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Critiques de Peter Dempf (108)
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Le mystère Jérôme Bosch

Ce livre a failli me tomber des mains, une histoire rocambolesque, intrigues sur intrigues plus invraisemblables les unes que les autres, j’ai manqué m’étouffer à maintes reprises, un vrai MacGyver ! Enfin ce que j’en imagine…

Je m’y suis pourtant accrochée avec l’espoir d’un fin mot de l’histoire au moins intéressant pour justifier une mise en haleine de plus de 500 pages … que nenni ! La montagne a accouché d’une souris, laquelle souris, pour faire bon poids se retrouve au lit comme il se doit. Faut ça !

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Le mystère Jérôme Bosch

Deux époques, une même angoisse : qu'a donc voulu décrire Jérôme Bosch dans l'exécution de ce triptyque intitulé Le Jardin des délices ?



Nous sommes à Madrid, en 2013, dans les ateliers de restauration du Musée du Prado. Un homme vêtu en moine dominicain a aspergé le tableau d'acide. Mission est confiée à Michael Keie, restaurateur, de réparer les dégâts provoqués par Jean de Baerle, ou supposé nommé ainsi. Il sera assisté par une psychologue chargée d'essayer de comprendre le geste du faux-prêtre.



Nous sommes à Bois-le-Duc , en 1510, dans le Brabant septentrional, ville nommée Hertogenbosch en néerlandais, ce qui aura son importance dans l'histoire.

Petronius Oris, jeune peintre en formation doit rejoindre son nouveau maître, le célèbre Jérôme Bosch.



Et les deux histoires se rejoignent, le passé conté aux personnages actuels par ce coupable de vandalisme Jean de Baerle, qui raconte au restaurateur Keie, mais aussi à la psychologue chargée de le suivre, l'histoire effarante de la vie de Jérôme Bosch et de son triptyque en 1510, en Flandres. Mystères, menaces, tortures, sont au menu ! Un vrai thriller médiévo-moderne !



Le but de ce roman est sans aucun doute d'éveiller la curiosité du lecteur face à cette œuvre terrifiante, onirique, poétique, inspirée, incompréhensible, on suppose, malgré toutes les exégèses qui ont pu en être faîtes.



L'auteur met ici en présence des forces puissantes et adverses : une secte, celle des Adamites, mouvement qui connut son apogée vers les XIème et XIIèmes siècles, et l'Inquisition, mieux connue , avec ses poursuites impitoyables de supposés hérétiques qui menaçaient la sainte pensée chrétienne. Il faut dire que la secte citée ci-dessus rêvait d'un Eden que l'homme n'aurait pas perdu, fait d'amour libre, de non-violence, de rejet de la consommation de chair animale, dans une logique dite « anarchiste » (malgré l'anachronisme de cet emploi du terme).



Voilà qui ne pouvait que déclencher la fureur du Grand Inquisiteur de Madrid en 1510, nommé Jean de Baerle, dominicain, né dans le Brabant, qui a réellement existé mais qui a exercé ses fonctions à Liège en vérité.



L'idée de rapprocher ces deux époques, avec la violence qu'on voit s'exercer contre un triptyque qui perturbe tant les gens dans les deux cas, l'idée est très bonne. Sur fond d'enquête plus ou moins crédible, on découvre le monde médiéval et celui de la peinture de Jérôme Bosch, la vie de l'atelier, les secrets d'élaboration du triptyque, sa possible signification. Elle nous invite à regarder de plus près ces trois peintures foisonnantes, à y chercher de multiples explications. Les symboles foisonnent, la technique est remarquable.



Un livre intéressant pour ce qui concerne l'approche de l’œuvre de Bosch, amusant par les déferlements d'imagination de l'auteur, un peu moins pour l'aspect « enquête » de l'histoire.
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Le mystère Jérôme Bosch

Si vous aimez l’art, l’histoire et les enquêtes alors ce livre est pour vous.



L’histoire commence, à Madrid, au musée du Prado. Un prêtre a vandalisé le très célèbre triptyque du Jardin des délices peint par Jérôme Bosch au début du XVIè siècle dans les Flandres. Michael Keie est chargé de le restaurer avec l’aide de l’historien Antonio de Nebrija. Les traces de vitriol ont révélé des symboles cachés sous les couches de peinture du tableau. Mais quand arrive Grit Vanderwerf, la psychologue qui suit le religieux vandale, c’est le moment de repartir dans le passé, jusque dans les entrailles du tableau.



"Le mal et la tromperie. Seules les personnes qui examinent avec attention le tableau remarqueront le message que votre maître a glissé ici."



