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Critiques de Peter Heller (353)
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Peindre, pêcher et laisser mourir

La peinture, la nature, le western des temps moderne... Mon deuxième roman de Peter heller après la constellation du chien.

Il décrit les paysages tellement bien qu'on pourrait sentir les choses si c'était possible. cet auteur me fait penser pour certains cotés sombres et torturés à David Vann.

On est en empathie avec lui car on le sent se consumer depuis la mort de sa fille.

un extrait :

"La lumière tiendrait quelques minutes encore avant que le soleil ne passe derrière la crête. Et j'ai songé : c’est la dernière chose que je vois de ma vie. Je ne voulais pas mourir. Pas à cet instant. J'avais voulu mourir à de nombreuses occasions, mais pas cette fois."

Cet extrait résume bien l'entre-deux où Jim vogue pendant tout le livre.Par moment, il donne envie de pleurer, on a envie que tout s'arrête pour lui, sa souffrance.

Très beau roman.....
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Céline

Céline est une des parutions que j'attendais le plus pour cette année et Peter Heller est pour moi un des plus grands romanciers de son temps. J'ai adoré La constellation du chien, j'ai beaucoup aimé Peindre, pêcher et laisser mourir et j'avais donc énormément d'attentes pour Céline.



Il est difficile pour moi de faire cette chronique car j'étais sûre d'aimer éperdument ce livre et au final j'en ressors avec un avis mitigé. Je vais donc essayer d'expliquer de façon constructive pourquoi je ne suis pas tombée sous le charme de ce nouveau roman.



Tout d'abord j'aime toujours autant la plume unique de Peter Heller et la traduction de Céline Leroy fait toujours honneur au travail du maitre, du côté de la prose on retrouve ainsi avec plaisir l'écriture de ce grand écrivain.



Après il reste l'histoire, les personnages et c'est là que le bémol arrive. En effet j'ai trouvé que l'ensemble manquait de souffle et même de cohésion. L'enquête menée par le personnage central se révèle assez plate, sans aucune forme de rebondissement, sans rythme; et même l'histoire personnelle de Céline n'a pas su susciter mon intérêt. En effet je ne voyais pas ce que voulait raconter l'auteur : une enquête ? un moment de vie ? Au final en mettant tellement en avant Céline l'histoire ne prend jamais son envol.



Du côté des personnages j'ai eu du mal à m'attacher à Céline alors qu'elle avait tout pour me plaire. Déjà je trouvais qu'on faisait connaissance avec elle sans vraiment connaître toute son histoire et même lorsque son passé est développé cela n'arrivait pas à s'accorder avec l'intrigue du présent.



Ainsi je suis restée sur le bord de la route tout du long, j'ai même parfois ressenti des pointes d'ennui et j'ai terminé cette lecture attristée de n'avoir pas pu être au rendez-vous.



En définitive, je suis passée à côté de ma lecture et je vous invite à lire d'autres avis sur Céline afin d'avoir une vue d'ensemble. Cette lecture n'était pas pour moi mais je vous encourage à lire les autres romans de Peter Heller !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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La constellation du chien

Cet auteur a une écriture qui n'est pas du tout conventionnelle. C'est ce qui donne son charme à la lecture.

Il nous laisse deviner ou imaginer ce qui pourrait suivre. Il utilise beaucoup de "mais" sans suite.

Les évènements se passent au Colorado 9 ans après La Fin de Toute Chose. Pour survivre, il faut apprendre à vivre en autarcie et, surtout à se défendre de ceux qui voudraient s'emparer de vos pauvres biens.

Ils sont deux dans cet endroit, aussi différents que le jour et la nuit.

Hig est un doux rêveur.

Bangley un cow-boy chatouilleux de la gâchette, prêt à tout pour défendre son territoire.

Mais l'homme est ainsi fait qu'il ne peut se contenter de ce qu'il a.

Surtout Hig, qui veut partir à la recherches d'autres survivants.

La recherche manquera un peu de la poésie qu'il recherche et s'apparentera plutôt à un cauchemar, mais...
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La constellation du chien

Belle écriture plutôt inhabituelle dans un genre moins attentif d'habitude à la beauté de la langue, se situant dans la veine des romanciers de l'ouest américain. La narration assez lente avance au rythme d'un homme presque seul dans ce monde dévasté post épidémie massive (1% de survivants).

