AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Patrick Chamoiseau (215)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


J'ai toujours aimé la nuit

Premier roman pour moi de cet auteur, que je connaissais de nom mais que j'avais un peu peur d'aborder lisant principalement des polars.

Je me suis donc lancée à l'occasion de la sortie de ce roman noir.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette lecture, le style ne m'a pas plu. Peut-être trop "littéraire" pour moi. Beaucoup de mots certes, j'ai compris que l'auteur avait un très bon vocabulaire, je ne vois pas ce que ça apporte à l'histoire cependant. J'ai trouvé un réel décalage entre la 4ème de couv' et le roman en lui même.

Côté polar, là vraiment grosse déception. Je me suis ennuyée ! On comprend avant la moitié du livre les relations des uns avec les autres et donc pas de "chute" pour moi.

J'imagine que l'auteur a voulu parler de la jeunesse martiniquaise, de la violence, surtout la comparer avec une époque où elle aurait été plus calme. Aborder le fléau de la drogue également. Raté.

J'ai détesté le personnage principal, complètement irréaliste. Sorte de gentleman meurtrier qui a l'air tellement marginal qu'il n'aurait jamais pu vraiment exister sans être identifié dès ses premiers méfaits.

Bref, j'ai essayé mais ça s'arrêtera là pour moi.
Commenter  J’apprécie          20
Frères migrants

Voilà un livre qui devrait être sur la table de chevet de tous les responsables politiques à quelque niveau qu'ils se trouvent ! La lecture et la relecture de Frères migrants de Patrick Chamoiseau devrait leur être essentielle et nécessaire afin de ramener un peu d'humanité et de raison sur notre bonne vieille planète.



Tout au long de cet essai, l'auteur se réfère à son grand ami, Édouard Glissant (1928 – 2011), écrivain, poète et philosophe d'origine martiniquaise, comme lui. Mais le problème est là : « le Politique se désertant lui-même dans des démocraties devenues erratiques ; l'État qui s'amenuise, abandonnant la barre aux seuls économistes, et qui s'incline sous d'innombrables entités mercantiles, diffuses et agissantes dans le tissu du monde. »

Ce texte est d'abord un cri, une souffrance devant ce qui se passe et qui dure depuis des années : « … des gens, des milliers de personnes, pas des méduses ou des grappes d'algues jaunes mais des gens, petites grandes vieilles toutes qualités de personnes, qui dépérissent et qui périssent, et longtemps vont mourir dans des garrots de frontières, en bordure des nations, des villes et des États de droit… »

Difficile de ne pas citer Patrick Chamoiseau mais ce petit livre regorge de vie et d'émotion et de colère : « … nous pensions que le plus archaïque était derrière nous… Seulement la paix capitaliste et financière n'est pas la Paix. » Il stigmatise la course au profit maximal alors que la pénurie règne partout et nous rappelle : « La liberté, l'égalité, la fraternité, le partage, l'équité, la dignité humaine et le bonheur pour tous sont des forces qui se sont vues construites contre les barbaries. »

Notre planète est une mais «… les États-nations d'Europe préfèrent dire à la vie qu'elle ne saurait passer. » Pourtant, il faut le reconnaître : « Homo sapiens est aussi et surtout un Homo migrator... Sapiens l'Africain n'est pas né dans un lacis de frontières aiguisées, mais dans des écosystèmes ouverts, rythmés par les climats, les pénuries, les abondances, sécheresses et submersions... » Enfin, il s'insurge contre la mondialisation : « Je dis : leur mondialisation n'a pas prévu le surgissement de l'humain. Elle n'a prévu que des consommateurs. »

Il rappelle cette mondialité dont a parlé Glissant : « la mondialité, c'est tout l'humain envahi par la divination de sa diversité, reliée en étendue et profondeur à travers la planète… C'est ce qui leur démontre que le monde n'est pas à eux, ni écuelle à profit ni porte-container ! »



Saint-Exupéry, Césaire et tous les poètes sont appelés à la rescousse pour redonner à l'humanité sa vraie dimension. le livre se termine avec seize articles généreux, optimistes, indispensables rappelant, entre autres qu'il n'y a aucune terre étrangère sur cette planète.




Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          120
J'ai toujours aimé la nuit

Ce roman m'a captivée. La construction narrative originale tient en haleine de bout en bout. La qualité du roman est de réussir une alchimie parfaite entre la fiction et le documentaire étayé. Quelle lumineuse idée que d'avoir fait de la nuit un personnage à part entière du roman et d'avoir fait des quartiers foyalais et des alentours de Fort-de-France le théâtre du récit tout aussi familiers d'étranges. Il ressort de ce roman une profonde humanité, une compassion qui réhabilite le lieu, les hommes et les femmes que l'on pensait en perdition. Il ouvre la réflexion et derrière la noirceur savamment orchestrée surgit l'espoir.

Chamoiseau signe une nouvelle fois son grand talent. Son roman est nécessaire.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai toujours aimé la nuit

Voici un roman très noir que nous propose Patrick Chamoiseau aux éditions Sonatine. Un huis clos particulièrement bien narré, qui me permet de découvrir l’écriture de l’auteur.

Eloi Ephraïm reçoit à la veille de son départ en retraite, une confession inattendue d’un tueur psychopathe et sanguinaire,  ce tueur c’est Hypérion Victimaire, ancien militaire Martiniquais qui se considère comme étant droit et honnête. Hypérion nous explique comment il est devenu ce tueur, cet archange chargé de rendre ses lettres de noblesse à son île. 

Entre Eloï et Hypérion, un point commun, celui de vouloir rendre cette Martinique tant aimée, mais bien évidemment les méthodes ne sont pas les mêmes. Bien qu’Eloï ait été un flic engagé et passionné, à tel point qu’il en a négligé sa vie personnelle, il ne peut qu’écouter avec effarement cette confession hors du commun...
Lien : https://livresque78.wordpres..
Commenter  J’apprécie          130
J'ai toujours aimé la nuit

J'ai toujours aimé la nuit, de Patrick Chamoiseau, est un roman que j'ai reçu par net galley et les éditons Sonatine.

Il s'agit d'un très bon thriller, bien noir, qui m'a captivé de la première à la dernière page.

Une espèce de huit clos très bien écrit, avec des personnages forts, une histoire qui se tient du début à la fin.

Nous sommes à La Martinique, bien loin des images de carte postale, avec un regard aiguisé, et très actuel.

Beaucoup de noirceur dans ce roman très réussit, et quelle écriture, vraiment un plaisir à lire. Cela m'a donné envie de découvrir d'autres romans de cet auteur.

Je donne cinq étoiles à ce très bon thriller, que je recommande chaudement :)



Commenter  J’apprécie          210
Les neuf consciences du Malfini

A l’heure du débat sur l’identité nationale en France, ou à l’heure du sommet de Copenhague, ce dernier roman de Patrick Chamoiseau Les neuf consciences du Malfini est d’une grande actualité.



Le malfini, un grand rapace sûr de lui et de sa force, vit dans un lopin de terre appelé Rabuchon. Il y côtoie tout un petit monde : des oiseaux surtout, mais aussi toute une série d’insectes et de fleurs variées. Parmi ses oiseaux, deux partagent avec le malfini la première place dans ce livre : deux colibris, deux demi-frères, un dénommé « Colibri » - chef de Rabuchon – et « Foufou » - un colibri étrange qui va se révéler un véritable sage pour tous ceux qui apprendront à le comprendre.



Est-ce l’ombre du grand Aimé Césaire qui plane au dessus de Rabuchon ? Aimé Césaire, lui qui s’étonnait à propos du colibri qu’« un corps si frêle puisse supporter sans exploser le pas de charge d’un cœur qui bat ».

On se surprend vite à un attachement à cette petite communauté de Rabuchon : ce malfini à qui on peut s’identifier dans son désir de comprendre, ce colibri chef qui défend ses troupes vaille que vaille et qui voue une haine indéfectible à son frère, ce « Foufou » plus sage que tous, mais qui reconnaîtra bon gré mal gré l’importance de celui qui se veut le plus humble de tous.



