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Critiques de Philippe Hugon (II) (23)
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Le Pacte des gueux

Le contrat de Cartouche



Un très beau roman que nous offre Philippe Hugon !



Il nous conte, sous la forme de mémoires fictives, la vie d'un enfant abandonné à la naissance et recueilli par les gueux des faubourgs de Paris au XVIIIe siècle.



L'enfant, surnommé le Renard, a été trouvé en 1697 par un voleur, Antonio, dit le Sévillan ; il ramène la caisse qui lui servait de berceau dans le faubourg Saint-Marcel, et le confie à une nourrice, Dame Jeannette.



A l'âge de 5 ans, il est initié à la mendicité, puis fabrique des oublies.



Il rencontre Flora (dont il tombe amoureux) et sa mère, des prostituées, et Dominique Cartouche, le célèbre brigand !



Il doit se réfugier chez l'Abbé Louison et devient René-Baptiste, un curé après un apprentissage au séminaire de Castres.



Il reviendra à Paris en 1718 et gravira les échelons du pouvoir jusqu'au sommet…



Que fera-t-il de ses différentes expériences ?



Je ne vous en dévoilerais pas plus : sachez que ce roman d'aventures est très addictif et rédigé dans un style parfait. L'auteur sait nous décrire les faubourgs sordides, le milieu des brigands, mais aussi celui du pouvoir pendant le "règne" du Régent, où manipulations et fêtes se multiplient, malgré la faillite du système de Law et les épidémies de petite vérole !



Quel est ce pacte des gueux ?

Un très beau titre qui révèle bien l'intrigue !



Même si la vie de Renard est rocambolesque, et parfois un peu irréaliste, on ne peut s'empêcher d'y croire, de trembler et de tourner les pages !



Un superbe roman sur cette période historique !
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Le Pacte des gueux

Paris 1697, La grande faucheuse n’est pas tendre avec les nourrissons surtout quand ils naissent dans la fange. C’est en cette année de fin de siècle que naît notre héros. Pas de parents, pas de nom, il est récupéré in-extrémiste par un bandit des faubourgs de Paris, Le Sévillan. Il va s’en suivre une errance de mains en mains parmi les gueux et l’exploitation des plus démunis.

Enfant de la rue, enfant de la pègre, Renard est très rusé et va se faire son chemin très tôt dans les quartiers mal famés de la capitale.

Pour ses quinze ans, un grand virage s’opère, il est recueilli par l’abbé Louison, qui le soigne et l’éduque à en faire un séminariste. L’écart est grand, mais l’enfant a de la ressource. Il va naviguer entre les deux mondes avec félicité.

Fin de règne pour Louis le grand, début de la Régence et des luttes de pouvoirs, René Baptiste s’est fait une place auprès de l’abbé Dubois premier haut fonctionnaire du Régent.

Des ors du ministère au fin fond des faubourgs, notre héros va se faire sa place. Il retrouve d’anciens amis fort chers mais aussi des ennemis. Son grand amour refait surface ainsi que ses tourments.

Roman autour d’un personnage fictif qui côtoient des hommes et des femmes ayant fait les beaux jours de l’époque : le Régent, Cartouche, le financier Law, l’abbé Dubois.

D’après mes recherches les faits ont réellement existé tel que raconté dans ce livre. Les complots, les trafics en tous genres, la banqueroute du papier monnaie et du trafic d’or.

Lecture fort intéressante, qui fait suite à mes deux lectures des tomes 2 et 3. C’est la genèse de Renard – René Baptiste. Homme à deux visages mais fort attachant. Tout cela raconté avec gouaille et langue châtiée. L’argot y est à l’honneur. La preuve un petit dictionnaire est inclut en fin de livre.

J’ai vraiment bien aimé ce 1er tome qui nous dévoile le pourquoi du comment de la situation de notre petit abbé.

Merci aux Éditions de Borée.
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La mécanique de l'ange

Une histoire très originale, addictive et servie par un très beau style.

Un homme, chassé par sa maîtresse, emploie la justice révolutionnaire pour se venger en se mettant au service du bourreau Sanson en 1793.



Alors pourquoi 2 étoiles ?



