AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Paul Bourget (27)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le diamant de la reine suivi de le louveteau



Romancier complètement tombé dans l'oubli de nos jours, Paul Bourget (1852 - 1935) propose avec Le Diamant de la reine une réflexion entrée sur jeu, la manipulation liés aux sentiments, l'amour que l'on peut éprouver envers une personne.



Manipulation consciente de l'individu en question puisqu'il ne peut s'empêcher de séduite toutes les femmes qu'il rencontre à des fins personnels. En fait pour lui, le jeu de la séduction est tout un art.



Le côté historique n'est pas en reste car le titre de ce court roman comprenant seulement 135 pages ferait référence au fameux collier offert par le comte de Fersen à la reine Marie-Antoinette, mais, en brodant un récit fictif autour, tout en étant un objet de convoitise pour certains.



Paul Bourget est peut-être un parfait inconnu en tant que romancier, mais, il faut reconnaître que Le Diamant de la reine, même si il s'agit de son tout dernier roman, est agréable à lire ainsi qu'intéressant à découvrir à découvrir. En effet, il est le reflet de toute une époque et d'une société révolue.



Pour la petite histoire, Paul Bourget fit un séjour à Venise entre avril et juin 1887. Séjour dans lequel il loua le palais Dario, 400 lire la saison, gondolier compris. Il fréquenta également durant sont séjour vénitien, l'écrivain britannique Henry James.

Commenter  J’apprécie          20
Les Deux Aveux

Cette nouvelle de Paul Bourget, auteur reconnu et apprécié du début du XXe siècle, a gardé toute son actualité sur le plan tant sociétal que juridique. Un vol de billets de banque a été commis chez un notaire et le coupable semble vite trouvé, le clerc du notaire ayant avoué le méfait dans un accès de délire dans un état fiévreux. Le notaire s’adresse à son ami juge d’instruction afin de faire arrêter le coupable présumé. Mais le juge d’instruction a des doutes sur la culpabilité du clerc, ce malgré ses aveux.

Je laisse aux lecteurs le privilège de découvrir la suite de cette nouvelle, qui excelle moins par son intrigue que par les questions diverses qu’elle soulève. L’on reproche souvent aux nouvelles de manquer de profondeur, mais Les deux aveux de Paul Bourget soulève des questions essentielles qui ont éveillé mon intérêt pour cette nouvelle datant de 1920. Certains éléments d’ordre juridique de l’intrigue m’ont aussi un peu rappelé l’excellent roman « La petite menteuse », écrit un siècle plus tard.
Commenter  J’apprécie          348
L'Écuyère

Roman d'amour.

En 1902, à Paris. le comte de Maligny s'éprend d'une jolie écuyère anglaise, Hilda Campbell. le père est maquignon, vendeur de chevaux de race, essentiellement pour la chasse à courre. Sa fille Hilda, 22 ans, est dresseuse et démonstratrice avec son cousin John Corbin.

De Maligny est un coureur, mais il semble sérieusement épris de cette jeune fille. Quand il annonce ses fiançailles, c'est un déclassement social, et il annonce par lettre la rupture de fiançailles, car sa vieille mère en a fait une syncope.

Cependant, Hilda apprend que six mois plus tard, notre coureur de jupons s'affiche avec deux femmes.

.

Ma note est un peu sévère, car

Les histoires d'A

Les histoires d'amour

Les histoires d'amour finissent mal

Les histoires d'amour finissent mal en général.

.

Et puis je sors de ma zone de confort. Ce livre était dans ma PAL depuis 2015 ; je l'ai acheté car sa couverture est d'origine, édition 1921, Plon-Nourrit, plus belle que celle affichée ici. Il fait partie de mes 80 livres de 100 ans et plus.

Paul Bourget, de l'Académie Française, joue au psychologue ; il semble bien y arriver, se mettant tour à tour dans la tête des personnages.

Mais des volte-face,

des jalousies,

des calomnies,

des jeux de dames,

des jeux des âmes,

c'est pas trop mon truc :)
Commenter  J’apprécie          322
L'Écuyère

L’écuyère/Paul Bourget

Paul Bourget, né en 1852 et mort en 1935, est un écrivain français quelque peu tombé dans l’oubli en dépit des qualités littéraires de ses écrits. En réaction avec le naturalisme en littérature, il se fait remarquer par la qualité et la finesse de ses études de mœurs et son style séduit vite le public de la seconde moitié du XIX é siècle sous la Troisième République. Ses romans, et notamment « L’écuyère » offrent une large place à l’analyse psychologique des personnages et de la société en général.

Ce roman met en scène Robert Campbell, féal sujet de Sa Majesté la Reine d’Angleterre, citoyen patriote de la fière Albion demeurant à Paris et possédant de célèbres haras, véritable îlot de vie britannique encastré en plein Paris. Joueur invétéré il a beaucoup perdu et en dépit de ses immenses talents de maquignon, il doit à son âge encore consacrer le plus clair de son temps à ses affaires.

Sa fille Hilda, jeune et jolie dompteuse de chevaux le seconde avec son neveu Jack Corbin, fils du frère de feue Mrs Campbell, qui tient le rôle de factotum de l’écurie, un être un peu renfermé et quelque peu misogyne. Haïsseur de femme comme disent les anglais, il fait exception pour sa cousine pour qui il éprouve une tendresse particulière.

