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Critiques de Philippe Arnaud (152)
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La proie

La proie est un roman coup de poing, qui ne m’a pas laissée indemne. J’ai eu du mal à en écrire la chronique, tellement j’en ai gardé une forte impression. Ce roman fait partie de ceux qui restent en mémoire, bien longtemps après l’avoir refermé.



On découvre Anthéa, l’héroïne, lorsqu’elle n’est encore qu’une enfant. Puis on la voit grandir. Elle a du mal à s’en sortir à l’école, mais s’épanouit dans les travaux qui demandent de l’imagination. Elle fabrique des figurines miniatures en terre glaise, invente des contes pour les enfants… C’est une fille raisonnable, discrète et posée. Très vite, je me suis attachée à elle.



L’auteur a très bien su retranscrire le déchirement vécu par Anthéa lorsqu’elle quitte le Cameroun pour la France, avec le couple de Blanc.

D’un côté, elle comprend le désir de ses parents qu’elle réussisse ses études et parvienne à trouver un emploi plus tard, mieux payé que le leur. Elle comprend l’idée qu’elle aura plus d’avenir en France qu’au Cameroun. Mais elle regrette amèrement de devoir laisser sa famille, sa culture, son pays derrière elle. Elle n’est pas à l’aise de devoir vivre avec des inconnus, dans une ville inconnue. Même si le couple a des enfants quasiment de son âge, ce n’est pas pareil.



Le résumé ne laisse rien entendre du tournant que prend l’histoire, ce qui m’a permis d’être complètement emportée par les événements, tout comme Anthéa. J’ai vécu avec elle son déracinement, et sa lente descente aux enfers (on ne peut pas qualifier ça autrement). Le famille qui l’accueille se délite petit à petit. Les apparences irréprochables s’effacent pour laisser place à la réalité.

C’est là qu’encore une fois, j’admire l’auteur pour la maîtrise de son histoire. Il enferme peu à peu son héroïne, insidieusement, dans une situation terrible, mais ô combien réaliste. J’ai étouffé avec Anthéa dans cet appartement. Je ne veux pas en dire plus, pour ne pas trop en dévoiler, mais chapeau à l’auteur !



La Proie porte très bien son titre, je m’en suis rendue compte en lisant ce roman. Je pensais que c’était juste parce qu’Anthéa était une jolie fille, et que malheureusement les filles sont parfois perçues comme des proies par les garçons. Mais finalement ce titre cache d’autres possibilités, d’autres interprétations.
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La proie

Anthea est invitée à venir vivre en France dans une famille. Elle quitte donc son Cameroun dans l'espoir d'une vie meilleure. Au début, tout va bien, elle va à l'école, dort dans la chambre de la petite fille de la maison. Mais l'étau se resserre : plus d'école, plus de liberté, des tâches à n'en plus finir. Elle grandit, son corps aussi... arrivera-t-elle à fuir cet enfer ?



Un roman fort sur l'esclavage moderne. On devine que cela va mal se passer, on le redoute et on souffre avec elle. Un très beau texte, un personnage attachant qu'on a envie de protéger.


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La proie

On a déjà lu dans la presse des récits d'esclavage moderne : passeport confisqué, confinement, exploitation. Philippe Arnaud sait décrire la situation dans son ensemble, le climat de peur que le chef de famille instaure parmi les siens, d'abord insidieusement, puis frontalement, l'impossibilité pour l'extérieur (soeur, grand-mère) d'intervenir.
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La peau d'un autre

Pourquoi la médiathèque a-t-elle classé ce livre en jeunesse?

D'habitude la réponse est simple : le héros est un ado, un enfant, là non, l'anti héros est un adulte, jeune certes, mais adulte quand même. La narration oscille entre plusieurs narrateurs sans passer par le "je" : le héros, cet homme noir né blanc suite à une dépigmentation de la peau de naissance..., la maîtresse de la classe prise en otage, une des élèves, une petite de maternelle... sans compter les aller-retours dans le temps, où l'on passe sans arrêt du temps présent, celui de la prise en otage d'une classe de maternelle par un terroriste, au temps passé, qui explique l'humanité des protagonistes, que ce soit l'enfance pourrie du soi disant terroriste ou celle de la maîtresse.