Parce que l'auteur trimballe les légendes noires du XIXe siècle sur la Révolution française …

- un bourreau plein de remords, artiste, et royaliste : fait référence au roman d'Honoré de Balzac (Un épisode sous la terreur) et les mémoires apocryphes de Sanson : deux livres que j'ai chroniqués.

- une justice partiale, corrompue et un Robespierre maître du jeu comme d'habitude….

- la sempiternelle opposition entre Girondins et Montagnards que les historiens modernes ont démonté (voir les travaux de Jean-Clément Martin, Annie Jourdan et Guillaume Mazeau)

- la référence à la période d'exception comme "Terreur"



Vraiment dommage !

Vous me répondrez que c'est un roman, mais justement plus lu que certains ouvrages spécialistes, il véhicule des erreurs historiques impardonnables et s'appuie uniquement sur la littérature du XIXe siècle.
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Le Pacte des gueux

J'y étais, j'ai tout suivi. L' affaire de l'émission du papier monnaie de l'Écossais Law, les fêtes du Régent, les opérations du premier ministre l'abbé Dubois. J'ai traîné du côté des faubourgs à la recherche du grand Coesre, j'ai tenu la main des mioches élevés dans des bouges par des soi-disant nourrices peu recommandables.

J'ai été l'ombre de Renard qui par de drôles de circonstances passe de taudis en bureau de ministre.

J'ai aimé le suivre faire ses petites affaires à la limite de la légalité bien sûr. Un copain de Cartouche, vous imaginez. Pas forcément dormi sur mes deux oreilles et pas facile parfois de se regarder dans le miroir...

Merci à Philippe Hugon qui grâce à son style alerte bourré d'expressions argotiques m'a permis de me fondre dans ce début XVIII.

J'ai grâce à lui côtoyé des voyous de la pire espèce, des filles de joie, des mendiants crasseux. Un délice !

La suite des aventures de l'abbé René Baptiste, Renard pour les gueux des Faubourgs, m'attend dans ma bibliothèque, je me régale d'avance.



Si vous aimez les romans historiques, n'hésitez pas un seul instant. Trois tomes sont déjà parus.
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La mécanique de l'ange

François Dambrun travaille dans une étude de notaire. Par sa beauté, il attire les regards, mais il ne supporte pas que les personnes aisées constatent sa pauvreté. Aussi, il préfère exécuter les tâches de copie et n'aime pas que son employeur lui demande de rencontrer les clients de l'étude. Or, un jour, il doit se rendre chez un député de la Convention : M. de la Jussienne. Il y rencontre la fille de ce dernier, Charlotte, et il est charmé par elle. Il est décidé à la séduire.





Nous sommes en 1792. Une invention meurtrière a été installée à Paris : la guillotine. Charles-Henri Sanson est responsable des exécutions. Il n'aime pas le mot bourreau, il préfère penser qu'il est au service de la justice. Lorsqu'il rencontre François, il lui propose de rejoindre son équipe. Sanson est fasciné par la beauté et les manières de son nouvel aide et lui confie de plus en plus de responsabilités. le jeune homme a un visage d'ange et cela réconforte Sanson qui est de plus en plus tourmenté par sa fonction. En effet, chaque jour, les charrettes des condamnés à mort se succèdent. La guillotine ne connaît aucun répit, la Terreur sème la mort. François, quant à lui, prend de l'assurance ; il est déterminé à obtenir ce qu'il convoite, que ce soit amour ou argent. Il est prêt à tout. Alors que Charles-Henri Sanson souhaiterait que le flux d'exécutions diminue, son apprenti élabore un funeste projet.





Deux visions s'opposent dans ce roman : celle de celui qui est bourreau de père en fils et qui est torturé par les remords et celle du novice qui se sert de la mort pour se faire une place. L'un est habité par les cauchemars, l'autre par les rêves. François a du mal à dissimuler son plaisir de voir les têtes tomber. le garçon discret dévoile une personnalité machiavélique.





Je ne connais pas bien cette période de l'Histoire et j'ai été abasourdie par les simulacres de procès et le nombre de personnes tuées. Certains passages sont glaçants, l’hécatombe est effrayante et La Mécanique de l’Ange illustre, parfaitement, pour quelle raison, cette période est appelée La Terreur. En contant ces deux années terribles du point de vue de ceux qui actionnaient la lame, Philippe Hugon nous place au plus près de l’horreur et nous percevons la peur qui régnait. De plus, l’aversion de Charles-Henri Sanson pour sa mission rappelle que derrière le nombre d’exécutés, ce sont des personnes qui affrontent la mort en face. Ils connaissent l’issue. Alors que François est un personnage imaginé par l’auteur, Sanson était, réellement, le bourreau de la capitale.



