Patricia Delahaie

Bien que connaissant avec beaucoup de détails l'histoire de ce médecin (médecin de famille de certains de mes proches et de sa maîtresse) qui a inspiré ce livre, j'ai été complètement pris par ce roman bien construit et bien écrit. Sans porter de jugement et en restant très factuelle, P Delahaie a su reconstruire cette histoire assez sordide et éclairer le comment un médecin sans histoire, reconnu et apprécié a pu en arriver là.

En une chaude journée de juillet 1998 au cœur de la plate Beauce et alors que le pays vient de fêter la France « black, blanc, beur » , la dépouille de Marc Ellis est emporté par les croque-morts sous les regards scrutateurs des badauds.

Quelques mois plus tôt, le consciencieux et dévoué docteur Ménard officie dans son cabinet auprès de patients admiratifs de ce quinquagénaire qui considère son métier comme un sacerdoce.

Enfermé dans un mariage routinier et père de deux enfants adultes, le médecin va être bouleversé par l'apparition d'une silhouette aux allures d'héroïne hitchcockienne. L'inexorable engrenage se met en place... Le toubib exemplaire ne sera plus jamais le même. L'homme cartésien, envahi par une passion dévorante et destructrice, va se muer en un être irrationnel, dépendant, drogué à cette Camille trop belle pour lui, prêt à croire à ses mensonges et à tout sacrifier pour elle... Y compris à transgresser ses propres valeurs morales.

Sur le thème de la manipulation et de l'emprise, avec une femme dans le rôle de la méchante, l'autrice a composé un thriller psychologique maîtrisé sur les frontières ténues entre le bien et le mal et sur l'ambigüité des relations entre le bourreau et sa victime. C'est l'intrusion dans ces zones grises qui rend le premier roman de Patricia Delahaie assez captivant.

Alors que la première moitié du roman qui décrit les mécanismes de la domination est plutôt attendue et fleure le déjà-lu, la seconde, plus intéressante, fait la part belle à Céleste, fille de la prédatrice et observatrice mutique des événements, fascinante dans sa quête de la vérité.




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D'une écriture fluide,délicate et efficace, l'auteure trace le portrait au vitriol d'une jeune femme sublime et manipulatrice ainsi que de sa proie, un homme plus âgé, physiquement insignifiant, bien installé dans la vie qui se damnera pour elle.

Le fait que ce thriller psychologique soit inspiré d'un fait réel nous propulse immédiatement dans les vies de Monsieur et Madame Toutlemonde qui pourraient très bien être nos voisins.

Le portrait psychologique de chacun des protagonistes est tiré dès le début. La jeune blonde ayant découvert les points faibles de sa proie va le séduire, se faire désirer puis jouer les femmes fragiles, battue et violentée par un mari brutal. Le médecin de campagne, cinquantenaire, reconnu professionnellement qui va tomber dans le piège, se sentant valorisé par l'intérêt que cette jolie jeune femme lui porte et qui voudra tout faire pour la protéger de son mari violent, même l'impensable, pour un médecin voué à sauver des vies.

Le processus de transformation des personnalités de chaque protagoniste est extrêmement bien décrit, que ce soit la descente aux enfers de ce médecin de campagne qui tombe sous la coupe de cette femme qui le manipule, l'isole, le malmène, où l'emprise de cette dernière qui souffle le chaud et le froid dans leur relation, jusqu'au passage à l'acte.

Enfin, la dernière partie du livre est consacrée au procès, à l'incarcération des amants maudits, seules les années de rétention du médecin sont narrées, celles de sa maîtresse sont résumées en quelques lignes assassines.

Un très bon thriller psychologique où tout est plié d'avance, mais le travail de l'auteure qui dissèque avec brio la mise en place de la manipulation, l'évolution des caractères, des sentiments de ses personnages, ajouté au processus irréversible qui se met en place, nous donne envie d'aller jusqu'au bout de cette histoire.