Il y a beaucoup d'humanité dans ce roman, et même si à aucun moment on ne s'attend à une fin heureuse c'est un plaisir de découvrir le parcours de ces êtres et l'accession qu'ils ont, chacun, de l'humanité de l'autre, et de ce qui va avec, le pardon, l'acceptation, la reconnaissance de la part sombre de chacun...

Même si j'ai trouvé quelques incohérences (par exemple, tout bonnement je n'ai pas compris ce choix de prendre en otage une classe de maternelle, ça ne colle pas avec les aspirations du "terroriste"), j'ai aimé cette plongée en profondeur dans ce qui pouvait être les motivations d'un tueur de ce genre, genre qui fleurit les faits divers enfin, surtout aux Etats Unis!!!! J'ai aimé qu'on réhumanise ce genre de "tueur" (dans le roman, il ne tue personne!) pour s'attacher aux motivations profondes, qui sont autant de traumatismes, de manque d'amour, d'absences... bien sûr cela n'excuse pas! mais cela explique ;-)

Mais bon voilà... je ne suis pas sûre de ce classement "jeunesse" ; je ne suis pas sûre qu'un ado ait la maturité nécessaire pour comprendre, avec si peu de vécu ou de passif, ce que renvoie le livre : je me trompe peut-être?
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La sorcitresse

L'histoire est bien. J'ai bien aimé le concept d'une maîtresse qui se transforme en sorcière. Les personnages m'ont plu, ils sont bien imaginé. Mon personnage préféré est Balthazar. Le vocabulaire est facile à comprendre. Le livre est pleins de mystères c'est ce qui m'a permis de continuer l'histoire pour savoir la suite. J'ai trouvé la fin assez incompréhensible...

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La sorcitresse

Mi-ange, mi-démon





En voyant ce titre, j’étais assez intriguée, à quoi pouvait bien correspondre ce jeu de mots sorcitresse, à une sorcière avec des tresses ?





Non-bien évidemment. Sorcitresse, est la moitié d’une sorcière et la moitié d’une maîtresse. Mais attention pas n’importe qu’elle maîtresse, la plus belle, la plus douce, et la plus gentille maîtresse.





Mais laissez moi, vous contez l’histoire.





Tout commence le jour, où Balthazar est envoyé, dans cette pension, “la deuxième chance”, une pension tellement glauque, où le personnel rivalise de cruauté, que les enfants ont fini par l’appeler “double peine”. Vous voyez un peu le topo. C’est une école pour délinquants, hors, le directeur ne fait pas de distinction, entre vrais voyous, et enfants à problèmes. Les gros durs, y règnent en maître.

Alors imaginez un peu la joie que Balthazar et ses amis, Romain, Charlotte, et le chétif Tim, qui est d’ailleurs, à l’origine de leur amitié, lorsqu’ils voient arriver, une sublime créature, et qu’en plus, ils s’aperçoivent, que c’est leur institutrice. Autant le dire, direct, dans cet univers morbide, elle fait un peu tâche.

Leur bonheur fut hélas de courtes durées, car deux semaines plus tard, elle sera remplacée, par une horrible créature, à l’haleine fétide, et tout ce qui va avec. Au départ, les enfants pensent que leur maîtresse, est malade, mais lorsque la sorcière revient la semaine d’après, ils commencent à trouver que la maladie, dure trop longtemps. Heureusement, leur maîtresse revient. Enfin, seulement 2 semaines.



Le radar de Balthazar, se met en route immédiatement, il en est persuadé, il se trame des choses, louches là-dessous. Surtout, que les vils surveillants, seraient presque heureux de retrouver la sorcière ! Pas étonnant, tiens !





Mais foi de Balthazar, ils ne vont pas en rester là, et se taper sans rien dire, la repoussante jusqu’à la fin de l’année, et puis, il y a une petite chose qui le travaille, il a l’impression que sa maîtresse adorée, devient réellement de plus en plus chétive. Et si c’était l’autre harpie, qui cherchait à l’éliminer ?