J'ai été gêné dans ma lecture par la violence des rapports entre survivants, violence peu vraisemblable dans un monde où les biens et maisons de 99% des humains sont librement disponibles pendant les quelques années suivant la catastrophe.

Pourquoi se tuer à la moindre rencontre dans de telles conditions?

Cette vision très noire découle plus des rapports humains aux USA de maintenant que de la situation décrite dans le roman, et l'auteur semble céder à ce besoin de violence extrême à la mode dans les blockbusters américains.

Heureusement la deuxième partie apporte un correctif bienvenu pour le lecteur iun peu agacé comme moi.

C'est pourquoi malgré sa grande qualité je ne lui accorde que 4 étoiles.
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La constellation du chien

Un roman d'anticipation à la croisée des grands romans d'aventures et des romains humanistes. L'épopée d'un homme qui vit dans un passé pas si lointain ou le monde n'était pas si chaotique que celui qui lui a succédé après une pandémie qui a décimé l'Amérique, laissant des survivants contagieux tandis que d'autres essaient de s'en protéger. Ces deux hommes qui cohabitent sont l'exact opposé mais la situation en font une famille pour le moins étrange jusqu'à ce que le goût d'aller voir ailleurs taraude le plus jeune. Même dans un monde sans avenir l'homme ne peut lutter contre l'amour qui souvent le grandit.

Une belle histoire et une plume tout aussi agréable, à découvrir.
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La constellation du chien

Entre Into the wild, par son côté nature, pêche et chasse, et La Route, pour la fin du monde, ce roman est un vrai plaisir de lecture, moins noir que La Route, avec deux belles histoires d'amitié et d'amour, un brin d'humour. A lire ce premier roman et on attend le suivant!
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La constellation du chien

Hig, le narrateur, a survécu à la fin de notre monde, emporté par diverses pandémies et la folie des hommes. Il réside dans un aérodrome du Colarado en compagnie de Jasper, son chien fidèle, de Bangley, ex-militaire, survival halluciné qui tire sur tout ce qui pénètre ‘’le périmètre’’. Hig est pilote, il sécurise le territoire depuis les airs à bord de ‘’La Bête’’, son vieux Cesna 182. Après plusieurs années et moultes péripéties Hig répond à une liaison radio lointaine.

Le récit alterne de courts paragraphes qui se répondent, soit comme une conversation entre deux personnages, soit comme une sorte de dialogue intérieur. Cela autorise la lenteur, la contemplation et permet à l’auteur de longs développements sur la nature et la vie au contact de la nature: chasse, pêche, jardinage et nombreuses questions écologiques. Peter Heller utilise également ce rythme lent pour faire monter la tension. Il sait intriguer et faire avancer le suspense par d’innombrables petites touches.

Au final un roman plaisant qui nécessite d’en accepter le rythme et de se laisser glisser dans la tête de ce pilote, doux rêveur, amateur de poésie chinoise.
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La constellation du chien

Comment dire ? Quoi dire ? Tout est dit dans les critiques précédentes. De ceux qui ont été embarqués, comme moi, dans ce livre-poème-ode à la nature-humanisme. Et. Amour. J'en ressors sans voix, avec une légère inquiétude sur notre avenir. Euphémisme. Et puis, l'espoir. Celui, surtout, de ne pas recommencer le sacrifice des agneaux quand tout recommence. Mais. Je n'oublierai pas Hig. Ni ce dont l'homme est capable, pleurer encore. Pour la nature. Vécue de la terre ou du ciel. Pour un ami. Pour une femme. Un chien. Je n'oublierai pas Jasper et son étoile. Merci, Peter Heller. On sent vibrer votre âme. Fraternelle.
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Le guide

"Le Guide" reprend le personnage de Jack que l'on avait découvert lors d'une terrible aventure dans le précédent roman "La Rivière". Encore hanté par ses souvenirs douloureux, il se fait engager comme guide dans un domaine de pêche pour clients riches et célèbres, un domaine préservé, fortement sécurisé et surveillé. Chargé d'accompagner une célèbre chanteuse, il découvre en moins de deux qu'il se passe des choses bizarres dans le complexe touristique...

