Pascal Picq

L’analyse scientifique par la paléo anthropologie et l’ethnologie de ce problème récurrent et douloureux de la violence faite aux femmes.

Il ose comparer les sociétés de singes et les sociétés humaines à travers les âges. Son raisonnement scientifique se déroule tout au long du livre, et il n’est pas toujours facile à suivre.

Sa conclusion reste optimiste : le genre humain n’est pas condamné au machisme et à la violence, que la promotion des femmes est une chance pour la société. À lire par tous ceux et celles que le féminisme politique n’arrive pas à convaincre.

Après une première partie décrivant la vie sociale et politique des grands singes, l'auteur fait le parallèle avec les hommes politiques et montre l'utilité d'étudier et de respecter les singes car ils aident à mieux comprendre les actions et réactions de nos dirigeants.

Puis il poursuit sur l'idée que le développement de l'usage des robots et des objets connectés et surtout l'amélioration de leur sens cognitif pourraient bien nous faire vivre ce qu'ont vécu les humains de la Planète des singes ; car nous nous dirigeons vers un monde où les machines réfléchissent de plus en plus à notre place.

Pour l'auteur, l'intelligence augmentée est une voie à suivre pour nous éviter cet écueil.

Nous apprenons beaucoup avec cet essai, ceci dit, j'ai trouvé la conclusion parfois difficile à lire et comprendre.

Intéressant pour tous ceux qui s'intéressent aux langues ou au langage en général, ici raconté par un paléoanthropologue, un linguiste et une pédiatre. le format en question-réponses facilite la lecture et la rend plus amusante, on y apprend beaucoup de choses évoquées par les auteurs en plus des explications qu'ils fournissent. Seulement, j'aurais aimé que Laurent Sagart prenne d'autres exemples en parlant des familles de langues et pas seulement les langues romanes et les langues chinoises.

Dans cet ouvrage de vulgarisation destiné aux jeunes mais pas seulement, Pascal Picq revient sur les origines de l'homme et toute la biologie derrière l'évolution et la sélection naturelle. Un superbe livre que je recommande à tous.

J'ai entendu cet auteur, un matin sur France Inter. Son discours était clair et convaincant. Ce qui m'a donné envie de lire son livre.

Or, son livre est beaucoup plus ardu que son discours ne le laissait présager.

Il emploie beaucoup de termes scientifiques ( normal ) mais il en invente aussi !

Je me suis vite sentie dépassée, même avec l'aide du dictionnaire.

Son discours est très polémique et met en cause, avec raison, l'influence de l'homme occidental dans les disparitions des espèces citées.

Je ne peux le contester, en étant moi-même convaincue.

Mais c'est un pamphlet déprimant car, à mon petit niveau, que puis-je faire ?

Et cette planète Terre, avec sa diversité, je l'aime.

Dans le registre de l'écologie, Barbara Kingsolver, est quand même moins agressive... et surtout, plus compréhensible pour moi.

Pascal Picq débroussaille, pour notre plus grand bonheur, la mosaïque de buissons qui conduisent, au travers d'évolutions plurielles, à dégager nos origines et notre place dans l'histoire de la vie.

Qui veut comprendre l'évolution de l'espèce humaine doit impérativement lire ce livre...Le pourquoi de l'évolution de notre espèce, de cette lignée qui a survécue...pour en finir, si c'est possible, avec les créationnistes!!!

Le livre est conçu sous forme d'un dialogue entre l'auteur et un enfant. Cela permet de répondre, simplement, à des questions que pose celui-ci.

Dans la première partie, Picq introduit l'idée d'évolution, à partir des travaux de Linné, Buffon, puis Lamarck. Il replace l'évolution des idées en biologie dans le cadre de l'évolution de la société, notamment de la Révolution française. Il retrace ensuite le cheminement des idées de Darwin, et aborde l'invention de la sexualité, qui permet une plus grande variabilité de la descendance.

La troisième partie permet à Pascal Picq de présenter l'évolution de la théorie depuis Darwin : il évoque la théorie synthétique, et les questions auxquelles elle ne pouvait pas répondre. Puis la théorie des équilibres ponctués, et la spéciation, à travers l'exemple des espèces humaines.

Enfin, après avoir montré au gamin (ou à la gamine) pourquoi les espèces évoluent, il lui fait découvrir comment elles ont évolué, en partant de l'origine de la vie, jusqu'aux différents taxons (classes dans les différents embranchements).

(Les gènes architectes apparaissent il y a environ six cents millions d'années.)

Il finit sur une note écologique, montrant l'importance de la biodiversité.

