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Critiques de Patrick Chamoiseau (215)
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Texaco

L'essence de l'âme antillaise



Une partie de l’Histoire de la Martinique nous est contée dans une langue savoureuse panachée ici et là de phrases créoles ….avec traduction instantanée, je vous rassure.



C’est d’abord à travers le vécu d’ ’Esternome Laborieux et d’Idoménée Carmélite Lapidaille – le papa et la « manman » de Marie-Sophie Laborieux, l’héroïne du roman – que l’on suit l’évolution de ce TOM français. À l’époque de leur naissance, les toits des cases des plus démunis sont encore constitués de paille de canne à sucre. Mais même les structures plus dures ne résisteront pas à l’éruption de la montagne pelée faisant 30.000 morts dont Ninon, le grand amour d’ « Esternome mon papa » comme l’appelle affectueusement Marie-So. En ce temps-là, l’esclavage a beau avoir été aboli, les anciens esclaves forment une sorte de caste reconnaissable à la couleur de leur peau et qui continue à être exploitée par les Békés – les Créoles d’origine européenne. À chaque velléité de protestation contre les conditions de travail, des Koulis indiens sont engagés en remplacement des travailleurs contestataires.



Tout en accumulant les « djobs » chez les « Milâtres » et les « Blancs-France » de l’ « En-ville » où en tant que toute jeune fille elle est rarement respectée avec tous les abus que cela sous-entend, Marie-So va peu à peu prendre de l’envergure au sein de la communauté noire, jusqu’à en devenir l’âme. C’est ainsi qu’elle fondera un nouveau quartier à l’ombre d’une usine Texaco pour que ses semblables et elle-même n’aient pas à vivre dans ces « casiers d’achélème » qui paraissent leur avoir été destinés. Mais la lutte est âpre contre les Békés qui ne veulent pas de ce quartier dérangeant, l’évacuent plusieurs fois, sans toutefois réussir à le raser complètement, ce qui était pourtant le projet initial du « Christ », l’urbaniste chargé de mettre de l’ordre dans l’aménagement de ce faubourg naissant de Fort-de-France.



Elle compte bien profiter d’une visite du Général de Gaulle pour le sensibiliser à la cause de sa communauté. Hélas, le protocole et son rang l’empêchent d’approcher le chef d’Etat ; pire elle ne peut percevoir que des bribes de discours parmi lesquels l’exclamation suivante « Mon Dieu, mon Dieu, que vous êtes Français ! ». Encore que dans le brouhaha, d’autres ont cru comprendre « Mon Dieu, mon Dieu, comme vous êtes foncés !».



Bref, le combat continuera sans l’aide des décideurs de la Métropole pour que Marie-So et sa communauté puissent poursuivre leur « benzine de vie » à Texaco, qu’ils considèrent désormais comme leur patrie. Mais ne devrait-on pas plutôt dire « matrie », vu le genre de la fondatrice ?

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Frères migrants

Cet ouvrage est un réquisitoire contre le capitalisme et la mondialisation et un plaidoyer en faveur d’une mondialité basée sur la bienveillance entre les peuples, sans distinction d’origine, de culture, de langue et de religion.

De mon point de vue, la compréhension de ce brillant exposé est rendue difficile par l’emploi de tournures de phrases complexes et un peu trop alambiquées. Revêtant les aspects d’une doctrine, le discours tenu par l’auteur est hautement (pour ne pas dire exagérément) philosophique et nous fait miroiter une vie et un avenir meilleurs dans un monde où l’imaginaire relationnel, fondé sur l’accueil inconditionnel de tous les migrants et leur libre circulation, prendrait le pas sur le consumérisme à outrance, basé sur l’individuation, et le « barbarisme » du « tout-profit ».

Patrick Chamoiseau, Edouard Glissant, Michel Agier, et bien d’autres, militent pour l’ouverture des frontières aux migrants, et à ce titre, ils ne sont plus de simples humanistes mais des utopistes, de doux rêveurs qui se comportent en véritables démagogues. Ils possèdent le don de transformer leur idéologie en conviction, ils cherchent à influencer, voire à endormir les esprits les plus naïfs, en mélangeant la réalité avec l’illusion, le rationnel avec l’irrationnel, l’ordre avec l’anarchie et la vérité avec le mensonge. La déclaration des poètes détaillée à la fin du livre à la manière de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, est une preuve supplémentaire de la démagogie et de la politisation des propos tenus par l’auteur.

Je pense que Patrick Chamoiseau fait partie des bisounours de l’humanité et de la mondialité, il joue sur la corde sensible des sentiments mais a oublié de redescendre sur terre… A cette bien-pensance dont les desseins sont plus politiques qu’humanitaires, je dis : non, tout le monde n’est pas beau et non, tout le monde n’est pas gentil et oui, il faut contrôler les flux migratoires aux frontières et oui il faut expulser, sans délai, les étrangers qui font l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Plus d’impunité pour les terroristes, les voleurs, les agresseurs et les violeurs résidant clandestinement sur notre territoire. « La France ne peut pas et ne doit pas accueillir toute la misère du monde » !