Vous l’aurez compris Balthazar est le héros principal, de cette histoire, mais c’est également le narrateur. Qui d’ailleurs n’hésite pas à prendre à témoin son lecteur. Comme le jeune garçon ne manque pas d’humour, on se laisse bien volontiers porter par son récit. Surtout qu’en plus de ça, les rebondissements, et les bêtises qui vont avec, ne manque pas.





Cependant, moi, c’est le petit tim, mon préféré. Cet enfant brimé depuis la maternelle, qui passe de soumis par habitude, à courageux et volontaire. Pour reprendre, une célèbre réplique du film “Astérix, mission Cléopâtre”, “C’est qui le lion maintenant !”





J’ai beaucoup aimé les passages, de la maison, au double caractère, très représentative de la sorcitresse. C’est sans aucun doute, un livre que je conseillerais pour une pile de livres à lire au moment d’Halloween.





On a depuis quelque temps en littérature jeunesse, prit l’habitude de croiser, de jolies sorcières, plutôt pacifistes, ça fait du bien de revenir à des valeurs plus traditionnelles de la cruella au nez crochue.







Pour Conclure



La Sorcitresse de Philippe Arnaud est un condensé d’humour, et de suspens. Avec en prime quelques pages bonus. Enfin, le roman ne serait sans doute pas aussi succulent sans les illustrations, de Joëlle Dreidemy, franchement, je les adore. Une lecture idéale, en cette période, d’Halloween. Et qui mine de rien, fait un très bon livre, de bibliothérapie pour mettre l’accent sur les comportements.




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Jungle park

Une couverture qui fait tout de suite penser à Jurassic Park, un résumé qui nous parle de complot et d'un futur pas très joli, ce livre m'a tout de suite intriguée et j'ai été contente de pouvoir le découvrir grâce à l'événement Explo'book de lecteurs.com, même si le livre m'a au final un peu déçue.



Antoine Belluin est accusé de terrorisme. Il aurait tué un de ses employés et projetait certainement d'en faire plus lorsqu'il a été arrêté dans le parc d'attraction aux couleurs de l'Afrique qu'il a créé. Et en 2050, alors que la Terre est plus polluée que jamais, que l'Afrique en est devenu le grand dépotoir, la peine capitale est justement d'y envoyer les grands criminels (ce qui va arriver à Antoine) pour qu'ils meurent soit irradié, soit dévoré par les bêtes sauvages, ou encore tué par les drones qui sillonnent ce territoire maudit. Mais Antoine est innocent, et il compte bien découvrir qui a décidé de se débarrasser de lui.



L'auteur nous propose de suivre le périple d'Antoine en Afrique et sa quête de vérité en écoutant une playlist qu'il a concocté spécialement pour le livre. Si j'ai d'abord été étonnée de découvrir une liste de musiques rock des années 70 (j'aurais personnellement vu quelque chose de plus moderne, de plus électronique et dramatique) au final on se prend au jeu et cela donne une toute autre dimension à la lecture. Cette playlist est une très bonne idée.



Au début, j'ai aussi beaucoup aimé le futur proche de l'apocalypse que nous décrit l'auteur. L’électricité est rationnée, les habitants doivent très souvent porter des masques pour filtrer l'air qui devient parfois irrespirable, ils sont surveillés en permanence pour assurer leur sécurité... Un futur très réaliste car inspiré par les paroles très inquiétantes d'un conseiller d'Obama. Un futur qui nous fait réfléchir, aborde l'écologie ou encore le racisme, jusqu'à ce que l'histoire bascule vers le film de série Z et perde toute crédibilité.



Ça partait pourtant bien, l'idée de l'Afrique devenue une décharge à ciel ouvert est intéressante, mais alors que l'auteur ne va selon moi pas assez loin dans cette idée, il commence à nous parler de vampires, Antoine est poursuivit par des hommes au goût vestimentaire discutable et sa fille, Joannie, qui est persuadée de l'innocence de son père et veut le prouver, devient une super espionne en quelques chapitres alors qu'elle n'est qu'une gamine.



A cela s'ajoute un style plutôt déroutant car très changeant. Il faut un certain temps au début de chaque chapitre pour se situer, le récit suivant Antoine en Afrique, sa fille en Californie mais aussi parfois les méchants et changeant de ce fait très souvent de point de vue. En général, j'ai aussi trouvé son style beaucoup trop léger pour le sérieux de la situation, avec ces blagues et citations qui ponctuent le récit.