J'ai été pour le moins interloquée par la tournure prise par ce nouveau récit, me souvenant d'une atmosphère plus étrange et à la menace plus suggérée dans le précédent. On commence par s'adonner en même temps que les personnages à la pêche à la mouche, dans les décors naturels extraordinaires du Colorado. Le guide et sa cliente étant plutôt experts en la matière, nous saurons tout sur les nuances de cette activité, mais, et c'est l'une des prouesses de l'auteur, sans jamais s'ennuyer. On approche presque les terres de Pete Fromm (sans jamais l'égaler, Pete Fromm étant inégalable au niveau du nature writing), ce qui est déjà énorme. Et tout à coup vient se greffer un thriller à base de disparitions, d'expérimentations, de pandémie... impossible de trop en dire mais le mélange m'a paru bancal et étrange, offrant une histoire à la tension croissante qui se laisse très bien lire. C'était tout de même un bon moment de lecture mais qui m'a laissée perplexe, et me poussera à aller découvrir les autres titres de l'auteur, dont j'ai entendu dire beaucoup de bien, pour me faire une opinion définitive.
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La Rivière

Wynn et Jack, étudiants en pleine possession de leurs moyens, s’offrent enfin la virée en canoë de leurs rêves sur le mythique fleuve Maskwa, dans le Nord du Canada. Ils ont pour eux la connaissance intime de la nature, l’exper-tise des rapides et la confiance d’une amitié solide. Mais quand, à l’horizon, s’élève la menace d’un tout-puissant feu de forêt, le rêve commence à virer au cauchemar, qui transforme la balade contemplative en course contre la montre. Ils ignorent que ce n’est que le début de l’épreuve.

Parce que toujours ses histoires, profondément hu-maines, sont prétextes à s’immerger dans la beauté des paysages, et parce qu’il a lui-même descendu quelques-unes des rivières les plus dangereuses de la planète, Peter Heller dose et alterne admirablement les moments suspen-dus, l’émerveillement, la présence à l’instant, et le sur gis-sement de la peur, les accélérations cardiaques, la montée de l’adrénaline. Ses descriptions relèvent d’une osmose enchanteresse avec la nature ; ses rebondissements, d’une maîtrise quasi sadique de l’engrenage. Ce cocktail redou-tablement efficace – suspense et poésie – est sa marque de fabrique. La Rivière n’y déroge pas.

J'ai adoré ce livre . L'auteur nous embarque avec ces deux amis dans une nature décrite à la fois avec beaucoup de poésie et sombrer l'instant suivant dans un enfer indéfinissable …Une histoire incroyable un vrai coup de cœur .
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Peindre, pêcher et laisser mourir

Un livre-coup de poing.

Bien-sur, on retiendra le titre, magistral.

Bien-sur, on retiendra la violence. Cette façon si directe de percevoir et d'agir.

Bien-sûr, on retiendra les images, celles qui abiment et celles qui soignent.

Bien-sûr, on retiendra la musique. Celle de l'eau et celle des corps qui tombent.

Bien-sur, on retiendra les silences. Ceux d'avant et ceux d'après.
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Céline

Céline Watkins a soixante huit ans, elle souffre d'insuffisance respiratoire, elle est à la fois artiste et détective privée spécialisée dans la recherche des personnes disparues, elle n'hésite pas, lorsque Gabriela vient lui demander de rechercher son père disparu dans la nature depuis vingt ans, a se lancer à sa recherche en compagnie de Pete son mari taiseux. Mais Céline a également une histoire de famille qui mérite d'être explorée. Sur les pas de Céline et de Pete, mais également de Hank le fils de Céline, le lecteur part à la fois dans un passionnant roman d'aventure, dans un roman familial émouvant, l'ensemble plein de poésie, d'humour, de nature sauvage avec de sublimes descriptions de paysages, de visages, de personnalités, et de sentiments. C'est dans leur camping-car que Céline et Pete sillonnent les routes du Wyoming, et du Montana, mais la thèse de départ de la disparition du père de Gabriela, se complique un peu lorsqu'ils sont suivis par un agent du FBI. Il faut attendre les toutes dernières pages pour découvrir le dénouement de l'enquête que mènent Céline et Pete, ainsi que le secret familial de Céline. C'est un super roman, j'ai beaucoup aimé, merci au libraire qui l'a conseillé.
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La Rivière

Deux gentils gars, bien américains ( propres sur eux, sportifs et...armés), réalisent un de leur rêve en descendant dans le Nord du continent américain la rivière Maskwa ( pour les néophytes, on se fait déposer en hydravion très loin dans le grand Nord et l'on redescend tout cela durant trois semaines en ne rencontrant quasi personne à part quelques caribous, avec de la chance des ours, quelques rapides bien sûr voire des chutes vertigineuses). Ils sont entraînés, habitués à naviguer tous les deux. Cette descente n'est pas leur premier périple.