En effet, l’homme d’Eglise connait l’histoire de ce tableau, du peintre et des compagnons qui l’ont exécutés, ainsi que l’histoire qu’il raconte. Les conversation avec ce mystérieux Baerle vont nous faire plonger dans l’époque très mystique des origines du Jardin des délices. On va alors suivre Petronius Oris compagnon dans la maison de Jérôme Bosch à Bois-le-Duc. Jérôme Bosch n’est alors pas très bien vu dans la cité, il est accusé d’appartenir à la secte des Adamites.



"Votre peintre, il divise le monde en deux : il y a ceux qui l’idolâtrent, et ceux qui aimeraient le voir rôtir en enfer."



N’étant pas calée en art et en symboles religieux, certains passages ne m’ont pas vraiment parlé. Je me suis un peu perdue dans le lexique spécifique. J’ai souvent dû me référer à des images du tableau trouvées sur internet pour visualiser ce qui était énoncé dans le livre. Mais sans en comprendre toutes les caractéristiques, le côté création, artistique de l’époque se révèle captivant par moment.



"Pour répondre à votre question, Petronius, l’homme est un être étrange. Donnez-lui un tableau représentant quelque chose d’inconnu ou de démoniaque, il pense aussitôt que c’est l’œuvre du diable. Et pourtant, c’est uniquement l’imagination qui guide le pinceau du peintre. Dans la réalité, seule la vie est envahie par le mal, la créativité est innocente, exempte de tout péché. Cette créativité est infinie, tandis que notre pensée reste enfermée dans les rets de nos erreurs."



Passé cet aspect très propre au sujet, j’ai trouvé assez intéressant de remonter dans le temps et parcourir l’histoire de ce tableau. Le côté complotiste et secte du sujet m’a un peu plus emballée que le côté artistique. J’y ai trouvé un petit côté Da Vinci Code.



Mais ce que je regrette le plus, c’est que la plus grande partie du roman se passe à l’époque où le tableau a été peint. Finalement, peu de chapitres se passent à Madrid lors de la restauration du tableau. J’aurais vraiment aimé que les deux restaurateurs s’impliquent plus dans l’enquête pour déchiffrer les symboles mis à nu par l’acte de vandalisme. Heureusement, les longs passages se déroulant à Bois-le Duc, dans la maison de Jérôme Bosch sont assez fascinants. Les personnages sont tous sombres, et mystérieux. Préserver les secrets entourant le tableau est un réel enjeu, tous courent des risques.



"Celui qui trahit le secret doit mourir. L’enjeu est trop important. Une vie pour en sauver des dizaines d’autres. Les dominicains font la loi dans cette cité. Depuis qu’ils sont ici, la mort est partout."



Concernant le dénouement, je n’ai pas été plus surprise que ça, cela me semblait complètement dans la continuité du reste du roman.



En résumé, je dirais que Le mystère Jérôme Bosch est un thriller mi-artistique, mi-historique qui saura plaire aux amateurs d’art. Si le côté thriller ne m’a tellement convaincue, ni passionnée, j’ai été très intéressée par ce tableau et par l’histoire de la secte qui l’entoure.
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Le mystère Jérôme Bosch

Ca fait un long moment que je n'avais pas été au taquet comme ça concernant mes billets ... le livre aussitôt terminé, je m'attaque à rédiger mon avis ! J'ai terminé ce thriller historique hier soir et je profite donc de l'heure supplémentaire que nous avons aujourd'hui pour vous livrer là mon ressenti. C'est un livre que j'ai lu dans le cadre d'une masse critique, je remercie donc Babelio et plus particulièrement les Editions du Cherche-Midi pour l'envoi de ce bouquin qui est tout simplement magnifique.



2013 : Madrid. Le Prado. Le Jardin des délices, célèbre triptyque du peintre flamand Jérôme Bosch, a été vandalisé par un prêtre dominicain. Le religieux, convaincu que l’œuvre dissimule un dangereux secret susceptible de nuire à l’Église, a lancé du vitriol sur le tableau avant d’être maîtrisé par les gardiens du musée.

Restaurateur de tableaux, Michael Keie se voit confier la tâche délicate de remettre le triptyque en état. Très vite, il fait une découverte stupéfiante : à plusieurs endroits, les couches de peinture altérées laissent transparaître des symboles cachés. Avec l’aide de son collègue madrilène Antonio de Nebrija, un vieil érudit fantasque, Keie va tenter de déchiffrer ces signes étranges.

