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Critiques de Paul Beorn (929)
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14 - 14

Une belle histoire d'amitié à travers les époques !

Toute la première moitié du roman est consacrée aux liens qui se tissent entre les deux (H)Adrien. Malgré le siècle qui les sépare, chacun trouve chez l'autre le confident dont il a besoin. Car si la vie a évolué depuis 1914, les préoccupations adolescentes restent les mêmes : les études, la famille, les relations sentimentales, les rêves et les ambitions... Chaque garçon a ses propres sujets de préoccupation et les confidences qu'ils échangent par lettres les aident à mieux les affronter. Ils vont même jusqu'à se lancer des objectifs pour se motiver à progresser !

Tout au long de leur correspondance, Adrien et Hadrien se rendent bien sûr compte de détails étranges dans les propos de l'autre. Le vocabulaire employé, l'allure du timbre, l'allusion à des objets inconnus ou encore la description de situations incongrues : pourquoi Hadrien ne peut-il pas se procurer de médicaments pour soigner le petit frère de sa copine Simone ? Pourquoi Adrien lui réclame-t-il un numéro de téléphone ? Et puis qu'est-ce que c'est, des baskets ? Et c'est bien là tout l'intérêt de cette première partie : nous immerger dans la vie quotidienne d'un enfant vivant en milieu rural au début du siècle. Le récit est également jalonné de références littéraires communes aux deux adolescents : Jules Verne et ses machines extraordinaires, H.G. Wells et ses voyages dans le temps... même si la fascination n'est pas la même selon l'époque où l'on vit !

Menant leur petite enquête, les deux adolescents finissent par comprendre (et accepter !) qu'ils vivent à cent ans d'écart. C'est à ce moment qu'intervient un nouvel élément, et de taille : la Grande Guerre... et ce suspense qui relance l'intrigue : Adrien arrivera-t-il à convaincre son ami qu'il est en danger et doit fuir? Car Hadrien habite tout près du Chemin des Dames, lieu d'une première bataille sanglante dès 1914 !

Malgré un ou deux épisodes moins crédibles sur la fin (le cambriolage de la pharmacie, le sauvetage de Sarah), l'ensemble est agréable à lire. Les héros sortiront grandis de cette expérience, dont l'origine magique est explicitée dans les dernières lignes.

Un dossier pédagogique est disponible pour les enseignants sur le site de Castelmore.
Lien : http://www.takalirsa.fr/14-14/
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Le Septième Guerrier-Mage

Je me suis bien amusé. Sous le vernis ironique de la narration et un personnage central en quête de repères et d'identité, il y a une histoire très intéressante, posant la question de la liberté et de la soumission. Les personnages ne cessent de transgresser des tabous, vont au-delà de haines ancestrales, s'aiment et se repoussent... Et se battent, aussi, parce que ça castagne sévère, option magie.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Calame, tome 1 : Les deux visages

Suite aux bons échos sur la toile de cette duologie et toujours curieuse de découvrir de nouvelles plumes, je suis partie confiante à la découverte de l'univers et des personnages de Paul Beorn. Si ce fut un bon moment de lecture, il m'a cependant manqué quelque chose pour en faire une histoire mémorable et c'est ballot quand le procédé repose justement sur la construction d'une mémoire collective.



Paul Beorn nous propose ici une fantasy assez classique avec des thématiques un peu déjà rebattues mais fort bien esquissées. Il nous invite à aller à la découverte d'une rébellion qui a eu lieu mais qui a mal fini puisque ses membres sont sous les verrous et c'est à travers le récit de l'un d'eux que l'on va découvrir avec intérêt ce qui les a mené ici. Un procédé qui a l'art et la manière de me plaire car il participe à la construction des récits héroïques et historiques d'autrefois et pose le thème de l'écriture de l'Histoire par les vainqueurs, un thème qui m'est cher.