Le livre répond avec beaucoup de simplicité aux questions que peuvent se poser un enfant curieux (disons, entre 9 et 13 ans), mais il est tout aussi adapté aux adultes qui n'auraient que de lointains souvenirs du pourquoi et du comment de l'évolution. Seul bémol, quelques exemples pour illustrer ses propos auraient pu être mieux choisis par Pascal Picq. Mais globalement, c'est du tout bon.

Les pratiques managériales et les clefs de l'innovation décodées à la lumière des théories de l'évolution de l'homme et des grands singes.
Lien : http://www.universcience-vod..

Le premier chapitre ravira ceux qui apprécient les maths et la physique, le deuxième réjouira les amateurs de mythes ramenés à la réalité de l'univers, et les autres, les curieux de savoir qui nous sommes et d'où nous venons. Erudit, sans être lourd, ce livre au titre un peu iconoclaste nous offre de nombreuses pistes pour réfléchir sur ce que nous sommes. Un voyage à l'intérieur de l'univers, dans notre passé, qui remue et renverse les connaissances que nous avions. Un excellent livre pour démontrer que les sciences bougent et que ce qui était vérité à une époque donnée ne l'est plus quelque temps plus tard. Nous descendions du singe.. il est maintenant notre cousin... Et demain ? Que nous apprendra la paléontologie ?

Pourquoi l’origine et l’évolution de sapiens s’interprètent au masculin ?

Tout simplement parce que les scientifiques étaient surtout des hommes.

Pascal Picq démontre comment cette interprétation s’est durablement installée, et c’est là une partie passionnante de cet essai.

Le paléoanthropologue s’applique aussi à expliquer l’évolution ramenée à sa propre durée de vie humaine. Exercice intéressant à l’échelle de l’individu et qui dérive entre autre vers la sociologie. Pascal Picq ne se contient pas dans l’interprétation de l’évolution vu par un paléoanthropologue. Il présente un récit en train de s’écrire avec ses recherches avancées et ses freins institutionnels.

Une interprétation étonnante.

LA bible de la préhistoire, de l'histoire de l'humanité. Reprenant l'ensemble des découvertes contemporaines en matière de paléoanthropologie, Pascal Picq nous retrace la chronologie mais aussi et surtout la phylogénie de l'histoire des humains en remontant aux primates archaïques. Un voyage dans le temps absolument passionnant. Une analyse pertinente également de l'évolution des différentes approches du sujet par les historiens et les scientifiques depuis les premières découvertes de fossiles et de vestiges.

Un essai couplant paléoanthropologie et management avait tout pour me plaire, sur le papier.



Mais très vite, cet essai de Pascal Picq m'a agacée.



L'idée initiale était de montrer comment les entreprises devaient évoluer, co-évoluer, à la manière des espèces pour mieux s'adapter aux environnements changeant, suivre les ruptures de paradigmes ....



Mais très vite, les redites, les diatribes de l'auteur contre le modèle jacobin et centralisateur français, l'inaptitude de notre Enseignement, et sa vindicte profonde contre ceux qui lui avaient dit qu'il n'avaient pas le niveau pour faire des études supérieures, sont tellement venues polluer son discours qu'il en devenait indigeste.



La guéguerre Lamarck / Darwin aux convictions différentes sur les causes de l'évolution est bien connue, mais râler continuellement contre la France Lamarckienne, les grandes entreprises françaises engluées dans une culture d'ingénieurs ne fait pas avancer le sujet surtout lorsque l'auteur - qui s'en est bien sorti - ne dit que du bien du système américain ... bien plus égalitaire selon lui où le plus débrouillard, le plus inventif réussit alors qu'il serait étouffé de notre côté de l'Atlantique (car nos voisins européens ne valent pas mieux que nous).



Bref, je n'ai pas appris grand chose en matière de paléoanthropologie, ni en management, dans cette transcription répétitives de conférences à charge données à des responsables RH ou des dirigeants d'entreprise.



Dommage !  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

Premiers hommes/Pascal Picq

Ouvrage remarquable de 350 pages cette histoire des origines de l’homme est à la pointe des dernières données de la paléoanthropologie. En voici la substance en quelques paragraphes qui vous donneront envie de découvrir la longue épopée vécue par nos ancêtres les plus lointains.