On suit ici la déchéance du Dr Ménard, médecin de campagne, suite à sa rencontre avec une belle blonde du nom de Camille. Camille est tout ce que n’est pas sa femme : attentionnée, sensuelle, flamboyante. Il va peu à peu perdre sa famille, l’estime de ses patients et mettre le doigt dans un terrible engrenage quand il prend la pire des décisions.



Je ressors plutôt mitigée de ce roman. Pourtant basé sur une histoire vraie, tout m’a paru faux, tout m’a paru « trop ». Le Dr est bien trop naïf (pour quelqu’un qui se nargue de bien connaître la nature humaine après tant d’années d’expérience….), Camille est trop exubérante, abracadabrante que l’on se demande bien comment le bon docteur peut tomber dans le panneau. Aucune surprise dans ce récit, alors que je ne connaissais pas spécialement ce fait divers mais qui rappelle cent téléfilms de l’après-midi et une plume un peu trop simpliste voire scolaire pour m’émouvoir.



En bref, bien que classé thriller, aucun frisson ou suspense ici, un true-crime simple, sans surprise qui se laisse lire.
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Paul, la cinquantaine, marié, deux enfants, est un homme qui a réussi. Médecin dévoué, il est apprécié de toute la communauté. Son cabinet marche bien, son mariage également, pas de folies mais une vie paisible et agréable.

Camille ressemble à Marilyn, belle, jeune et frivole. Elle est mariée à Marc, un pilote militaire qui s'absente très souvent pour des missions. Ils ont une fille de neuf ans, Céleste.

Paul rencontre Camille en consultation et il en tombe immédiatement éperdument amoureux. Un amour qui le poussera à tout abandonner et à commettre l'irréparable.



J'ai trouvé le récit des amourettes de nos deux amants assez répétitif et sans surprise. Elle le mène par le bout du nez et il n'y voit que du feu.

J'ai vite été agacée par les personnages, insupportables et pathétiques chacun à leur manière. Elle, sa bêtise égale sa beauté, lui sa naïveté égale sa bonté. Ca frise la caricature tout ça ! Comment peut-on être idiot au point de se laisser manipuler et devenir le pantin d'une affabulatrice sans scrupules ? L'amour rend aveugle mais là il est accompagné d'une grande dose de connerie. Trop bon trop con ! Voilà encore un adage qui sied à merveille à Paul qui à aucun moment ne m'a inspiré de sympathie. J'avais juste envie de le secouer pour qu'il se réveille et ouvre enfin les yeux. Quel gâchis !



Arrivée au procès, j'ai heureusement retrouvé un regain d'intérêt et j'ai apprécié cette partie très intéressante. Grâce aux différents témoignages, nous avons un point de vue différent du déroulement des faits. L'auteure dissèque la psychologie des personnages et ils nous apparaissent enfin sous leur vrai jour. Le machiavélisme et la perfidie de Camille ne font plus aucun doute.

Une dernière partie nous raconte l'incarcération et la vie des personnages des années après. Nous suivons particulièrement Céleste, victime collatérale de cette triste affaire qui fait enfin face à son douloureux passé.



Un roman intéressant par la psychologie des personnages et le déroulement du procès mais qui manque de rythme et de suspense. Tout est prévisible dès le départ et se déroule sans surprise aucune. Une lecture agréable malgré tout mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Si vous aimez les faits divers, celui-ci est inspiré de loin d'un fait réel, tentez-le.