1510 : Petronius Oris arrive à Bois-le-Duc dans les Flandres pour travailler aux côtés de Jerôme Bosch. Alors que la cité est envahie par les sbires de l’Inquisition, Petronius découvre que Bosch, initié à un secret hérétique, travaille en secret à un mystérieux triptyque.



L'objet livre est splendide, même si on ne le déshabille pas. En plus, il s'accordait parfaitement au marque-page que j'ai rapporté de ma visite au Prado en septembre dernier. Oui, car je suis fan de l'oeuvre de Jérome Bosch et je mourrai d'envie de voir Le jardin des délices "en vrai". Ici, nous retrouvons donc ce triptyque alors qu'il est encore en cours de réalisation. Je me suis régalée !



L'auteur nous propose de suivre deux histoires en parallèle et j'ai beaucoup aimé ce concept car il permet de faire monter la tension petit à petit et surtout de tenir la curiosité de lecteur en éveil tout le long des 460 pages que compte l'ouvrage. J'ai personnellement été happée par le livre, même si je l'ai parfois trouvé un peu trop dense pour moi. Il faut dire que je ne suis pas dans une forme olympique en ce moment alors parfois, j'ai dû poser mon livre pour m'aérer un peu la tête et reprendre ensuite tranquillement le fil de cette histoire. Il est fort intéressant mais il demande quand même un minimum de concentration. Je pense aussi que cette lecture s'apprécie encore plus lorsqu'on connait déjà un peu le tableau car ça évite alors de devoir regarder sans arrêt la couverture.



Il faut saluer le travail de l'auteur car j'imagine qu'il a dû passer un temps infini sur la recherche de la symbolique de cette oeuvre extrêmement foisonnante qu'est Le jardin des délices. On se surprend d'ailleurs à tenter nous aussi, pauvre lecteur, de trouver des indices et des explications en même temps que Keie et De Nebrija qui sont les personnages du temps présent. D'ailleurs, je les ai trouvé un peu fadasses si on les compare aux personnages qui évoluent dans les chapitres du XVIème siècle. J'ai eu une empathie toute particulière pour Petronius qui se retrouve embarqué dans cette folle aventure alors qu'il n'était venu à Bois-Le-Duc juste pour parfaire son apprentissage.



C'est intrigant à souhait, c'est passionnant et il est difficile de ne pas avoir envie de tout savoir d'un seul coup. Mais comme je le disais un peu plus haut, ce n'est pas un livre que je suis arrivée à dévorer sans m'arrêter. J'y ai retrouvé une petite ambiance Nom de la rose que j'ai adoré. Les révélations sont distillées au fil des pages, j'ai beaucoup aimé le dosage ... on n'en apprend pas trop d'un seul coup et ça nous permet de nous creuser un peu la tête. J'ai lu pas mal de critiques faisant référence aussi à Da Vinci Code, heureusement ici c'est beaucoup moins fumeux (fumiste ?) que ce que Dan Brown nous avait proposé. On sent bien que Peter Dempf a fait preuve d'une certaine érudition dans ce récit.



Ce ne sera pas un coup de coeur comme je l'espérais parce que j'ai dû le poser quelque fois pour reprendre mon souffle mais ce sera une de mes lectures les plus marquantes de cette année. Je ne peux donc que vous le recommander si vous aimez ce genre d'ambiance et si la peinture de Bosch vous touche un peu (quel bonheur de le rencontrer au cours de ces pages !).



A découvrir d'urgence !
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Le mystère Jérôme Bosch

2013, au musée du Prado, la peinture Le jardin des délices de Jérôme Bosch a été vandalisée. Lors de sa restauration, Michael Keie découvre des symboles cachés. Il rencontre l’auteur de cette dégradation et lui raconte la découverte d’un étranger manuscrit rédigé en 1511 par Orius Petronius.



Ce livre m’a été prêté par une collègue suite à une discussion à son sujet où je lui disais que j’étais à la fois attiré mais ayant peur de ne rien comprendre car l’art pictural et moi ça fait deux.



Le style est tout à fait abordable et le récit est découpé entre des scènes de notre époque (assez coutres) et des scènes du passées (bien plus longues). Partir du postulat d’un mystère qui entoure cette œuvre a titillé mon intérêt et, par conséquent, c’est la partie récente qui l’a emporté sur l’époque de Jérôme Bosch. En effet, la vie du peintre est décrite via celle de Orius Petronius quand il rejoint son atelier. Et le personnage d’Orius m’indifférait comme la plupart des personnages. Je voulais connaître le récit du présent pour suivre l’avancée du déchiffrage de ce tableau, le passé sur fond d’inquisition et de prise de pouvoir religieux m’indifférait.