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Texaco

Je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire que nous présente Patrick Chamoiseau mais j'ai encore moins aimé son style d'écriture, pas de la tarte quand le roman fait cinq cent pages...

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman avec cette écriture décousue et l'hétérolinguisme. Des mots, voire des phrases entières ne sont pas traduites et certains mots en français mal orthographiés, l'effet d'écriture est unique mais pas à mon goût. Ca ralentissait excessivement ma lecture et rendait plus difficile la compréhension de l'histoire.

Le récit est également toujours coupé d'extrait d'archives qui s'intègrent au texte et fragmentent encore plus le récit.

En plus, on commence dans le quartier de Texaco et les premières dizaines de pages sont à propos d'un Christ... j'en était venue à me demander si ce n'était pas réellement Jésus mais non... c'était seulement un agent de la mairie.

Le commencement me rendait déjà confuse et je mon obligation de le lire pour mon cours de postcolonial ne m'a pas vraiment aidé à apprécier pleinement cette lecture.

Je crois que je sature de littérature postcoloniale pour l'instant, une pause s'impose.

Mais dans l'idée la trame m'a un peu rappelé celle de La Maison aux esprits d'Allende. On nous présente la vie d'une famille sur plusieurs génération et c'est en réalité un excuse pour nous présenter la vie d'un pays et ses évolutions politiques. On retrouve même un peu de ce réalisme magique avec un voyant/guérisseur qui parle par énigme.

La partie que j'ai adoré était le dernier chapitre. L'auteur y explique sa démarche et c'est à mon avis le passage le plus émouvant du livre. Le fait qu'il soit la touche finale fait un peu remonter le livre dans mon estime.

Je n'ai pas trouvé les personnages plus attachants que ça. D'un grand réalisme mais certains plutôt détestables. La narratrice Marie-Sophie était finalement ma préférée.

En bref, pas la meilleure des lecture post-coloniales que j'ai pu avoir. Je n'ai pas accroché ni à l'histoire ni au style.
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Conversation épistolaire / Epistolary discuss..

Nous avons là un petit ovni littéraire, un échange épistolaire bilingue entre Patrick Chamoiseau, un écrivain français, détenteur d’un prix Goncourt, et William Parker, contrebassiste de jazz américain, connu pour ses compositions et sa conscience politique forte.



Lors du festival 'Sons d’Hiver' à Paris en Février 2022, William Parker  présente son œuvre “Trail of tears", c’est à partir de là  que Parker et Chamoiseau ont commencé un échange épistolaire autour de sujets historiques tels que le commerce d’esclaves , la déportation des Cherokees. Mais aussi sur des sujets plus personnel comme la vie, la mort, l’amour en se basant sur leurs expériences propres.



Les deux artistes s’accordent sur le fait que l’art et la créativité sont primordiale pour l’humanité, et qu’à notre époque il est plus important de pardonner et d’agir en laissant libre cours à sa créativité que de le dénoncer. Tout ceci dans le but d'être en harmonie avec le monde.



Ces échanges peuvent plus être vu comme un partage de ressenti et d’idées sur les évènements qui ont marqué l'humanité qu’une réelle conversation entre deux hommes. 

Cela peut être troublant, lorsque l'on n'est pas un habitué du genre et m'a sorti de ma zone de confort. Une jolie découverte.



Je remercie la masse critique Babelio et les éditions MazetoSquare pour l'envoi de cet exemplaire



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Conversation épistolaire / Epistolary discuss..

Pour commencer, je remercie les organisateurs de l’opération masse critique ainsi que la maison d’éditions Mazeto Square pour l’envoi de ce livre Conversation épistolaire. Cette fois c’est sûr vous me sortez de ma zone de confort !



Je dois dire que sans un contexte plus détaillé que celui de la préface, le concept de ce livre m’échappait un peu. Les deux auteurs étant des inconnus pour moi, j’ai dû effectuer quelques recherches avant d’attaquer ma lecture.



Donc, pour contextualiser un peu, il faut savoir que Mazeto Square est une société de production, une maison d'édition et un label discographique. Elle se consacre à l’émergence d’œuvres littéraires ou musicales qui sortent de l’ordinaire, c’est donc tout naturellement qu’un échange épistolaire, entre un écrivain de renom et un musicien de Jazz hors norme, s’est vu compilé sous un format bilingue dans un petit livre jaune.