Le roman débute bucoliquement, lentement, au gré de leur navigation, sereine et disciplinée. On sent que l'auteur manie le canoë avec virtuosité car aucun geste technique ne nous sera épargné. Parfois, on a l'impression de lire un développement littéraire du Vieux Campeur sur le matériel nécessaire à une expédition en rivière en mode survie. Bien sûr entre deux descriptions de matériel de pêche ou de technique pour attraper du poisson, l'intrigue se noue petit à petit. Les rares rencontres humaines qu'ils font mettent la puce à l'oreille et justifient d'avoir eu la bonne idée d'avoir embarqué des flingues. On se dit très vite que l'on va avoir droit à une resucée de "Délivrance", ce qui ne manque pas d'arriver. Pour couronner le tout, et pour quand même redonner du contemporain ( aux allures faussement écologiques) à cette histoire, un gigantesque incendie ravage le secteur...



Même si le canoë file dans quelques rapides, le lecteur, lui, sautille d'un moment de tension à une description un peu répétitive de pêche à la mouche, qui casse le rythme de l'aventure. A vouloir marier, le récit d'aventure, à l'intrigue psychologique sur l'amitié de ces deux jeunes hommes, au suspens et à la catastrophe naturelle, Peter Heller, n'arrive à être convaincant nulle part ( surtout avec une fin en accéléré et un dernier chapitre larmoyant un peu facile). Il reste cependant que l'on va jusqu'au bout de l'aventure, malgré les grosses ficelles et les thèmes trop facilement escamotés.
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La Rivière

Magnifique et émouvant voyage.. de l'action, de l'aventure, un cadre superbe..

Jack et Wynn sont deux étudiants qui profitent de leurs vacances pour descendre une rivière canadienne. Des garçons bien élevés, calmes, gentils, intelligents, unis par l'amour des livres et des grands espaces. Tous deux partagent une vision du monde où l'on aide ceux qui sont en difficulté.

Leur amitié et leur philosophie de vie sont mises à l'épreuve par un feu de forêt incontrôlable, un meurtrier potentiel et un passager de canoë inattendu...
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Céline

Rien à redire, il y a de la qualité, trop brillante peut-être. Trop bien léché comme un ours ne l'est pas. C'est d'abord un couple uni comme les griffes d'un grizzly. Une ombre de frémissement de sourcil et Céline comprend Pete à demi-regard. Un wow de Céline et Pete sait ce qu'elle pense. L'auteur souligne fort cette complicité indéfectible, de même qu'il adore nous engloutir dans une nature sauvage. Ses descriptions sont très cinématographiques, quitte à tirer en longueur une enquête actuelle qui ramène au passé tumultueux et douloureux d'êtres privés de père. Ce que je préfère : de petites touches tendres, un chute de'humour au détour d'une phrase, ramassé de l' humanité qui irrigue ce roman bien mené, finalement assez sage malgré un duo d'enquêteurs excentriques et excentrés, vachement typés. J'ai savouré plusieurs brefs dialogues où l'on sent la tessiture des tempéraments. Dommage qu'une entame emballante se dilue dans l'humidité automnale et une construction en ruptures systématiques. J'aurais aimé que la mécanique huilée des détectives amoureux se détraque un brin (d'herbe). J'ai néanmoins apprécié un bon moment de détente entrecoupé de somnolence près d'une cascade ou au pied d'un tremble énamouré.
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La constellation du chien

RESUME: "Quelque part dans le Colorado, neuf ans après la Fin de Toute Chose, dans le sillage du désastre. L'art de survivre est devenu un sport extrême, un jeu de massacre. Soumis aux circonstances hostiles, Hig, doux rêveur tendance chasse, pêche et poésie chinoise, fait équipe avec Bangley, vieux cow-boy chatouilleux de la gâchette. Une routine de l'enfer.

Bangley défend la baraque comme un camp retranché. Hig “sécurise le périmètre”, à coups de méthodiques vols de surveillance à bord de “la Bête”, solide petit Cessna 182 de 1956 toujours opérationnel. Partage des compétences et respect mutuel acquis à force de se sauver mutuellement la vie, ils ont fini par constituer un vieux couple tout en virilité bourrue et interdépendance pudique. Mais l'homme est ainsi fait que, tant qu'il est en vie, il continue à chercher plus loin, à vouloir connaître la suite.