La Mécanique de l’Ange est un roman passionnant sur une période très sombre de l’Histoire. Je vous le recommande.




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La mécanique de l'ange

1792, après la révolution la guillotine est finalisée. Charles-Henri Sanson est aux commandes en tant qu’exécuteur. Il est chargé de mener à bien les exécutions. Face à la multiplication des condamnations, il doit agrandir son équipe. Son chemin croise celui de François Dambrun, orphelin de père dont la mère a du mal à subvenir aux besoins de la famille. François travaille dans une étude de notaire mais ne gagne pas grand chose. Sanson lui offre la possibilité de gagner plus. François est également tombé amoureux de Charlotte mais le père de Charlotte est un homme riche, un député. Il va devoir enjoliver sa position.

Sur un contexte de tension à Paris entre Girondins et Montagnards, la Terreur s'installe, une vague de condamnations intensifie le rythme des exécutions. Le contexte historique accroît la tension de l’histoire. Alors que Sanson essaie de suivre le rythme avec son équipe, on voit François, ce jeune homme naïf et soucieux d’être à la hauteur se transformer en un personnage calculateur, abject motivé par la revanche.

L'intrigue est ancrée dans l’Histoire de France. Ce qui m’a aussi amenée à replonger dans l’Histoire, pour mon plus grand plaisir. Le tout est fluide, entraînant et se dévore très agréablement.

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La mécanique de l'ange

C’est en compagnie de François Dambrun que nous allons revisiter une période sombre de l’histoire de France. Les têtes tombaient, fauchées par la lame tranchante d’un tout nouvel engin crée par le bon Docteur Guillotin. Nous en sommes en pleine Révolution française sous une période appelée à juste titre « la terreur » et qui s’étend de 1793 à 1794. Dans un récit historique il fait apparaître des personnages ayant existés comme Charles-Henri Sanson à qui échut la lourde tache d’exécuteur ou plus communément de bourreau. Mais aussi un personnage de fiction qui apparaît sous les traits d’un très beau jeune homme, au visage d’ange, aux cheveux bonds comme les blés. François Dambrun va donc être embauché comme aide dans l’équipe de Sanson. On se rend compte très vite que derrière son visage d’ange se cache un arriviste, un ambitieux en manque de reconnaissance qui mettrait tout en œuvre pour s’élever dans l’échelle sociale mais à quel prix ? J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir se roman qui nous ramène dans un Paris très différent de celui d’aujourd’hui, l’auteur retrace pour nous les différents lieux d’exécution et le chemin que parcourait la charrette emportant les condamnés de la prise de la Conciergerie à l’échafaud. Il nous dresse le portrait glaçant de ce que l’être humain peut avoir de plus vil. On prend aussi conscience de la période trouble de l’époque et de la notion de justice toute relative au vue des condamnations à mort qui s’enchainaient à un rythme effrayant. Alors bien sur ce n’est pas du Zola ou du Balzac et c’est tant mieux, cela reste accessible et divertissant grâce à toutes les anecdotes glissées par l’auteur. Une mécanique implacable au service de l’homme qui on peut le dire aujourd’hui sous couvert de progrès à permis au pouvoir en place de se déchainer. Bonne lecture.
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Le Pacte des gueux

Paris, hiver 1697.

Antonio, dit le Sévillan, canaille du faubourg St Michel, découvre un bébé dans une caisse sur les bords de la Seine gelée.

Il le confit à Jeanette la nourrice des gueux. Grandissant dans le milieu de la mendicité et la filouterie des quartiers de misère l'enfant va devenir "Renard".

Par un hasardeux coup du sort, il va se hisser dans la haute société. Mais à quel prix !



C'est d'une plume alerte, captivante et cinématographique que l'auteur m'a entraîné dans un récit sur la pègre régnant dans les faubourgs parisiens au XVIII siècle. Sans oublier le 1er krak boursier.

Il mêle avec précision sa fiction aux faits historiques.