Concernant nos deux épistoliers, nous avons d’un côté Patrick Chamoiseau, écrivain français conteur et théoricien de la créolité, détenteur d’un prix Goncourt. Et de l’autre côté, William Parker, contrebassiste de free jazz américain, connu pour réaliser des compositions musicales agrémentées d’une conscience politique forte.



Ce dernier a présenté son poème symphonique “TRAIL OF TEARS – A CONTINUUM 1492-2022“ lors du festival itinérant de musique 'Sons d’Hiver' à Paris en Février 2022. Et c’est à cette occasion que Parker et Chamoiseau ont entrepris un échange épistolaire autour des thèmes tragiques de l’histoire comme la déportation des Cherokees en Amérique du Nord, le commerce d’esclaves noirs ou encore le colonialisme.



Au fil des lettres ils vont évoluer d’une critique du passé vers une critique de notre époque actuelle notamment en évoquant ‘le cauchemar américain’ et ‘la société de consommation’. Puis ils vont nous partager leurs réflexions sur divers sujets tels que la vie, la mort ou encore l’amour, en se basant sur leurs expériences personnelles.



Ces lettres sont plus un partage d’idées et de visions au travers de monologues qu’une réelle conversation entre ces deux personnalités. Même si Parker partage plus volontiers sa vie personnelle, il n’y a pas vraiment de réponse de Chamoiseau sur ce côté intime, plus un rebond sur une thématique générale.



Enfin, dans ce livre les deux artistes s’accordent pour dire que l’art sous toutes ses formes (poésie, roman, musique, cinéma, danse…) et la créativité sont essentiels pour l’humanité. Pour eux il est clair qu’à notre époque il n’est plus temps de constater et de dénoncer, mais de pardonner et d’agir en laissant libre cours à sa créativité. Le but étant d'être plus en harmonie avec le monde du vivant.



Ce qui m’a un peu perturbée dans ma lecture c’est la traduction française pas toujours très juste des lettres originales présentées sur les pages d’en face. Certaines tournures de phrases ne sonnaient pas très naturelles. J’ai trouvé cela d’autant plus surprenant que la traduction de ces lettres disponible en ligne, dans les archives du Festival Sons d’Hiver, est plus précise, et pourtant réalisée par les mêmes traducteurs.



En conclusion c’est un petit livre qui se lit rapidement, il revient sur des évènements qui ont marqué l’humanité et que nul ne doit oublier, et offre une réflexion sur la place de l'art comme arme pour vaincre la barbarie humaine qui a traversé les siècles. Une mention spéciale pour la plume de Patrick Chamoiseau qui est plutôt agréable et nous offre quelques paragraphes empreints de poésie.
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Conversation épistolaire / Epistolary discuss..

Lors du festival Sons d'hiver de février 2022, le contrebassiste et compositeur américain de jazz William Parker (héritier de l'AACM*, fan de Curtis Mayfield) rendait hommage dans sa fresque musicale Trail of Tears (La piste des larmes) à la délocalisation de 100 000 Cherokees lors de la conquête des territoires américains. Au même moment, de l'autre côté de l'Atlantique, le romancier antillais Patrick Chamoiseau (négritude, mémoire caribéenne) quittait la Guyane pour la Martinique après avoir participé aux recherches pour retrouver un bateau négrier disparu au large de la Guyane en 1738 avec sa « cargaison », abandonnée par le capitaine et l'équipage avant qu'ils il ne quittent courageusement le navire ! Dans les premiers échanges de leur « conversation épistolaire », Parker et Chamoiseau reviennent sur ces éléments dramatiques, l'expropriation des Indiens pour le premier, la traite et l'esclavage pour le second, ces gouffres dans lequel le vieux monde s'est englouti. Ils se livrent ainsi à une réflexion commune sur l'identité et la mémoire et sur ce qu'est la civilisation ou plutôt sur ce qu'elle n'est pas. Face à une « déshumanisation de l'humain », Chamoiseau propose de tirer l'enseignement de la compassion, la « faculté de vivre en effusion avec l'autre ».

Ainsi les deux correspondants conversent à distance sur leur manière d'être au monde, dans un monde où ils peinent à trouver des traces d'humanité et s'accordent pour dire que la créativité, qu'elle soit musicale ou poétique, est essentielle pour l'être humain. Car quand elle disparait, c'est une « adaptation mortifère à l'ordre dominant, aux forces dominantes » qui s'installe et qui règne.

Au fil des pages les thèmes abordés varient, mais à la conversation se substitue des monologues que chaque protagoniste lit certainement de manière empathique, mais auxquels ils ne répondent pas explicitement, si ce n'est par des manifestations d'affection. Parker livre ce qui le touche plus intimement, la mort de son frère d'une overdose, le temps qui passe et le corps qui vieillit. Chamoiseau, un des plus grands écrivains de langue française aujourd'hui, rend hommage à ceux qui l'ont influencé et qui continuent à le guider, Aimé Césaire, Edouard Glissant, le poète du Tout-Monde.