Nous sommes 1902 et toute l’histoire se passe dans le milieu du cheval et de la vénerie, avec de belles descriptions des chasses à courre d’antan.

Hilda en dépit de son métier d’écuyère est une personne délicate, romanesque, et idéaliste. Mais aussi positive et pleine de bon sens.

Au cours d’une sortie équestre dans le Bois de Boulogne, Hilda est agressée. Jules de Maligny qui passait par là, lui sauve peut-être la vie.

De Maligny est un personnage de mauvaise vie en dépit de son nom. Il ne ment jamais tout à fait, de même qu’il ne dit jamais tout à fait la vérité. Il va se révéler être un individu égoïste qui a tendance à prendre ses désirs pour des sentiments et la volupté pour de l’émotion. Aimable étourdi, c’est un séducteur né pour qui l’innocente Hilda est une proie facile, cœur virginal, elle qui ne rêve que d’amour unique, total et absolu.

Le style de Paul Bourget est élégant parfois un peu suranné et désuet, mais tout à fait charmant, en accord avec l’époque et le milieu dans lequel se déroule l’action. Il use souvent au cours du récit de la métalepse narrative, c’est à dire qu’il explique longuement les états d’âme de ses personnages.

La technique narrative de l’auteur est habile usant avec bonheur de la coupure temporelle entre la première et la seconde partie.

Un roman d’une autre époque, léger et bien écrit.

Commenter  J’apprécie          21
Les Deux Soeurs

Une vraie purge ce roman ! De la morale du début à la fin avec une glorification des sacrifices de la femme vertueuse, unique statut autorisé à une femme respectable ! Sans oublier le pardon suite à la confession de la sœur envieuse à la sœur pleine de bons sentiments !



Après avoir lu le CV de l’auteur je ne suis pas plus étonnée que ça de la tournure de sa plume, réac au possible ! Jane Austen aurait fait un petit bijou de ce sujet !



Deux étoiles pour la tournure des phrases et l'usage de conjugaisons oubliées.



Challenge Féminin 2022/2023

Challenge Riquiqui 2023

Lecture Thématique Juillet/Août 2023 : Français
Commenter  J’apprécie          270
L'Irréparable - Deuxième Amour - Profils Perdus

Qui lit encore Paul Bourget ? L’écriture est toujours d’une grande élégance, sans affèterie ni niaiserie, comme certains ont pu le lui reprocher. J’aime particulièrement cette douceur dans les évocations de ces portraits de femmes rencontrées qui sont des profils perdus, évanescents, évoqués avec une nostalgie charmant elle-même accompagnée de réflexions tout à la fois philosophiques et psychologiques émanant du narrateur,

J’ai plaisir à découvrir ces écrivains disparus et oubliés, qui décrivaient si naturellement les paysages, les visages et les attitudes. Tout un monde aujourd'hui évanoui.

Grand nombre d’écrivains contemporains feraient bien de prendre exemple sur nos auteurs récemment disparus. Leurs histoires et descriptions souvent pauvres ou proches du vulgaire voire de l’obscène, auraient en effet beaucoup à gagner en s’élevant au-dessus d’une mode stupide (voire un diktat) qui fait mélanger tous les styles dans un seul roman.
Commenter  J’apprécie          70
Les Deux Soeurs





Paul Bourget fait partie de ces romanciers prolifiques du XIXème siècle, fréquentant les salons parisiens, complètement ignoré de nos jours.



Ce court roman à thèse Les Deux Sœurs met en scène un trio amoureux. Il aborde le mariage, le veuvage, la fidélité, l’adultère, la passion amoureuse.

L’auteur est moralisateur, les actes des différents personnages sont analysés au regard de la morale. Le point de vue, très traditionnaliste et replacé dans le contexte, était très répandu à cette époque.



J’ai personnellement apprécié le style de Paul Bourget, le contenu du roman et spécialement la fin sont très prévisibles.





Commenter  J’apprécie          370
Le Disciple

Ce roman de Paul BOURGET, un auteur que je n'avais encore jamais lu, est un magnifique livre, écrit avec une plume de grande qualité, et doté d'une intrigue qui laisse à réfléchir à l'impact que peut avoir un maître sur son disciple (d'où le titre), fût-ce un maître à distance. Le philosophe, Adrien SIXTE est ce maître, et Robert GRESLOU en est le disciple, tous deux sont des intellectuels à un tel degré qu'ils vivent dans le seul objectif d'étudier les comprtements. Mais une histoire de sentiments va soudain apporter le trouble dans ces deux esprits.

C'est, je l'ai dit, écrit par un maître de la langue française, mais l'intrigue n'en a pas moins d'importance.

Passionnant.

A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          30
Les Deux Soeurs

J'ai un avis mitigé sur ce livre numérique téléchargé gratuitement, choisit pour son titre « Les deux soeurs » qui m'a touchée puisque j'ai également une soeur. La comparaison s'arrête là.

Je découvre l'auteur, Paul Bourget, catholique et réactionnaire de droite que je n'aurai pas lu si j'avais pris connaissance de son parcours avant cette lecture. Mais je vais être franche sur le livre de celui qui a occupé le fauteuil De Voltaire à l'académie française jusqu'en 1935.