C’est donc une lecture en demi-teinte.
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Le mystère Caravage

Cette fausse biographie de Michelangelo Merisi dit Le Caravage relate les cinq dernières années de la vie du peintre. En effet, l’auteur, dans sa postface, justifie les libertés prises avec la « vérité » historique. Vérité, qui dans le cas du Caravage, est de toute façon illusoire. La perception contemporaine de l’auteur repose sur des sources considérées comme peu fiables et qui trahissent le plus souvent des interprétations morales davantage qu’une exposition objective des faits. La violence du Caravage est documentée mais l’époque, elle même, était violente et omettre le contexte historique induit toujours des anachronismes.

Le Caravage était un ivrogne, c’est un fait, un probable syphilitique, un éventuel bisexuel. Mais, surtout et peu importe les secrets d’alcôve, il reste un génie de la peinture. Un de ces artistes jalons, dans le sens ou il y a un avant Caravage et un après Caravage. Le mérite principal de cet ouvrage, lu d’une main avec dans l’autre une tablette (qui n’a jamais autant mérité son étymologie), est de réviser la pinacothèque du maître (en se gardant bien d’un fâcheux jeu de mot induit par l’homophonie de ce terme savant).

Si mystère il y a, il réside d’abord dans cette invention d’un langage pictural nouveau. Peter Dempf n’avait sans doute pas besoin d’inventer une intrigue digne de Closer autour du peintre. Intrigue qui finit par s’étirer et prendre des allures de roman feuilleton. L’Italie de ce tournant du XVI/XVII siècles et notamment les sempiternelles intrigues vaticanes offraient assez de matière romanesque pour éviter de se noyer dans de fumeuses hypothèses sur l’artiste qui ne fut jamais maudit. Avec Le Caravage, nous sommes très loin de Van Gogh par exemple !

Le Mystère Caravage est, en outre, un livre au style trop policé. Les scènes de violence, d’érotisme, de création artistique ne déclenchent aucun malaise, aucune enthousiasme comme, si à l’instar de l’auteur, nous observions davantage que nous ne ressentions. Exactement l’inverse de ce que la découverte d’un Caravage dans un musée ou mieux, dans une église romaine provoque.
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Le mystère Jérôme Bosch

Un prêtre vient de jeter un produit chimique sur Le jardin des délices de Jérôme Bosch, dans le but de le détruire. Arrêté, il est suivi en psychiatrie. Sa psy ne tarde pas à se mettre en contact avec les deux restaurateurs du tableau, prétextant que le prêtre ne veut pas parler aux femmes. Pour l'un d'eux, elle a tendance à s'intéresser de trop près au tableau. D'autant plus qu'ils trouvent caché derrière la peinture abîmée, des symboles mettant la femme sur un piédestal, ce qui inquiète le représentant de l'Eglise. Il se met alors à raconter l'histoire du tableau. Plusieurs chapitres sont alors dédiés à Jérôme Bosch et son apprenti. J'ai plongé dans le 16ème siècle avec "délice", au temps de la secte des Adamites et des inquisiteurs. Quant à la période contemporaine, elle comportait souvent quelques longueurs et ce fut parfois difficile de suivre toute l'histoire, étant donné la multitude de personnages, du passé ou actuels. Certaines questions sont restées sans réponses. C'est dommage car le récit est absolument captivant.
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Le mystère Jérôme Bosch

aujourd'hui nous partons à Madrid car la toile de Jérôme Bosch " Le jardin des délices " vient d'être vandalisé. Michael Keie, restaurateur, se voit confier la tâche de remettre en état la triptyque. Mais il se rend compte qu'à certains endroits sous les couches de peinture altérées se cachent des symboles. Commence alors une enquête minutieuse auprès du vandale qui va nous ramener au temps de l'Inquisition.

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Page après page nous allons replonger dans le passé historique du XVIè siècle et dans la vie de l'artiste. Nous allons découvrir toute l'histoire de ce fabuleux tableau qui recèle une foule de symboles et de messages. A cette époque l'église faisait la pluie et le beau temps et chassait les hérétiques, les originaux, les opposants à la pensée chrétienne. Cette oppression est très bien décrite dans le livre, je ne classerai pas le livre dans les thrillers mais cette façon de penser et de manipuler les populations fait peur et nous prouve encore une fois que l'interprétation est propre à chacun et peut être totalement extrême.

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Je vous conseille de regarder plus en détail l'œuvre afin de retrouver toutes les indications données, la solution y est cachée.