Merci à Babelio et à Belfond pour cette lecture.
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Paul est un médecin, dévoué à ses patients. Il a une vie tranquille, marié à Héléne, discrète et a deux enfants qu'il adore - enfin surtout sa fille. C'est un homme bien apprécié par tous dans son petit village de Beauce. Alors comment va t'il se retrouver accusé dans un procès aux assises? C'est a rencontre avec Camille qui va tout déclencher. Incarnation de la féminité, cette jeune femme mariée à un aviateur, va se rapprocher très rapidement de son "si merveilleux médecin" au point que les rumeurs vont vite aller bon train. Ce qui est vrai c'est que Paul est amoureux, et pour lui cela ressemble à la première fois. Alors le mensonge n'étant pas vraiment dans sa nature, il avoue rapidement à sa femme et ne comprend pas qu'elle puisse en être offusquée. C'est elle qui la première détectera que la belle Camille est surtout une grande menteuse, ses affabulations vont finir par provoquer un drame. Mais qu'elle en est sa réelle responsabilité? Lors de ce procès, la question essentielle sera de determiner son degré de culpabilité.

Une intrigue prenante, qui alterne l'histoire d'amour de Paul et Camille, et le procès qui aura lieu quelques mois plus tard. La personnalité de Paul est plutôt bien dépeinte, réaliste, à la fois pitoyable dans son aveuglement et dans sa volonté de secourir quiconque le lui demande.

La première partie jusqu'au procès reste assez classique, ce qui l'est moins c'est de suivre ensuite ces différents personnages dans l'après, et de mettre en avant un personnage peu bavard, mais qui va se rendre compte des années après l'événement fatal, qu'elle n'a pas forcément tout compris et qu'elle va devoir aller chercher des réponses. Personnage intéressant qui aurait gagné à avoir quelques pages supplémentaires.

C'est un bon roman psychologique qui a choisi de suivre le docteur, sans se mettre à sa place. On comprend rapidement ce qui se trame et tous les ressorts utilisés pour manipuler notre pauvre héros. L'idée est de comprendre comment Paul va devenir un meurtrier (ce n'est pas un divulgachage puisque c'est indiqué sur la 4eme de couverture).

Merci à Babelio pour cette jolie découverte.

"L'amour est aveugle", voilà ce qui pourrait résumer parfaitement cette histoire inspirée d'un fait réel.



Paul Ménard a tout pour être heureux: marié, père de deux enfants, il est aussi un médecin dévoué que ses patients adorent et respectent. Sa vie va basculer quand il va croiser la route de la belle et envoutante Camille…



Il tombe fou amoureux, plaque tout et ne vit que pour un sourire de Camille en mettant de côté tous les avertissements de ses proches jusqu'à cette nuit dramatique où le pire arrivera…



Je ne connaissais pas du tout ce triste fait divers. Je me suis donc laissée embarquer dans l'histoire.

On comprend malheureusement assez vite ce qu'il va se passer mais difficile de faire autrement quand on parle d'un true crime et finalement ce n'est pas ce que je retiendrai le plus dans ce livre.



J'ai apprécié la construction du roman. L'auteure entremêle descriptions des faits, des auditions, des témoignages au tribunal qui donnent du rythme à l'histoire.



J'ai apprécié également que le "après drame" soit évoqué. C'était intéressant de connaître comment les protagonistes de cette sombre histoire ont vécu les années qui ont suivi.



#PatriciaDelahaie #NetGalleyFrance

1997-1998. Paul Ménard, la cinquantaine, est un excellent médecin totalement dévoué à ses patients, mari fidèle et père aimant. Jusqu'au jour où il tombe en admiration devant Camille. Elle lui fait du charme et il découvre l'amour fou, la passion. Mais Camille est-elle sincère ? Elle souffle le chaud et le froid et pourrait lui faire faire n'importe quoi.



Laissez-vous entraîner et manipuler par la magnifique Camille.

L'amour rend aveugle et nous sommes témoins du manque de discernement du bon docteur. Son cœur affolé l'empêche d'observer et de réfléchir. Il n'est plus que feu et passion. De quoi perdre la tête... Mais perdre un homme aussi.



Camille est solaire, incroyablement belle et d'un caractère bien trempé. Elle a aussi ses zones d'ombre, un fond dépressif qui donneront à Paul l'envie de l'aider, de la sauver. Elle devient son monde, son unique lumière, son obsession.



Un roman fort dont les bases sont tirées d'un fait divers réel.