Le thème de ce roman psychologique est la passion coupable et la soumission des femmes aux conventions. C'est un beau sujet qui montre malheureusement que l'adultère n'est pas concevable pour les femmes qui évoluent dans le monde bourgeois.

Agathe de Méris est déjà veuve à trente ans. Alors, sa soeur cadette, Madeleine Liébaut, s'est mis en tête de lui trouver un mari pour qu'elle ne reste pas seule. Elles sont riches, se ressemblent physiquement mais leurs caractères sont opposés, autant l'aînée est taciturne autant la plus jeune aime la vie.

Quand Madeleine croise en Suisse le Commandant Louis Brissonnet présenté par le Baron Favelles elle est sous le charme. Seulement voilà, le charme est si grand qu'elle en tombe amoureuse. Elle se l'interdit et le présente à sa soeur qui va succomber également. Pour autant, le jeune officier a du mal à se déclarer et Madeleine cache ses sentiments honteux à Agathe.

J'adore les mélos d'autant plus que l'écriture vieillotte de l'auteur donne un côté rétro à cette histoire, avec l'utilisation de l'imparfait du subjonctif par exemple « Je lui demandai si elle pensait qu'il vous plût et que vous lui plussiez… ».

Mais ce qui m'a gênée c'est la description des sacrifiés volontaires : le soldat et la femme honnête. Les propos sont ceux de colonialistes endurcies avec un officier qui s'intéresse plus aux lions en Afrique qu'aux africains à combattre et ceux de phallocrates avec des portraits de femmes qui doivent restées honnêtes en mettant la fidélité conjugale au-dessus de l'amour.

Personnellement, j'aurai aimé que les deux soeurs amoureuses du même homme se lâchent un peu plus.





Challenge Coeur d'artichaut 2022

Challenge Riquiqui 2022

Challenge XIXème siècle 2022

Challenge XXème siècle 2022

Challenge ABC 2022/2023

Commenter  J’apprécie          131
Voyageuses

C'est toujours un plaisir de lire et relire des nouvelles, genre littéraire davantage pratiqué dans le monde anglo-saxon qui exige de la concision et un art consommé de l'intrigue.



Ces Voyageuses sont six femmes que Paul Bourget a croisé lors de ses voyages à la fin du XIX siècle en Toscane, en Provence, en Grèce, en Amérique du Nord, en Suisse et en Irlande. de la paysanne dévouée à son vieux curé, à l'aristocrate, de l'épouse fidèle à la courtisane, chacune incarne un type social, un caractère, dans un contexte où l'inattendu brise brutalement les convenances et révèle l'individu sans fard.



Rédigé d'une plume classique et élégante, ces nouvelles peignent un art de vivre disparu avec les guerres mondiales et la fin de la civilisation rurale. Un décor plus proche de Flaubert et Maupassant que de Dickens.



Paul Bourget décrit avec talent les paysages et dessine d'un trait les silhouettes et leurs caractères, puis noue l'intrigue et la conclut en laissant le lecteur en déduire la morale, parfois venimeuse, souvent bienveillante, car « c'est bon quelquefois de se prouver à soi même que l'on vaut mieux que sa vie ».
Commenter  J’apprécie          891
Le danseur mondain

J'entretiens un rapport particulier avec ce livre. Je l'ai trouvé abandonné et abîmé en centre ville, pages imprimées dans les années 1920. Je ne connaissais pas l'auteur. La couverture abîmée me permettait à peine de découvrir son nom, Paul Bourget, et celui de son œuvre : "Le danseur mondain".



Cet ouvrage fût très agréable à lire : le style n'est pas lourd, les descriptions ne sont pas longues, et l'histoire est intéressante, avec juste assez de rebondissements pour qu'on ne s'ennuie pas.



En bref, je recommande le Danseur mondain, et irais de moi-même découvrir ce que Paul Bourget a écrit ailleurs.
Commenter  J’apprécie          30
Le Disciple

Et voici un livre bâti comme un Stendhal ou Balzac, dont l’essentielle couleur est celle d’une relation amoureuse dans un milieu noble : le parallèle, à moi, saute aux yeux. C’est une histoire sentimentale, avec une dame de haute lignée, caractérisée telle, et suivant le récit de la formation d’un jeune homme. Évidemment, Bourget ne s’est pas contenté de reproduire cette recette dramatique, il y a introduit l’ingrédient de la modernité, en l’espèce d’une réflexion sociale, en laquelle il échoue à mon sens, pour des raisons que j’expliciterai et qui apparemment n’ont jamais été dites, au moyen de l’introduction d’un personnage de maître à penser, et en l’accompagnant d’un questionnement sur la responsabilité des auteurs : Adrien Sixte est un philosophe flegmatique qui dénie toute vertu du sentimentalisme dans l’exploration de l’âme humaine, et ses ouvrages s’efforcent à expliquer l’homme sans nulle transcendantalité, sans bien ni mal supérieur, uniquement comme une machine réactive et conditionnelle. Ses travaux, qui scandalisent les religions et la morale, fascinent en particulier un étudiant, Robert Greslou, d’un certain talent et prometteur, exalté par ces révélations dont il rédige des continuations, et qui, après avoir rencontré son mentor, part occuper un poste de précepteur au sein d’un château. Il décide alors à titre expérimental de séduire la fille du marquis, Charlotte, de façon à vérifier le conditionnement de son esprit et la manière plus ou moins systématique dont on réagit à certaines stimulations et dont on y répond par l’amour, ainsi que le prétendent les ouvrages qu’il adore. Expérience qui conduira à la mort de la femme et au procès du précepteur accusé de meurtre, ainsi qu’à la mise en cause de Sixte lui-même dont la littérature a peut-être indirectement conduit au drame.