Il y eut une époque où vivaient sur la Terre plusieurs espèces d’hommes. Il y a 50 000 mille ans cohabitaient encore l’Homme de Cro-Magnon et l’Homme de Néanderthal ainsi que l’homme de Denisova. Tous trois des Homo Sapiens. Et en remontant à 3 millions d’années régnaient les australopithèques nos lointains ancêtres. En remontant plus loin encore, à 6 millions d’années, apparut la famille de hominidés dont nous sommes issus. Plus loin encore, en remontant à 35 millions d’années, on découvre qu’au cœur de l’Afrique émergea la lignée qui allait donner les hominidés et les pongidés : les anthropoïdes. C’était juste après la Grande Coupure, au cours de l’ère tertiaire dans la période oligocène. La Grande Coupure se situe à la fin de la période éocène et au début de l’oligocène : elle fut marquée par une extinction à grande échelle de nombreuses espèces végétales et animales, et ce en raison d’un refroidissement du climat sur une période de 500 000 ans. À cette époque les singes et les grands singes vivaient des jours heureux dans le sud de la France, notamment dans le Gers et dans la région de Saint-Gaudens en Haute-Garonne, où l’on a retrouvé des fossiles. De même en Italie et en Grèce. C’était le temps de la planète des singes hominoïdes, les ancêtres des hommes, des chimpanzés, des gorilles et des orangs-outans. Ces hominoïdes se déployèrent lentement vers l’Afrique, et l’Asie jusqu’à il y a environ 16 millions d’années.

L’origine de notre lignée est en Afrique, c’est une certitude depuis 1980. Elle a donné le chimpanzé et l’homme dont les lignées respectives se sont séparées il y a environ 7 millions d’années. Toumaï, notre ancêtre retrouvé au Tchad est âgé de 7 millions d’années. Lucy, sa descendante découverte en 1974 en Éthiopie, est âgée de 3 millions d’années. De même que australopithecus prometheus découvert en Afrique du Sud en 1994 : un squelette complet à 90% alors que Lucy n’était qu’à 40%. La découverte en 2015 de Homo Naledi en Afrique du Sud avec les squelettes d’une quinzaine de sujets montrent que nous n’avons plus affaire à des australopithèques.

Les comportements sociaux du Chimpanzé et de l’Homme sont très voisins, et l’auteur nous en explique la similitude avec force détails. Par exemple, on observe chez les chimpanzés une profonde consternation devant la mort de l’un de leurs proches. Ils font montre d’empathie, de solidarité et d’affection. Il ne leur manque que la parole.

Aujourd’hui, l’espèce Homo sapiens est la dernière survivante de toutes ces espèces alors que les singes comptent encore une centaine d’espèces. Les premiers hommes (Homo erectus) apparurent donc il y a 2 millions d’années avec les premiers outils, puis avec la maitrise du feu et les premiers bifaces il y a 1 million d’années. La maitrise du feu aboutit à la cuisson qui permet une économie d’énergie considérable au niveau de la digestion laquelle devient disponible pour le développement du cerveau et de ses activités. C’est la marche longue durée et la course des chasseurs à courre qui provoque ensuite la descente du larynx dans le pharynx, une adaptation au flux aérien pendant la course et qui va aboutir à l’apparition du langage articulé.

Il y a eu une première vague d’occupation de l’Asie par l’Homo erectus archaïque à partir de 2 millions d’années depuis l’Afrique emportant sa culture oldowayenne, laquelle a atteint la Chine et Java il y a 1,7 millions d’années. Un peu plus tard ce sera vers l’Europe où les plus anciennes traces de présence humaine sont datées d’environ 1, 5 millions à 2 millions d’années. Une seconde vague d’homo erectus dit acheuléen apparaît en Afrique qui cohabite avec les précédents jusqu’à leur extinction. Cette dernière vague peuplera les continents du Cap jusqu’au Finisterre et jusqu’aux confins de la Chine.

Le passionnant livre de Pascal Picq nous entraine dans un lointain passé que l’on peut situer à la fin du miocène et qui vit certains hominidés se mettre à marcher et peu à peu s’affranchir des mondes arborés pour connaître la bipédie. L’apparition de ces nouveaux caractères fut fonction des changements d’environnement. L’espèce s’adapte à son environnement et ce faisant le modifie.

Un ouvrage à lire absolument.