Bien que ce soit son premier roman de fiction, l'auteure le mène de main de maître.

A découvrir !

3 juin 1974, lundi de Pentecôte, Livia joue avec son petit frère Nino au pied de l’immeuble où ils vivent.



En l’espace de quelques instants, la fillette disparaît.



Un enlèvement.



Elle sera retrouvée plus tard. Morte.



Le suspect, Loïc Peyrat, 20 ans, est un garçon simple avec des démons et une personnalité complexe.



Il sera condamné à mort deux ans plus tard …



L’autrice nous offre là son interprétation toute personnelle de la fameuse affaire du pull over rouge … l’affaire Ranucci qui a fait les gros titres pendant des semaines.



Un livre qui prend aux tripes grâce à une écriture qui oscille entre émotion et rage. On ne peut pas rester indifférent… surtout en sachant que le fond de l’histoire est réel.



On va plonger au cœur de l’enquête, interrogatoires, contre interrogatoires, l’épluchage de la vie du suspect et de sa mère. Les avocats, les journalistes, le procès … c’est un décortiquage documenté et effrayant sous la forme d’un thriller addictif.



Ça m’a fasciné … une lecture qui ne laisse pas de marbre.

J’avoue avoir été intriguée par la couverture de ce livre et c’est pour ça que j’ai décidé de le livre.

Pourquoi me diriez vous ? La bouche d’une enfant au dessus d’un pull « moche ».

Peut-être parce que ça m’ fait penser au fameux pull-over rouge et à l’affaire de C Ranucci, le dernier condamné à mort frarncais qui n’a pas été gracié par le président Giscard d’Estaing alors qu’il y avait des incohérences dans cette affaire.

C’est après cette affaire que la peine de mort a été abrogée par R Badinter, alors garde des sceaux de l’époque, le 9 Octobre 1981.



Alors oui, ce livre a bien un rapport avec cette affaire puisque :



C,est l’histoire de Loic un jeune homme de 20 ans qui est attiré par les enfants mais qui maîtrise ses pulsions. C’est aussi l’histoire de cette gamine qui jouait dehors avec son frère et qui est introuvable. Son corps et retrouve quelques jours plus tard près d’une champignonnière. L’enquête démarre et les soupçons se portent rapidement sur Loic, ce jeune taiseux et ambigu.



Le livre est très bien construit et démontre avec brio les fragilités de la justice.



Oui j’ai beaucoup aimé cette lecture et ça m’a rappelé l’époque de l’affaire Ranucci alors que je n’étais pas bien vieille et que ça m’avait énormément marquée



Ce livre est à lire. Belle découverte pour moi et je ne connaissais pas l’auteure

Zoom sur « Un lundi de Pentecôte » de Patricia Delahaie, publié chez Belfond Éditions.



L'autrice nous (re)plonge dans l'affaire Ranucci, une histoire que je ne connaissais pas personnellement. Le 3 juin 1974, Livia, qui joue avec son petit frère, est enlevée et emmenée par un homme en voiture. Malgré les recherches rapides, son corps sans vie sera découvert quelques jours plus tard. Loïc, 20 ans, est rapidement soupçonné, emprisonné et jugé.



Il est important de noter que nous ne sommes pas face à un véritable récit de True Crime. Bien que Patricia Delahaie se soit inspirée de cette affaire, le roman reste assez romancé. Cela n'enlève rien à la qualité du travail de recherche, qui est phénoménal, et montre que l'autrice maîtrise parfaitement son sujet.



Les personnages sont travaillés à la perfection. Qu'ils soient attachants, agaçants ou même détestables, aucun ne laisse indifférent. J'ai même ressenti des sentiments ambivalents pour certains d'entre eux, tant ils sont complexes.



Sans surprise, l'intrigue ne laisse pas insensible, surtout lorsque l'on sait que l'histoire s'inspire de faits réels. La plume de Patricia Delahaie est percutante et directe, ce qui rend le récit encore plus émouvant. Chaque page nous immerge un peu plus dans cette affaire tragique et permet de saisir toute la complexité d'une affaire criminelle.



