Ma critique sera courte car je n'aurai rien de plus à rajouter par rapport à toutes les critiques déjà exprimées, excepté mon propre ressenti.
J'ai adoré cet hymne à l'amour dédié tout entier à la mère de l'auteur. Sa vie a été toute dévouée à son fils excepté lors de sa maladie qui l'a tenue un peu éloigné d'elle.
Une perle pour moi.
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J’ai plongé avec bonheur dans cette lecture. Ce livre relate la relation qu’entretient un petit garçon avec Proust, tout cela parce qu’il est tombé amoureux d’une jeune femme qui a oublié le livre « Du côté de chez Swann », dans un pré.
Sa mère, qui est enfin ravie que son fils lise, et pas n’importe quoi, va l’accompagner à la découverte de Proust. Cela va entraîner quelques changements dans leur vie. C’est aussi l’histoire de ce petit garçon et de sa famille qui vont vivre un drame, et enfin, la réalisation d’une promesse tenue il y a longtemps.
Ce livre est plein de fraîcheur, mais aussi de gravité. Je ne veux pas en dévoiler plus… En tout cas, ceux qui ont aimé les livres de Barbara CONSTANTINE, aimeront celui-là. J’avais les larmes aux yeux en tournant la dernière page.
De plus, ce livre comporte une particularité que je ne me souviens pas avoir vu dans les livres que j’ai déjà lus… A vous de le découvrir…
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On dit souvent que les histoires les plus courtes sont les meilleurs d'habitude cela concerne les blagues mais cela peut fonctionner aussi pour les livres. Et cela fonctionne aussi pour CE livre. Très court il nous emporte directement dans son monde. La première personne nous implique, on se sent concerné. J'ai beaucoup aimé aussi le TU pour désigner la maman. Le livre s'adresse à elle comme on adresserait une lettre à notre propre mère. Sans mélodrame, sans grand sentiment et pourtant une écriture très sensible, subtile qui ne laisse que ce qu'il y a d'important. En plus, il donne envie de lire Proust. (Pense-bête : avant de lire Proust, relire La Petite Cloche au Son Grêle). Je n'ai que des points positifs à donner à ce livre et je le conseil à tout le monde.
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Mon oreille entend encore le son grêle de cette petite cloche !...
A lire d'urgence parce que la simplicité du texte et de l'histoire en font sa force et sa profondeur
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Ma critique sera brève... vu la grande abondance de commentaires, tous épatants et à juste titre enthousiastes....J'ai passé une soirée d'émotions, à la fois drôles, tendres et poignantes...nostalgiques, avec comme "noyau de feu", l'amour de la lecture...et la découverte passionnée d'un adolescent pour l'univers de Proust...
Un adolescent, malmené par sa prof de français... qui l'humilie, le rabroue...Une maman, très aimante , certaine des capacités de son fils unique, rêve, est sûre qu'il deviendra écrivain... Cette maman saute de joie en découvrant que son fiston... s'est mis à lire...et en plus ...le grand Proust...
Cette lecture devient le pivot unificateur... qui démultiplie la complicité de la mère et du fils, provoquera la jalousie du père... qui préfèrerait que son rejeton fasse du sport. Par amour pour son épouse et son fils... il s'intéressera à ce fameux Proust... qui a quand même des moeurs inquiétantes !!! Il se plongera dans cet univers pour trouver des idées de surprises pour manifester son amour fou, pour sa jeune femme malade...
Proust, sa lecture, la réalisation d'un spectacle écrit par le fils prometteur, réunira un village, dans une solidarité réconfortante et unique.
Un texte plein d'amour pour les mots, la littérature, la découverte du monde par un adolescent, la solidarité d'une famille face à la maladie de la maman, etc.
je laisse le dernier mot à notre protagoniste-auteur, qui réitère la place essentielle des mots, de la littérature, pour conjurer la mort et honorer la mémoire de ceux que nous aimons:
- Et au moment où j'en rédige les dernières lignes, rassure-toi, je ne ressens ni tristesse ni chagrin. Plutôt ce sentiment d'apaisement qui nous habite lorsque l'on parvient à honorer une promesse que l'on ne croyait plus pouvoir tenir.
Car chaque mot, chaque phrase, chaque page m'ont ramené un peu plus vers toi.