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L'auteur a également écrit un roman sur le Caravage pour ceux qui aime l'art et les enquêtes, pour ma part je le lirais car c'est clairement des livres passionnants qui nous font découvrir des tableaux sous un autre œil.
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Le mystère Caravage

À Rome, en 1606, Le Caravage mène une vie dans l'excès. Il est régulièrement accusé d'hérésie en profanant des scènes religieuses prenant notamment pour modèles des prostitués. Contraint de quitter Rome pour échapper à une condamnation à mort, il prend la fuite avec son apprentie Nerina. Traqués sans cesse pendant leur cavale, Nerina enquête sur cette conspiration et découvre peu à peu le passé de son maître et ses lourds secrets...



Nous suivons les dernières années de la vie du Caravage au cours desquelles il n'a cessé de fuire. De Rome à Malte en passant par Naples, l'auteur nous entraîne dans une longue cavale jonchée de mystères, complots et trahison. Le Caravage est un personnage haut en couleur, il boit, se bat, voit des prostitués et doit peindre de nouvelles toiles pour subvenir à ses besoins. Nerina n'a de cesse d'essayer de le sauver pendant toutes ses années et découvre peu à peu les raisons de cette traque permanente. Parallèlement aux aventures du Caravage et Nerina, nous suivons les complots, manigances et jeux de pouvoirs liés aux tableaux du peintre. Si le Vatican veut sa perte, d'autres sont prêts à tout pour mettre la main sur ses tableaux. Ne connaissant pas du tout les œuvres et la vie de ce célèbre peintre, j'ai pris plaisir à les découvrir au fil des pages. De nombreux tableaux y sont décrits et leur contexte expliqué. Le roman est très dense, son ambiance est sombre, poisseuse et oppressante. J'ai trouvé parfois l'intrigue un peu longue et redondante mais j'ai tout de même passé un bon moment en en apprenant plus sur la vie du peintre. Très bien documentée d'un point de vue historique, cela reste une autobiographie romancée et, à la fin du livre, l'auteur nous aide à déméler le vrai du faux en nous indiquant le peu de faits avérés que l'on connait de la vie du Caravage...
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Le mystère Jérôme Bosch

Grand fan de l’œuvre de Jérôme Bosch ET de romans policiers à tendance ésotérique, ce livre m’a logiquement sauté dans les mains quand je l’ai croisé par hasard à la libraire de Paris.

Las, avec des personnages construits à la truelle et sans aucune crédibilité, des rebondissements toutes les trois pages jusqu’à vous donner mal à la tête, on ne s’ennuie pas (…) mais on a vite l’impression de brasser du vent, beaucoup trop de vent.

Reste quand même le plaisir de s’attarder sur le jardin des délices de Bosch et l’envie furieuse de relire une bonne monographie sérieuse sur cet artiste….



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Le mystère Jérôme Bosch

Le tableau de Jérôme Bosch « Le jardin des délices » est fascinant. Il est à la fois très moderne et complexe, fourmille de détails. On pourrait passer des heures à l’admirer et à l’interpréter. Avec son roman, Peter Dempf nous propose une plongée au cœur du célèbre triptyque, exposé au musée du Prado. Alors qu’un moine, pris de folie, a jeté sur l’œuvre du vitriol, le restaurateur Michael Keie est appelé en renfort. Il découvre alors un message codé dans le tableau et tente de résoudre le mystère qui plane sur l’œuvre.



L’auteur a choisi d’alterner les époques pour mener à bien son polar. De nos jours, Michael Keie va chercher à décoder des signes qui ont été mis au jour après que le tableau a été dégradé. Sa recherche va le plonger à la fin du moyen-âge à Bois-le-Duc, dans les Flandres en 1510. On y fait alors la connaissance d’Oris, un jeune peintre, qui entre au service de Jérôme Bosch et qui va être initié aux mystères qui entoure le Maître.



J’ai adoré me plonger dans cette époque car on évolue aux côtés des peintres et on comprend comment et pourquoi ce fameux tableau a été composé. L’époque fait froid dans le dos car la chasse aux sorcières est encore bien d’actualité! Oris va vite le comprendre. Il est facile de se faire taxer d’hérétique et l’inquisition exerce son influence la plus totale sur la population.



L’auteur imagine une vie faite de secrets et de mystères autour de ce tableau: une œuvre cryptée, censée cacher des révélations. On en apprend beaucoup sur les techniques de peinture de l’époque et sur la vie dans cette toute petite ville de Bois-le-Duc. Le tout est mené à un train d’enfer. L’intrigue est très rythmée. Je regrette seulement les rebondissements trop nombreux à mon goût vers la fin du roman.