Sa narration à la 1ère personne sur le ton de la dérision mais empreinte de sensibilité, donne du réalisme à son intrigue.

Ses personnages, Renard, Cartouche, Flora sont attachants. Une bande d'amis à la vie à la mort, pleins de fougue et malins, confrontés à la maladie, la pègre et espérant l'amour.

Renard va évoluer au fil des chapitres, des faubourgs coupe-gorges aux coulisses du pouvoir.

Comme quoi, tout est possible ! Une belle leçon d'espoir et de volonté !

Il va ainsi côtoyer le Régent, l'abbé Dubois et le banquier John Law qui transforment les Louis d'or en monnaie papier.

Amitiés, trahisons, vengeances, alliances surprenantes m'ont entraîné avec les protagonistes dans un dédale de magouilles pour la survie ainsi que pour l'appât du gain et du pouvoir.

Les péripéties s'enchaînent jusqu'au final qui ...



C'est la phrase : "Un récit que le présent ne renierait pas ..." sur la 4ème de couverture qui m'a attiré dans mon choix pour ce roman... j'ai sacrément bien fait !!!
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La mécanique de l'ange

Il est blond comme les blés, il possède un visage d'ange. Il vit seul avec sa mère malade, travaille chez un notaire très satisfait de ses services. Il tombe amoureux d'une charmante jeune femme qui lui rend bien ses nobles sentiments. En bref François Dambrun semble être le garçon idéal, le gendre rêvé, celui à qui l'on donnerait le Bon Dieu sans confession...



Mais l'habit ne faisant pas le moine, méfiez-vous de ce jeune homme machiavélique. En pleine Terreur il va faire la rencontre du bourreau Charles-Henri Sanson. Et cette rencontre va bouleverser son destin.



La mécanique de l'Ange est un excellent roman qui plonge le lecteur au cœur de la noirceur et de la crasse humaines. Il nous transporte au pied de la guillotine, au fin fond des cachots et des morgues, dans les bas-fonds d'une période marquée par les exécutions et les basses vengeances.



Une lecture prenante, emmenéeavec brio par la plume talentueuse de Philippe Hugon que je ne connaissais jusqu'alors absolument pas. Une belle découverte que je conseille à toutes et tous.

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Le Pacte des gueux

Philippe Hugon est un autre auteur. Après avoir été journaliste pendant quinze ans, il anime une société de production audiovisuelle à Toulouse. Il a publié plusieurs ouvrages sur l'histoire locale aux éditions Privat et un premier roman aux éditions Flammarion. Il se passionne pour l'histoire des XVIIIè et XIXè siècles. Son roman "le pacte des gueux" est publié aux éditions De Borée dans la collection Vents d'Histoire.
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Le Pacte des gueux

Orphelin adopté dès l'âge du berceau par le Sévillan, le narrateur gravit tous les échelons de l'arnaque de rue jusqu'à devenir un croqueur d'aumônes très doué. Au fil des années et des maîtres successifs, le jeune garçon, finalement surnommé Renard, devient un mendiant très habile à filouter les plus méfiant, en partie par sa ruse mais également grâce à son visage d'ange. Vers l'âge de 14 ans, lui et son ami Rémy s'allient à Dominique Cartouche, formant ainsi un redoutable trio d'escrocs,  capables de mettre sur pied des filouteries de tous genres.

Quelques années plus tard, en 1715, Renard, devenu le protégé de l'abbé Louison qui l'a rebaptisé René Baptiste et s'est chargé de son éducation, ravi d'instruire ce jeune homme à l'intelligence vive, entre au séminaire de Castres. Trois ans plus tard, ayant achevé ses études, il quitte Toulouse et l'abbé Louison et s'installe à Paris. Il entre au service de l'abbé Dubois dont il devient rapidement le secrétaire et l'espion, remplaçant avantageusement l'abbé Duchesne. C'est ainsi qu'il fréquente assidûment le Palais-Royal et le Régent dont l'abbé Dubois est le principal ministre, devenant, grâce à ses talents, un collaborateur efficace et discret.

Mais sa route croise à nouveau son passé qui resurgit sous les traits du Grand Coësme, autrement dit le maître des Gueux, général en chef des armées de filous qui gangrènent la capitale par les cambriolages et les agressions qui la rendent peu sûre. Dubois y voit là une opportunité. Il missionne René comme son ambassadeur auprès du maître des Gueux afin de trouver un arrangement financier. René, allias Renard, saura-t-il se montrer à la hauteur des attentes de l'abbé tout en évitant les pièges tendus par ses anciens comparses?