Roman à thèse, Le Disciple proclame la responsabilité des écrivains et exige que l’on soit redevable des incitations qu’on exerce sur autrui par l’intermédiaire de sa pensée écrite : en quelque sorte, c’est bien la faute du maître, conclut Bourget, si le disciple exécute (mal) sa volonté, et même le malentendu lui est imputable : le roman condamne la légèreté de l’écriture. Cet argument motive tout le récit, structuré un peu artificiellement comme la confession écrite que Greslou adresse à Sixte pour expliquer ses origines, sa discipline et ses actes, de façon à mettre en évidence à la fois le développement de l’esprit d’un être mais aussi le saisissement du philosophe à la lecture d’une application tout empirique de son propre travail. Cette lettre, qui constitue la majorité du roman, relate les mouvements d’âme d’un homme méthodique mais sentimental, peu sûr de ses effets, et que l’amour de Charlotte, je veux dire l’amour qu’il lui voue, vient surprendre dès le commencement de son expérimentation. C’est même en cela que le roman idéal est un échec, ce que nul n’a trouvé, semble-t-il, parmi ceux qui l’ont commenté : Greslou est bâti avec trop de vraisemblance instinctive ou éprouvée pour ne pas s’avouer que cette « expérimentation » qu’il mène est insincère, car il est sincèrement épris : dès le début, il est charmé par Charlotte, et il ne se fait de cette expérience qu’une excuse pour la poursuivre de ses assiduités, avec si peu de planification et de machiavélisme d’ailleurs qu’on se demande le plus souvent en quoi il sert les théories de Sixte, où se situent ses influences sur son cobaye et comment il pourrait conclure quoi que ce soit ! D’ailleurs, Greslou l’admet lui-même, quoique confusément, parce que Bourget ne sait pas nier la logique de la psychologie générale dont il préférerait, pour sa démonstration, des rouages plus systématiques, mais il est consciencieux et honnête et fait écrire à son personnage : « Si j’ai subi le charme de grâce et de délicatesse qui émanait de cette enfant de vingt ans, je l’ai subi en croyant que je raisonnais. Il y a des heures où je me demande s’il en a été ainsi, où toute mon histoire m’apparaît comme plus simple, où je me dis : “J’ai tout bonnement été amoureux de Charlotte, parce qu’elle était jolie, fine, tendre, et que j’étais jeune ; puis je me suis donné des prétextes de cerveau parce que j’étais un orgueilleux d’idées qui ne voulait pas voir aimé comme un autre.” » (page 192) Il est vrai que la suite de cet extrait contredit cette présomption favorable : « Je me rappelle ce que j’ai pensé alors, cette froide résolution caressée dans mon esprit, consignée dans mes cahiers, vérifiée, hélas ! dans les événements, la résolution de séduire cette enfant sans l’aimer, par pure curiosité de psychologue », mais je prétends que la raison véritable est ici trahie dans la première partie de la citation, en ce que Greslou, juste ensuite, ne se départit pas d’aimer tandis que la résolution froide dont il parle semble n’avoir duré que le temps de la consigner dans son carnet, ou bien pourquoi sera-t-il amené à être si affecté de son insuccès et à vouloir se suicider par désespoir ? D’ailleurs, s’agissant de l’extrait, pourquoi le terminer ainsi : « mordu, comme je le fus, par ce féroce esprit de rivalité envers cet insolent jeune homme [le frère de Charlotte], mon contraire » ? Est-ce par jalousie qu’on entreprend une « froide » expérimentation qui, dans son déroulement, manquera là toujours extrêmement de contrôle ? L’auteur mêle mal à propos dans cet extrait des motifs trop divers et inconciliables, préférant insister, pour la portée édificatrice de son œuvre, sur la dimension « calculatrice » du personnage, que, contrairement à l’assertion trop péremptoire qu’y s’y trouve, nul « événement » ultérieur ne viendra vérifier, à l’exception d’un mensonge initial qui, loin de constituer une « machination », n’est qu’une simulation assez innocente de mélancolie pour attirer la jeune femme et se donner de la profondeur (il prétend, pour appâter Charlotte, qu’il pense à une femme qui lui a mal rendu son amour, et même ce mensonge, si je ne m’abuse, est improvisé ; du reste, il n’est pas entièrement un mensonge si l’on admet que Greslou ne fait que transposer la situation qu’il pourrait vivre avec celle sur qui il ambitionne ses visées), et qui n’empêche nullement qu’il en fût sincèrement épris. Ainsi, toute la polémique qu’a fait naître l’ouvrage de Bourget est à peu près nulle : les critiques sont partis sans vouloir le contester du principe que Greslou était bel et bien un scientifique suborneur, un coupable affreux, un terrible criminel, ce qu’il n’est point ; c’est un être falot qui se fait une raison d’aimer une femme mais sans la manipuler davantage qu’en n’importe quelle séduction, et la preuve, c’est qu’il est le premier affligé de ce qu’elle puisse le refuser, qu’il en souffre non comme un philosophe mais comme un amant éconduit. Ce n’est donc pas un odieux comploteur ainsi que même Sixte l’exprime idiotement lorsqu’il paraît n’avoir pas compris lui non plus cette âme qui s’expose à lui. Sixte n’a rien à voir avec le drame de cette relation amoureuse qui se construit tout naturellement, avec, certes, ses petits mensonges opportuns et ses examens minutieux de la façon dont on produit certains effets d’opportunité pour se donner des chances : Greslou est d’une timidité piteuse, pas du tout audacieux comme l’apprenti d’une matière dont on aspire à la maîtrise, ce n’est point, par un exemple, un Casanova ou un Freud, il n’est aucun des hommes immoraux et modernes dont l’auteur parle dans son introduction. Et je m’étonne, dans le dossier de mon édition où figurent des critiques, que personne ne se soit aperçu de cela, que tous soient tombés dans le panneau de ce titre : Le Disciple, comme si la filiation était établie d’emblée entre Greslou et Sixte et qu’il ne restait plus qu’à analyser la part de culpabilité qui revient généralement à l’auteur sur les actions de son lecteur. Et je crois que les écrivains qui en ont parlé furent trop intéressés à disserter de leur influence, sujet épineux et digne d’une dissertation, peut-être nouveau à leur appréciation et que leur statut les incitait évidemment à développer pour se beinôt disculper, plutôt qu’à vérifier si cette influence, dans le roman, était indiscutablement à l’origine d’une mort, ce qui n’est manifestement pas le cas. D’où ce débat, entre les intentions nobles du savant de vérité dans une société qui n’est pas prête à recevoir et à appliquer ses doctrines, et le « pernicieux » effet de l’écrit en des esprits « influençables » et premier-degré qui estiment légitime d’expérimenter des théories y compris contre l’ordre établi quand il est vide ou mensonger : tous ont déclaré, apparemment, qu’il y a des vérités qui, trop avancées dans la progression lente des siècles, ne doivent pas être explicitées pour risquer de susciter des émules dangereuses, etc. propos de pontifiante et douceâtre éloquence, comme si l’on devait se faire un devoir de conforter la déraison du monde pour empêcher de commettre des crimes légitimes contre la stupidité des mœurs. C’était sans doute une façon de se protéger de la « déraisonnable impétuosité » dont tout auteur risquait alors l’accusation grave : il fallait assurer que son œuvre était toujours rédigée avec force conscience et dans la considération attentive du moindre effet sur son lecteur – comme c’était digne et grand ! On trouva alors tout naturellement qu’il fallait protéger la jeunesse quitte à lui cacher des choses, comme on trouva tout naturel d’interdire hautement aux jeunes hommes de séduire des femmes de dix-sept ans et demi, de dix-sept ans trois-quarts, de dix-huit ans moins un jour : c’est encore de bon ton, ça fait responsable, on découvre là des artistes qui se conduisent en bons pères de famille et qui ne permettront jamais que leur lectorat tombe en marginale dissidence, ça donne confiance en eux et ils croient savoir qu’après cela, eux qu’on soupçonne toujours un peu de corrompre les filles, on les lira d’autant plus : quel opportunisme mondain ! Ça ne valait certainement pas la peine d’un livre, si ce n’était que pour feindre de produire cette « controverse » prémâchée et fort convenablement et prévisiblement résolue par des artistes devenus si soudain des jésuites plus que convenables !