Ce livre, maman, c'est notre victoire à tous les deux. Notre victoire sur le temps; ce temps qui prend un malin plaisir à nous éloigner du sourire de ceux qu'on aime. (p.181)
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Quel délicieux roman ! Le narrateur se penche sur ses jeunes années dans le petit café familial d'un village. Par amour, il découvre l'oeuvre de Proust, malgré les inquiétudes paternelles ("Mais c'était un homosexuel !"). Tout le village est bientôt engagé dans cette découverte jusqu'à accueillir un comédien célèbre, jusqu'à mettre en scène l'oeuvre proustienne, jusqu'à...
tout cela est d'une tendresse bouleversante. On va du rire aux larmes sans un moment d'ennui. Mais "La petite cloche au son grêle" est surtout un superbe message d'amour d'un fils à sa maman et la réalisation d'une promesse : devenir écrivain.
Et toute la mélancolie et la délicatesse de Proust parfument l'histoire, lui donnent sens, force et émotion. C'est à regret que j'ai quitté les personnages...
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Dans ce premier roman, Paul Vacca nous emmène à la rencontre de Paolo, un garçon de 13 ans qui vit avec ses parents cafetiers dans un village du Nord de la France. Un peu par hasard, Paolo, va découvrir l'oeuvre de Proust qui va transformer sa vie, celle de sa famille et celle du village; Mais au-delà de l'insouciance, dans le même moment, une tragédie se prépare...
Les sentiments entre une mère et son fils, le temps qui passe, Proust, la découverte de l'amour autant de sujets qui sont abordés avec émotion et pudeur dans ce magnifique livre.
Une réussite.
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Du coté de "Chez nous", là-bas dans le nord, un ado de 13 ans "fils de cafetier", découvre Proust par le hasard de l'amour : une femme de 20 ans son aînée et dont il est éperdument amoureux, a oublié derrière elle un exemplaire d' "A la recherche du temps perdu".
Cette découverte littéraire opère un bouleversement spectaculaire dans son environnement familial : chez sa maman adorée qui, confortée dans sa certitude que son fils chéri est le nouveau Proust, lui emboîte le pas dans ses lectures ; dans le cœur inquiet de son père qui préférerait que son fils s'adonne au foot plutôt qu'à la recherche du temps perdu ; et jusque au café familial "du mauvais coté de la nationale", qui deviendra le temps d'un soir un théatre proustien ! Un bouleversement donc qui intervient en même temps que se manifeste la maladie de sa mère, destinataire de ce livre-lettre.
Malgré une surabondance de bons sentiments, un magnifique hommage à l'amour filial et maternel, à Proust et à la littérature en général.
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Ce livre est avant tout l'histoire du lien qui unit une mère et son fils. Un amour inconditionnel qui doit permettre de tout surmonter. D'abord le mari qui tient un bar avec sa femme. Celui-ci est un peu bourru et il voit d'un mauvais œil la passion commune de sa femme et son fils : la lecture.
Ensuite, les premiers amours de Paolo pour Sandra. C'est avec la lecture et l'écriture qu'il arrive à se donner confiance pour l'aborder...
Et également la maladie. Maladie qui détruit tout sur son passage, apporte son lot de peines, de douleurs et de non-dits. Mais l'auteur parvient à rappeler l'importance de chaque instant. La valeur du temps présent qui permet après les évènements brutaux de se relever et se rappeler ce que chaque personne autour de nous nous a appris. Ce que chacun a de plus cher et ce qu'il tient à instruire aux autres et laisser comme trace... Un roman tendre et émouvant.
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Paul Vacca nous offre, dans ce petit roman,une très jolie histoire autour de Marcel Proust. Un jeune garçon de 13 ans dérobe à celle qu'il considère comme son grand amour : A la recherche du temps perdu. Lui qui n'est pas un
grand lecteur voit sa vie bouleversée par la lecture de ce texte entraînant des
répercussions sur sa famille et sur les habitants de son petit village du nord de la France. Quand Proust envahit l'esprit de tout un village et d'une famille de cafetier... un beau récit plein de fraîcheur !
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On peut lire ce roman sans avoir lu Proust, mais franchement on apprécie mieux quand on connait La Recherche, et je peux parier que l'auteur est un proustien forcené !
Tout dans ce roman est proustien, la narration à la première personne, la promenade avec la mère (du côté de Méséglise ou du côté de Guermantes chez Proust, où le narrateur respire l'odeur des aubépines avec sa mère et où il aperçoit Gilberte), l'attachement presque maladif à la mère, la plongée dans le monde de la lecture...
Et la fin surtout où il aura besoin de revenir dans ce village et dans ce bar pour raconter, pour se souvenir.
Et là tout à coup il écrit le livre que nous venons de lire, dédié à sa mère, comme le narrateur chez Proust à la fin du Temps retrouvé pourra écrire ... La recherche ...
Et j'allais oublier la petite cloche qui annonce l'arrivée de Swann, et aussi celle qui annonce le dîner...