Est-ce un roman initiatique ou une fable écologique ? Ce roman foisonnant se lit à plusieurs niveaux. A voir le rôle des « Nocifs » - les humains – et le rôle du « Foufou » qui butine les fleurs pour qu’elles essaiment dans toute la contrée, on peut pencher pour le plaidoyer écologique, où toute vie est relayée aux autres : de la fleur à l’insecte, de l’insecte à l’oiseau et de l’oiseau … au nocif – si ce lien n’est pas rompu définitivement.



Mais on peut aussi lire autre chose au travers de ce rapace qui apprend à réformer sa nature, à maîtriser sa violence, son Alaya, sa nature de bête féroce, en observant le petit colibri, ce « Foufou » qui agit avec une grande sagesse – une sorte de Jésus Christ ? de Gandhi ? d’Illuminé ? : on peut lire un vrai traité d’apprentissage de la non violence ou un conte initiatique zen qui nous apprend que, selon la formule de Edouard Glissant « Rien n’est vrai, tout est vivant ».



Comme dans tous les grands textes, il y a encore de multiples autres lectures possibles. Familier de la métaphore, on peut y voir celle d’un conte atemporel qui prend naissance dans les racines de l'histoire où la faune devient une allégorie pour remplacer conquérants et conquis, maîtres et esclaves, dominants et dominés. Qui sont en effet ces féroces qui déciment tout par plaisir et laissent une terre dévastée derrière eux ? On ne peut pas oublier les origines créoles de l’auteur de Texaco et son engagement militant qui transparaît fatalement. Et le cyclone qui menace l’environnement peut s’entendre aussi au sens social…



Dans cette écriture très belle, poétique, riche en vocabulaire qui vient ensemencer elle aussi notre langue française, Patrick Chamoiseau – Patrick « Oiseau de Cham » comme il aime à se définir - , nous livre un roman « audacieux par sa forme, admirable par son lyrisme, touchant par sa générosité poétique et politique » selon l’expression même de René de Cecatty dans le Monde des Livres du 10 avril dernier.



Un livre que l’on referme à reculons, espérant rencontrer nous aussi cette terre de Rabuchon qui nous fera encore longtemps rêver
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai toujours aimé la nuit

Un roman noir entre huis clos et odyssée nocturne, servi par l'écriture foisonnante et truculente de Chamoiseau. Le discours fleuve d'Hypérion peut décourager, mais l'intrigue s'installe pour révéler une histoire sombre et violente. Entre le tueur et le flic, peu de points communs apparents, et pourtant... Un regard désabusé sur la Martinique dans la mondialisation et le décalage entre générations.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
Commenter  J’apprécie          20
J'ai toujours aimé la nuit

Lors de sa dernière garde de nuit, à la veille de sa retraite, le commandant de police Eloi Ephraïm Evariste Pilon se retrouve en mauvaise posture, le pistolet d’un tueur braqué sur lui.

Et il va en être ainsi durant quasiment tout le roman car il s’agit d’un huis-clos, d’un face-à-face entre un policier et un tueur.



Le tueur, c’est Hypérion Victimaire, ex-militaire, élevé par une mère exemplaire, sa "manman", une "Grande personne", qui lui a appris la droiture, le respect, l’honneur et le tranchant de l’autorité.

Au travers de la confession de celui-ci, c’est la dérive de la Martinique que décrit Patrick Chamoiseau. La Martinique de son enfance perd de son identité et de son charme. Des quartiers autrefois imprégnés de bonnes manières font place à des zones populaires, à des regroupements d’HLM, habités par des colonies de Saint-Luciens, Haïtiens, Dominiquais, qui traficotent la drogue, vendent des armes, et commettent toutes sortes d’atrocités.

Le tueur nous parle de la lente germination d’une nécessité qu’il perçoit en lui.