En résumé, j'ai passé un très bon moment de lecture qui m'a permis de découvrir cette affaire. Un roman qui devrait plaire à tous les amateurs du genre.
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Une lecture puissante d'une pertinence remarquable.



📚 Ence lundi de Pentecôte de 1974, la vie de deux familles va basculer. Celle des Pozzi dont la fille de 8 ans, Livia, est enlevée sous les yeux de son frère Nino.

Celle de Louise Malterre, la mère de Loïc Peyrat condamné pour le meurtre de Livia.



📙 Il fallait oser et l'autrice l'a fait ! Replonger 50 ans plus tard dans l'affaire de Christian Ranucci, le 1er condamné à mort guillotiné sous le mandat de V.G. d'Estaing. L'auteure nous livre sa réinterprétation des faits de façon magistrale. Une lecture addictive et enrichissante.



📗Une exploration fine et pointue de la psychologie des personnages, le point de vue de tous les protagonistes est abordé. Le sort du petit Nino m'a beaucoup touché, ce dernier se débat avec la culpabilité de ses parents anéantis. Les dernières pages sont consacrées au devenir de chacun par la suite ce qui est appréciable.



📘 Cette lecture a suscité énormément de questions chez moi concernant le lien entre Loïc et sa mère. Loïc qui tente de refouler ses pulsions inavouables à sa mère et elle qui l'aime d'un amour inconditionnel. Comment se reconstruire après un traumatisme, un manque ?

" Un enfant blessé peut-il devenir une bête sauvage"?

Cet amour suscitera un déni qui pourra finalement causer leur perte.



📙Selon les circonstances et l'époque, sous la pression des médias, les victimes peuvent se transformer en coupables. Il est des affaires où le doute persiste ou pas... À vous de vous faire votre propre opinion.



Je ne peux que vous recommandez chaudement cette lecture.

Merci à @netgalleyfrance et @belfond

pour le service presse.

#NetGalleyFrance

#UnLundiDePentecote



Jusqu'où l'amour d'une mère peut-il aller ?



1974. La petite Livia Pozzi est enlevée et retrouvée assassinée. La mère du suspect que tout accable clame l'innocence de son fils.



Entre amour et aveuglement, Louise est-elle le meilleur soutien ou la pire ennemie de Loïc ?

Monstre sans remords ou déni de crime ? Où se situe le jeune homme ?

En retraçant l'affaire qui a secoué la France en même temps que l'horreur Patrick Henry, Patricia Delahaie donne forme humaine à l'accusé. Entre innocence apparente de la jeunesse, troubles sexuels, obsession pour sa mère et naïveté, il est difficile de situer son niveau de préméditation.

Louise aussi est difficile à cerner entre aveuglement et possessivité. Mère poule ou mère castratrice ?



Patricia Delahaie retrace avec brio ce scandale depuis un angle nouveau : celui du regard de l'accusé.

L'alternance entre ses écrits et pensées, le fil de l'enquête et le point de vue de Louise donne un rythme addictif au roman.



J'ai vraiment aimé cette lecture, le style d'écriture fluide, l'angle de vue, la construction, l'étoffe des personnages : tout.



Un roman et une autrice à découvrir absolument.

L'affaire Ranucci a tellement fait couler d'encre qu'il est difficile d'apporter un regard neuf sur ce drame des années 70. Et Patricia DELAHAIE s'en tire plutôt bien. Le roman se lit d'une traite et une fois attaqué j'ai eu du mal à le reposer.

L'auteure a choisi à la fois de nous offrir du classique avec l'enquête , l'instruction et les stratégies d'avocat, avec présentation des différents éléments de l'enquête. Mais elle nous offre du nouveau avec le point de vue de la mère de Loïc (que j'ai du mal à ne pas appeler Ranucci) ; et le ressenti de LoÏc, son attirance par les enfants, ses doutes, sa détention, son procès, la sidération du verdict et son exécution. J'ai beaucoup aimé également la part donné au père de la victime, qui est peut être légèrement insuffisante à mon sens.