Pour se faire, nous faisons la connaissance de Maura, une jeune fille qui a participé à la rébellion et qui était très proche de son meneur, un certain Darran Dahl, qui aurait disparu sans livrer tous ses mystères, ce que le conteur D'Arterac cherche à percer pour le compte à la fois de la royauté et de l'église, une double allégeance dangereuse. Avec Maura, j'ai aimé partir des tous débuts de l'histoire, de la jeunesse de son mentor jusqu'à ce qui les a amené ici. C'était riche et bien écrit car dynamique et touchant à la fois, l'auteur ayant bien sûr doté ses personnages de certaines failles et noirceurs. Un grand classique mais efficacement utilisé ici. Il nous fait partir d'un petit village comme les autres en plein coeur de la contrée du Roi Lumière. On y découvre les codes, les relations entre les habitants, la place de misanthrope de Darran Dahl, celle de rebus de Maura, etc. Puis un élément déclencheur inattendu vient les faire basculer et on découvre non pas une grande épopée menant à la rébellion mais malheureusement un fait anodin qui va attiser la colère de ses pauvres bougres et de fil en aiguille les conduire malgré eux à quelque chose qui les dépasse.



J'ai apprécié l'âpreté du monde où on évolue. Dans cet univers d'inspiration moyenâgeuse, les femmes sont des "biens meubles", propriétés de leur père, mari, maître. Les gens qui sortent un peu du lot sont vite pointés du doigt, parfois positivement quand on croit qu'ils ont une forme de magie guerrière ou non, parfois négativement quand ce sont des femmes, on les traite alors de sorcières et cela fini mal parfois. J'ai aimé que ce soit sale, rude, pauvre. J'ai aimé qu'on ait des campagnards qui n'hésite pas mettre de côté ceux qui les dérangent, c'est classique mais cela a un côté plus réaliste que cette mode des utopies qui parfois peuvent m'agacer. Au moins, on comprend pourquoi au bout d'un moment la colère gronde entre ses laissés pour compte et le pouvoir.



Même si c'est véritablement qu'esquissé, j'ai senti un certain potentiel de fascination dans la magie qui circule dans cet univers. Moins frontal que ce qui est décrit dans un premier temps et dans lequel le peuple croit, on découvre une manière bien plus subtile chez celle-ci pour se manifester. Contrairement aux croyances, ce n'est pas réservé à une élite et toute l'élite n'en dispose pas, ni tout ceux qui sont marqués. La magie est plus insidieuse et nécessite qu'on croit en son porteur ou sa porteuse : c'est le calame, et plus la croyance est forte, plus le pouvoir l'est. J'ai beaucoup aimé cette subtilité. Cependant, je me suis aussi parfois perdue dans les termes des différents pratiquants et ce qui définit la magie en eux. Je n'ai pas trouvé tout cela très clair, surtout après les révélations sur le calame qui venait en contraction avec certaines choses présentées comme des évidences auparavant.



Le problème que j'ai eu cependant face à cette lecture, c'est que malgré son cadre rude, j'ai trouvé celle-ci très lisse. Le procédé de narration est intéressant. La subtilité du calame est original et intéressant. Mais c'est à peu près tout. Je n'ai pas trouvé les personnages particulièrement marquants. Il leur manque à tous quelque chose pour moi, notamment du temps d'exposition pour Darran qu'on ne voit toujours que brièvement à travers le regard des autres. Maura est une gamine banale en quête de reconnaissance. Même les entourloupes que je vois poindre entre les différents pouvoirs sont au final peu convaincants car à peine esquissés en marge. Ce n'est pas suffisant pour moi qui aime les récits plus fouillés et complexes. Ici, j'ai l'impression à chaque que l'auteur pose l'idée mais ne la développe pas. C'est dommage parce qu'il y a du potentiel.



J'ai passé un bon moment aux côtés de Maura et les habitants de son village. J'ai aimé voir comment se mettait en branle ce qu'on allait appeler une rébellion contre le pouvoir en place alors que c'est loin d'en être une à la base. J'ai surtout aimé la dénonciation de la place des femmes dans ce royaume tyrannique et patriarcal, la base de toute l'histoire. J'ai trouvé le mode d'expression de la magie original. Mais l'ensemble a manqué de consistance pour moi. Malgré ses près de 600 pages, j'ai eu l'impression d'un sujet survolé et de personnages manquants de corps. Alors je suis partagée... Mais il ne reste qu'un tome. Que faire ? Je ne sais pas encore ^^
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Mélo-Méli chez Alexander Fleming



C’est le premier volume d’une série qui se propose de faire découvrir la science aux enfants à travers des histoires farfelues mettant en scène 2 ados jumeaux.