Quant au style, Bourget est remarquable, représentatif de cet effort méticuleux et fin-de-siècle qui ne se lit plus : c’est patient, précis, psychologique, beau d’une manière même un peu maniérée, encore légèrement anachronique pour son époque légèrement plus brave et plus hardie ; ça respire fort l’admiration pour Stendhal, Balzac, et peut-être pour Châteaubriand, à défaut de cette vigueur un peu virile, de ces audaces neuves et surprenantes, que j’aime trouver dans la littérature de cette époque, et qui, là, sont rares, dont la rareté « lisse » le roman en une tonalité d’apprentissage qui, pour exagérer un peu, tourne aux contemplations atermoyées d’un Goethe ; admirer tout de même, par exemple : « Et je continuai de garder ma physionomie songeuse, tout en contemplant la neige qui fouettait les vitres. Elle tombait maintenant, du matin jusqu’au soir, par larges étoiles tourbillonnantes, avec un enveloppement, un endormement de tout le paysage, et, dans les pièces tièdes du château, c’était un charme silencieux d’intimité, une lointaine mort des moindres bruits de la montagne, tandis que les carreaux des fenêtres, revêtus de givre au-dehors et de vapeur au-dedans, tamisaient une lumière plus adoucie, comme malade. » (pages 205-206) ; ou encore : « Je sortais du château dans ce demi crépuscule froid qui précède le lever de l’aurore. J’allais droit devant moi, frénétiquement, choisissant les pires coursières, m’attaquant dans mes ascensions des puys les plus rapprochés aux côtés abrupts, presque inaccessibles. Je risquais de me casser les reins en dévalant le long des sables fuyants des cratères, ou sur les escaliers des crêtes de basalte. N’importe. J’allais dans la nuit finissante. La ligne orangée de l’aurore gagnait le bord du ciel. Le vent du jour nouveau fouettait ma face. Les étoiles se fondaient comme des pierreries noyées dans le flot d’un azur d’abord tout pâle, puis tout foncé. Le soleil allumait sur les fleurs, les arbres, les herbes, un étincellement de rosée brillante. J’essayais de me procurer la sauvage griserie animale que j’avais connue jadis dans des courses semblables. Persuadé, comme je le suis, des lois de l’atavisme préhistorique, je m’efforçais, pas cette sensation de la marche forcée et celle des hauteurs, d’éveiller en moi l’esprit rudimentaire de la brute ancestrale, de l’homme des cavernes dont je descends, moi comme les autres. » (pages 251) L’histoire d’amour, inspirée de cas judiciaires, manque en soi de vertus mâles, et ce Greslou dispose d’un caractère tendre et valétudinaire qui ne lui permet pas la savoureuse effraction dont on l’accuse : ceci, aussi, l’aplatit en conséquence, il reste noble de cœur et, suivant des usages de noblesse, il demeure assez abstrait et éteint. Quant à Sixte, il figure un savant dont le retrait de toute vie sociale aurait de quoi impressionner ou faire rire si le personnage ne confinait pas à ce qu’il faudrait appeler une naïveté responsable en laquelle il est assez difficile de croire : déconnecté et comme évaporé de toute contingence terrestre, de toute connaissance du monde, cet athée résolu ne finira-il pas par réciter l’unique puérile prière qu’il sait ? Et certes, il n’avait rien prévu : c’est un benêt docte qui manque de ressources pour improviser face aux réalités actives de l’existence qu’il avait pourtant exactement augurées, incapable même de se défendre en définitive, trop éthéré pour descendre bien efficacement de ses méditations pourtant lucides au domaine de la société et donc de la vérité qui la contient ; Sixte, en somme, n’est pas un modèle crédible de philosophe, de vrai philosophe à la Nietzsche auquel Bourget voulait peut-être l’assimiler, il n’est qu’une allégorie de penseur qui ne saurait exister, d’autant moins crédible et plus impossible que, sa philosophie proposant d’explorer les tréfonds concrets de l’âme et y parvenant, il ne devrait pas être étonné, après tant de révélations qu’il fait sur sa cohérence, de la découvrir telle qu’il la dépeint, c’est-à-dire qu’il ne devrait pas se trouver tant déconcerté de se confronter avec la réalité telle qu’il la sait et qu’il la représente dans ses livres : si elle se trouve dans ses ouvrages, cette réalité, alors elle se trouve aussi déjà en son esprit, et il ne devrait pas tant la redouter ou s’en stupéfaire, puisqu’elle le confirme.


