Peter May

Après " La mort aux quatre tombeaux " Enzo Mac Leod va chercher à découvrir qui est le meurtrier du célèbre critique Gil Petty , amateur éclairé qui fait et défait la réputation d'un vin grâce à ses critiques . On retrouve donc notre enquêteur écossais en train de parcourir les chais et les vignes du Gaillacois à la recherche de pistes fraîches permettant de raviver cette enquête non ellucidée . Comme dans les précédents romans Peter May arrive à nous captiver de bout en bout de ce roman où vous apprendrez les secrets de la vinification et du stockage des vins comme celle de la conservation des corps...Du rythme , du suspense , une bonne dose de culture générale avec peut être un manque d'émotion , ingrédient supplémentaire qui nous avait fait adorer la trilogie de Lewis .

Grosse, énorme déception à la lecture de ce policier, à la hauteur de mes attentes après avoir lu "l'homme de Lewis" et l'île des chasseurs d'oiseaux " du même auteur.....

Je me disais: une bonne énigme associée à une évocation de ka révolution culturelle et en arrière plan, l'armée des soldats de terre cuite.... ça promettait!!

J'ai été déçue par le style bourrée de métaphore bas de gamme, l'histoire d'amour sans intérets et peu crédible et des retours historiques plaqués....



Je vais en rester à sa trilogie écossaise.

L'intrigue ne m'a pas spécialement intéressée mais les personnages principaux sont très bien et mènent la danse.

Ce roman a fait l'unanimité parmi les participants aux clubs de lecture. Ce commentaire beaucoup plus critique émane de la bibliothécaire qui n'a pas aimé ce roman et qui en donne les raisons.



Le policier Fin Macleod qui vient de perdre son enfant de huit ans est envoyé sur l'île de son enfance afin d'y résoudre un crime. Ce retour professionnel tourne très vite au pèlerinage. En effet chacune de ses sorties sur l'île, de ses contacts avec les habitants sont autant d'occasions pour lui de se remémorer tel ou tel épisode gai ou tragique. Parallèlement à ces retours en arrière il fait progressivement le bilan de sa vie privée qui est un échec. Son ami d'enfance Artair et Marsheili son premier amour sont mari et femme et parents d'un grand garçon mais leur couple est sur le déclin.



Les descriptions de la lande, des villages, du ciel changeant sont nombreuses et minutieuses tout comme les différents états âmes de Fin. J'ai eu l'impression d'étouffer sous ces trop nombreuses descriptions, répétitives et lassantes qui de surcroît n'apportent pas grand chose au déroulement de l'histoire.

La révélation de l'abus sexuel des deux copains Artair et Finn par le révérend, père du premier, apparaît de manière fugace dans le tout dernier chapitre. Il me semble que se trouve là le plus gros défaut du roman. Fin, le policier nostalgique, ne fait preuve que d'un mal être simple lié à la perte de son enfant et à son divorce à venir. Certes il a totalement oublié ces années d'enfance tragiques mais rien dans son comportement ne laisse imaginer qu'il a vécu de telles horreurs.



L'auteur n'a pas su exploiter cet épisode et rendre la psychologie de son héros beaucoup plus riche et profonde qu'elle ne l'est. Tout comme il n'a pas su tirer parti du fait que l'enfant né du mariage d'Artair et Marsheli est le sien. Cela est d’autant plus dommage que d'autres personnages sont très réussis comme Artair, personnage torturé, prisonnier d'une information ou d'un souvenir qui le hante et le mène peu à peu vers la folie.

Commentaires d'un membre du club lecture ( février 2014).



résumé : Marqué par la perte récente de son fils unique, l'inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d'une enquête sur un assassinat commis à Edimburg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n'est pas revenu depuis dix-huit ans. Un cadavre exécuté selon le même mode opératoire vient d'y être découvert. Cependant, dès l'autopsie effectuée par le médecin légiste, Fin ne croit plus à un lien entre les deux affaires.

Sur cette île tempétueuse du nord de l'Ecosse, couverte de landes, où l'on se chauffe à la tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin retrouve les acteurs de son enfance, à commencer par Ange, chef tyrannique de la bande dont il faisait partie. Marsaili, son premier amour, vit aujourd'hui avec Artair. Ce même Artair dont le père a perdu la vie en sauvant celle de Fin lors de l'expédition qui, chaque année, depuis des siècles, conduit une douzaine d'hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs et nourrir le village. Bref, c'est l'histoire d'un passé douloureux.