Cette Conversation épistolaire est une réflexion sur le destin de l'homme et sur ce qu'est notre humanité. C'est aussi un plaidoyer pour l'amour de l'autre. D'où la distinction que fait Chamoiseau entre les « révolutionnaires » qui veulent concrètement changer les choses et les « êtres spirituels » qui, par « l'exemple même de leur élévation humaine », nous donnent à imaginer un autre monde.

Frère, quand tu seras sur scène et que tu joueras, n'oublie pas que les sons deviennent des mots, tout comme les mots deviennent des sons ; et que, soulevés par la pleine résonance du coeur, une musique est un texte, un concert se déploie en un vaste poème forgé dans ce langage que nous portons en nous, en bien plus grand que nous, et qui sait mieux que nous ce qu'il y a à dire. Lettre de P. Chamoiseau du 17.02.2022. (2024 : 121)

*Association for the Advancement of Creative Musicians fondée en 1956 à Chicago dont l'ambition était de créer de la grande musique noire (Great Black Music).



Merci à Mazeto/Square à Babelio et à Masse critique pour l'envoi de ce livre.

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Chronique des sept misères

Une description du métier de Djobeurs de marché bien originale. Les phrasés poétiques sont entremêlés de parlés locaux, de grande poésie, d'un fantastique qui nous soulève et nous transporte à travers le récit. Ce dernier est saupoudré de vérité historiques sur la colonisation, englobé par la misère des gens et les espoirs des héros sont ceux de tous les habitants de l'île. C'est une mémoire collective qui s'inscrit dans ces lignes.
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Solibo magnifique

A Fort-de-France, le conteur Solibo Magnifique meurt d'une égorgette de la parole. Mais qu'est-ce exactement ? La police débarque et interroge les dernières personnes à l'avoir vu vivant. Bien vite, elles deviennent suspectes, les mobiles de meurtre fleurissent...

J'aime beaucoup Patrick Chamoiseau, j'étais tombée sous le charme des Neuf consciences du Malfini. La narration est différente ici, on enchaine les personnes aux noms et aux surnoms incroyables, entrecalant les histoires de chacun à celle de Solibo. On pourrait presque s'y perdre, munissez-vous d'un papier et d'un crayon pour ceux qui se sentent submergés (comme moi).

Je me suis laissée bercée par ce beau créole (que je comprends), que j'ai aimé pour suivre cette comédie tragique sous des dehors d'un semblant d'enquête policière. Elle met en lumière le charme des mots et d'un public prenant plaisir à écouter.
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L'empreinte à Crusoé

Après Defoe et Tournier, Chamoiseau nous donne à lire son Robinson. Foisonnement d'images derrière les mots, dans un récit qui refuse d'en être un. J'ai parfois peiné dans ce foisonnement "grouillant" de mots jusqu'au vertige. J'ai particulièrement aimé le passage qui va de la recherche de la survie à la recherche de l'Autre. La chute m'a prise de court... Une lecture que je qualifierai de "pas facile".
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L'empreinte à Crusoé

Patrick Chamoiseau n’a pas écrit une énième adaptation du récit de Daniel Defoe.

Se situant dans la filiation du roman de Michel Tournier, Robinson est un narrateur en proie avec une obsédante solitude.

Quelles sont les stratégies pour surmonter une vie sans l’Autre ?

Quelles barrières faut-il renverser pour s’accepter seul avec soi-même ?

Patrick Chamoiseau nous conduit dans le cheminement du solitaire, un chemin âpre et lumineux, une introspection à apprécier dans toute sa profondeur.

L’écriture de Patrick Chamoiseau est simplement magnifique.

L’absence de point de terminaison et de majuscule crée un récit linéaire, une répétition à l’infini des journées du solitaire faites d’évènements infimes et de récurrence.

Le lecteur doit être prêt à s’immerger dans cette œuvre déroutante.

L'empreinte à Crusoé est une expérience sensorielle et psychologique partagée avec le naufragé, et elle semble aller bien au-delà de l’île déserte perdue dans l’immensité marine.
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Texaco

Ce livre a été une véritable claque. J'ai découvert l'existence de ce livre via le podcast des couilles sur la table. J'ai commencé à le lire sans avoir aucune idée de ce que je lisais ni aucune connaissance de la culture martiniquaise (je suis belge, je connais à peine cette île).

Cette découverte d'un ton et d'un verbe aussi particulier a été une surprise. C'était ma première confrontation à une littérature non blanche et j'ai été subjugué par cette manière d'écrire et de voir la vie d'une manière poétique et non linéaire.