La fin est elle aussi décevante car beaucoup trop simple ! Déception accentuée par un récit qui traîne en longueur vers la fin quand on suit les différents protagonistes qui se dirigent vers le repère des méchants vampires.



Jungle Park est un livre qui m'a de ce fait plutôt déçue, mais qui pourrait trouver un public parmi les fans de nanars. Or, je pense que ce livre et les problèmes de société qu'il soulève sont plutôt à prendre au sérieux, mais le récit manque de crédibilité et échoue donc complètement à faire passer une quelconque morale et à transporter le lecteur.
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Jungle park

« Africaland », c’est d’abord le nom du parc d’attraction imaginé par Philippe Arnaud dans son roman Jungle Park, publié aux éditions Sarbacane. Présent sur la liste des « Pépitables » du Salon de Montreuil, ce livre a laissé échapper la couronne de justesse mais mérite néanmoins toute notre attention.



Car « Africaland », c’est aussi le continent africain dans toute sa splendeur, que l’on découvre à travers les yeux du héros.
Lien : http://lisonsjeunesse.fr/rom..
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Jungle park

J’aime les livres décalés de la collection Exprim’ et j’ai commencé celui-là avec enthousiasme.



Tony a été emprisonné pour terrorisme et condamné à la peine capitale qui fait foi en 2050 : être parachuté sur le continent africain qui est devenu le dépotoir du monde. Sa fille ne croit pas en sa culpabilité. Elle va tout faire pour le retrouver et l’aider.



Notre planète s’asphyxie lentement à cause de nos pollutions et les autorités on du mettre en place une solution drastique en ont condamné un continent.

L’auteur nous dépeint ici un monde très proche dans le temps et c’est surement pour ça qu’il fait tant froid dans le dos. Que les hommes aient pu en arriver à de telles extrêmes me fait toujours autant frissonner. Pourtant la nature de l’homme pourrait bien nous en faire arriver là. Je suis toujours étonnée de voir ce que les auteurs sont capables d’imaginer et encore plus quand le temps nous montre qu’ils peuvent tomber près de la future réalité.

Voilà pour le décor. L’histoire est elle aussi très bien menée et imaginée. J’ai aimé suivre Tony traversant l’Afrique et découvrant la réalité de son monde. Je me suis beaucoup attachée à Joannie qui ne baisse pas les bras et tente de retrouver son père pour reconstruire leur famille. Grâce à eux on découvre les tenants et les aboutissants mis en place par les grands de ce monde, ceux qui manipulent tout et sont près à sacrifier des populations entière pour satisfaire leurs envies et leurs besoins.

C’est une conspiration aboutie qui est présentée par l’auteure. Mais certains points sont restés dans le flou pour moi. J’aurais aimé en savoir plus. L’explication est rapide et parait alors survolée, peu complète. Ma curiosité n’a pas été totalement assouvie.

J’ai passé un très bon moment lecture avec ce roman qui fait réfléchir sur la conséquence de nos actes d’aujourd’hui sur le futur.
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La peau d'un autre

Un livre bouleversant.. J'en ai versé des larmes.

Le parallèle entre la situation actuelle dans l'école et dans sa situation enfant est frappante. On comprend au fur et à mesure, chacune de ses réactions.



J'avais déjà pris une grande claque en vivant le calvaire de cet enfant, puis cet adolescent qui avait " seulement " une maladie de peau. La cruauté des enfants m'a révolté..



Pour ce qui est des scènes dans l'école, la petite Manon est très touchante, une petite fleur, vraiment adorable. Et la maîtresse apporte sa touche de vie, d'humour de temps en temps, ce qui permet de supporter le livre. Sinon je ne crois pas que j'aurai pu le finir, c'est vraiment douloureux.