MON AVIS: Peter Heller a une façon bien à lui d'aborder le genre " nature writing". Car il s'agit ici plus d'un roman contemplatif qu'une histoire post-apocalyptique .

Il y a les 2 bien sur, mais nous suivons surtout Hig dans ses réflexions sur la nature, la pêche, la beauté du ciel. Cette solitude qu'il partage avec son chien Jasper, ses interrogations sur "l'avant", sur ce présent , la nature humaine et cette envie, malgré le danger, de savoir si "ailleurs" il n'y en aurait pas d'autres comme lui.

Cette "survie" en milieu à la fois hostile et paisible, et ce besoin de "l'autre" est en chacun de nous mais nous le vivons différemment.

C'est toujours le bien et le mal dont il est question, et l'être humain a les 2 en lui. Face à une situation dramatique voire désespérée un peut prendre le dessus sur l'autre, totalement ou bien les 2 peuvent cohabiter pour "survivre".

Peter Heller nous montre, à travers les divers personnages qui jalonnent ce roman, notre humanité, brute, dépouillée, nos instincts les plus nobles ou les plus vils.

Un voyage vers un futur plutôt réaliste, qui fait encore plus sens actuellement.

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La constellation du chien

En commençant ce récit, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre. Je n'avais pas lu la quatrième de couverture car je ne voulais pas trop savoir de quoi il en retournait.

On se retrouve dans une Amérique "post-appo" appelé "La fin de toute chose. Une pandémie de grippe à décimé la quasi totalité de la population. On se retrouve à suivre la vie de Hig neuf ans après la fin. Sa survie au jour le jour, des bribes de sa vie passée et son chien qui ne le quitte jamais. Je crois que j'ai lu ce livre au bon moment, car, malgré les évènements, j'y ai trouvé un certain calme et une certaine sérénité dans la lecture. Hig aime chasser et pêcher et surtout il est pilote d'avion. Ce sont trois choses très importantes dans sa vie et qui le maintiennent debout.

Ses moments de doute et de remise en question de l'utilité de ce qu'il fait sont touchant. C'est un homme brisé, qui n'a plus de souffle. Jusqu'à ce retournement de situation qui va lui faire voir la vie autrement et lui redonner espoir en ce qu'il est ce qu'il peut donner etc.

Ce que je trouve dommage est que l'on introduit des personnes "malades du sang" dont on parle assez peu au final et dont les explications sont un peu balancées comme ça. Je pense qu'au final, ils ne sont pas spécialement essentiels au récit. De même que la fin m'a un peu troublée. Je dois avouer que je ne m'attendais pas à avoir tant et si peu d'informations à la fois sur les deux dernières pages, sur un éléments dont on parle au début du livre et, de la même manière revient un peu comme ça à la fin. Les deux dernières pages donnent une impression qu'un second tome est envisagé, personnellement je m'attendrai clairement à une suite avec une explication comme celle-ci.

La partie entre Hig et Cima est assez attendrissante et redonne un côté très humain à tout le reste.



En conclusion, j'ai passé un bon moment, mais je pense que si j'avais eu ce livre entre les mains à un autre moment, je l'aurais simplement refermé. Je l'ai rouvert car ce livre m'a en quelque sorte reposée de mes lectures précédentes.

C'est à découvrir, le style change un peu de la SF classique et je n'avais encore jamais lu un récit SF construit comme ça. Pour les curieux
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Céline

Céline est une femme dynamique, efficace, pleine de vie, mais surtout au passé écorché, alors elle aide les familles à se retrouver. A bord d'un camping-car, elle va parcourir les routes américaines, traversant plusieurs états accompagnée de Pete, son mari, un homme discret, et parlant peu, tout le contraire d'elle. Cette enquête sera l'occasion de découvrir sa vie, son passé au cours de brefs flash-backs nous permettant de découvrir une femme blessée par la vie.



Au fil des pages, on retourne dans le passé de Gabriela, jusqu'à son enfance lorsqu'elle perd sa mère, noyée lors d'un weekend en famille. Son père ne s'est jamais remis de cette disparition.

Paul est photographe pour le National Geographic. Il a voyagé dans le monde entier, toujours à l'affût des plus belles images. Il était éperdument amoureux de son épouse. Même s'il a fréquenté une autre femme après le tragique événement, le père et la fille sont toujours restés très proches et ont gardé leur petit jardin secret, partageant leurs souvenirs, jusqu'au jour où Paul disparaît lors d'un reportage dans le parc de Yellowstone.



