Sébastien Sénécal est un quadra plutôt installé bien dans sa vie, professeur de collège, il doit pourtant consulter un médecin après un malaise devant sa classe. Et de découvrir qu'il est au bord de la dépression.
Choisissant la fuite en avant, il décide pour répondre à ces troubles existentiels de construire un portique dans son jardin.
On retrouve l'écriture plein de charme de Delerm à s'arréter sur les petites choses de la vie, qui vous maintiennent la tête hors de l'eau , si l'on veux bien y regarder. L'écriture futile et légère fait merveille, même si l'histoire manque d'épaisseur. Un roman à l'image de Delerm, sympathique, léger, avec un regard tendre et humoristique sur nos petits malheurs.
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Comme presque toujours chez Philippe Delerm, il s’agit de textes courts, mais ici, on est très loin de la poésie en prose de La première gorgée de bière, et de la modestie de son objectif. Il s’agit de textes ultra-courts (pas plus de deux ou trois pages) qui décortiquent le sens et la forme d’expressions toutes faites et ce qu’elles sous-tendent et sous-entendent. Après la lecture des trois premiers textes j’étais conquise, et puis là, j’ai commis l’erreur qu’il faut éviter de faire avec Delerm, j’ai continué ma lecture à la suite, j’ai été déçue, un peu, puis de plus en plus, puis j’ai retrouvé ce qui m’avait plu au début, etc.… Je sais pourtant que Delerm n’écrit pas des livres à lire d’une traite, qu’il est nettement préférable de lire un petit texte par ci par là, mais rien à faire je me laisse piéger à chaque fois. L’auteur analyse ici 42 petites phrases, parmi lesquelles 8 m’étaient inconnues en tant que telles et m’ont laissée de marbre. Huit autres étaient de celles que l’on entend à la télé dites par un interviewé (auteur, acteur, homme politique,…), ce qui n’est pas tout à fait pareil que les petites phrases du quotidien. En fait j’ai mieux accroché aux petites phrases quand elles étaient d’un emploi fréquent autour de moi. Pour d’autres j’ai aussi trouvé que l’auteur cherchait midi à quatorze heures (Attention! L’assiette est très chaude!). Bref, c’est très, très inégal, et je n’y ai pas retrouvé la charmante modestie de la première gorgée de bière. Heureusement il reste quelques textes qui font mouche et auxquels je penserai probablement la prochaine fois que j’entendrai ces phrases (La maison n’accepte plus les chèques – Tout d’abord, bonjour – Je vais passer pour un vieux con – J’étais pas né - Et là, c’en était pas une ? - C’est vraiment par gourmandise – Je ne m’en servirai plus, maintenant, …) et un texte qui est très bien vu « Je vais chez Mentec », petit bijou de justesse d’observation. Mon impression finale par contre est plutôt mitigée.
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Je ne connaissais pas Philippe Delerm jusque là (enfin juste de nom...), mais je dois avouer que je n'ai pas été séduite par sa plume, très certainement à cause du format court. En effet, le recueil se compose d’une quarantaine de chapitres ; autant de courtes réflexions sur nos petites habitudes et nos petits gestes du quotidien dans des domaines divers et variés comme l'habillement, les voyages en train, la pétanque, le ménage, l'alimentation, etc.
D'une écriture fluide teintée tour à tour d'humour, de tendresse ou de nostalgie, l'auteur évoque ces petits gestes, volontaires ou inconscients,qui nous trahissent en en révélant plus sur nous que nous ne l'imaginons. C’est souvent bien vu, mais la brièveté des textes fait qu'on en reste au stade de l'ébauche.
Enfin bref, il semblerait que je ne sois pas sensible à la poésie de Philippe Delerm, ou alors il faudrait que je tente un autre format...
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Difficile de ne pas penser à La première gorgée de bière qui m'a fait découvrir (et aimer) Philippe Delerm il y a maintenant quelques paquets d'années : l'auteur s'est fait une spécialité de ces micro-récits, "instantanés littéraires" comme dit l'éditeur, tranches de poésie du quotidien dans lesquels nous nous retrouvons... ou pas.
En l’occurrence, dans ce dernier opus, la magie n'opère pas vraiment. Sans doute parce qu'écosser les petits pois renferme un potentiel poétique plus puissant que de vapoter, qu'un couteau dans la poche renvoie à de plus belle expériences que le fait de conduire la main à plat sur le volant - sans parler de tous ces gestes censés "nous dire" alors qu'on peine à voir de quel geste il s'agit vraiment.
Ou alors il y avait la fraîcheur d'un style nouveau quand Delerm inventait le sien, un attachement au monde de l'enfance, et ça ne colle plus trop aujourd'hui, on a grandi, on est trop habitué. J'avais adoré la première gorgée de bière, cet extase du selfie me fait un peu l'effet du verre de trop...
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Un critique d'art, une jeune romancière, un tableau déniché dans une brocante, Paris, Venise, Vuillard, une fresque de Giandomenico Tiepolo, Ettorre Scola, Marcel Proust, du soleil, deux personnages qui ont du mal à communiquer, du silence, de la torpeur, une belle écriture tout en souplesse, et un lourd secret... pour un beau moment de lecture, reposante, sereine et mélancolique...
