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Citations de Philippe Grandcoing (77)


Tout viendrait en temps et en heure. Il suffisait d'attendre qu'un évènement, une information, une idée l'amène à se confier, à partager ses hypothèses ou à claironner quelque avancée sur l'enquête.
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C’est la vie et nous devons apprendre à faire avec. Pas seulement la subir mais l’apprivoiser, la maîtrisera autant que faire se peut.
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vous êtes en train de vous comparer au diable, monsieur le président du conseil?
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nous savons tous qu'il va céder à la fin. ce qui l'emporte c'est l'art et la manière, comme en politique. il s'agit juste de trouver les bons arguments.
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je préfère ces gens qui affichent clairement leur opinion plutôt que tous ces faux-c... qui veulent me compter parmi leurs amis tant que je suis au pouvoir et qui, quand je n'y serait plus, piétineront avec joie mon cadavre politique.
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si vous n'avez pas d'ennemi c'est que vous n'avez rien fait dans votre vie.
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et on sait qui l'a aidé à se suicider?
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en posant le pied sur le trottoir de la rue Saint Antoine, Salvignac eut la sensation de toucher terre après un long voyage en mer. il cherchait ses repères et ne savait que faire.
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et pourquoi demander une autopsie, c'est respectable le corps d'un sénateur....
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- Ce cher monsieur Salvignac. Cela faisait un bail ! Presque un an, je crois. Comment vous portez-vous ?
- Fort bien, Monsieur le président du Conseil.
- Allez, allez. Pas de protocole entre nous. Laissez tomber les titres. Je vous rappelle que nous avons passé toute une soirée ensemble au bordel. Ça crée des liens.
Salvignac rougit à l'évocation de cette nuit où il avait tellement bu qu'il ne se souvenait de rien, ce qui lui avait valu de connaître quelques jours durant les geôles de la prison de la Santé et les dédales du palais de Justice.
- Oh ! A ce propos, poursuivit Clemenceau, je crois que je ne vous ai jamais vraiment remercié.
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Hippolyte Salvignac contemplait les berges ombragées du fleuve qui défilaient sous ses yeux. En amont de Gaillon, les flots de la Seine avaient formé de vastes îles sablonneuses ceinturées d'aulnes et de saules, envahies par de hautes herbes ondulant sous la brise. Les occupants des lieux, aigrettes, canards, poules d'eau, s'envolaient à leur approche. Il se prenait à imaginer qu'il était un explorateur descendant quelque rivière au cœur d'un continent sauvage et inconnu. De temps à autre, la cheminée en briques rouges d'une usine ou le panache gris d'une péniche à vapeur le ramenait à la réalité : il canotait au cœur de la France de 1908. Et nombreux étaient ceux qui, comme lui, profitaient des agréments de l'endroit. Pêcheurs confortablement installés sur la rive ou calés au fond de leur barque, promeneurs solitaires, bandes de jeunes gens en goguette, flâneurs du dimanche et familles parties pique-niquer au bord de l'eau.
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Avoir découvert, soit par lui-même soit par l'entremise des révélations de Lerouet, les dessous de la politique et de la justice l'avait dégoûté de travailler pour Clemenceau et la police. À plus de quarante ans, il restait un idéaliste. Il aimait à croire que les hommes politiques n'œuvraient que pour l'intérêt général et que les forces de l'ordre respectaient la loi et le droit.
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Une charmante rousse lui avait ouvert. De petite taille, le visage constellé de taches de son, des yeux couleur d'eau de mer, les cheveux remontés en un chignon désordonné, elle portait une robe verte très ajustée qui ne laissait rien ignorer de son anatomie. Hippolyte ne put dissimuler sa surprise. Elle le gratifia d'un sourire charmeur.
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Les murs du couloir étaient ornés de gravures licencieuses, dans l'esprit libertin du XVIIIe siècle. Au prétexte de scènes mythologiques, des faunes libidineux poursuivaient de leurs ardeurs nymphes virginales et bacchantes dévergondées. Le gardien de ce temple dédié aux plaisirs le mena jusqu'à une double porte dont il poussa un des battants.
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Hippolyte Salvignac fut tiré de sa rêverie par, l'agitation des passagers de son compartiment à l'approche de Paris. Le crissement des freins, les secousses déclenchées par l'inversion de la vapeur et le bruit strident des sifflets des employés sur le quai lui confirmèrent qu'il était arrivé à destination. Après quinze jours passés en province, le retour dans la capitale fut un choc. Tout lui paraissait gris et sale, bruyant et grouillant.