Avec « Le mystère Jérôme Bosch », Peter Dempf nous offre un polar ésotérique dynamique et convaincant!
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Le mystère Jérôme Bosch

Exemple typique du mieux qui est l’ennemi du bien. Si seulement l’auteur s’était contenté de faire revivre son lecteur dans les Flandres du XVIe siècle au côté de son protagoniste, apprenti peintre chez un maître de talent, membre d’une confrérie secrète à l’idéologie religieuse controversée, pour ne pas dire hérétique. On aurait eu là un bon roman historique, qui rend parfaitement bien le quotidien des artistes de l’époque et l’atmosphère de terreur et de suspicion causée par l’inquisition, auréolé d’ésotérisme et de féminisme avant l’heure. Pourquoi, mais pourquoi l’auteur s’est-il senti obligé de surfer sur la vague du Da vinci Code en entremêlant une espèce de pseudo-enquête qui traine en longueur et sans intérêt, mettant en scène un restaurateur d’art qui pense avec sa braguette (et qui visiblement n’écoutait pas en classe: depuis quand un restaurateur en sait si peu sur l’Histoire de l’art?) et une psychologue tout seins en avant (le féminisme en prend un coup)?! Si tu viens pour en découvrir plus sur l’œuvre de Jérôme Bosch, tourne-toi vers un livre scientifique. Si tu viens pour passer un bon moment de lecture enrichissant, focalise-toi sur les péripéties de Petronius et zappe la confrontation hormonale de Grit et Michael.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Le mystère Caravage

Critique en demi-teinte ou alors si j'osais en clair-obscur



Que sait-on de Caravage ? Très peu.

Une date de naissance incertaine: 1573 ou 1571.

Un acte de baptême disparu

Un lieu de naissance qui n'est même pas n’est pas sûr. Caravaggio ? Seule certitude c’était le village de sa famille. Où il a passé son enfance ?



En 1592 il arrive à Rome mais avant : Où a-t-il vécu ? Qu’a-t-il fait ?

De treize à dix-sept ans, il est en apprentissage à Milan..

De dix-sept à vingt et un ans, on perd sa trace : A-t-il voyagé ? Où est-il allé ?

Dès son arrivée à Rome, il montre une maîtrise étonnante. Sans avoir fréquenté aucun grand peintre, ni été élève d’une quelconque académie, il peint des tableaux merveilleux, qui ne ressemblent à rien de ce qui a été fait avant. Il casse les codes de l'époque

Où a-t-il appris son métier ? On ne possède aucun dessin de lui, cas unique pour un peintre italien. Sans doute ne savait-il pas dessiner. Il appliquait directement les couleurs sur la toile, en partant du fond et en la remplissant peu à peu de personnages.

Il n’est l’auteur que d’une seule et modeste fresque (Jupiter, Neptune et Pluton à la villa Aurora de Rome) , pourtant un genre où les peintres de son époque excellaient.

Quant à sa vie privée, elle est encore plus mystérieuse. Il n’a rien écrit, n’a laissé aucun journal, aucune lettre, aucun document de quelque sorte que ce soit. Sa peinture révèle un tempérament passionné, mais on n’a aucune certitude sur l’identité ni même sur le sexe des personnes qu’il a aimées.



Ses tableaux : une source sûre, généralement, pour nous en apprendre plus sur son exécutant. Dans le cas du Caravage il y a les contrats, documents, qui nous renseignent sur le sujet commandé, le nom du commanditaire, la somme payée, l’évolution de sa notoriété.

Ses œuvres ou Ces œuvres il suffit de les regarder, de les lire, de les déchiffrer, pour surprendre des secrets que ne nous révéleront jamais les archives. De les prendre dans leur globalité pour mieux appréhender la vie du peintre.

Les refus qu'il a pu essuyer, les innovations iconographiques, le caractère humain et réaliste qu'il met en place dans ses tableaux religieux, la puissance de ses clairs-obscurs au service d'une réalité profane ou sacrée.



Et une œuvre tombée dans l'oubli pendant presque 3 siècles, jusqu'au début du XXeme siècle. Il devait forcément devenir personnage de roman v Gilda Persanti, Francesco Fioretti, Andrea Camilieri,...



Bref un personnage Romanesque qui a donné son nom au style Caravagesque.



Pour en revenir à l'ouvrage de Peter Dempf

Pour ce qui est du clair : cet ouvrage est d'une lecture agréable et on se laisse prendre facilement dans l'intrigue dont les ressorts ont déjà été éprouvés dans d'autres ouvrages similaires qui ont pour toile de fond l'art.