Lien : http://henrywar.canalblog.com
Commenter  J’apprécie          22
Le Disciple

Chaque livre à sa personnalité. Comme pour les humains, la première impression que l'on peut avoir d'un livre est basée sur l'apparence physique. Une collection se démarque par des caractéristiques génériques qui se déclinent ensuite en plusieurs variantes. Ainsi en est-il des livres de poche. Chacun sait que le "Livre de Poche" est apparu le 9 février 1953 à l'initiative d'Henri Filipacchi et édité par la Librairie générale française. Je ne vais pas faire un historique, mais rappeler simplement que l'idée est ancienne et remonte au XVIIe siècle avec les livres de colportage.



Je me souviens d'un reportage retrouvé récemment sur le site de l'INA ou un étudiant interviewé considérait que cette initiative du livre de poche était critiquable, car cela permettait à des personnes n'ayant pas la culture nécessaire de lire des oeuvres qui d'ordinaire étaient réservée à une certaine élite : "Cela fait lire un tas de gens qui n'avait pas besoin de lire... on leur a fait délaisser 'Nous deux' ou 'La vie en fleur' et d'un seul coup ils se sont retrouvés avec Sartre dans les mains, ce qui leur a donné une sorte de prétention intellectuelle qu'ils n'avaient pas avant". En d'autres termes, cet aristocrate de la lecture, pensait qu'il n'était pas donné à tout le monde de goûter à sa juste valeur, les grands auteurs et la crainte était que maintenant chacun se serait senti autorisé à porter un jugement sur des concepts mal assimilés. On est bien loin aujourd'hui d'un tel raisonnement, et je pense que cet étudiant qui doit avoir maintenant dans les soixante-dix ans ou plus a, depuis, changé d'avis et c'est heureux. le livre de poche est un moyen de démocratiser la lecture en rendant accessible au plus grand nombre des ouvrages qui étaient jusque-là imprimés dans des éditions coûteuses et encombrantes. Editions conçues pour remplir les massives bibliothèques des appartements haussmanniens mais inaptes à trouver une place sur les chétives étagères IKEA du sous-prolétariat impécunieux (mais non moins férus de littérature). le livre de poche, grâce à son format réduit et son poids plume a pu s'insérer dans les espaces réduits où vivent généralement les personnes de condition modeste.