Mélo et Méli vivent au XXIIe siècle. Leur maman travaille dans une agence de voyage spatio-temporelle. « Grâce » à leurs bêtises et leurs facéties, ils vont remonter dans le temps et rencontrer les grands scientifiques de l’histoire, réalisant ainsi un reportage à diffuser sur leur chaîne Utube.

Proposée pour les enfants à partir de 6 ans, cette série est composée pour le moment de 2 tomes, le second étant relatif à Marie Curie.

La typographie est adaptée, les illustrations sont magnifiques et le ton est résolument trempé d’humour.

Malheureusement, seuls quelques mots sont consacrés à l’invention. Si l’approche est ludique, elle me semble assez superficielle.

Enfin, une des particularités de Méli est de confondre les mots : cela pourrait être amusant si c’était moins fréquent car c’est une source de confusion qui nuit à la concentration.

C’est donc un avis en demi-teinte pour ce livre qui est malgré tout un bel objet.

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Calame, tome 1 : Les deux visages

Ni l'illustration de couverture, ni le titre, ni le résumé de la quatrième ne me faisaient envie. Eh bien, si vous êtes comme moi, sachez que j'avais tort : Calame m'a avalée par surprise, et s'est révélée être une lecture bien différente de ce à quoi je m'attendais, racontant le courage d'une femme, ses frustrations, ses victoires, le tout traversé d'un questionnement frais sur la notion d'héroïsme.



Je suis une lectrice superficielle, et je juge carrément un livre à sa couverture. Car c'est quand même souvent un indice sur le type d'histoire que l'on va trouver. Et ici, malheureusement, je trouve que le packaging du livre échoue à faire comprendre dans quel roman on s'embarque.



Couverture champêtre d'une paisible jeune fille à cheval avec le fantôme d'un guerrier ? Je me suis dis que j'allais avoir le droit à un rip-off mal fait de Druss la Légende, avec des voyages clichés dans la veine tolkienesque. Quatrième qui parle d'un conteur ? Énorme red flag pour moi : tous les bardes que j'ai jamais lu dans les romans de Fantasy française m'ont paru chiants, peu crédibles, et une excuse pour l'auteur de se faire kiffer avec la langue.



Donc clairement, je n'avais pas envie de lire Calame.



Mais bon, j'essaie de lire un minimum de Fantasy francophone, et j'avais lu des interventions de l'auteur sur la toile, qui me paraissait intelligentes et pleines de bon sens. Du coup, allez, je me suis forcée à essayer.



Eh ben, quelle surprise. En fait, ce livre n'est absolument pas un voyage champêtre raconté par un skald/troubadour avec de douces demoiselles. Que dalle.



Calame, c'est l'histoire de Maura, une sorcière badass qui a force de volonté et de courage, se fait une place dans un monde hostile aux femmes.



C'est un univers avec une surprenante veine quasi dystopique où des lois misogynes sont lentement promulguées et finissent par retourner tout l'équilibre de ce monde. Alors oui, on en a lu des dizaines d'univers medieval hostiles aux femmes (parfois bien fait - Manon Fargetton - parfois mal fait), mais j'aime cette idée d'en avoir fait un mal s'installant progressivement (rappel subtile peut-être de notre passé peu glorieux).



C'est une magie intéressante, dont je ne dirai rien pour ne pas spoiler.



C'est l'histoire aussi de comment un simple refus d'une injustice locale est l'étincelle qui crée un incendie.



C'est enfin une lecture facile (dans le bon sens du terme), qui se dévore sans qu'on ne s'en rende compte, en l'absence du vocabulaire péteux et médiéval que certains auteurs français adorent, avec du conflit et de l'action et de l'émotion.



Bien sûr Calame n'est pas dénué de défauts (parfois un traitement un peu cliché ou rapide, ou aussi une romance plus marrante que crédible), mais rien qui ne soit un obstacle à l'immersion dans l'histoire.