Cette disparition est au cœur de l'intrigue. La version des autorités n'est pas crédible. Le corps de Paul n'a jamais été retrouvé. Il n'y a aucune trace. Son passé laisse perplexe. Grâce à son métier, il couvrait d'importants événements partout dans le monde et a rencontré diverses personnalités, surtout en Amérique du Sud. On revient alors sur sa vie familiale et professionnelle, sa vie secrète. La CIA s'invite aux recherches. De vieux souvenirs réapparaissent.



Ce livre a été une très bonne lecture. Les portraits sont divinement bien décrits. Le dépaysement est à son comble. Le voyage de Céline nous entraîne au cœur de la nature sauvage et verdoyante américaine. On lit la vie d'un homme, d'une femme, de familles et des secrets qui les lient.

La nature humaine est explorée de manière très subtile.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Céline

Céline est une enquêtrice atypique, à la fois artiste et détective. À soixante-huit ans, elle accepte de venir en aide à Gabriella, une jeune femme qui a perdu son père vingt ans plus tôt. Ce photographe charismatique est-il bien mort comme l'a conclu l'enquête officielle de l'époque ? Départ en camping-car à travers l'Ouest américain pour Céline et son taiseux mari.

Enquête, road-trip, exploration(s) familiale(s)... Ce texte possède le souffle des grands espaces. Laissez-vous emporter !
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La constellation du chien

Vous aimez les univers post-apocalyptique ? Vous aimez le Nature Writing ? Vous aimez les deux, comme moi ? Alors La constellation du chien est fait pour vous. Je ne sais pas comment ce roman est arrivé dans ma PAL et, quand je l’en ai tiré, je ne savais pas de quoi il parlait : j’ai juste lu « Quelque part dans le Colorado, neuf ans après la Fin de Toute Chose, dans le sillage du désastre » et j’ai pensé : « tiens, ça me dit bien, ça ». Et voilà. Je suis partie.



Je me suis envolée avec Hig dans le ciel des États-Unis ravagé par la fin de l’humanité, hanté par quelques survivants prêts à tout pour vivre un jour de plus. Hig et Bangley font partie de ceux-là : planqués dans un petit aérodrome, ils défendent bec et ongle leur périmètre. Mais Hig n’est pas un tueur. Hig est un rêveur, un amoureux de la nature, un pêcheur, un homme qui aime prendre son temps, dormir contre son chien et observer les étoiles. J’avoue, j’ai beaucoup aimé Hig.



La constellation du chien ne ressemble pas à la plupart des romans post-apo. Il est davantage dans la contemplation que dans l’action. S’il fallait faire une comparaison, on le rapprocherait de McCarthy et de La route. Mais pourquoi comparer ? C’est un roman qui prend son temps, qui raconte la nature qui reprend ses droits, qui pleure sur les animaux disparus à jamais, qui parle de la vie quand le monde que l’on connaissait s’est évanoui dans le feu et la douleur. Un monologue sur les êtres humains, sur ce qui les réunit, sur les sentiments que l’on tait, sur ceux dont on ne prend conscience que lorsque vient la séparation.



On commence à lire, sans attentes particulières, on écoute Hig qui nous parle de son petit avion, de son chien à moitié sourd, de sa tristesse face à la disparition des truites, et puis, d’un coup, on se rend compte que l’on est happé par ce roman, qu’on a envie de savoir ce qu’il se passe ensuite. De suivre Hig dans son quotidien, pas toujours facile avec un camarade de galère tel que Bangley, puis dans ses aventures à la recherche de ses pairs. Je ne dirai rien du scénario, mais rassurez-vous si vous aviez peur de vous ennuyer, on a l’occasion de s’éloigner un peu des limites connues de l’aérodrome.



Contemplatif, mais jamais ennuyant. Littérature post-apo, mais qui se débarrasse de tous les poncifs du genre. Une narration hachée – comme peut l’être le discours qu’un être humain se tiendrait à lui-même ou le récit qu’il ou elle ferait de sa vie à un tiers –, des phrases courtes, coupées, des ellipses et des flash-backs : une plume originale. Des morts et de la poésie. De la cruauté et des zestes d’humanité. De l’optimisme là où l’on ne s’y attend pas. Un roman atypique, intelligent et percutant.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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