Je le recommande, ce livre est une perle, et je pense me mettre à cet éditeur et cette collection plus précisément.
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Jungle park

Le roman s’ouvre sur un discours terrible prononcé par Lawrence Summers qu’il nous faut quelques minutes à assimiler, voire plusieurs relectures pour s’assurer d’en avoir bien compris la teneur tant c’est choquant : le mec incite les industries polluantes à s’installer en Afrique qui ne sont pas encore autant touchés par la pollution que les États-Unis (ou tout autre pays industrialisé) pour que Mexico ou Los Angeles puisse respirer. Chouette idée, non ? C’est donc là-dessus que le roman de Philippe Arnaud se tisse, une anticipation terrifiante de ce qui pourrait bien arriver… Et quitte à avoir bien la frousse, Jungle Park est aussi un thriller horrifique, truffé de monstres sanguinaires (tous humains, bien sûr…ou presque) et de scènes d’action à nous couper le souffle. A ces montagnes russes angoissantes s’ajoutent tout de même des moments de grande poésie, notamment dans le périple que Tony va effectuer au cœur de la jungle africaine, un voyage presque magique qui va l’amener à reconsidérer toute sa vie… Je ne vous en dis pas plus, lisez-le, vous ne regretterez pas le voyage !
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Jungle park

Un thriller politico-écologique servi par une écriture nerveuse.

Le récit, qui alterne les points de vue de Tony et de Joannie (secondée par son amie Séréna), propose une intrigue assez dense, dont les enjeux ne sont pas toujours clairs mais qui fait la part belle à l'action. Parachuté au Congo "dans une des zones de pollution maximale", Tony prend conscience de ce que les occidentaux comme lui ont fait de l'Afrique : "On leur a vendu la transformation d'un continent en poubelle contre la promesse d'un air pur mais ça a foiré dans les grandes largeurs". Le projet n'a en effet pas empêché des pays comme les Etats-Unis de connaître des pics de pollution tels qu'il faut porter un masque certains jours (quand on en a les moyens)... En attendant, les Africains vivent sans eau potable, obligés de consommer l'eau polluée des rivières, ce qui entraîne de nombreuses malformations et autres maladies mortelles. Ajoutez la présence de drones et l'existence d'hommes "vampires" se nourrissant de sang pur, et vous obtenez une ambiance quelque peu oppressante !

Aux côtés de Jean-Baptiste et des autres résistants du réseau Mandela, Tony comprend sa part de responsabilité dans l'exploitation de l'Afrique, lui qui a créé (contre l'avis de sa femme, elle-même d'origine africaine) un parc d'attraction très lucratif entièrement consacré au continent, poussé par l'ambition, par "ce besoin de prouver au monde qu'il était quelqu'un. Le petit frenchie qui veut être plus américain que les Américains". Mais là, c'est dans la vraie jungle qu'il se retrouve largué ! Une Afrique qui malgré tout, a conservé une part de magie et surtout de sagesse, transmise dans un mélange de passion et de hargne par ceux qui l'habitent: "Cette forêt est née à l'aube du monde, et si tu lis la forêt, alors tu lis les hommes". Tony découvre une Afrique "plus belle que dans ses rêves d'avant" - ceux qui ont servi de modèles aux simulations de son parc - et réalise que "les Blancs se sont éloignés du monde à trop vouloir le dominer".



De son côté, Joannie, à la recherche de son père envers et contre tous, se trouve propulsée dans "tous ces jeux d'adultes autour du pouvoir et de la richesse" qui l’écœurent tant. Avec Séréna la geek, elle s'acharne à découvrir ce qui s'est passé le jour où son père a ouvert la fameuse porte dissimulée dans "Africaland". Qu'a-t-il vu de compromettant ? Une enquête périlleuse qui la mène à une histoire d'immortalité ouvrant une nouvelle direction dans ce roman donnant au final l'impression de partir dans tous les sens malgré sa qualité indéniable. Le dénouement laisse un peu perplexe, les coupables capitulant sans réelle résistance. Et l'on s'interroge sur la pertinence de certains personnages secondaires comme Ethan, que l'on abandonne dans sa cachette sans véritablement comprendre son rôle.