Le choix de placer l'intrigue sur les 5 dernières années de la vie du Caravage est bon choix, quoique... C'est un peu un choix de "facilité" car ce sont les années les plus propices à apporter de matière à un roman.

Mais à mon humble avis il manque ce souffle Romanesque

Pour ce qui est de l'obscur :

Les tableaux sont là, mais il manque dans l'écriture à mon sens ce qui fait la peinture du Caravage à savoir un travail très pointu d’accentuation des modelés du corps par l’ombre et la lumière auquel le peintre a ajouté la mise en relief de la réalité psychologique de ses sujets, faisant de lui un peintre visionnaire. Je trouve l'écriture de ce roman très consensuelle, peut-être trop lisse.

Mais à mon humble avis il manque cette fibre Caravagesque.



Un dernier point de cette critique, parmi les auteurs qui ont publié sur Caravage, je n'ai pas abordé Dominique Fernandez, mais comme le dit l'adage : gardons le meilleur pour la fin. Si il y a bien un roman, ou biographie romanesque, c'est le sien : la course à l'abîme.

Tout y est la touche caravagesque et le souffle romanesque.

Faites un test avec son livre, prenez le et ouvrez le à n'importe quelle page et vous serez happé par son écriture, et vous plongerez aussitôt dans la vie de Caravage. D'ailleurs, je me suis replongé dans son ouvrage.
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Le mystère Jérôme Bosch

me voila bien déçue avec ce remake du Da Vinci code. si les chapitres sur le xvi e siècle sont instructifs et plutôt bien documentés , ils restent néanmoins embrouillés et parfois à peine crédibles.

quant aux chapitres sur l époque actuelle avec ces personnages, je dois bien dire, un peu farfelus et bras casses ils ne m ont pas convaincue du tout. j avais en lisant le roman , l impression d être dans une mauvaise série télévisée !

pour finir, des longueurs qui m ont parfois fait survoler qq pages.

dommage l oeuvre de Jérôme Bosch m intrigue mais là je reste sur ma faim
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Le mystère Jérôme Bosch



[Livre audio lu par Pierre Fesquet]



Les maladresses associées de l'auteur et de l'interprète – qui sourit pour clarifier sa voix ce qui donne parfois une tonalité incongrue – font de ce livre audio un objet plutôt sympathique. Je me suis laissée prendre à l'atmosphère de Bois-le-Duc. le fourmillement frénétique religieux qui agite rues, esprits et cathédrales en ce seizième siècle est plutôt intéressant en début d'écoute.Peter Dempf, en historien fouisseur, s'amuse à manier les théories et suppositions attachées à la personne et à l'oeuvre de Jérôme Bosch. L'incertitude qui les entoure lui permet un certain décalage romanesque, on sent qu'il ne prend pas son propre montage très au sérieux. Malheureusement, plus le récit avançait plus mon pas pour revenir vers lui devenait lourd. le manque d'un fil conducteur motivant, la mollesse du récit, l'arythmie de l'intrigue, la banalité de l'écriture, l'enjeu brumeux, le peu de fiabilité historique m'ont lassée. Abandon par ennui profond.


Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Le mystère Caravage

Vous aimez la peinture? Vous aimez les romans historiques avec duels, meurtres et machinations? Vous aimez les héros atypiques ? Alors ça va vous plaire ! Un très bon roman historique sur les dernières années de vie de Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage (1571-1610).



Le célébrissime peintre dont les toiles s'arrachent aujourd'hui plusieurs dizaine de millions d'euros a eu une vie... tumultueuse. Ivrogne, bagarreur, scandaleux, accusé de viol et de meurtre, il a fui toute sa vie ou presque de ville en ville semant les chefs d'oeuvre sur son passage. Poursuivi par la haine du pape Paul V en raison de ses toiles "hérétiques", admiré par le peuple, collectionné par la noblesse enthousiaste, il est mort misérablement (de la malaria à 38 ans) dans un petit hôpital de province. Peter Dempf nous offre ici un récit romancé et très bien documenté sur les 4 dernières années du génie sans qu'on sente jamais la leçon d'histoire de l'art.



Nerina, jeune apprentie du peintre, nous entraîne à sa suite de ville en ville, de tavernes en prisons, d'ateliers misérables en palais princiers. Alternant une misère noire avec de grosses rentrées d'argent (aussitôt dépensées en beuveries ou avec des prostituées), Caravage brûle sa vie. Tout comme il peint fiévreusement chef d'oeuvre sur chef d'oeuvre.