Ce roman pousse inévitablement le lecteur à aller se renseigner sur la réalité de cette affaire. J'avoue avoir découvert que les avocats n'étaient pas d'accord sur la stratégie à adopter, ce qui m'a vraiment captivé. Quant à la conclusion, elle laisse à chacun le loisir de se forger sa conviction, tout en proposant une interprétation intéressante.

Un roman documentaire intéressant à découvrir.

"Patricia Delahaie livre une réinterprétation intime, puissante et sensible de l'affaire Ranucci, vue à travers le prisme d'une relation mère-fils d'une rare délicatesse, d'une rare cruauté."



L'Affaire Ranucci a fait couler beaucoup d'encre. C'était en 1974 et je crois que j'ai tout lu à l'époque y compris "Le Pull-over Rouge". Christian Ranucci, 22 ans, a été guillotiné en 1976 pour le meurtre de la petite Dolores. Le dernier guillotiné de France. Il a clamé son innocence jusqu'au bout.



Dans "Un Lundi de Pentecôte" l'auteure tente de trouver des réponses aux questions que l'on se pose toujours 50 ans plus tard. Le dossier était mince et beaucoup de zones d'ombres subsistent. Beaucoup cherche, d'ailleurs, toujours à réhabiliter Ranucci.

Et surtout quel a été le rôle de sa mère, la relation mère-fils peut elle être à l'origine d'un dérapage pareil?



Ce roman s'appuie sur ce triste fait-divers. Les lieux sont changés, les personnages aussi.

Et le pull-over rouge devient une gourmette.

L'auteure a approndi l'analyse psychologique des personnages, elle a modernisé cette histoire qui gardera de nombreux mystères.

J'ai beaucoup aimé cette réinterprétation de cette affaire qui m'avait passionnée à l'époque.



Merci à NetGalleyfrance et aux Éditions Belfond pour ce Service Presse.



Instagram : visionbykri

Loïc Peyrat, à peine 20 ans, est accusé d'avoir enlevé et tué Livia Pozzi, huit ans, qui jouait en bas de chez elle avec son petit frère Nino.

Dans "Un lundi de Pentecôte", Patricia Delahaie s'inspire d'un fait divers qui a défrayé la chronique à la fin des années 70, l'affaire Ranucci. Dès l'avant-propos, elle confie au lecteur s'être passionnée pour cette affaire. Si les techniques d'aujourd'hui auraient permis de trancher avec plus de certitudes la question de la culpabilité de Ranucci, de nombreuses questions restent en suspens. C'est pour tenter de répondre à ces questions que Patricia Delahaie a imaginé sa propre version de l'affaire, au travers de son personnage, Loïc Peyrat.

Mais il ne s'agit pas seulement d'une version romancée de l'affaire. L'auteure a pris le soin de se documenter sur ce fait divers pour pouvoir teinter de réalisme les pensées de ses protagonistes, leurs relations, leurs déclarations, jusqu'aux plaidoiries des avocats. Nous sommes confrontés aux pensées intimes et dérangeantes de Loïc Peyrat, aux certitudes des enquêteurs et de la juge d'instruction, aux doutes des avocats de la défense, aux techniques journalistiques pour se rapprocher au plus près des proches, à la détresse digne de la famille de la victime, à la dévotion illimitée de la mère de Peyrat, mais également aux états d'âmes des acteurs du procès quant à la peine de mort.

Un livre aussi passionnant qu'instructif !

Après "Ecouter, Regarder, Toucher, Respirer le noir" voici 13 nouvelles sur le thème "Déguster" le noir. Il sera sans doute beaucoup question de nourriture dans ce recueil. 