"Tant de crimes, de coups, de sang, de monstres en liberté, tellement de trafics et de pertes humaines dans les boues du cannabis et de la cocaïne, tellement de violeurs de femmes et d’enfants, et toutes ces nuées de prédateurs qui décimaient notre jeunesse, qu’il me fut clair que quelque chose d’au-delà de moi allait venir. "

Influencé par la clairvoyance de son voisin, Hortensius Capilotas, qui fait commerce avec des démons invisibles pour s’efforcer de soulager les désespérés qui viennent quémander une solution à leur déveine, Hypérion se transforme petit à petit en psychopathe vengeur et ravageur, un archange chargé de purifier La Martinique.



"Je suis un massacreur, un égorgeur de chose, un défonceur de chair, un déchireur de peau, un briseur de vertèbres, un démanteleur de hanches, d’épaules et de cou, un écarteleur de poitrine, un dérouleur de boyaux, et parfois un très goulu buveur de sang ! J’ai mordu, battu, écrasé, coupé et abîmé presque toutes les formes d’existence qui en valaient la peine, c’est-à-dire qui méritaient le châtiment divin, la frappe claire de l’Archange."



Le policier, c’est Eloi Ephraïm Evariste Pilon, un homme valeureux et honnête, qui à force de se consacrer un peu trop à son métier n’a pas vu venir la dégringolade de sa vie familiale. Sa femme, devenue alcoolique, s’est suicidée et sa fille, Caroline, passe de foyer en foyer.

La veille de sa retraite, ce dont il a rêvé toute sa vie se tient devant lui : un assassin pas ordinaire, un psychopathe de grande ampleur qui, pour des raisons obscures, se livre sans retenue à lui.

Eloi Ephraïm Evariste Pilon se tait au maximum ne voulant rien troubler de ce paysage d’horreur que le monstre a entrepris de redessiner sur sa réalité et sur celle de son pays.

Au détour de la confession du tueur, le policier va entr’apercevoir l’existence de sa fille dont la route a croisé celle de ce dernier au cours d’une nuit, celle de ce vendredi 13, qui commença par une virée insensée, meurtrière et irréfléchie, et finit par un massacre vengeur et prémédité.



Les deux personnages, chacun à leur manière, au fil du récit de l’un et des pensées de l’autre, nous parlent de la Martinique d’aujourd’hui, sa langue, ses paysages, sa misère, ses beautés, sa cuisine et sa délinquance aussi…

A l’opposé l’un de l’autre, par des moyens et des méthodes différents, ils ont pourtant un but semblable, rétablir une humanité sur terre, une humanité qui n’a pas complètement disparu mais qui est en train de disparaître.



"Sans trop hausser le ton, je leur expliquai que l’inadmissible n’était pas admissible, que ce qui était arrivé là était de notre faute à tous, que la faute n’était pas quelque chose de visible, même de compréhensible, elle était faite de toutes sortes de petites démissions, de petites insignifiances, de petits accommodements, de négligences, de bêtises, et d’une perte de vue que dans la vie il fallait de la droiture, de la netteté, un rêve, un idéal, une hauteur et une intransigeance ! Je leur parlai aussi du tranchant de cette autorité qui depuis trop longtemps nous avait désertés, et qui devait retrouver sa haute place verticale dans tous nos horizons !"



Patrick Chamoiseau nous livre là un beau thriller, bien noir, avec un tueur psychopathe, des jeunes fous qui se croient plus forts que tout et un policier intègre qui enquête avec intelligence et patience tout en cherchant à retrouver sa fille...
Commenter  J’apprécie          10
J'ai toujours aimé la nuit

J'ai toujours aimé la nuit ou ma rencontre avec la plume de Patrick Chamoiseau et quelle plume !.

La Martinique, une nuit de vendredi 13, Fort de France, deux hommes. L'un est agenouillé , les mains derrière la nuque, nous apprendrons qu'il s'appelle Eloi Ephraïm Evariste Pilon, qu'il est commandant de police et que cette nuit de garde est la dernière nuit de sa carrière de policier. L'autre , celui qui le tient en joue avec son arme , s'appelle Hypérion Victimaire, cet homme au gabarit impressionnant, aux yeux et au regard annonciateurs du pire, raconte la nuit qu'il vient de vivre, d'une voix monocorde il décrit la nuit dans les quartiers de l'ombre. Il nous dit ce qu'il a vu de la déchéance d'une certaine jeunesse, de l'abandon de ce qui à ses yeux représente la valeur de la culture créole , de la Martinique en particulier,drogue, prostitution, violence,mort , il aura tout vu en cette nuit infernale et il raconte ....