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Un nouveau livre de Philippe Delerm est toujours une joie pour moi, j'aime son écriture.
Ce journal écrit entre septembre 1988 et décembre 1989 raconte les plaisirs simples de la vie, une vie ordinaire en Normandie, avec ses joies et ses peines. De l'émotion, des silences et des rires.
Adepte de la contemplation, l'auteur nous rappelle aussi que le bonheur est fait de tous les petits moments que l'on peut grapiller chaque jour.
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Précipitez vous! à déguster, un hymne à Epicure, à la vie, au bonheur d'apprécier ce qui nous entoure à cent pour cent dans les moindres recoins de nos vies.
Vous dégusterez ce petit condensé de bonheur comme un bonbon à la menthe, une glace italienne ou un macaron d'un grand pâtissier pour ceux ou cellesqui préfèrent !
bref une gourmandise littéraire ....
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Philippe Delerm est l’hédoniste ultime: il sait retirer de chaque moment de la vie, aussi petit soit-il, le plaisir qu’il contient.
Extraordinaire.
Ou comment manger un figue devient un acte dont la jouissance ramène inévitablement à l’acte sexuel quand il agite nos cinq sens. Même une non-invitation à un mariage est source de bonheur fugace, au même titre qu’une invitation équivoque, un café au soleil, fumer la pipe…
Plusieurs dizaines de petits plaisirs sont évoqués, échangés, comme ça avec la légèreté et le bonheur de celui qui sait vivre.
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Une réflexion sur le temps, le temps passé, le temps de l’enfance, le temps des souvenirs qui, tous, sont inscrits dans le temps présent. Il y évoque avec pudeur, poésie et une nostalgie joyeuse les émotions de la lecture, les moments parfaits d’un soir d’été, un premier rendez-vous, la rumeur d’une cour d’école, la vie de famille éloignée mais non distendue par le coronavirus, le bonheur d’aimer et d’être inquiet pour ceux qu’on aime.
”Le passé n’est pas un monde perdu. Le vivre dans le présent n’est pas de la nostalgie. Ce qui est passé est possédé, définitivement.”
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération "Masse Critique Littératures", de janvier 2021, organisée par Babelio.
Merci à Babelio et aux Editions Seuil pour cet envoi.
Je pensais que c'était un roman, et j'ai eu beaucoup de mal dans les premières pages, commencées mardi. J'ai regardé une critique sur Babelio, très négative et j'ai écrit : "J'en suis à la page 26 et je m'endors déjà".
Mais j'ai continué, je suis même revenue en arrière et j'ai commencé à me laisser emporter.
Ce n'est pas un roman, il n'y a pas d'histoire ou d'intrigue. Philippe Delerm raconte sa vie, son bonheur, son amour pour sa femme Martine, pour son fils Vincent, le chanteur, pour sa belle-fille et ses petits-enfants, ses peurs, ses craintes, ses souvenirs, ses émotions et sensations.
Il est né en 1951 (moi en 1956), fils d'instituteurs (mon père l'était aussi), l'un de ses films préférés est "Le ballon rouge" (moi aussi), il préfère regarder danser que danser lui-même (moi aussi), a été marqué par des livres "Croc-blanc", "Le grand Meaulnes", "La guerre des boutons" (livres que j'ai lus)...
Il se livre avec beaucoup d'humilité, d'humour, d'humanité, de doutes aussi (mes "trois Hum"), trouve de la beauté dans l'ordinaire des choses.
Les chapitres sont courts, bien écrits, incitant à se souvenir et apprécier la vie que l'on a eue, que l'on a, mêlant souvenirs et problèmes actuels. Souvent j'ai eu les larmes aux yeux en repensant à ces années là.
Bref j'ai dégusté son livre comme ces bonbons qui l'ont marqué, ls bonbons Riviera, que par contre j'ai oubliés, et j'ai parsemé son livre de petits papillons de papier, pour revenir sur mes passages préférés.
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Tout est dit dans la quatrième de couverture collection "Points" : écrivain et maître confiseur, P. Delerm "décrit comme personne les instants familiers".
Ces expressions sibyllines que nous avons tous prononcées sont familières. Certaines sont bien distillées et percutent notre souvenir comme la madeleine...D'autres ont des explications plus laborieuses.
Pour ce livre : "Je voulais savoir ce que c'était" et puis finalement "ça a été».
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Quand ce monde de brutes devient vraiment trop nul, je relis du Philippe Delerm...et ça fait du bien!
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J'ai aimer ce livre car il y a une histoire d'amitié .Une histoire forte et accessible sur le sport,la solidarité,la tolérance. Philippe Delerm,avec une finesse êxtrême,nous fait partager le quotidien et les interrogations des collégiens
Robert Maxance
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Trente mots : trente perles de sagesse et de réflexion.
Un recueil très rapide a lire , de très belle illustration...
Un recueil apaisant qui nous recentre en nous-meme .