- Celui-ci commence par une nouvelle de Bernard Minier (que j'aime beaucoup) avec "Le gout des autres", une histoire de vampires qui ne fut pas à mon gout, à moi ! 



- Inconnue pour moi, Anouk Langaney continue avec "Ripaille". L'histoire se passe à table lors d'un repas, mais je n'y ai rien compris ! Ce n'est pas cette nouvelle qui va me donner envie de lire l'auteure ! 



- Cédric Sire est un roi dans le thriller. Sa nouvelle s'intitule "Tous les régimes du monde". Le thème : le mannequinat et l'anorexie. 



- Je ne connais pas Pierre Bordage. J'ai bien aimé sa nouvelle "Amertumes". L'auteur envoie ses lecteurs en 2079. Les pays n'existent plus. Un homme, le "Père des Nations" règne sur le monde. Voilà qu'il tombe raide mort. Nul doute, il a été empoisonné. Tout de suite, les soupçons se portent sur son gouteur...



- Inconnu aussi, Christian Blanchard dévie un peu du thème pour nous parler de "Joé", un lutteur au cœur tendre et à la tête plutôt vide. Il rêve d'acheter un camping-car et de découvrir le gout de la mer. J'ai beaucoup aimé cette nouvelle basée sur "Des souris et des hommes" de Steinbeck. 



- Dans "Alfajores", Nicolas Jaillet (qui m'est inconnu également) nous parle de burnout. 



- Je ne connais pas plus Jérémy Fel qui, avec sa nouvelle intitulée "Dans l'arène", plonge son lecteur dans une émission de téléréalité qui fait froid dans le dos ! J'ai adoré ! 



- Sonja Delzongle, que je ne connais que de nom, invite ses lecteurs à regarder à travers les "Jalousies" pour assister à un adultère. Une fin inattendue ! 



- Nicolas Beuglet fait partie de mes auteurs favoris. Sa nouvelle "La visite" est à la hauteur de sa réputation, mais je dois dire qu'elle m'a un peu écœuré ! 



- Une inconnue encore : Patricia Delahaie invite ses lecteurs au restaurant, là où une petite fille retrouve son père juste sorti de prison. Le titre? "Un père à la truffe" ! 



- Je connais Ian Manook de nom. Sa nouvelle "Feijoada" au vocabulaire un peu spécial se déroule autour d'un repas. Deux compères se retrouvent pour le meilleur...et pour le pire. 



- Jacques Expert que j'aime beaucoup nous parle d'un "Goûteur" qui en a un peu marre de son métier d'autant plus qu'il n'est pas sans danger. Jacques Expert toujours pareil à lui-même. 



- "Scène de crime" de R.J Ellory est un mini thriller que j'ai beaucoup aimé ! Le thème : le cannibalisme ! 



Certains auteurs se sont quand même pas mal écartés du thème, mais ça n'a pas grande importance tant que la nouvelle est bonne et donne du plaisir au lecteur. 



J'ai retrouvé certains auteurs que j'affectionne particulièrement et j'ai découvert des auteurs qu'il me plairait de suivre. 



Si je devais choisir une nouvelle, ma préférée, je dirais "Scène de crime", mais c'est peut-être parce que c'est la dernière que j'ai lue. 



Un recueil que je ne peux que conseiller (si vous aimez les nouvelles noires) ainsi que les 4 précédents. 



Dommage, la série est finie ! 

J'ai adoré ce roman, reprenant un terrible fait divers des années 90. L'écriture, très dynamique, fluide nous transporte à toute volée au sein de ce village de la Beauce, auprès de ce médecin reconnu, et là, nous sommes hapés par l'histoire. La seule chose qui me chagrine reste la difficulté à distinguer la réalité de la fiction. Car l'autrice précise bien au début de son récit que certains personnages sont inventés. Je n'ai plus qu'à rechercher et à me plonger dans ce fait divers sordide, mais ô combien palpitant !