Eloi Ephraïm Evariste Pilon écoute cet homme ... pense qu'il ne verra pas la fin de cette nuit vivant mais il écoute.

Les deux principaux protagonistes sont campés , il ne vous reste plus qu'à lire , j'allais dire écouter cette voix à nulle autre pareille. Bien sur, il m' a surement manqué beaucoup d'informations pour apprécier à sa juste valeur ce roman certes noir, certes porteur de miasmes délétères mais apprécier l'écriture flamboyante de Patrick Chamoiseau ça je pouvais sans prérequis.

Un très grand merci aux éditions Sonatine pour cette découverte en avant-première.



Commenter  J’apprécie          300
La matière de l'absence

Quiconque vit un deuil doit lire ce livre. Patrick Chamoiseau rend ici hommage à sa mère décédée, confrontant son point de vue, ses souvenirs, à ceux de sa soeur. Il se dégage beaucoup de respect et d'amour pour la mère mais il y a plus encore dans ce court roman: une interrogation sur la mort, la disparition, les non-dits, la béance dans laquelle nous sommes jetés lorsque la mort s'invite dans nos vies.
Commenter  J’apprécie          10
Frères migrants

Plutôt qu'une critique supplémentaire sur ce livre vrai en son discours et ses intentions, voici une petite illustration chantée d'actualité : https://www.youtube.com/watch?v=6a6DWb5dxKs

Les migrants, les migrations en général, sont la réalité critique incontournable de ce monde, le nôtre, tel qu'il s'est construit avec la prise de pouvoir de la domination marchande sur la quasi totalité de son organisation. La légitimité des migrations, qu'elles soient consécutives aux guerres ou aux oppressions de toutes sortes (économiques et sociales), aux dégradations climatiques, est absolue. Vouloir rejeter les migrants, c'est rejeter le monde, c'est rejeter la vie. C'est aussi rejeter les conséquences de nos actes, de nos choix ou tout aussi bien de notre passivité; c'est rejeter l'histoire. Les migrants sont l'expression la plus visible de la nécessité du renversement d'une société régit par la logique marchande, par l'argent roi et l'égoïsme promu valeur dominante. Les migrants sont nos frères humains. La peur ne peut faire oublier que c'est juste un hasard que nous ne soyons pas à leur place. D'un coté il y a un devenir humain qui s'annonce difficile mais de l'autre, il n'y a que l'inhumanité, la barbarie et la honte.
Commenter  J’apprécie          151
Frères migrants

Un livre d'une très belle écriture et qui nous fera et fait regarder différemment le problème des migrants. Avec une belle écriture philosophique et poétique Patrick Chamoiseau nous parle de mondialité, d'exils, de richesses. et c'est un cri d'alarme face à des propos nauséeux. Ne pas oublier que derrière chaque chiffre il y a un homme avec une histoire et des espoirs. Un livre qui fait du bien en ces temps qui courent.
Commenter  J’apprécie          61
Frères migrants

Plaidoyer sensible et poétique pour transformer notre rapport à l’hospitalité et notre imaginaire politique.



Des pays en guerre comme des artères ouvertes partent des milliers de migrants qui risquent leur vie dans cette traversée et se heurtent au mur d’une mer Méditerranée transformée en cimetière et à des frontières infranchissables. Comme Erri de Luca le dénonce dans «Le dernier voyage de Sinbad», Denis Lemasson dans «Nous traverserons ensemble», Vladimir Lortchenkov dans «Des mille et une façons de quitter la Moldavie», ce ne sont pas les migrants qui nous menacent mais la hauteur et la dureté des murs extérieurs et intérieurs élevés par les régimes abrités derrière leurs vieilles frontières, et l’indignité de notre politique envers nos frères migrants.



