au lieu de ça, elle arborait des cicatrices, un moignon à la place de la main droite, des yeux aussi durs que l’obsidienne, et le sourire hésitant que ceux qui n’attendent que douleur de l’instant à venir."
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Le monstre gronda, révélant une rangée de crocs pointus. Une odeur de sang et de charogne manqua étouffer la jeune fille.
- Je ne suis pas de la viande, feula-t-il. Vous êtes de la viande !
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"les liens de sang ne valaient rien. Seuls les gens étaient importants. S'ils protégeaient vos arrières, si vous protégiez les leurs, ils pouvaient être considérés comme une famille. Le reste n'était que mensonges et fumée. "
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Mizumi-sensei les a tous présenté à Misuko Jizo Bodhisattva, dont la compassion s'étend même au Nouveau Peuple, et qui les cachera dans ses manches après leur mort et les fera sortir de l'enfer des jouets génétiquement conçus pour les mener dans le véritable cycle de la vie. Le devoir de servir, l'honneur de servir avec pour toute récompense une vie prochaine, devenir totalement humains. Servir apporterait la plus grande des récompenses.
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Mercier n’avait pas recruté Arial Madalena Luiza Jones pour qu’elle emmerde le monde. On l’avait engagée parce qu’elle avait explosé les scores du MX.
Alors, laisse tomber.
Pourtant, ça la dérangeait. Elle avait toujours été curieuse, obsédée par des questions et quand son esprit s’accrochait à quelque chose, c’était difficile de l’en décrocher.
Elle réfléchit, pensa à l’augmenté. Une vérification de routine à succès et Caroa s’était soudain intéressé à elle, lui avait demandé de dérouter les drones, ordonné de rapprocher leurs équipements de l’Atlantique nord des côtes au cas où il aurait besoin de plus de force de frappe.
Elle avait demandé au général quelle compagnie méritait leur attention, qui dirigeait les activités de l’augmenté mais Caroa avait répondu par une rebuffade, dit que ça n’avait pas d’importance.
D’après elle, l’augmenté devait travailler pour une société qui voulait reprendre le marché de la récupération dans les Cités englouties. Lawson & Carlson ou un autre. Mais ça n’avait pas de sens non plus. Les activités d’un unique augmenté dans l’un des innombrables trous à rats sans importance du monde étaient triviales comparées aux genres d’opérations que Caroa menait habituellement. Cet homme envoyait des milliers d’augmentés au combat conquérir de nouveaux territoires, étouffer des rébellions et reprendre des ports d’eau profonde. Caroa organisait les monopoles militaires du commerce maritime du pôle Nord fondu, il ne perdait pas son temps avec un unique augmenté dans une zone de récupération oubliée.
Sauf qu’à présent, il le faisait.
Donc, au lieu de s’inquiéter de savoir si Mercier allait perdre le contrôle de ses mines de lithium au Pérou, Jones s’inquiétait de la survie d’un vaisseau de contrebande de fer blanc venant du trou du cul du monde. Elle retourna à son bureau en fronçant les sourcils. Elle sirotait son expresso avec une grimace en débloquant ses fichiers de recherche.
Des listes de bateaux se déroulèrent sur l’écran, des clippers de classe Mante qui avaient jeté l’ancre dans des dizaines de ports de l’Atlantique, de Reykjavik à Rio de Janeiro. Même les ports les plus proches renfermaient des centaines de navires du même type. Jersey Orleans. Seascape Boston. Mississippi Metro. Récif de Miami. Ils étaient peut-être allés plus loin. Vers Londres ou Lagos. Avec un bateau de classe Mante, le monde entier était à portée de voile. Ils pouvaient tout aussi bien se diriger vers l’île de Shanghai.
Elle étudia les quelques captures d’écran dont elle disposait. Des images lointaines et pixellisées. Elle n’avait pas dirigé le Rapace sur le clipper pendant ses surveillances, il n’y avait donc qu’une petite série de bonnes prises, dix secondes de tournage pour le drone.
Jones repassa les images, se pencha inconsciemment pour regarder l’écran même si cela ne rendait pas les photos plus claires.
Des enfants soldats portant les couleurs de l’augmenté transportaient une cargaison quelconque, de forme étrange. Une jeune femme à la peau et aux cheveux sombres semblait les superviser. Ses traits semblaient venir d’Asie orientale mais n’étaient ni vraiment chinois, ni vraiment japonais, plus africains, en fait. Un mélange de Chinois et des Cités engloutie peut-être ? Une orpheline abandonnée par les casques jaunes qui avaient tenté de remettre de l’ordre dans le coin ?
On aurait dit que la fille était en charge de la cargaison, même si elle n’avait pas l’air plus âgée que Jones. Mais tout le monde dans les Cités englouties était jeune. Les vieux avaient été abattus des années auparavant. Celle-là semblait bien abîmée. Jones essaya d’affiner la résolution de l’image. La fille avait une cicatrice sur une joue qui ressemblait à un insigne de milice. Jones ouvrit ses fichiers de recherche.
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Tool avait massacré les gardes-tigres et des hommes- hyènes, mais les humains étaient les plus effrayants. Les humains s'inventaient des généraux et des colonels, des officiers qui gardaient les mains propres en ordonnant à d'autres de se couvrir de sang.
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Quand on donne quelque chose à faire à quelqu'un, c'est ce qu'il devient...C'est le boulot qui tire les ficelles des gens, pas l'inverse. Mets les sur la frontière, demande leur d'empêcher les réfugiés d'entrer et ils se transforment en patrouilles. Mets les de l'autre côté, et ils supplient et se font scalper ou sodomiser comme les Merry Perry.
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