Le sujet m'intéresse, en amateur assez peu éclairé. le livre permet d'apprendre des choses intéressantes sur la question (en grande partie irrésolue) de nos origines ainsi que sur la méthode de travail des paléoanthropologues. Mais je ne suis pas certain d'en conseiller la lecture pour deux raisons. La première est que le livre date et que les connaissances ont dû sérieusement évoluer depuis vingt ans (je l'ai lu car je l'avais qui prenait la poussière sur une de mes étagères). La seconde est que le livre n'est pas très bien écris et il est difficile de savoir à qui il s'adresse. Certains passages font preuve d'un désir bienvenu de vulgarisation. Mais d'autres passages sont écrits de manière très technique, sans véritable souci pédagogique, et peuvent difficilement être compris par des non-spécialistes. J'ai parfois eu l'impression de lire des notes d'un cours destiné à des étudiants de Master. Enfin, la partie de la conclusion dans laquelle Pascal Picq règle ses comptes avec l'approche de Jean Chaline est très désagréable.

C’est un livre très intéressant, pour ceux que le sujet questionne, quoiqu’un peu ardu,, sur les rapports homme femme vus et analysés par un paléoanthropologue.



La démarche scientifique est novatrice car l’auteur cherche à comprendre par le biais de la préhistoire et des traces qu’elle a laissé, comment s’articulaient les rapports homme femme et pourquoi il y a une telle coercition, une telle violence, des hommes envers les femmes et quelle en est l’origine culturelle et écologique ? biologique ? génétique ? ….



Si l’on voulait synthétiser de manière philosophique l’auteur évoque : Rousseau « l’homme nait bon c’est la société qui le corrompt » et Hobbes « l’homme est un loup pour l’homme » …



La préhistoire jusqu’à présent ne s’était pas ou peu intéressé aux rapports hommes femmes dit-il.



Il met également en parallèle les types de coercition dans le monde animal et particulièrement les primates, du chimpanzé extrêmement violents avec les femelles aux bonobos plutôt conciliants.



Bon le constat est plutôt affligeant, il affirme que les féminicides sont une particularité humaine et que jamais cela n’a été constaté chez d’autres mammifères et particulièrement les espèces de singes précédemment citées.



Cependant il y quelques lueurs d’espoir, car nous sommes dans le top des 6 pays dont la loi condamne les discriminations et toutes formes de coercition envers les femmes. Ça c’est la loi après dans les faits c’est une autre histoire…

Évidemment les zones rouges se situent en Afrique et au moyen orient (de l’excision à la charia).



Pour finir il évoque un chapitre sur les religions ou les codes religieux auraient ou auraient eu pour objectif principal d’enfermer et de contraindre encore plus les femmes (voir la charia). C’est un vrai sujet.



Je regrette que le livre ne soit pas assez vulgarisé, il faut sans cesse se référencer au glossaire un livre de scientifique pour les scientifiques, dommage car ces questions sont passionnantes et intéressent également les non spécialistes.

Je conseille également sur le site de BABELIO la vidéo de Pascal PICK en conférence reprenant tous les thèmes de ce livre.

Essai foisonnant, passionnant. Qui pense plus large et plus fin,  géographiquement, conceptuellement. Qui rappelle tous les possibles que réserve l'Evolution et qu'on oublie souvent d'envisager, par manque de recul.

Un essai dont on peut regretter qu'il soulève plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Mais n'est-ce pas là le plus stimulant !

Pourquoi tant d'acharnement des hommes à dominer et asservir les femmes ? En quoi leur font elles à ce point peur ???

Une note d'espoir cependant : ce mode de société n'est pas le seul possible !

En livrant une analyse détaillée du travail à domicile de la préhistoire jusqu'à l'époque contemporaine, Pascal Picq propose une lecture originale des mutations en cours. Captivant et instructif.
Lien : https://www.lesechos.fr/idee..

Pour qui n'a, comme moi, que quelques souvenirs scolaires de l'apparition des humains sur Terre, c'est un peu ardu : je me suis imprimé quelques graphiques résumant les différentes populations et leur placement dans le temps pour ne pas trop m'y perdre en cours de lecture. Certes, j'y ai appris beaucoup – à défaut de retenir l'ensemble – mais il m'a fallu du temps (pour ne pas dire de l'acharnement parfois) pour le finir.



Deux reproches cependant : l'un pour l'éditeur qui a repris des schémas en couleurs sans les modifier pour les adapter à une impression en noir et blanc ; difficile de distinguer le noir-noir du noir foncé ou du noir moyen, impossible de voir les symboles noirs sur fond noir, etc. L'autre pour l'auteur qui a tiré une conclusion de 10 pages très intéressante, mais sans faire ressortir de façon claire ce qui l'a amenée après 280 pages d'histoire de l'évolution, un peu comme un cheveu dans la soupe.

Si la lecture de ce livre n'est pas une sinécure, les talents de vulgarisateur et l’esprit de synthèse de Pascal Picq font des merveilles, même pour le profane !
Lien : https://actualitte.com/artic..