Bref, j'ai hâte de lire la suite.
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14 - 14

A la suite de Célindanaé, j’ai lu ce roman et beaucoup apprécié cette correspondance croisée à deux époques. Amateur d’histoire, j’ai pu découvrir certains faits de la vie quotidienne, ou plutôt remettre en situation des choses déjà lues mais qui au travers du récit d’Hadrien prennent toute leur importance. La naïveté apparente des ados met en valeur les différences de condition à ces deux époques pour des familles vivant en milieu rural. On note les progrès faits en 100 ans en terme d’éducation, de santé, ou de qualité de vie, et c’est là un des gros points forts du roman pour nos ados actuels : sur-équipés de technologie, de loisir, de facilité à se soigner, ils perdent conscience des choses simples comme l’amitié, l’amour ou l’entraide. Il ne faut pourtant pas grand chose pour y accéder…



Pas mieux que Célindanaé, « c’est un roman que j’aurais beaucoup aimé lire étant jeune ado ». Une porte de dialogue et de compréhension des ados, nous allons le faire lire à notre -pas-encore-teen-mais-déjà-ado de fille. Nulle doute qu’elle sera touchée par la sensibilité de ce livre, et intéressée par le contexte.
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14 - 14

Adrien et Hadrien ont en commun un prénom, et c'est tout. L'un vit en 2014 et l'autre en 1914. Par le biais d'une boîte aux lettres magique, ils vont être amenés à correspondre. L'échange, d'abord un peu houleux, se transforme en une forte amitié.

Chacun pense écrire à un cousin éloigné, devenu confident sur les tracas de leur vie. Malgré quelques différences dans leurs expressions ou leur manière d'être, ils ne se doutent pas une seconde qu'un siècle les sépare.

Lorsqu'ils en prennent finalement conscience, leur amitié prend un tout autre tournant, et ils vont s'aider mutuellement.



L'idée est géniale ! Et le roman l'est tout autant ! Tout au long de l'histoire, on alterne les chapitres consacrés à Adrien et Hadrien et leur échange épistolaire. C'est extrêmement bien ficelé. Une très bonne lecture !
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14 - 14

J'ai trouvé le roman 14 - 14 très original :)

Il est bien écrit, et l'histoire est bien trouvée.

Une correspondance entre deux garçons qui ont 100 ans d'écart, ce n'est pas banal.

Et ça donne un très bon roman jeunesse, avec des personnages forts, une histoire qui se tient.

Bel hommage pour les 100 ans de la première guerre mondiale :)

Je le recommande à tous, jeune comme moins jeune, car c'est un excellent roman jeunesse.
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Le Septième Guerrier-Mage

J'ai attaqué cette lecture pleine d'entrain et le texte a répondu à mon enthousiasme. de l'action, du combat, des blessés!!! dès le départ. Voilà une belle entrée en matière (ne soyez pas inquiet, je ne suis pas une sadique pour le coups des blessés, mais ça a son importance dans le récit). On découvre peu à peu les différents protagonistes de l'histoire : Jal et son écureuil Gloutonne, Dame Rikken, Nola... Jal ne se rappelle plus de son passé, mais est animé de réflexes de militaire, a le souvenir de la voix d'un "Maître Hokun". Même si le coups du héros qui a perdu la mémoire n'est pas nouveau, il a parfaitement attisé ma curiosité. Forcément cette amnésie révèle une histoire sombre et des compétences spectaculaires. Cela tombe bien, puisqu'il se retrouve responsable dans la défense d'une vallée, contre une armée immense. Ce qui en très résumé, représente le thème principal du récit, avec bien sûr la découverte des secrets de Jal, ainsi que des liens qu'il crée avec de nouveaux compagnons.

(...)
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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14 - 14

Comment, par le biais du fantastique, faire appréhender aux jeunes d’aujourd’hui le drame de la Grande Guerre... Et aussi ce que fut la vie de leurs homologues d’il y a un siècle.



Défi relevé haut-la-main par Paul Beorn et Silène Edgar dans ce roman à deux voix qui relate l’impossible correspondance entre Adrien, jeune collégien de 2014, et Hadrien, écolier de 1914. Le pont est là, il suffit de l’emprunter. L’amitié se noue. Le siècle passé a changé les enfants, le garçon en conflit avec son père analphabète qui ne comprend pas sa rage de faire des études aurait pu n’avoir pas grand-chose à dire à celui qui délaisse les siennes par dépit amoureux et souffre de l’absence de son père parti au loin. Mais c’est tout l’inverse. Le dénominateur commun, c’est la spontanéité et la capacité à s’ouvrir à l’autre de l’enfance. Du reste, ce qui sépare les deux héros les rapproche aussi et remet en perspective bien des choses : en 1914, la mort est là, bien réelle et proche, et cela marque l’enfant de 2014. Même si les chagrins d’amour, ce n’est jamais de la petite bière.