J'ai lu le livre en étant malade et en alternant les épisodes de fievre où je me suis retrouvé dans des rêves à Texaco noyé dans la poésie des mots de M. Chamoiseau.



Par un grand hasard, je me suis retrouvé pour la première fois en Martinique 2 mois après la lecture et le passage sur l'île m'a ému autant que la lecture.



Ce livre est indescriptible car il est étonnant sur la forme et très prenant sur le fond. À conseiller à tout prix
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Un dimanche au cachot

Je lis ce livre à petite dose ,j'en suis à la moitié,j'en suis pantois .Beaucoup mieux qu'une psych-quekchose .A porté de mains sur ma table de chevet .Parfois j'y vois les fantasmes du Number One notre frère il y a 395 000 ans .Ou

la poésie à l'état pur ,une image relue 20 fois.Des sensations visqueuses , vicieuses ,je n'en dirais pas plus .Connaissant l'Afrique et son odeur de moisi vert ,ça y est aussi .Et son rythme ,c'est au delà du style ,le mieux de Saint John Perse ,ces mots comme des cailloux que la mer charrie pour rien .Du fantastique supra cosmique ,la S.F.quelle claque !Sa dette à Faulkner et Glissant bien sûr,Joyce,Racine (oui les délires de Bérénice ,de Phèdre bien sur et tout Andromaque).Au moment de passer l'arme à gauche pour tuer définitivement sa pauvre vie ,la lecture de quelques pages de ce livre sain ,nous emporterait à la Lumière .En tout cas pour moi c'est décidé,je trouverais bien un vrai ami et un religieux du pays de l'Auteur pour me faire ce don

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Solibo magnifique

Solibo le Magnifique commence comme un roman policier, par le procès verbal rédigé par Evariste Pilon, officier de police. Au pied du tamarinier, au cours d'une soirée de Carnaval, est retrouvé un cadavre



" le conteur Solibo le Magnifique mourut d'une égorgette de parole en s'écriant Patat'sa"



Sucette, le tambouié, Alcide Victor, commerçant, le surnommé Bête-Longue se disant marin-pêcheur, Doudou-Menar, vendeuse de fruits confits, Patrick Chamoiseau,  Bateau Français surnommé Congo ainsi qu'une demi-douzaine d'autres sont embarqués comme témoins de ce qui paraît aux policiers, un assassinat.





Rapidement, la scène dégénère, l'action des forces de l'ordre tourne au pugilat grotesque. L'intervention des pompiers venus enlever le corps complique encore la bataille. Ce n'est plus une scène de polar mais Guignol.  La vendeuse du marché estnla plus enragée Un coup de matraque l'enverra aux urgences de l'hôpital.





L'interrogation des témoins est musclée. Les représentants de la loi et de l'ordre mènent l'enquête :





Enquête à charge. Jamais le brigadier n'imagine autre chose qu'un assassinat. Il est persuadé que la victime a été empoisonnée. Il va recourir aux pires sévices pour obtenir des aveux...Cette histoire serait tragique sans le génie comique de Chamoiseau (qui se met lui-même en scène) . Le lecteur s'amuse énormément des jeux de mots entre le créole et le français



Trop occupés à obtenir des aveux, les enquêteurs ne s'intéressent guère à la victime. Qui était Solibo? De quoi est-il vraiment mort?



Qu'est-ce qu'une "égorgette de paroles"?



Saveur de la langue , entre oralité du conteur et écrit. J'ai pensé au dernier livre que je viens de terminer : Le Conteur la nuit et le panier où Chamoiseau se réfère à Solibo. J'ai pensé aussi à la Traversée de la Mangrove de Maryse Condé qui est également une veillée mortuaire. 




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Texaco

Texaco est incontestablement un roman d'écrivain. Et sans doute un grand roman (prix Goncourt 1992). Patrick Chamoiseau y raconte l'histoire de Marie-Sophie, de ses ancêtres et de ses combats, en particulier pour maintenir l'existence du quartier bidonville de Texaco à Fort de France.

Patrick Chamoiseau s'intéresse au ressenti d'un peuple créole, dont le sort s'améliore au fil des décennies, mais tellement moins vite qu'il ne l'espère. On comprend mieux les colères de la Martinique et ses cicatrices.

Pourtant, à titre personnel j'ai eu du mal à avancer dans la lecture de ce roman, touffu, hermétique. L'usage récurrent du créole, en particulier durant la première moitié du roman, n'aide pas la compréhension et la lecture est souvent freinée. En conséquence, il m'a été difficile de m'attacher aux personnages et je n'ai pas eu d'émotion à la lecture de ces pages, qui ont péniblement fait travailler mon petit cerveau, mais n'ont pas vraiment atteint mon cœur.
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Le conteur, la nuit et le panier

Patrick Chamoiseau nous entraîne dans une la-ronde une veillées traditionnelle pour nous révéler le mystère de la création littéraire. Et ce mystère remonte au temps des conteurs, des tambours et des danseurs. C'est donc une lecture envoûtante à la recherche de la langue, de l'écriture et de la beauté. Lecture poétique, politique, philosophique. 