Sur fond de traditions ancestrales d'une grande cruauté , Peter May nous entraîne dans une atmosphère où rien ne se dit, où se succèdent des portraits essentiellement masculins. On y perçoit la lumière et l'on y trouve un intérêt, celui de la quête de soi.

Lecture très agréable, un bon suspense, un zeste de sentiment, et une vision de la Chine très attirante surtout sa gastronomie : on a envie de goûter les jian bing de Mei Yuan qui ont l'air si appétissants.

On ne peut s'en décrocher et ouf, il y 3 tomes

Fin est envoyé sur l île de Lewis pour découvrir si le meurtre commis là bas avec le même modus operendi a été commis par la personne qui a commis un crime à Edimburg. Cette île, il l’a quittée, l’a fuit 18 ans auparavant pour pouvoir se construire une autre vie. En retournant là bas il doit affronter les démons de son passé, retourner sur les traces de son enfance.



L’écriture fluide m’a permis de rentrer dans l’histoire (heureusement). Fin est un personnage que j’ai aimé suivre. Les descriptions de l’île et de ses traditions m’ont fait voyager.



La construction de l’histoire m’a un peu déroutée au début. En effet on passe d’un chapitre à la troisième personne à un chapitre à la première personne. Un chapitre dans le présent/un chapitre ancré dans le passé.



Cependant j’ai trouvé que ces souvenirs et ses retrouvailles prenaient le dessus par rapport au crime qui sert de prétexte à raconter la vie du personnage principal. Je lis peu de polar. Suis-je trop habituée aux thrillers où le suspens est toujours présent ? Surement. Ce qui fait que j’ai trouvé long certains passages.



Autour du crime peu de chose jusqu’aux 80 dernières pages où tout s’accélèrent.



Mes sentiments sont donc mitigés sur cette lecture. J’ai aimé les personnages, l’écriture, découvrir l’île de Lewis, ses traditions mais l’histoire de fond m’a déçue et mes sentiments ont beaucoup joué sur mon ressenti.
Lien : http://memelessorciereslisen..

Un bon policier pour moi mêle une écriture soignée, à un supens latent. Des personnages attachants et la découverte d'un nouvel univers (géographique, sensoriel, ...) sont des petits plus appréciés. L'île des chasseurs d'oiseau (et la trilogie) m'a offert bien plus et depuis je rêve des Hébrides pour prochain lieu de séjour.

Livre qui s'inscrit dans la série du médecin légiste Margaret Campbell qui est toujours en Chine, aux prises avec les souvenirs troublants de son histoire avec l'inspecteur Li. L'intrigue est plutôt intéressante, même si j'ai pu deviner assez rapidement vers qui elle m'emmenait. D'après une amie qui a vécu à Pékin, l'intérêt de cette série réside surtout dans la bonne connaissance de la Chine par l'auteur. Et il est vrai qu'on apprend des petites choses sur la Chine d'aujourd'hui tout au long du récit.

Excellent livre, bien écrit et original.

Quatrième opus de la série policière chinoise de Peter May après Meurtres à Pékin, Le Quatrième Sacrifice et Les Disparues de Shanghai, l'auteur nous embarque cette fois-ci à Houston (bien loin de la Chine) pour enquêter sur les trafics liés à l'immigration clandestine chinoise aux Etats-Unis. Cette fois-ci, point de dépaysement donc mais une plongée dans les sombres coulisses des milieux clandestins avec son lot de noirceur : prostitution forcée, ateliers de travail, meurtres, trahisons, tous les moyens semblent bons pour exploiter la détresse des pauvres immigrés qui rêvaient de l'eldorado américain...

L'enquête est assez bien ficelée avec, en toile de fond, les essais génétiques sur humains et tests d'armes biologiques, de quoi faire froid dans le dos ! Bien évidemment, tout est de la faute à l'ex-union soviétique qui n'a pas respecté les accords signés avec les Etats-Unis pour éradiquer les armes chimiques et ces derniers ressortent, eux, avec une belle auréole au-dessus de leur tête ! Heureusement, l'auteur ne perd pas toute crédibilité en évoquant le déversement de produits chimiques par les américains dans les champs de coca en Colombie, histoire de montrer que ce grand pays, qui se veut le chef de file du "monde des gentils", n'est pas si angélique que cela après tout...



Bien évidemment, on retrouve dans ce volume Margaret Campbell, la médecin légiste et Li Yan, l'inspecteur chinois de choc et de charme... Leurs "je t'aime, moi non plus" sont toujours aussi lassants et deviennent même énervants à la longue. On se demande vraiment ce qu'attend l'auteur pour soit les faire conclure définitivement, soit les faire rompre une bonne fois pour toute !!