Exploitation de l'Afrique, pollution, recherche de l'immortalité, pouvoir des médias (cette "meute de faiseurs d'images et de héros d'un jour"), ce roman évoque des thématiques réflexives séduisantes à travers une intrigue riche en action. Cependant cette densité de l'intrigue, un certain manque d'attachement aux personnages et la facilité du dénouement font que cette histoire est vite oubliée.
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Jungle park

EN CONCLUSION, un roman qui m’a tenue en haleine et qui m’a fait passer par une dizaine d’émotions !

Philippe Arnaud nous offre ici un roman haletant et passionnant qui vous séduira tous par son univers original et ses personnages attachants !

Vous n’avez plus qu’une chose à faire : VOUS JETER DESSUS !!
Lien : http://lectureavie.blogspot...
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Jungle park

Oui, j’en conviens avec plaisir, ce livre est une très bonne lecture pour les jeunes. Mais uniquement les jeunes. L’éditeur nous précise « à partir de 13 ans ». Et selon moi, les qualités de ce roman (son originalité, la mise en perspective des défauts de notre société, le warning accablant du réchauffement climatique et de la pollution de la planète) sont accessibles à des adolescents, mais inabouties pour des lecteurs plus sévères, plus habitués, quand bien même ils seraient adolescents (les lecteurs de 15-16 ans savent être très critiques).

Voilà une chose qu’on ne peut reprocher à ce roman : sa volonté de mettre en perspective les défauts de notre société occidentale et capitaliste. Ou, pour les jeunes lectures, comment les plus gros dévorent toujours les plus faibles. Et comment l’homme, en 2050, a complètement ruiné la planète et fait du continent africain la « déchetterie du monde », aussi bien sur le plan écologique (en y déposant tous les déchets radioactifs et polluants) que sur le plan humain (en y créant une zone de criminalité extrême dont personne ne peut s’échapper).



Et là, il y a de quoi faire plaisir aux jeunes lecteurs avides d’anticipation cybernétique ! Ils vont se régaler.



Je conclue en comprenant parfaitement ce qui a pu plaire dans ce roman ultra-rapide, ultra-connecté, ultra-ultra… Mais je n’ai pas accroché et j’ai même été agacée par certains passages.



Je conseillerai ce roman à de jeunes lecteurs, pas forcément férus de littérature, qui ont envie de s’évader, de s’éclater avec une histoire originale et bien menée.
Lien : https://pikobooks.com/2016/0..
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Jungle park

Ce livre m’a intrigué à cause de sa couverture mais aussi de son résumé.



Imaginez un monde ou l’Afrique est une décharge gigantesque à ciel ouvert pour les autres continents. C’est un continent surpollué où l’espérance de vie est faible. C’est pourquoi, allez en Afrique revient à mourir. Mais ce continent est aussi devenu un fantasme pour beaucoup. Tony Belluin a créé le parc d’attraction Africaland qui recrée l’Afrique et permet aux américains de découvrir ce continent où ils n’iront jamais.



L’histoire nous plonge donc dans un univers futuriste aberrant où l’Afrique est une gigantesque décharge à ciel ouvert. C’est un monde où le peuple est sous contrôle permanent pour assurer leur sécurité. J’ai aimé être plongé dans l’univers créé par l’auteur. Il s’est inspiré d’une déclaration d’un ex-conseiller de Barack Obama à propos de la gestion des déchets des pays industrialisés. C’est un univers riche qui m’a de plus en plus surprise au fil des pages.



Tout au long du roman, on cherche à comprendre pourquoi Tony a été accusé à tort d’être un terroriste. Au fil des pages qui alternent les points de vue de Tony, ses filles et un inconnu, on découvre petit à petit la vérité sur cette sombre affaire.



Tony est un homme qui avait tout et qui a tout perdu. C’est un homme qui a du mal à comprendre ce qui lui arrive. Lors de sa traversée de l’Afrique, il découvre tout ce qu’on lui a caché. Sa fille est une jeune femme très courageuse, qui n’hésite pas à enfreindre les règles pour arriver à prouver que son père est innocent. Elle peut compter pour cela sur des amis géniaux.



Si ce roman m’a particulièrement plu, j’ai regretté une fin un peu trop, rapide où tout se résout trop vite. J’aurai aimé que le dénouement soit plus détaillé.