Recherche de l'émotion esthétique, de la beauté.



"Vivre aux Antilles revient à être plongé dans des calamités potentielles : cyclones, tremblements de terre,

éruptions volcaniques..."



[...]

"Moi, travaillé par mes cyclones et mes tremblements de terre, je trouvai précieuse cette notion de catastrophe. Je pris plaisir à ruminer ce moment qui introduit la création, durant lequel l’artiste vide la page, vide la toile, vide la pierre ou le marbre, vide son instrument, et se crée en lui-même les conditions d’une expression irremplaçable et singulière."



[...]

"L’artiste est appelé, tel un élu, par les « surgissements-de-la-Beauté » qui persistent dans les longs sillons du Beau. Il est habité par leur magie persistante ; il passera toute sa vie à tenter d’en produire lui-même. L’artiste investi de cette sorte s’élance alors vers l’inconnu, je veux dire : vers les bouleversements inépuisables qu’offre l’acte de création."



J'ai beaucoup aimé les "surgissement-de-la beauté"  et la "catastrophe existentielle". 



J'ai aussi aimé le rôle du conteur et l'apprentissage du disciple. Le conteur à la base de la littérature écrite.









"Pour qu’une métamorphose se produise quand le vieux-nègre esclave se transformait en maître-de-la-Parole, il fallait un bouleversement qui vide la page : efface, dans son humanité remise en « devenir », la moindre survivance de l’esclave. Il fallait un « moment-catastrophe ».



[...]

L’état poétique est donc la condition sine qua non d’un moment-catastrophe."



Dans la dernière partie, l'énigme du panier est plus ardue avec des références littéraires que je ne maîtrise pas . Chamoiseau se réfère aux traditions, aux conteurs mais c'est aussi un grand lecteur  qui peut invoquer Deleuze, Joyce, Faulkner et bien d'autres. Il fait une lecture très érudite de Césaire et de Glissant ainsi que d'autres auteurs que je ne connais pas. Il revient sur l'écriture de ses œuvres. j'ai retrouvé Texaco et cela m'a donné envie de lire d'autres livres . Quand il m'a un peu perdue avec l'érudition, je l'ai retrouvé avec joie quand il raconte les traces des Amérindiens:





je remercie laboucheàoreilles de m'avoir signalé ce livre, son avis ICI. Sa lecture est assez différente de la mienne. Elle s'est plus attachée à montrer l'acte d'écriture, le rôle de la main. Comme je rentre des Antilles j'ai été plus sensible au contexte géographique et culturel.
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L'Esclave vieil homme et le molosse

J'ai emprunté ce roman à la médiathèque pour deux raisons : La première, c'est Texaco que j'avais en poche dans ma propre bibliothèque et je ne souhaitais pas découvrir Patrick Chamoiseau par son prix Goncourt ; la seconde raison c'est le titre qui s'apparentait à un roman d'Hemingway "Le vieil homme et la mer".

"L'Esclave vieil homme et le molosse" est un magnifique roman avec beaucoup d'informations. Il est imprégné de mystères, d'occulte.

Dans une plantation de canne à sucre, dans une île des Caraïbes, il y a un esclave vieil homme dont les silences sont impénétrables. La propriété appartient à un maître-béké qui, un jour, revient du marché négrier avec un chien, un monstre, un molosse. Un matin, avant l'aube, l'esclave vieil homme plonge dans les hauts-bois, s'arrachant aux dents de ses chaînes.

C'est la Parole qui raconte, une parole communautaire, une parole incantatoire, une parole mémoire. C'est une parole qui déforme, digère, renouvelle la matière. La nature vivante (flore, faune) se mêle à la fuite du vieil homme. La nature personnifie la Mère sacrée. J'associe les hauts-bois au ventre d'une parturiente où le vieil homme rampe, plonge, avance, s'accroche à la lumière, poursuivit par le molosse. Ce molosse se transforme à son tour dans cette matrice.

Les mots créoles ne m'ont pas gênés pour entrer dans ce texte. Devant chaque chapitre se trouve un extrait de conte et en exergue un fragment poétique.
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Contes des sages créoles

De très beaux contes avec des valeurs fortes.



Les "Contes des sages créoles" se déroulent en Martinique aux XVIIème et XVIIIème siècles. Les narrateurs sont des esclaves, qui nous content des histoires qu'ils racontaient à leurs camarades dans les champs de cannes à sucre. Différents thèmes forts sont traités, comme la pauvreté, la famine, les valeurs morales, l'esclavage.