Contexte social: Paris est devenu un vrai coupe-gorge de jour comme de nuit: "On se fait voler en plein Paris comme dans un bois...Le mois dernier, dix meurtres ont été commis, dont un jusque dans les jardins du palais de Monseigneur...Au Temple et à Saint-Michel, on s'agite, mais à Saint-Marcel, c'est bien pire, la canaille tient le haut du pavé." (Page 121). Situation fâcheuse dont les ennemis du Régent pourraient se servir contre lui: "Ils attendent dans l'ombre que le sol se dérobe sous nous. Ils désirent le Régent dans leurs mains

Le Pacte des Gueux brosse un portrait de l'humanité bien peu reluisant: chacun, riche ou pauvre, tente, par tous les moyens, qu'ils soient honnêtes ou carrément frauduleux, d'acquérir fortune, pensant que le bonheur ne réside qu'en la possessions de biens matériels toujours plus nombreux. Il esquisse le tableau d'une société décadente, où l'on oublie des vertus essentielles telle que la compassion, la solidarité, l'amour du prochain. Le destin du jeune Renard, adopté à l'âge du berceau puis façonné afin de devenir l'un des rouages de cette fange qui gangrène Paris, l'illustre parfaitement: tous ces hommes et ces femmes laissant libre cours à leurs instincts les plus vils pourvu qu'ils engrangent de conséquents moyens de survie sont-ils plus répréhensibles que ces bourgeois et aristocrates cyniques et corrompus? Cette avidité parfaitement représentée par le système de Law qui remplaça l'or par du papier-monnaie, spéculant jusqu'à plus soif pour finalement s'écrouler tel un château de cartes. Un message d'espoir toutefois vient éclairer ces ténèbres: l'abbé Louison, désintéressé et compatissant, qui permettra à Renard de recommencer une vie loin de la capitale par des moyens honnêtes.

L'originalité de ce roman réside dans le fait de raconter l'histoire du célèbre Cartouche, célèbre chef de bande célébré dans la mémoire populaire comme un héros à la Robin des Bois, à travers l'histoire d'un personnage fictif qui croisera sa route à différentes reprises dans sa vie mouvementée. L'auteur offre ainsi une vision inédite de la célébrissime histoire du chef de bande, dissolvant son tragique destin dans les méandres de cette époque agitée par nombre de scandales, à commencer par le système de Law et les frasques du Régent. Un très bon roman historique d'aventures qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière ligne.

Pour une analyse plus poussée:
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La mécanique de l'ange

En pleine Révolution française, le jeune François Dambrun travaille dans une étude notariale comme gratte-papier. Il est insatisfait de sa situation, en particulier après avoir rencontré Charlotte de la Jussienne, une magnifique jeune fille qui le trouve charmant. Il n’est cependant pas du même monde et n’a pas assez d’argent pour se sentir à son niveau. Quand par hasard, il rencontre Charles-Henri Sanson, le bourreau du tribunal Révolutionnaire, son charme trompeur fonctionne et il se retrouve à travailler pour lui pour un excellent salaire. Problème: sa dulcinée est fille de Girondins qui ne sont pas en odeur de sainteté ce qui pendant la Terreur augmente votre risque de gagner un rendez-vous avec la « Veuve » (la guillotine).



La trajectoire des personnages principaux, Sanson et François, commence par un jeu de dupe et tandis que l’un doute de plus en plus de la justice de son travail, l’autre gagne en confiance et en arrogance. Sanson est un homme de justice qui ne retire aucun plaisir dans son travail et croit voir dans François un digne successeur. Hélas, François est haïssable. Il est creux et ne parle qu’en citant d’autres plus intelligents que lui et le journal qu’il lit avidement. Quand quelque chose tourne mal dans sa vie, c’est de la faute de toute le monde: Charlotte, son patron, sa mère, ses collègues,… sauf lui. Il refuse sa médiocrité et voit dans la moindre chance un signe de son destin exceptionnel. Il ment et manipule sans remord et refuse d’en accepter les conséquences.