Pour l’Adrien de 2014, la rencontre rend plus réelle cette Grande Guerre que le temps passant ne cesse d’éloigner de nous. Nos connaissances deviennent hélas livresques et détachées. Des romans tels que celui-ci font œuvre d’utilité publique. Puissent de nombreux jeunes, dont les grands-parents n’ont connu aucune des deux terribles guerres ayant marqué le monde, le dévorer.
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14 - 14

Belle surprise que cette échange de correspondances, qui est finalement bien plus que cela, entre deux adolescents vivant à cent ans d'intervalle (1914 et 2014). En chapitre alterné selon les protagonistes, on apprend beaucoup du quotidien de chacun, ce qui offre un point de comparaison intéressant pour le lecteur. Notre vie aujourd'hui, comment se traduisait-elle à l'époque ?

Seul regret, mais c'est la tournure de l'histoire qui veut ça : que la correspondance ne se prolonge pas sur une période de la guerre de 1914.
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14 - 14

Comment vous livrer mon ressenti ? J'ai été chamboulée par cette histoire, si bien que je l'ai commencé hier et que je n'ai pas pu le lâcher ! Commencé en milieu de journée, suivi d'une pause et reprise tard le soir sans interruption. C'est dire qu'une fois dedans, on n'en sort plus.



Titre hommage à la grande guerre et intelligent parallèle avec notre époque, ses nuances, ses différences culturelles et technologiques, Hadrien et Adrien nous livrent une épopée historique humaine et émotionnelle dont on ne sort pas indemne. Pour preuve, l'envie de pleurer toutes les larmes de mon corps (et celles que je n'ai pu retenir) lorsque la dernière ligne a été lue.



Roman jeunesse s'il en est mais tout à fait judicieux même quand on est adulte. On voit le monde avec les yeux de deux ados, pourtant bel et bien lucides et tellement attachants : au carrefour de préoccupations amoureuses, des conflits familiaux naissants et de la puberté en pleine expansion. Silène et Paul nous offre le reflet de deux périodes contrastées avec brio et subtilité... j'irais même jusqu'à dire avec amour et respect. Leur plume est agréable, on est emporté par les mots, la musicalité du récit et l'échange épistolaire donne un cachet supplémentaire à la profondeur des réactions des deux protagonistes.



En pleines commémorations du centenaire de la Grande guerre, quel merveilleux moyen de découvrir l'avant-guerre et de plonger dans une page douloureuse de notre histoire... comme un devoir de mémoire.



Je rebondis aussi là-dessus pour mes collègues profs de français : faites lire ce livre à vos élèves. Découvrez aussi le splendide dossier pédagogique réalisé par Silène. Il est complet et particulièrement bien étayé ! On sent toute le professionnalisme de Silène et son brio.



Bravo !
Lien : http://earaneinfantasy.blogs..
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Le Septième Guerrier-Mage

J'ai enchaîné direct Le Septième guerrier mage après voir englouti le dytique Calame du même auteur. Et cela m'a plu. J'ai passé un moment épique à souhait, malgré quelques longueurs dans le début du roman (et étrangement, tellement pris par la douleur du héros, de l'antihéros Jal, que ça passe comme une lettre à la poste... presque...), et quelques passages qui auraient soit mériter plus de développement soit quelques chapitres de moins.

J'ai adoré suivre le récit de ce Jal, torturé, qui court après son passé, son enfance, son adolescence, son identité, et même sa rédemption, qui passera par une vengeance et une transformation radicale de ce qu'il est, de ce qu'il fût. Bref le passage à l'âge adulte quoi!

Nous suivons le parcours d'un homme déchiré entre sa conscience de guerrier, instillée et incarnée par la voix de son maître qui le hante en toutes occasions, cette voix du sang, de la violence, de la haine qui le suit partout dans toutes ses actions, et la voix de la rédemption, qui aspire à la paix, au changement, incarnée entre autre par ce personnage Gloutonne, un petit compagnon, à la nature magique, qu'il chérit et protège au péril de sa vie, comme son jardin secret, seul refuge de sa conscience, de sa personnalité... de son identité oserai je...