Ces contes sont très poétiques, avec des animaux qui pensent et parlent, et des morales qui nous plongent dans l'Histoire de la Martinique et de l'esclavage, ainsi que dans les croyances humaines et les péchés capitaux. J'ai pris beaucoup de plaisir à les lire, la plume est légère malgré les thèmes abordés. Cette édition est en outre très belle, avec des peintures illustrant les contes, qui m'ont permis d'apprécier d'autant plus l'ouvrage.
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Texaco

Texaco a été lauréat du Prix Goncourt 1992 - gros roman de 432 pages qui vous engloutissent dans une lecture passionnante mais touffue, lente, parfois laborieuse (tiens, la narratrice s'appelle Marie-Sophie Laborieux, coïncidence?). Lecture compliquée par le mélange de français littéraire, de vocabulaire oral de la Martinique avec parfois des expressions créoles. Comme j'avais envie de tout comprendre dans ce voyage littéraire j'ai souvent arrêté la lecture pour chercher les mots que je ne comprenais pas. 



Lecture compliquée aussi par l'intervention de plusieurs narrateurs : Marie-Sophie Laborieux, dans ses cahiers transcrit les paroles de son père Esternome, qui, lui-même rappelle les souvenirs des générations précédentes. Intervient aussi un urbaniste rédigeant des rapports...



Texaco est un quartier, bidonville, favela, de Fort-de France installé sur le terrain de la Compagnie Pétrolière Texaco et fondée par Marie-Sophie Laborieux.



Le titre Texaco qui fait du quartier un personnage à part entière, s'intègre dans une focale "architecturale" . Les repères chronologiques mis en avant par l'auteur sont  des modes de construction : "TEMPS DE CARBET ET D'AJOUPAS  "les Indiens Arawaks vivaient dans des huttes, après 1680, au "TEMPS DE PAILLE" les esclaves africains étaient dans des cases couvertes de paille autour des habitations des colons, "TEMPS BOIS-CAISSE" correspond à l'effondrement du système des habitations  tandis que les cases construites en débris de caisses s'élèvent autour des grandes usines à sucre. "TEMPS FIBROCIMENT" correspond à la construction de Texaco et précède le "TEMPS BETON".



Chamoiseau a donc rythmé la saga par l'édification des cases. L'histoire commence au Temps de Paille  du temps de l'esclavage, de 1823 où le grand père - empoisonneur fut mis au cachot tandis que la grand-mère était blanchisseuse. Le  père, Esternome,  naquit dans l'habitation et passa son enfance dans la Grand-case. Ayant sauvé la vie du Béké, il gagna la liberté de savane. La première partie du livre raconte comment Esternome s'est affranchi, comment il a quitté la campagne, est "descendu vers l'En-ville" où il est devenu charpentier sous la conduite du maître charpentier Théodorus.







Un des évènements les plus marquants de l'époque fut en 1848 : l'Abolition de l'Esclavage



"En fait, Sophie ma Marie, moi-même qui l'ai reçue, je sais que Liberté ne se donne pas, ne doit pas se donner. La liberté donnée ne libère pas ton âme"



Esternome tomba amoureux. mais je ne vais pas vous raconter tout le livre....Avec Ninon, il a essayé de se construire un paradis, un jardin au flanc d'un morne...



"Soufrière a pété, Soufrière a pété"



la catastrophe, la destruction de Saint Pierre le 8 mai 1902 l'exode vers Fort de France va marquer une nouvelle époque, Estenome a tout perdu, sa Ninon, son paradis sur le morne, et pourtant un nouveau départ: une nouvelle compagne lui donne une fille Sophie-Marie.



Nous allons suivre les aventures de la petite fille dans le Quartier des Misérables, la survie en vendant des fritures dans la rue. Orpheline, il ne lui restait plus qu'à faire la bonne avec plus ou moins de bonheur. Intelligente, elle a tiré profit de l'environnement, des musiciens de son premier maître, a appris à coudre chez la suivante, puis à lire et écrire. Son plus grand trésor fut quatre volumes qu'elle emporta :  Montaigne, Rabelais, Alice de Lewis Caroll et les Fables de La Fontaine. Lectrice, mais aussi scribe de l'histoire de son père et de ses ancêtres esclave. C'est elle qui a fondé Texaco, qui en est devenue l'écrivain public, l'animatrice jusqu'à aller trouver Césaire : 





Au  nom de l'hygiène, de la modernité, Texaco sera-t-il détruit pour caser ses habitants dans des achélèmes?



"L'urbaniste occidental voit dans Texaco une tumeur à l'ordre urbain. Incohérente. Insalubre. Une contestation

active. Une menace. On lui dénie toute valeur architecturale ou sociale. Le discours politique est là-dessus négateur. En clair, c'est un problème. Mais raser, c'est renvoyer le problème ailleurs, ou pire : ne pas l'envisager.