Mais qui sont donc ces deux prêtres qui pourchassent le peintre de ville en ville ? Et pourquoi ? Caravage se retrouve marionnette du pape d'abord pour l'aider à accéder au trône de St Pierre, puis haï par le même son art étant contraire à la Doctrine. Luttes d'influences entre Espagne, France et Italie, lutte contre les idées nouvelles et les premiers apports de la science, guerre contre le protestantisme... l'auteur brosse un tableau 😉 à la fois artistique, politique et religieux de l'Italie du début du XVIIe siècle. Au travers de ce "tableau", on suit la lente déchéance du Caravage. On découvre son passé, ses amours en tous genres, son lien étrange avec Nerina, les manoeuvres des Monsignore du Vatican pour s'accaparer richesses et positions sociales.



Quel est donc le terrible secret qui pousse le peintre à l'autodestruction ?



Alors, bien sûr, Peter Dempf romance, invente, brode sur la légende et les trous dans la biographie du "peintraillon génial". Le résultat ? Un roman moderne à la Dumas avec duels, assassinats, complots, secrets de famille... 671 pages où on ne s'ennuie pas et où on découvre, enfin, à la toute fin, le mystère Caravage.



Un bon pavé, un bon roman, un héros complexe à la fois génial et invivable, sensible et brutal, écorché vif et rebelle, une histoire vraie mais qu'on dirait inventée... que demander de plus ?
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Le mystère Jérôme Bosch

Une entrée dans la vie des artistes et dans l'histoire de l'art, ses mystères et ses conspirations. Peter Dempf nous fait vivre la vie d'un restaurateur d'art travaillant sur l’œuvre de l'artiste le plus surprenant de son l'époque et, l'apprenti du maître qui travaille sur le tableau, qui est encore aujourd'hui, la plus grande énigme à déchiffrer du maître flamand Jheronimus van Aken dit Jérôme Bosch : le célèbre "Jardin des Délices" (The Garden of Earthly Delights).



De détails en détails, l'auteur pose deux points de vue complémentaires et nous plonge dans l'atmosphère ouatée d'une salle de restauration d'un musée espagnol aux ruelles sales de Bois-le-Duc du début du XVIième siècle où l'ésotérisme mystique des confréries se mêle à l'orthodoxie religieuse.



Le Jardin des Délices devient un fil rouge que l'on prend plaisir à suivre tout au long du roman en espérant comprendre un peu plus ce qu'il veut représenter. Ma seule déception ? Ne pas avoir sous les yeux le chef d’œuvre de Bosch pour suivre au fur et à mesure, toutes les riches descriptions et moult détails au cœur de l'intrigue.



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Le mystère Caravage



Les cinq dernières années de vies du peintre le Caravage sont au cœur de ce roman historique qui se lit comme un polar.



Bien que ce titre soit à destination du grand public, que Peter Dempf ait brodé avec la vérité historique sur certains points afin de bâtir une intrigue à la fois prenante, et, digne d'intérêt, on sent qu'il a effectué de nombreuses recherches autour de l'histoire de l'art, du Caravage afin de coller au plus de la réalité. On remarquera également le mélange entre personnages fictifs et historiques. Mais, on ne s'en aperçoit guère tant ce petit monde est vivant, et, surtout par le fait qu'une auréole de mystère plane autour du Caravage. En effet, on ne sait pas grand chose sur lui, sauf qu'il était un peintre de génie et novateur.



Des rumeurs circulant depuis plusieurs années le présentent comme un voyou, un ivrogne invertébré ainsi qu'un assassin fréquentant les tripots mal fanés tout en ayant réussi à se mettre à le Vatican, et, cela même si de riches mécènes le protégeait. En effet, le Vatican jugeait ses toiles comme hérétiques, impropre à la morale religieuse alors en vigueur à l'époque.



En gros, un roman historique facile à lire autour d'un personnage fascinant, nommé le Caravage.

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Le mystère Jérôme Bosch

bof bof bof, que c'est mal écrit.....lourd et que de clichés, les personnages sont creux ....la seule chose qui aurait pu ( à mes yeux) sauver ce livre, aurait été de le lire avec en permanence l'œuvre de Jérôme Boesch à coté. Mais rien de cela...

je passe vite à autre chose
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Le mystère Jérôme Bosch

Mystère complètement bidon, aucun personnage sympathique, 500 pages bien creuses Même pas un sous da Vinci code. Le seul point positif c'est la couverture. C'est d'ailleurs celle-ci qui m'a accrochée au point de lire le roman. Dommage !
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