La suite sur mon blog ici :
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          80
Frères migrants

L'auteur martiniquais a couché sur papier un essai poétique, Frères migrants, dans lequel il dénonce le néolibéralisme et s'afflige du sort de ces gens.
Lien : http://www.lapresse.ca/arts/..
Commenter  J’apprécie          00
Texaco

TEXACO raconte la grande aventure du peuple antillais. " L'oiseau Cham " le " marqueur de paroles " recueillent les confidences d'une vieille femme, qui lui raconte cent cinquante ans de l'histoire de l'île. Depuis les chaînes des navires négriers, la vie dans les plantations esclavagistes jusqu'aux difficultés de vivre dans les quartiers périphériques de Fort de France dans la Martinique contemporaine, il nous fait partager les souffrances, les luttes, ainsi que les réussites, les joies, de ces habitants issus d'une d'une multitude de cultures. La langue, mélange de beau français et de créole, est magnifique, riche, imagée, à la fois grave et pleine d'humour. Deux, trois mots suffisent parfois pour décrire un personnage. (exemple : le chanteur des rues qui subtilise, Ninon, la compagne d'Esternome devient quelques pages plus loin " le chien à sérénades "). Les descriptions de la vie quotidienne, tant au 19 ème siècle qu'au 20 ème sont enivrantes de mouvements, de sons, de couleurs, de parfums. Ce roman décrit formidablement le vent de liberté qui a soufflé sur ces territoires, il montre aussi les inquiétudes, les incertitudes, le bonheur, mais également les déceptions, les bouleversements, qui ont émaillés la période de l'abolition. Il contient les éléments qui permettent de décoder, en partie, les événements qui ont secoué les Antilles en 2009. Les prix littéraires sont souvent décriés. En 1992, les jurés Goncourt ont récompensé un grand roman.
Commenter  J’apprécie          40
Frères migrants

Geneviève Damas avec "Patricia" et Patrick Chamoiseau abordent avec chaleur le drame des réfugiés.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
Commenter  J’apprécie          00
Frères migrants

D’envolées lyriques en tirades politiques, ce court texte nous jette ainsi à la figure nos échecs, et nous intime d’inventer autre chose.
Lien : http://www.lemonde.fr/livres..
Commenter  J’apprécie          00
Les neuf consciences du Malfini

Patrick CHAMOISEAU nous plonge, dans son roman 'Les neufs consciences du Malfini, au coeur-même du monde, de son étiolement écologique, du sursaut possible des plus petits, des nocifs (les hommes) et de la reconnaissance de la faiblesse comme puissance et de la soif de puissance comme handicap! Inspiré par le mouvement 'Les Colibris' (Pierre RABHI), CHAMOISEAU nous distille de sa plume riche, légère, humoristique et grave, le combat que doivent mener les existants pour permettre au monde de survivre et, ainsi, rendre possible l'accueil de tous les migrants du règne humain, animal et végétal, tous en quête d'un lieu à partager plutôt que d'un espace à conquérir et défendre.



Conte, fable écologique, invitation à l'écoute, à la découverte des vrais besoins, suggestion d'une consommation raisonnée, ce livre est tout cela, en plus d'être un vrai plaisir littéraire tant l'écriture y est fluide, le choix des mots judicieux, le phrasé charmeur. Un vrai coup de coeur!
Commenter  J’apprécie          101
Les neuf consciences du Malfini

tout simplement magnifique
Commenter  J’apprécie          20
Solibo magnifique

un peu déconcertée par tous ces mots que je ne comprends pas. Solibo le conteur savait semble-t-il ravir ses auditeurs.

les mots antillais mon gênés et l'histoire est vraiment rocambolesque mais sans trop de goût ni de saveur, premier livre sur les Antilles, j'en cherche un autre qui me serait plus accessible.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Patrick Chamoiseau (1385)Voir plus

Quiz Voir plus

Dragon ball et Dragon ball Z

(Super facile) Combien d'enfant a Son Goku ?

1
2
3
4

10 questions
785 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}