En bref, c’est un roman particulièrement riche du point de vue de l’univers futuriste créé par l’auteur. On veut savoir la vérité donc les pages se tournent vite. La fin trop rapide est le seul bémol de ce roman pour moi.
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Jungle park

Roman jeunesse (dès 13 ans), Jungle Park n’a rien à envier aux récits SF de leurs aînés, aussi bien en termes d’intrigue que de narration.

La qualité de l’écriture de Philippe Arnaud permet aux adultes de lire ce texte avec grand plaisir (sans vraiment avoir le sentiment de lire de la jeunesse) et un intérêt certain. Il y a beaucoup de mystères qu’on ne demande qu’à voir s’éclaircir et des personnages s’épaissir. De ce côté, l’auteur maîtrise bien l’attente du lecteur et dévoile gentiment les éléments importants tout autant qu’il fait se consolider les liens entre les protagonistes, permettant ainsi de densifier leur personnalité.........................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Jungle park

2050. Dans un monde en déclin où la pollution tue lentement la Terre et ses habitants, les États-Unis font tout pour préserver leur emprise sur le reste de la planète. Parce que les humains n’ont pas tous la même valeur et que certains méritent un meilleur cadre de vie que d’autres, l’Afrique a été transformé en dépotoir. On y déverse déchets toxiques et radioactifs, et on y parachute les criminels. « Condamné à l’Afrique », voilà la nouvelle peine capitale, qui signifie une mort certaine causée par la pollution… à moins que les légendes sur les mutations causées par les radiations soient vraies.



Ce 19 janvier 2050, Antoine Belluin est parachuté en Afrique. Directeur du célèbre parc d’attractions Africaland, il voit sa vie s’effondrer quand il est condamné pour terrorisme. Survivant à sa chute dans le vide, il se rend vite compte que l’Afrique qu’il vendait dans son parc est bien éloignée de la réalité. Il entame alors un long périple qui le mènera sur des sentiers qu’il n’aurait jamais imaginé.



Pendant ce temps au États-Unis, alors que Tony Belluin est donné pour mort, sa fille Joannie continue de le chercher et est prête à suivre n’importe quelle piste pour le retrouver et prouver son innocence…

Il y a des romans qu’on commence et qu’on n’arrive pas à lâcher, mais qu’on choisit de lire lentement, juste pour le plaisir de les savourer. Avec Jungle Park, c’est un véritable effort, car l’intrigue est si prenante que faire une pause relève presque de l’exploit. On est pris dans l’univers de science-fiction parfaitement dosé de Philippe Arnaud, qui donne ce qu’il faut de détails, mais pas trop, brossant un monde pas si loin du nôtre et parfaitement effrayant. La suite sur Keskonlit.fr...
Lien : http://www.keskonlit.fr/jung..
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La peau d'un autre

Toute sa vie il est rejeté. Par tous : sa famille, ses amis ... Rabaissé plus bas que Terre. Sa vie n'a été que douleur et peine. Cette fois, il va leur montrer qui il est vraiment. Ce qu'il est capable de faire, car après tout il ne veut qu'un peu de considération. C'est tout ce qu'il demande.



Je remercie tout d'abord les éditions Sarbacane pour leurs envois. Ce type de roman n'est pas du tout ce que j'ai l'habitude de lire d'habitude. C'est ce genre de roman très psychologique et qui fait se rendre compte sur le comportement de la société face à des personnes qui ne leur ressemblent pas. C'est vraiment horrible ... Je vous laisse découvrir par vous-même de quoi il s'agit.



Je dois avouer qu'au tout début j'étais complètement perdue. Je ne comprenais pas où l'auteur voulait en venir et ce n'est que bien après que les réponses arrivent progressivement. Mais c'est parce que je n'ai pas l'habitude de ce point de vue-ci. On assiste à trois points de vue à l'intérieur du groupe pris en otage : la maîtresse, Anna ; une petite fille, Manon et le forcené dont nous ne connaissons pas le nom, juste un surnom qu'on apprend au fil des chapitres. Le roman est divisé en plusieurs « Livres » et nous assistons au présent ainsi qu'au passé des personnages, surtout celui du forcené et d'Anna.



