le Prix des Lecteurs Quais du Polar / 20 Minutes : "Requiem pour une République" de Thomas Cantaloube (Gallimard)
le Prix des Lecteurs Quais du Polar / 20 Minutes Mention Polar Derrière Les Murs : "Les Mafieuses" de Pascale Dietrich (Liana Levi)
le Prix du polar jeunesse Quais du Polar / Ville de Lyon : "Les mamies attaquent" de Claire Renaud (Sarbacane)
le Prix BD Librairie Expérience / France 3 Rhône-Alpes : "RIP T2" de Gaët's et Julien Monier (Petit à Petit)
le Prix Polar en Séries : "Félines" de Stéphane Servant (Rouergue)
Concours de nouvelles Quais du Polar / Kobo by Fnac : Emma Rebatet
Concours de BD Jeunesse : Tilio Velut
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C’est pour cela qu’on ne viendrait jamais à bout de la mafia. Même s’ils assassinaient, détournaient les fonds publics et pillaient des ressources naturelles, ces gens arrivaient à se persuader qu’ils faisaient œuvre de charité publique.
Il ne faut pas chercher à aimer tout chez un homme. Je l'ai appris à mes dépens. Il faut en aimer une partie suffisante, au moins cinquante pour cent. Le reste, il faut parvenir à l'accepter, sinon c'est mort. (p 27)

"Une île bien tranquille" de Pascale Dietrich (Editions Liana Lévi)
Ce livre est une véritable pochette surprise.
Tu y plonges ton regard et tu t'embarques pour une virée en Bretagne pleine de découvertes plus surprenantes les unes que les autres. Et il t'est impossible de le quitter sans arriver au bout pour connaître le fin mot de l'histoire. Un petit bonbon plein de saveurs, à la fois doux, piquant, tendre, parfois dur aussi, mais toujours agréable à savourer.
Vous allez découvrir ce qui attend Edelweiss, de retour à Tredevic, cette petite île qui l'a vue naître et où elle a grandi. Son retour a été hélas précipité pour enterrer son père.
"_ Je vous préviens, lâcha Jacques (le notaire) en ouvrant une très sérieuse mallette, vous allez avoir des surprises.
_ Vous nous avez préparé des pochettes-cadeaux pour nous consoler ? m'enquis-je d'un ton railleur.
_ Pas moi, mais votre père en quelque sorte."
Elle va y croiser des nains pas très loquaces et y retrouver ces îliens qu'elle a connus mais qui semblent bien différents voire même étranges, ainsi que sa meilleure amie enceinte.
"_ T'imagines, j'ai des couilles dans le ventre ?"
Mais chut ! Je vous invite à tenir compagnie à Edelweiss qui a du laisser son amoureux "un peu connard" à Paris et à savourer la plume de Pascale Dietrich, qui n'en est pas à son coup d'essai et du coup m'a donnée envie de découvrir son premier roman "Le Homard".
Une belle découverte, une belle surprise, un vrai bonheur de lecture, un feu d'artifices court mais explosif, un bouquet de fleurs de toute beauté pour le plaisir des yeux !
Une île bien tranquille qui ne connaît pas la crise...
Au fond, l'humanitaire et la mafia constituaient deux réponses opposées à un même problème : ces organisations se développaient quand c'était le chaos, que les gens étaient livrés à eux-mêmes et que l'Etat ne faisait pas son boulot. La mafia offrait un statut et des ressources à ceux qui ne trouvaient pas de place dans l'économie légale. Quant aux ONG, elles aidaient à peu près les mêmes à survivre sans jamais inquiéter les gouvernements véreux ni s'attaquer aux véritables injustices. Pire, elles rattrapaient les dégâts et permettaient au système de perdurer.
- Les médecins m'ont dit que tu n'en avais plus pour longtemps, poursuivit-elle. Mais je n'ai pas confiance en eux. J'ai l'impression qu'ils ne savent pas grand-chose...
Le timbre de sa voix résonnait dans la pièce. Leone pouvait-il voir des choses ? Y avait-il des couleurs, des formes, des montagnes ou de la neige derrière ses paupières ?
Déjà que t'étais pas loquace avant... soupira-t-elle en tirant de son sac à main une flasque d'Amaretto.
- Il vaut mieux qu'il s'en aille vite, dit Alessia. Il y a des gens qui végètent comme des légumes pendant des années. J'ai une cliente à la pharmacie qui s'occupe de son mari depuis quinze ans. Elle le nettoie deux fois par semaine, comme un bibelot. (p 52)
Elle s’aperçut qu’elle continuait d’entretenir leurs anciennes querelles. Peut-être que les vieux couples ne changent jamais de disque et que, sur les tombes, les veuves font éternellement les mêmes reproches à leurs maris. Michèle s’efforça d’écarter ses récriminations et de peser la situation. Au fond, il fallait voir les choses du bon côté. Ces derniers temps, Leone débloquait complètement à cause de la maladie d’Alzheimer.
Elle avait le sentiment de ne posséder aucune compétence valable. Son père, au moins, savait terroriser les gens, ce qui n'est pas donné à tout le monde.

La sonnerie du téléphone l’arracha brutalement à ses rêves. Les trois bips résonnaient dans le silence, marquaient une pause, puis reprenaient. Michèle resta quelques secondes immobile, une joue enfoncée dans l’oreiller. Le reflet clair du miroir se détachait dans l’obscurité et, sur la table de nuit, les chiffres lumineux du réveil indiquaient six heures cinquante-trois. Elle tâta la place vide à côté d’elle et son estomac se noua. Qui pouvait appeler si tôt, en dehors des médecins ? Saisie d’un mauvais pressentiment, elle se leva, tremblante dans sa chemise de nuit. Elle avait un furieux mal de crâne à cause du vin de la veille. Lorsqu’elle aperçut le téléphone sur la commode au bout du couloir, elle eut tout à coup la certitude que la personne à l’autre bout du fil allait lui annoncer la mort de son mari. Elle s’avança vers le combiné et, retenant son souffle, le porta à son oreille.
– Allô ?
– Madame Acampora, ici le docteur Samuel. J’espère que je ne vous réveille pas.
– Non, mentit-elle.
– J’ai pensé que vous voudriez être tenue au courant sans tarder. Votre mari est tombé dans le coma.
Louise se sentait soudain stupide . Comment pouvait t-elle douter de son Carlos? Elle débloquait complètement. Amusée par sa propre bêtise, elle retourna dans son fauteuil .
Une photo de la cité balnéaire était restée attachée à l'écran . Par quel processus étrange le cerveau produisait il les rêves?
Il fallait bien qu'il pèche les images quelque part mais pourquoi Marbella?