Mais tout cela est écrit de manière légère, avec un humour qui ravit (les interrogations du père sur la sexualité de son fils sont vraiment très drôles...).
On ne peut qu'être charmé par ce récit que l'on voit se dérouler sous nos yeux (l'auteur est scénariste je crois...) et on l'imagine bien dans un joli village normand.
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C'est frais, léger et printanier. Une maman, des fleurs, un petit garçon, une petite cloche au son de grêle pour rappeler le temps qui passe, un roman qui vient égayer le quotidien.
Du côté de « Chez nous », le café du village, le temps perdu s'est arrêté, le temps des souvenirs. Il tourne, il tourne… il s'étire... comme des phrases "proustiennes", évoquant les sourires et les larmes, épinglant les mots comme des trésors, pour tromper l'absence.
Une belle idée de mêler Proust à cette histoire. Que l'on soit soi-disant cancre ou très éloigné du monde des lettres, parfois une rencontre avec un roman peut changer une vie, la rendre plus belle.
J'ai apprécié les moments de liberté que s'accorde le garçon de 13 ans, loin des choses tristes qui encombrent son quotidien. En nous les racontant, l'auteur nous éloigne de l'inéluctable. La vie continue malgré tout, la petite cloche au son de grêle tinte encore et encore.
Cette lecture m'a donné l'envie de retenter ma chance du côté de chez Swann.
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Maman, Marcel Proust et moi ce bandeau résume en 3 mots tout le livre.
Le héros de ce livre a 13 ans quand il découvre Proust et la littérature, lui victime des moqueries de sa professeur des français. Entre ses parents, Aldo et Paola, dans ce café dont la cloche tinte à l’entrée de chaque client c’est une histoire à la douceur triste qui s’amorce. Tout le village sera entraîné dans l’aventure de Proust, Paola dans un combat plus âpre et Aldo essaiera de comprendre ce qui se passe en protégeant son fils.
Un beau roman sur la littérature, l’amour maternel et la vie.
Ouvrez ce livre pour entendre cette petit cloche qui risque de vous troubler profondément…
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Paul Vacca, ancien lauréat du Festival du Premier Roman de Chambéry a été invité à passer 24h dans une unité de pyscho-gériatrie. Il nous raconte en quelque pages son expérience. Une réflexion tout en tendresse, poésie et humour sur la mémoire et les traces de l'oubli... Un petit bijou.
Édité par La Mission Culture du centre hospitalier de Savoie.
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"Et chaque braqueur, à sa façon, ne réclame-t-il pas avec armes et fracas sa propre part du rêve américain ?"
Amateurs de "Quand la ville dort" ou de "Usual suspects", sachez que "La société du hold-up" commence par retracer l’épopée des grands casses, épopée inscrite dans l’histoire américaine depuis les tâtonnements initiaux du premier hold-up à la fin du 18eme siècle en passant par les frères James, vaincus et revanchards de la défaite sudiste, et jusqu’à Patty Hearst. Cette histoire du hold-up à l’ancienne, acte de défi au pouvoir et au destin, nous emmène aussi de ce côté de l’Atlantique de la Bande à Bonnot à Spaggiari, en passant bien sûr par Jacques Mesrine.
Mais ces casses mythiques magnifiés par le grand écran se sont évanouis dans une époque moderne vidée de son idéologie et de ses valeurs, et le grand mérite du livre de Paul Vacca est de nous montrer en parallèle l’évolution du capitalisme mondialisé vers une prédation ultime, sans souci du système, sans un regard pour les conséquences, à l'instar de la disparition des valeurs "chevaleresques" du hold-up à l’ancienne qui a cédé la place à des casses d’une violence inouïe exécutés au lance-roquettes ou à la kalachnikov.
« En fait, la loi de la jungle a fait place nette à la loi du gang. La loi du gang, c’est lorsqu’il n’y a plus de loi. Le butin, en devenant le centre de tout, aimante les actions, les désirs et les pulsions. Une des leçons des films de hold-up : dès que le butin est là, il devient l’objet irrationnel du désir de tous, déréglant toutes les relations. Il détruit tout lien social. Et, de fait, la "société du hold-up" devient une forme d’impossibilité, tant les mots société et hold-up sont antagoniques.
Une société du hold-up est une société qui ne sait plus "faire société." », comme l’avait dit la Dame de fer en son temps … comme le laissent faire des politiques aujourd’hui dépassés par les experts, la technologie, la nouvelle échelle mondiale des affaires, ou parfois achetés par l’argent.
Paul Vacca en appelle à une nouvelle utopie nécessaire pour réinventer la société.
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