Un opus agréable, facile, idéal sur la plage. ;-)
Lien : http://loumanolit.canalblog...

A découvrir pour ceux qui n'ont pas encore la chance de le connaitre. le décor est totalement dépaysant (les hébridres), l'intrigues est en lien avec le passé de l'écosse qui est aussi très peu connu, et les personnages très attachants.

Li Yan et Margareth nous entraine dans un thriller haletant. Le monde exploré est celui des clandestins chinois. Avec des rebondissements jusqu'à la fin. Le pire est à craindre.

On retrouve un cadavre dans la tourbe... et que c'est tout un passé qui ressurgit. Evidement, on pense tout de suite à un cadavre "préhistorique" ou presque, genre viking... comme le pensent au tout début les personnages. Ben non. Sachez par ailleurs que la tourbe ça conserve... même les tatouages.

Le passé qui ressurgit est avant tout celui du père de Marsaili, la copine et amour de toujours de Fin. Mais si le vieux Tormod est atteint de la maladie d'Alzheimer, si ça mémoire immédiate est altérée, il y a des choses qui ne s'oublient jamais et que la maladie ne peut effacer : sa vie d'enfant orphelin est gravé à tout jamais dans son esprit, comme le tatouage sur la peau du cadavre.L'occasion pour l'écrivain de nous promener dans des lieux encore plus paumés que Lewis et de nous embarquer sur les îles voisines : Harris, mais surtout Eriskay.

Et là, on sent le journaliste derrière l'écrivain (parce que oui, Peter May était journaliste avant d'écrire des fictions, mais on pourrait croire qu'il est originaire des Hébrides, tellement il connaît bien ces lieux où il a vécu cinq ans) : ou comment il nous apprend que pendant des décennies, les enfants orphelins ou abandonnés étaient déportés sur les îles Hebrides, surtout s'ils étaient catholiques et que c'est l'oeuvre de l'Eglise catholique elle-même.



Comme dans L'île des chasseurs d'oiseaux, on sent bien que l'intrigue est le support d'une analyse fouillée de la vie des gens aux Hebrides extérieures. Et ça, moi, j'adore ! Et je me suis tout autant régalée avec la description minutieuse, méticuleuse, du paysage, de la lande martyrisée par le vent, on tourne à gauche, on prend le sentier qui monte un peu pour admirer la plage, on redescend vers les maisons etc. En fait, tout simplement, on y est pour de vrai ! Pour avoir visité les îles Orcades, autre archipel d'îles écossaises, où l'on tenait à peine debout un jour de vent d'été, j'ose encore à peine imaginer la vie des gens - même s'ils avaient l'air heureux et en tout cas étaient chaleureux.



" Le paysage de North Uist était triste et primitif. Des montagnes élancées se perdaient dans les nuages qui cascadaient vers la lande pour s'y étendre en mèches brumeuses. Des caracasses des maisons depuis longtemps abandonnées et dont les pignons sombres se détachaient sur le ciel menaçant. Un pays de tourbe, hostile et inhospitalier, découpé par des lacs fragmentaires et des bras de mer déchiquetés. Partout se dressaient des ruines, témoins des tentatives infructueuses qu'avaient menées hommes et femmes pour dompter la nature."



A côté de cela, le personnage de Fin MacLeod, écorché par la vie, orphelin lui aussi, ayant perdu lui-même son fils dans un accident de voiture à Edimbourg, va tout à fait avec le paysage et il n'en est pas moins attachant. Il n'est plus dans la police mais c'est néanmoins sa curiosité qui va le pousser à résoudre l'histoire énigmatique du cadavre tourbé, quitte à remuer des vérités qui dérangent et à démasquer le coupable... (parce que Fin est un héros cabossé mais un héros quand même !).



On se sent en manque après avoir refermé ce roman noir... Je n'en ai pas trouvé un dans les suivants que j'ai entrepris qui fasse vraiment le poids à côté. Alors je vais sans tarder m'attaquer au Braconnier du lac perdu qui est la troisième et dernière histoire : alors il va falloir que je le déguste...

Excellent polar, plus que même ! Dès que commencé, on cesse toute autre activité !

Ouais

Ouais

Ma découverte de l'année 2011 ! Un petit bijou

Une découverte pour moi, je ne connaissais pas Peter May et je l'ai découvert dans le cadre du Prix Littéraire des CE : une belle découverte avec un polar bien mené, bien ficelé.