 Ainsi, on peut éprouver plus ou moins de sympathie à l'égard d'un livre comme envers un humain. Les livres de poche se distinguent immédiatement par leur format, mais aussi par les couleurs des couvertures et leurs illustrations souvent attrayantes. À une certaine époque même la tranche était colorée, en vert, rouge ou jaune. Plusieurs piles de ces poches versicolores, posés du côté de la tranche, forment un tableau cubiste du plus bel effet. Il faut signaler aussi la légèreté, la maniabilité et la souplesse de ces petits livres dont l'épaisseur supplée parfois au manque de surface.



 Et s'il est vrai que les premières éditions des grands classiques étaient livrées nues, dépouillées de commentaires, il en est tout autrement aujourd'hui concernant la collection "Les classiques de poche" dans laquelle est édité le livre que je viens de lire "Le disciple" de Paul Bourget (1852-1935). le roman est précédé de plus de trente-deux pages d'introduction ainsi que d'une note précisant le contexte de la publication de l'oeuvre. En fin de volume, un dossier de trente-cinq pages contient des extraits des correspondances de Paul Bourget, des textes d'Anatole France et de Taine à propos de l'oeuvre. Tous ces compléments (ainsi que de nombreuses notes de bas de page) permettent au lecteur d'approfondir sa compréhension de l'ouvrage.



 L'histoire est celle d'Adrien Sixte, éminent professeur de philosophie, dont la vie est perturbée par une convocation chez le juge à propos du meurtre d'une jeune femme perpétré par l'un de ses anciens élèves, Robert Greslou. de sa prison, ce jeune homme rédige une confession à l'intention de son maître à penser. En lisant ce texte, le professeur découvre l'influence néfaste de son enseignement sur l'équilibre mental de son disciple dont la sensibilité exacerbée a peu à peu évoluée vers un romantisme morbide. La mère de Robert Greslou, convaincue de l'innocence de son fils, sollicite le professeur pour que celui-ci vienne plaider sa cause au tribunal. Adrien Sixte est forcé de reconnaître que "…le caractère de Robert Greslou, déjà dangereux par nature, avait rencontré, dans ses doctrines à lui, comme un terrain où se développer dans le sens de ses pires instincts…" (extrait de la page 303). Écrivain chef de file de sa génération, académicien, Paul Bourget, nationaliste, royaliste et catholique est aujourd'hui oublié, mais son roman "Le disciple" qui ouvre un débat sur la responsabilité morale de l'écrivain et plus largement des intellectuelles est encore lu de nos jours. Il s'agit d'un roman à thèse, ou l'influence De Balzac, que Bourget admirait, est partout présente par ses références à des philosophes, à des auteurs comme Rabelais, à des généralités prenant à témoin le lecteur comme par exemple "Preque tous les cloîtres ne sont-ils pas bâtis dans des endroits qui permettent d'embrasser par le regard une grande quantité d'espace" (page 62). le style est purement celui des grands écrivains du XIXe siècle ce qui explique sans doute en partie la désaffection des lecteurs d'aujourd'hui et en particuliers des plus jeunes, pour son oeuvre. Pourtant cet auteur mériterait une plus grande place tant son écriture est belle, précise et riche, ponctuée de très fines observations et d'analyses psychologiques étaillées. Bourget se veut docteur en sciences sociales et tente, par le prétexte du roman (toutefois inspiré par des faits réels : le procès Chambige), d'énoncer ses propres théories sur les mécanismes psychologiques de la passion. C'est sans doute influencé par son père Justin Bourget, agrégé de mathématiques, qu'il prétend mettre en équation le sentiment amoureux. Ce besoin d'exprimer des idées peut parfois perturber le lecteur et le détourner d'une histoire qui est par ailleurs parfaitement racontée et non dénuée de suspense. Un roman complexe, mais servi par une langue d'une grande élégance rédigé à une époque où les écrivains avaient lu tout Shakespeare, Balzac et Stendhal avant l'âge de dix ans.



 Merci livre de poche, toi qui a introduit chez moi de si nombreux auteurs d'une disponibilité sans faille pour me conter, au creux de l'oreille, à toute heure du jour ou de la nuit, les aventures épiques de leurs personnages et à travers eux leurs plus belles et nobles pensées. Je rêve d'un monde ou les étagères des buralistes et les tablettes des bistrots seraient garnies de livres de poche, on verrait le soir, à une heure tardive, en sortir de riants jeunes hommes, ivres de littérature, les yeux remplis de rêves.



Bibliographie :



"Le Disciple", Paul Bourget, Les classiques de Poche (2010), 378 pages.



"Dictionnaire des littératures de langue française", article "Paul Bourget "par M.O. Germain, Bordas (1987).
Commenter  J’apprécie          60
Cruelle énigme

[Roman audio, lu par René Depasse pour le site litteratureaudio.com]

Un bon roman de Paul Bourget. Il replace bien les valeurs et mœurs dans l'époque qui met en scène l'histoire, c'est toujours fort intéressant. Les rapports entre hommes et femmes notamment, qu'ils soient charnels, affectifs ou familiaux, y sont particulièrement manifestes et bien décrits.



La lecture par René Depasse est bonne mais le montage des séquences et très souvent trop petite d'un quart de seconde, ce qui découpe la fin d'une phrase et le début de la suivante. C'est assez désagréable et il faut passer au-dessus pour se concentrer sur le roman. Dommage.
Commenter  J’apprécie          10
Pauvre Petite !