Les personnages en eux-mêmes : j'ai adorée Manon, cette petite fille très courageuse et très « mature » par rapport aux autres enfants, qui va vouloir aider sa maîtresse et qui va mettre du baume au coeur à tout le monde en même temps d'alléger un tant soit peu la tension. Ensuite, la maîtresse qui, elle, a été rebelle dans son enfance et qui n'a pas toujours été facile à vivre. C'est une personne qui a une double personnalité, ses monologues intérieurs m'ont fait sourire. Pour finir, nous avons le forcené. Au début, je me suis dit qu'il été totalement dérangé et mon avis à changer au fur et à mesure de ma lecture. Je me suis même surprise à ressentir de la compassion pour lui et je me suis rendu compte qu'à la fin du roman, je m'étais quelques peu attaché à ce personnage parce qu'on apprend progressivement ce qui l'a poussé à faire ça.









Si vous recherchez de l'action, ce n'est pas ici que vous la trouverez, mais ça n'empêche pas de passer un bon moment de lecture tout de même parce que la tension nous permet de ne pas nous ennuyer. L'écriture de l'auteur est très directe et j'ai beaucoup aimée les poèmes glisser de-ci de-là. C'est vraiment original et d'un côté, on comprend encore plus la douleur du personnage.



J'ai vraiment apprécié découvrir un nouveau genre de roman, mais je trouve juste dommage que la prise d'otage en elle-même et la réaction des personnes ne soient pas plus décrites et développés. Je vous conseille ce livre, il nous met vraiment en face de la réalité sur ce que nos semblable sont capables de faire et qu'en fin de compte, nous aussi. Le mal transmit par la société humaine et par certaines idéologies totalement inhumains.
Lien : http://book-ovore.blogspot.f..
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La sorcitresse

C’est un passionné de rock progressif (il collabore notamment à Muséa). Mais c’est aussi un auteur de livres pour la jeunesse. "La Sorcitresse" vient de sortir. Son univers fantastique, l’amour des mots (notamment valises) et des calembours, les héros (des mômes) et l’univers enseignant font de ce livre, en plus de son cousinage certain avec les aventures de Mme Martin, de Pierre, Paul & Jack ("Le Meurtre de Mrs Killworth", "La Clé de Saint-Georges"), un petit bijou.
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La sorcitresse

Balthazar est un jeune garçon qui cumule les bêtises, c'est pourquoi ses parents ont décidé de l'envoyer en maison de redressement qui se nomme Deuxième-Chance. Mais très rapidement, Balthazar va se rendre compte que c'est loin d'être une deuxième chance que cette maison car en plus des autres pensionnaires qui lui font la vie dure et les surveillants malveillants, il y a cette horrible maîtresse qui débarque 15 jours par mois.



Heureusement, très vite il va former une bande avec 3 autres camarades :

- Romain, le marseillais, qui joue les gros dur

- Charlotte, qui adore inventer des mots bizarres que les adultes ne comprennent pas

- Thimotée, le timide et chétif qu'il faut protéger des autres



Quinze jours par mois, les enfants découvrent une maîtresse gentille, jolie et boivent ses paroles.

Mais les quinze autres jours, ils font face à une maîtresse qui a l'apparence d'une sorcière mais qui est aussi monstrueuse avec eux... Et Balthazar et sa bande sentent bien que si ils ne font rien, cette dernière prendra la place de l'autre et ils l'auront tout le temps. Alors ils décident d'agir et de partir en expédition pour sauver leur magnifique maîtresse.



Même si on devine rapidement l'intrigue (rien qu'en voyant le titre et la couverture, j'avais deviné de quoi l'histoire serait faite), on suit avec plaisir cette bande de joyeux lurons, on se prend même d'affection pour eux et on n'aimerait pas être à leur place quand ils se font enquiquiner par les autres pensionnaires.



C'est un livre vraiment plaisant pour les enfants d'une dizaine d'années, ils riront de temps en temps, frissonneront à d'autres et suivront avec délectation les péripéties de ces enfants malicieux. En plus, les illustrations et noir et blanc qui jalonnent le récit leur permettront de se plonger totalement dans le récit et de s'identifier aux personnages.
Lien : http://nunuchenomore.blogspo..
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