Non, il nous faut congédier l'Occident et réapprendre à lire : réapprendre à inventer la ville. L'urbaniste ici-là,

doit se penser créole avant même"



[...]



Texaco. J'y vois des cathédrales de fûts, des arcades de ferrailles, des tuyauteries porteuses de pauvres rêves.

Une non-ville de terre et d'essence. La ville, Fort-de-France, se reproduit et s'étale là de manière inédite. Il nous faut comprendre ce futur noué comme un poème pour nos yeux illettrés. Il nous faut comprendre cette ville créole dont les plantations, nos Habitations, chaque Grand-case de nos mornes, ont rêvé – je veux dire engendré.



C'est un beau roman, c'est aussi une histoire vraie. 



Un Goncourt largement mérité et qu'on ne risque pas d'oublier, 30 ans après le prix. 
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Le papillon et la lumière

Un soir ordinaire, deux papillons de nuit se rencontrent dans une rue. Le jeune papillon observe, comme chaque soir, la folie surprenante des autres papillons de nuit qui se ruent vers la lumière des lampadaires, fascinante source de clarté qui cause chaque nuit des hécatombes. Des milliers de papillons gisent morts, à ses pieds…Ce massacre qui les empêche d’avoir une longue espérance de vie, laisse les survivants délabrés, les ailes estropiés ou roussies par ces lumières voraces. Pourtant, un papillon vétéran aux ailes incroyablement belles existe. Sa route va croiser celle du jeune papillon qui va essayer de comprendre son secret.
Lien : https://eda.hypotheses.org/
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Texaco

150 ans d'histoire de la Martinique racontée à Patrick Chamoiseau par Marie-Sophie Laborieux, descendante d'esclaves, fille d'Idoménée la mulâtresse, et d'Esternome Laborieux, esclave affranchi.



Texaco, quartier insalubre qui tient son nom d'une compagnie pétrolière qui a déserté les lieux depuis longtemps. Patrick Chamoiseau nous entraîne dans ce récit avec ce langage très imagé, plein de termes créoles de la Martinique. le dépaysement est là et il faut s'accrocher : "Un jour (je le suppose car nul n'a milané) il lui fit naître du doigt quinze frissons sur la nuque, puis une charge de douceries au mitan plein du ventre (mieux que celles d'un cul de pipe sucé en fin de soleil à l'écoute des crikettes)." Eh ben ça, je n'avais pas compris de quoi il s'agissait? MDR, tant le vocabulaire m'a échappé.

"Ce que mon Esternome entendait par Mentô, j'eus mauvais coeur à l'admettre. Il m'est toujours difficile d'imaginer la Force esclave sur une bitation ;"

Voilà donc le langage étrange auquel il a fallu que je m'habitue.

La langue est belle, mais le texte est difficile et j'ai rarement lu un livre aussi lentement. Ça a été pour moi comme de découvrir un idiome nouveau. Je l'ai néanmoins trouvé très imagé et incroyablement poétique quand il est question de désir charnel.



Békés, békés rouges, blancs-france, mulatres, nèg-de-terre, nèg-d'En-ville, nègres libres, nègres-marrons, nègres-kongo et tant d'autres encore… tous ceux qui vivent sur cette terre de Martinique appartiennent à des catégories différentes et nombreuses avec une sorte de mépris pour celles auxquelles ils n'appartiennent pas.



Alors j'ai mis environ 150 pages à m'habituer au parler de là-bas, mais même à partir de là, j'ai bien ramé pour ne pas perdre le fil. C'est très intéressant d'un point de vue historique et cette poésie à fleur de lignes, appuyée par le créole, est totalement enchanteresse. C'est beau et douloureux. La vie de douleur des martiniquais est racontée avec énormément de grâce et de gravité.

"Il me raconta tout, plusieurs fois, en créole, en français, en silences."

C'est aussi extrêmement révoltant, mais ça hélas, c'est le destin de l'humanité de devoir faire face à beaucoup trop d'injustices.



Les passages qui parlent des livres et de littérature, je les ai trouvés envoûtants, ils font tant de bien !

Et puis il y a des moments très drôles…



Texaco est un roman qui se mérite. Il faut s'accrocher pendant toute la première partie, en tout cas me concernant, mais ensuite j'ai trouvé que ça en valait la peine.

C'est intéressant et instructif de bout en bout, même si l'intérêt, dans mon cas, a souvent suivi une courbe sinusoïdale.

Ce que j'en retiendrai ? La beauté de ce qui est dit, la façon de le dire, plus tout ce que j'ai appris sur la Martinique et que trop souvent les femmes ont une croix bien lourde à porter.
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