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– Vous êtes perspicace. Je ne me suis pas présenté : Jules Lerouet, inspecteur à la Sûreté.
Le policier lui tendit une carte confirmant ses dires.
Hippolyte Salvignac eut un mouvement de recul. Dans sa profession, il n’était jamais bon signe d’avoir affaire à la police. C’est pour cela qu’il s’était toujours montré prudent dans ses achats, refusant d’acquérir de belles pièces que lui proposaient à prix bradé des inconnus. Le recel était un délit, on le lui avait suffisamment répété. Il était rare qu’un antiquaire soit inculpé, sauf si l’affaire était très importante. Mais il savait que plus d’un de ses confrères était ainsi devenu un indic, sous la menace de poursuites. Bien sûr, officiellement, personne n’était au courant de rien, n’avait rien vu, rien entendu. Toutefois, les rumeurs circulaient vite et il pouvait citer plusieurs noms si on le lui demandait. Or, même s’il voulait faire honnêtement son travail, il n’avait aucune envie de devenir un auxiliaire des forces de l’ordre.
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L’inconnu désigna du doigt une statue en bois peint de facture assez grossière, sans doute du xviiie siècle où la Sainte Vierge, dans une position tout à fait artificielle, tenait dans ses bras un Christ enfant franchement disproportionné.
– Exact, mais je présume que vous n’êtes pas venu ici pour me parler d’art…
– Vous êtes perspicace. Je ne me suis pas présenté : Jules Lerouet, inspecteur à la Sûreté.
Le policier lui tendit une carte confirmant ses dires.
Hippolyte Salvignac eut un mouvement de recul. Dans sa profession, il n’était jamais bon signe d’avoir affaire à la police.
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Hippolyte Salvignac s’effaça devant son visiteur, le suivit dans son magasin et referma la porte derrière lui. L’inconnu promena son regard sur les objets qui le peuplaient. L’antiquaire aimait bien l’amoncellement, la profusion, voire un certain désordre. Il voulait que ses clients prennent le temps de chercher, de fouiller, qu’ils aient l’impression de faire par eux-mêmes une trouvaille dans cet antre aux trésors. Le visiteur s’était figé face au pan de mur où étaient accrochées des dizaines de masques africains. Il y en avait jusqu’au plafond. De toutes formes et de toutes origines : dogon, fang, mossi, bambara… Salvignac observa silencieusement son profil. Son visage reflétait la perplexité voire l’incompréhension, le sourcil gauche formant un accent circonflexe au-dessus de l’œil gris tandis que se dessinait une moue dubitative sur ses lèvres fines.
– Vous avez des acheteurs pour… ça ?
Le ton était méprisant. Ce n’était pas une véritable question, davantage un avis émis avec condescendance.
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Mais, un jour de 1902, Hippolyte avait reçu la visite d’un jeune homme se disant intéressé par l’art nègre, tout particulièrement par les statuettes de fétiches. Il n’en avait pas. Néanmoins, il avait engagé la conversation avec cet insolite client. C’était un jeune peintre qui avait eu une véritable révélation esthétique en découvrant les objets sacrés africains lors de l’Exposition universelle de 1900. De fil en aiguille, il s’était renseigné et avait acheté quelques pièces venues du Congo belge via un collègue de Bruxelles. Il avait depuis trouvé son propre fournisseur, Maximilien Vanderhodl, un négociant anversois, basé au Congo belge mais dont les activités s’étendaient sur tout le continent noir, qui l’approvisionnait régulièrement.
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Certains de ses clients lui semblaient même un peu étranges, fascinés qu’ils étaient par la dimension morbide de ce qu’ils voulaient acquérir : des ossements de soi-disant saints, des christs sanguinolents, des scènes de martyre… Tout le répertoire doloriste de l’Église catholique y passait. Ce n’était pas très difficile d’approvisionner la boutique. Beaucoup de prêtres cherchaient à se débarrasser d’objets ne correspondant plus à la sensibilité religieuse du moment. Les fidèles réclamaient désormais des immaculées conceptions, des saints curés d’Ars, des angelots et des sacrés-cœurs. Tout un attirail de statues de plâtre aux couleurs criardes que les boutiques de la place Saint-Sulpice vendaient par catalogue dans la France entière. Il suffisait d’écumer les sacristies poussiéreuses de province pour dénicher de véritables petits chefs-d’œuvre délaissés. Et cela, son réseau de fournisseurs le faisait très bien.
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