Sur ces trente mots de la vie ,chaque prose qu'il accompagne enchante..et nous ramène au moment présent ,simple...chaque prose est une belle notre d'espoir.
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Cher Philippe,
Tu me pardonneras cette familiarité, cette intimité,cette connivence, parce que c'est toi qui joues sur cette corde là , dangereusement, jusqu'à la briser. Pour l'amour des photos jaunies et des expressions tellement ressassées qu'elles en deviennent des trésors de grenier, je mets deux étoiles. Mais, tu vois Philippe, ce n'est pas parce que tu nous préviens (Je vais passer pour…) que cela va éviter le problème.
A force de nous faire croire que tu parles comme nous, ou que nous parlons comme toi, tu nous lasses. Parce que, tu vois, Philippe, la première gorgée de bière , elle est toujours super. Mais les suivantes, cela peut être de la bibine.
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Trente mots, connus de tous, faisant partie de la vie, dans ce qu'elle a de beau, de bon, mais aussi parfois de dur, de cruel. Trente mots revisités par les textes poétiques de Philippe Delerm et par les dessins délicieusement diaphanes de son épouse, Martine.
Mon avis : Il y a sept ans déjà que ce petit livre, par la taille, m'a été offert par mes parents, à un moment de ma vie qu'ils auraient souhaité ne pas me voir vivre. Depuis, je l'ai offert aussi à des gens qui me tiennent à cœur et il est de ceux dont je sais que je ne me séparerai jamais. Il en est quelques-uns comme ça dans ma bibliothèque : usés par le poids des années - l'un d'eux est même plus vieux que moi - ; par la marque qu'ils ont laissée en moi dès notre première rencontre ; par le plaisir aussi qu'ils m'ont offert à maintes reprises, de lecture en relecture ; par cette sensation qu'ils me donnent parfois d'être le témoin, voir le soutien, d'un pan de ma vie que j'aime retrouver, juste en les ressortant de leur étagère et en les laissant me transporter en arrière ! Je suis sensible à tous les mots choisis par l'auteur, à sa façon de les "parler" et les aquarelles de son épouse me donnent l'impression de me rendre "Fragile(s)" tant elles parlent aussi de ces mots comme moi je les vis...
Un très grand coup de cœur, vraiment.
Nota Bene : L'illustration de couverture, la seule que je puisse partager avec vous par le biais de Babelio, tout en reflétant l'émotion que je ressens face au talent de Martine Delerm, ne se retrouve pas à l'intérieur du livre.
Public : à partir de quinze - seize ans et sans autre limite d'âge.
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Rencontrer un ami.
On hésite un peu à le lire car trop de monde nous en déjà dit du bien. Le livre est là, dans la bibliothèque, posé sur un étagère, nous attendant patiemment. Mais on hésite encore.
Et pourtant, un jour on se décide. On ouvre ce petit livre joliment édité. On découvre un à un ses courts textes. On convient avec l'auteur que la première gorgée de bière est la plus agréable. On n'en revient pas que cela soit si joliment dit. On se dit que décidément ce Delerm nous touche vraiment. On est certain que son prochain livre ne restera pas aussi longtemps sur une étagère. D'une certaine façon, on aurait presque l'impression de rencontrer un ami.
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Philippe Delerm propose un livre consacré au sport, sa passion, intitulé « La beauté du geste ».
L'idée de ce livre est venue d'un désir d'écrire des textes littéraires sur des moments privilégiés.
« Quel délice, pour un écrivain passionné de sport, de concevoir un album comme celui-ci ! Elire en toute subjectivité les gestes que j'ai trouvés les plus beaux, les champions les plus charismatiques, les histoires les plus émouvantes" s'enthousiasme l'auteur.
Il n'est pas nécessaire d'aimer le sport pour apprécier ce livre. Les photographies sont souvent pleine page et parlent d'elles même. Toutefois le texte, d'un connaisseur et passionné de sport, est un vrai plus, chargé en émotion, décrivant les circonstances où ces photos, parfois anciennes et en noir et blanc, ont été prises.
Philippe Delerm sait décrire les émotions qui nous envahissent lors d'instants magiques. La sélection des photos est subjective, comme l'admet l'écrivain, mais en sport les beaux instants ne sont pas forcément les plus spectaculaires. Certaines sont déjà très connues mais celui-ci sait les mettre en valeur grâce à la beauté de ses textes.
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Ce petit livre m'a tout simplement touchée. Toute la poésie de nos vies. Tous ces instants fugaces, toutes ces émotions secrètes que l'on n'imagine pas oser partager... comme l'odeur de l'herbe après la pluie, l'apparition de l'arc-en-ciel.... qui apaisent...
Ce récit me fait beaucoup penser à l'écriture et à la sensibilité de Marie Rouanet notamment dans son merveilleux « Petit traité romanesque de cuisine » qui nous convie aussi à une multitude de ces bonheurs minuscules...
Si, fort du succès de ce livre, Philippe Delerm nous servaient quelques gorgées de plus, je tendrais volontiers ma chope...
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