Un roman un peu quelconque, je dois dire, mais un récit véritablement passionnant sur les mœurs et pensées de l'époque. On a du mal à imaginer que cette histoire a lieu il y a "seulement" un siècle et demi. C'est tellement proche de nous, finalement, et à la fois tellement éloigné dans la manière de concevoir les choses et les pratiques ordinaires.



Il y a là surtout un récit sur l'idée fondatrice de bien des comportements contemporains ou du moins très proches de nous. On se demande bien dans quel but cela a été raconté par l'auteur, si ce n'est pour garder les femmes "dans le droit chemin" et honnir les hommes menteurs et profiteurs. Théorie féministe avant-gardiste? Allez savoir...
Commenter  J’apprécie          10
Le danseur mondain

[Roman audio, lu par René Depasse pour le site litteratureaudio.com]

Un bon récit qui, malgré ses boulevards narratifs, a quand même réussi à me surprendre, à la fin. Les personnages sont simples et sobres, tous nuancés et justes, mais parfois trop peu développés. De même pour l'écriture que j'ai trouvée sobre, efficace. Mais son absence d'envol m'a un peu déçue.



Au cours du récit, il n'y a que de petits détails qui nous montrent qu'on a quitté le 19ème siècle : une jupe courte, l'usage d'une automobile ou d'un téléphone. Mais les personnages comme l'auteur se révèlent profondément marqués par la guerre et on le découvre au fil du récit.

Historiquement c'est assez intéressant, du coup.



La lecture par René Depasse est irréprochable et très agréable dès qu'on passe au-dessus de son accent un peu particulier.
Commenter  J’apprécie          40
Les Deux Soeurs

[roman audio, lu par René Depasse]

Ce petit roman ne m'a pas fait grande impression. Les personnages sont un peu dichotomiques et peu intéressants, l'histoire est pauvre, le rebondissement est prévisible... C'est certes assez bien écrit mais pas assez bien que pour compenser la médiocrité du reste. Je dois dire que je suis un peu déçue par cet ouvrage de cet auteur que j'aime plutôt bien d'habitude.



La lecture par René Depasse est assez bonne et agréable. Elle est disponible gratuitement et légalement sur le site litteratureaudio.com.
Commenter  J’apprécie          10
Le Disciple

[Roman audio, lu par Christine Sétrin]

Je me retrouve toute chamboulée à l'écoute de ce roman que j'ai dévoré en une journée. Tout m'y a semblé absolument remarquable et bouleversant si bien que je crois tenir là un nouveau candidat à emmener sur une île déserte...



L'écriture, d'abord, y est splendide. Sans être lourde, elle est intense, juste et soutenue. Le style est superbe d'un bout à l'autre du roman et supporte sans difficulté cette histoire complexe et les descriptions très longues d'états d'âme intérieurs qui seraient rasoirs dans n'importe quel autre ouvrage.



L'histoire est complexe, je l'ai dit. Plusieurs récits sont enchâssés dans une trame principale et de nombreux personnages très détaillés et complets y évoluent sans aucune fatigue ou confusion pour le lecteur.

Mais surtout, l'histoire sert de support au développement de théories psychologiques et philosophiques parfois contradictoires défendues par ses personnages et aussi par la morale de l'histoire. Du point de vue du fond, donc, on se retrouve également face à un enchâssement complexe et riche. Quelle chance, quelle nourriture intellectuelle exquise et rare!



Enfin, la lecture par Christine Sétrin y est impeccable, sobre et tout à fait bien appropriée. (disponible gratuitement et légalement sur le site litteratureaudio.com)



Ce roman, malheureusement complètement inconnu, devrait figurer aux côtés des plus grands noms de la littérature du 19ème siècle. En tout cas, je vous recommande énergiquement sa découverte!
Commenter  J’apprécie          50
Un crime d'amour

[Roman audio, lu par Daniel Luttringer]

Cet auteur méconnu a une fois encore produit une très belle et intéressante description des sentiments humain dans un style soutenu que j'apprécie. Le thème de l'adultère et la perdition qui n'est pas traité pour la première fois dans les ouvrages de P. Bourget, se développe ici sous un autre angle.



Néanmoins, si ce n'est l'intérêt psychologique, historique (et biographique), j'ai trouvé ce livre assez long et un peu rasoir. Les personnages, trop caricaturaux, dichotomiques et trop peu nuancés, y animent un pathos lourd et qui manque parfois de crédibilité.



La lecture par Daniel Luttringer est excellente et irréprochable. Elle est disponible gratuitement et légalement sur litteratureaudio.com.
Commenter  J’apprécie          50
Laurence Albani

Un bon roman, très bien écrit.

Je déplore néanmoins la dichotomie des personnages principaux et la naïveté du récit. Néanmoins, cette époque historique est intéressante car les mœurs provinciales, plus tout à fait du siècle précédent mais pas encore du siècle nouveau, montrent vraiment la transition fulgurante qui s'est opérée à cette époque du début du 20ème siècle.
Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Paul Bourget (154)Voir plus

Quiz Voir plus

Pluriel de quelques mots composés (2e)

Les carottes sont crues

des épluche-légume
des épluches-légume
des épluche-légumes
des épluches-légumes

12 questions
73 lecteurs ont répondu
Thèmes : vocabulaire , orthographe , Accords , pluriel , noms , motsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}