Christian Blanchard, Cédric Sire et R.J. Ellory forment le trio qui m’a le plus convaincue avec des récits ancrés dans le réel qui s’appuient sur des thématiques intéressantes comme le besoin d’évasion et de renouveau ou le modèle de beauté qui reste malheureusement un facteur de dérives et de mal-être. Dans ce recueil, les thèmes et sujets sont très divers entre meurtres sur un coup de folie, séquestration, attentat, l’armée américaine sur le sol irakien, des créatures surnaturelles, le mannequinat, etc… Il y en a pour tous les goûts ! Cependant, en prenant l’œuvre dans sa globalité, je dois admettre que j’ai été moyennement convaincue.



J’ai amplement préféré lire Christian Blanchard, Sonja Delzongle et Bernard Minier dans leurs versions longues. Et pour ceux que j’ai découvert, ces nouvelles ne m’ont pas toujours donné envie d’aller plus loin et de découvrir leur bibliographie, à quelques exceptions près. Je recommande ce recueil à ceux qui sont à l’aise avec ce format court et qui ne recherchent pas forcément d’histoires longues et détaillées.
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Après "Écouter", "Regarder", "Toucher" et "Respirer" le noir, voici enfin "Déguster le noir" . Une fois de plus Yvan Fauth a réuni la fine fleur des auteurs de romans « noir » pour qu’ils nous racontent le goût!



Le goût des autres de Bernard Minier

En lisant ce titre j'ai bien sur pensé au film Jaoui/Bacri . Rien à voir avec cette petite nouvelle que j'ai trouvé originale. Un goût acre de vie éternelle!



Ripaille d' Anouk Langaney

Sabine ne boit pas, ne fume pas, mange avec parcimonie et veut se garder intacte pour le grand amour. Alors que fait-elle dans cette soirée où il n'y a aucun tabou! Une nouvelle surprenante, à contre courant.



Tous les régimes du monde de Cédric Sire

Lola est prisonnière et son kidnappeur semble obsédé par son poids. Il la gave, mais Lola est mannequin. Terrible, j'ai ressenti un profond malaise en lisant cette torture physique et mentale.



Amertumes de Pierre Bordage

On le surnomme "le prince du palais" ou "le Mozart du goût", il est goûteur. Un drôle de métier que de prendre le risque de mourir en goûtant des mets, un garde du corps très particulier. Surprenant engrenage et manipulation.



Joé de Christian Blanchard

Une jolie nouvelle qui m'a donnée envie de me replonger dans "Des souris et des hommes"de Steinbeck.



Alfajores de Nicolas Jaillet

C'est étrange comme un paquet de gâteaux, reçu par la poste, des Alfajores, va bouleverser Pascal.



Dans l'arène de Jérémy Fel

C'est bien vu, ce monde qui suit le changement climatique, l'eau rare, presque comme un trésor. Deux frères, deux fermes et deux épouses, quelques carrés de chocolat et la haine s'installe…



Jalousies de Sonja Delzongle

Les jalousies se sont des stores aux fenêtres. Elles permettent de voir ce qui se passe chez les voisins sans être vu. Surprenant et dérangeant!



La visite de Nicolas Beuglet

Le tout fait maison poussé à l'excès. C'est certainement la nouvelle qui m'a le plus perturbée. Je n'attendais pas Beuglet dans un registre aussi sordide. Mais une idée géniale!



Le père à la truffe de Patricia Delahaie

Les petites filles aiment toujours retrouver leur papa. Léa va rencontrer son papa, et déguster des truffes noires, peut-être pas à son goût.



Feijoada de Ian Manook

La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on, et pourtant c'est avec un ragout ou cassoulet brésilien que Raymond se venge de Contentin! Excellent!



Le goûteur de Jacques Expert

Un goûteur qui survit à un plat empoisonné. Une histoire d'amitié, une histoire qui tourne mal!



Scène de crime de R. J. Ellory (traduction Fabrice Pointeau).

On ne sort pas indemne d'une telle lecture. C'est inhumain et sordide.
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