Le récit repose entièrement sur les deux éléments que sont le parcours de Jal et le système de magie. Les deux sont indissociables et intimement liés, et si vous ne comprenez que l'un sans l'autre, alors vous passerez largement à côté du roman et dans sa compréhension globale. L'intrigue suit la transformation de Jal qui devra s'accepter avant d'espérer aider et apprécier l'autre. Ses nombreux échecs d'ailleurs montreront la difficulté de se réinventer, ou de s'inventer tout court, de s'affirmer et de se construire en quelque sorte...

La magie représente cette force dont il a besoin pour se construire avec les autres, cette magie notamment "exprimée" par la cohésion de son groupe, dans lequel chaque élément est essentiel. le groupe ne peut exister sans les éléments qui le constituent. L'union fait la force et la force fait l'union.

Vous l'aurez compris, c'est du tout bon et moi j'ai adoré...
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Calame, tome 1 : Les deux visages

Gros coup de cœur et cela m'arrive assez rarement pour être souligné. J'ai adoré suivi la jeune Maura dans la description de son passé.



On a tous les ingrédients d'un bon roman de fantasy : une magie originale (le calame), des personnages fouillés, beaucoup d'aventures et toujours l'envie de tourner les pages pour en savoir plus.



Ici on assiste au récit d'une nouvelle Sherazade qui ne garde la vie sauve, et celle de ses compagnons, que grâce au récit qu'elle fait tous les jours de sa vie guerrière aux côtés de Darren Dahl.

Et des le début on apprend la mort du héros. C'est le genre de choses qui a tendance à tuer tout mon intérêt de lectrice.

Et pourtant, dans ce roman, cela ne m'a absolument pas gêné tant la narration est faite de manière intelligente.



Bref, un sacré bon roman qui me donne envie de lire la suite rapidement.
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14 - 14

Depuis le temps que je souhaitais lire ce roman jeunesse : cette correspondance entre Adrien (garçon ado de notre époque, plus précisément en 2014) et Hadrien (jeune garçon de 1914 se préparant au Certificat d'études ) !

C'est une merveille ! A travers cette correspondance, c'est un siècle qui sépare nos garçons et pourtant...les mêmes préoccupations !

Saurai-je relever le défi de donner envie à mon ainée, même âge que les garçons, de lire 14-14?

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Mélo-Méli chez Alexander Fleming

Livre reçu par Masse Critique. Rien ne l'indique de l'extérieur mais il s'agit du premier de la série. J'ai commencé par le deuxième (Marie Curie). Celui-ci est plus intéressant, peut-être que le sujet (la microbiologie) s'y prête mieux et qu'il est plus facile d'expliquer les bactéries que la radioactivité aux petits. Cet album en gros caractères s'adresse aux enfants de 6-7 ans, nous suivons les voyages dans le temps de deux jumeaux qui ne font que des bêtises. Heureusement leur robot Nounou répare derrière eux. Ils vont voir Fleming, qui a découvert la pénicilline. Au milieu du chaos provoqué par les jumeaux, Nounou glisse quelques définitions et informations qui sont immédiatement tournées en dérision par les deux enfants qui n'y portent aucun intérêt, tous ce qu'ils veulent c'est faire des bêtises et filmer une vidéo pour leur chaîne "Utube". Au final même nounou s'y met (poil au nez) et c'est complètement la bazar. Mes enfants (8 et 11) sont du même avis que moi, ils ont mieux perçu le contenu pédagogique dans ce tome que dans celui sur Marie Curie.
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Mélo-Méli chez Alexander Fleming

Cette collection est faite pour de très jeunes lecteurs, et c’est peut-être pour cette raison que je n’ai pas réellement accroché. Je n’ai pas vraiment aimé les personnages de Mélo-Méli, leurs blagues et leurs approximations langagières. Je me dis parfois que les jeux de mots feront plus rire les parents que les enfants. Ces jumeaux, complémentaires pour provoquer des catastrophes, sont les héritiers des youtubeurs de maintenant, eux qui veulent à tout prix des événements et des photos pour alimenter leurs comptes. Et ils auront leur compte, en retournant dans le passé, et en rencontrant le professeur Fleming, pile au moment où il découvre le premier antibiotique.



Dans cette collection, c’est davantage l’aspect aventure humoristique que l’aspect scientifique qui est mis en avant. Il faut beaucoup d’aventures et de catastrophes pour arriver jusqu’au professeur, il en faut nettement moins pour faire connaissance avec lui et partager sa découverte. Pour moi, c’est un peu dommage, et je me demande, en tant qu’adulte, quel sera l’impact sur le jeune lecteur : voudra-t-il en savoir plus, et si oui, où trouvera-t-il de quoi en apprendre davantage ?



Ceci est un tome 1…. A ce soir pour le tome 2 !
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Calame, tome 1 : Les deux visages

Salut les Babelionautes

C'est le troisième roman de Paul Beorn que je dévore et ce ne sera surement pas le dernier.

Pourtant ma première impression fut négative, je pensais en le lisant que c'était le même canevas que beaucoup trop d'auteurs utilisent.

Un royaume qui vit sous la domination d'un Roi magicien, un Guerrier las de tout qui ne pense qu'a se soûlé, Darran, une jeune fille qui tente de maîtriser sa magie, Maura et un scribe pour écrire une légende, le comte d'Arterac.

Mais Paul Beorn a réussi a sortir son épingle du jeu, d'abord par la façon dont les magiciens (on les appellent Gotarans pour les plus puissants et Mindaran pour les autre) acquièrent leur pouvoirs.

Ensuite le roman commence par une grande bataille entre les troupes du Roi et les rebelles, menés par Darran, dont la vie est tout sauf facile.

Très vite on se retrouve dans une prison ou va se dérouler tout le récit et ou c'est le témoignage de Maura qui va nous faire découvrir la raison du conflit en cours et qui était vraiment le guerrier nommé Darran.

Sinon le monde imaginé par Paul Beorn est classique, un peuple qui se révolte contre les puissants pour faire abroger une loi injuste envers la gent féministe.

Il me tarde que la suite paraisse car les dernières lignes du roman ouvrent une multitude de direction que l'auteur va emprunter ou pas.





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14 - 14

Fils, lis ce livre.

Tu verras, c'est une énorme meringue, délicatement déposée sur les charniers de la Grande Guerre. Tu jubileras là où je me suis ennuyée en découvrant, parfois avec agacement, les préoccupations amoureuses un peu futiles de ces deux jeunes rebelles des bacs à sable…



Tu découvriras que certains se seraient saignés pour pouvoir poser leurs petites fesses roses sur les bancs d'un collège qui te répugne ; tu ricaneras peut-être moins lorsque mon grand-père te sortira, pour la énième fois, lors d'une visite dominicale, son vieux certificat d'étude qu'il te tendra, la main tremblante d'un mal qu'on ne veut pas nommer et avec une fierté incommensurable ; tu regarderas avec, j'espère, un peu moins de condescendance, le cul-terreux du village qui se lève aux aurores pour enduire le cul de ses vaches…



Ou tu me rétorqueras, vilain petit canard, qu'aujourd'hui, c'est la télé qui fait tout ! (Que dis-je ? La télé, même elle est déjà désuète !), que depuis que Google est ton ami, tu n'as plus besoin de tourner ces vieilles pages salies par le temps… Que Wikipedia sait tout et que c'est Facebook qui fait ton actualité… Que depuis que ton smartphone est devenu le prolongement de ton être, c'est à la terre entière que tu es connecté… tu me diras… ou tu m'enverras un Snap mystérieux de ton jus d'orange du matin même pas fraîchement pressé… Allez, sans rancune, fils, laisse tomber, c'est du vent tout ça, non ?



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Imaginales 2016 : Anthologie Fées et Automates

Une lecture comme un grand huit avec quelques très bons hauts, mais aussi des bas. Un bilan mitigé pour cette septième anthologie des Imaginales. L'art de la nouvelle est décidément bien difficile. Je retiens les très bons textes de : Estelle Faye, Fabien Cerutti, Jean-Claude Dunyach & Mike Resnick, Adrien Tomas, Cindy Van wilder et Lionel Davoust.
Lien : http://booksandme.canalblog...
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