Charlotte est hélas charmée par les apparences et le jeu d’acteur du jeune homme. Malgré quelques hic au début de leur relation, elle lui pardonne tout et croit avoir trouvé un homme intelligent et sérieux. Le charme finit par être rompu, mais elle n’est pour autant pas débarassée du jeune homme.



La relation Sanson/François est intéressante car ils développe une relation de type mentor/apprenti favori en se trompant profondément chacun sur la nature de l’un et l’autre. François étant un sociopathe, il ne comprend pas le trouble qui s’instille chez son patron face aux exécutions de masse injustes demandées pas le Tribunal révolutionnaire. Au contraire, Sanson, étant un homme droit et honnête ne voit pas le danger à temps dans les yeux de François et son manque total d’empathie.



Dans la période profondément instable de la Terreur où il est facile de perdre sa tête, le moindre faux pas est risqué. La récit joue sur cette tension pour avancer et amener chacun à son « destin ». Je n’étais pas sûre du dénouement, mais il m’a plu.



Je n’ai pas trouvé d’éléments choquant quant à l’exactitude historique avec les aspects les moins reluisants et sombres de la Révolution française. Mes années de facultés sont loin avec l’étude de la Révolution, mais dans les grandes lignes, rien ne m’a paru aberrant. Le personnage de Sanson est basé sur le vrai bourreau qui exécuta Louis XVI et je ne connais pas assez le sujet pour savoir s’il est fidèle ou non à son modèle. Si le sujet vous intéresse, un livre a été publie par son petit-fils présenté comme ses mémoires (qui seraient apocryphes et utilisées pour « adoucir » l’image de la famille Sanson).



J’ai trouvé la plume de l’auteur très agréable et le rythme du récit prenant. Je n’ai pas été emballée par l’histoire, mais c’est uniquement par goût personnel: trop de décapitation à mon goût (pas étonnant pour un livre sur un bourreau révolutionnaire). Je m’attendais à ce que l’histoire se centre plus sur François et qu’il se révèle être un tueur sociopathe, ce qui n’est pas totalement faux. Cependant, on a beaucoup de détail sur les exécutions et le processus y menant. C’est intéressant, mais pas ce à quoi je m’attendais.



Bref, c’est une bonne lecture avec une jolie plume qui peut vous plaire si vous êtes intéressés par le sujet. Cela m’a donné envie de me replonger dans l’histoire de l’époque pour mieux discerner le réel de la fiction et rien que pour ça, je le recommande.
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Pour les plaisirs du Roi : Mémoires d'un prox..

Ce roman historique est tiré des mémoires du comte, Jean du Barry lui même, guillotiné en 1794 victime de la Terreur. On découvre l'ascension de cet homme ambitieux et libertin.

L' histoire est très intéressante. On apprend les mœurs et usage de l'époque. La position de la femme dans la France du 18ème siècle. Mais aussi celle de l'homme avec ses ruses et ses manigances au sein de la cours du roi. La nécessité d'arriver à ses fins pour obtenir le pouvoir et l'argent.
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Histoires vécues et insolites de Toulouse

Ce livre raconte de nombreuses aventures de toulousaines et de toulousains plus ou moins connus au cours des âges.

Il donne des informations historiques sur les sites mentionnés (le Capitole, l'hôtel d'Assezat, ...). Ce voyage dans notre belle ville de l'Antiquité aux temps modernes est très intéressant.
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La mécanique de l'ange

Aujourd'hui, je viens vous parler de La mécanique de l'ange de Philippe Hugon.



Résumé :

Paris, avril 1793. Après un dépit amoureux, François Dambrun, jeune homme aussi beau que sans fortune, entre au service du bourreau du Tribunal révolutionnaire, Charles-Henri Sanson.

Très vite, une étrange relation se noue entre les deux hommes. Fasciné par la grâce et l'innocence de son élève, Sanson trouve un réconfort dans sa présence, d'autant que l'impitoyable exécuteur souffre secrètement d'exercer un métier qui lui fait horreur.

Mais un jour, Sanson découvre amèrement les sadiques projets que complote son jeune apprenti. Une lutte s'engage alors, sur fond des événements de la Terreur.



Comme vous l'avez déjà remarqué, j'adore les romans historiques. Pour le coup, c'est une époque qui m'attire moins en littérature.

Je suis contente d'avoir été contactée par les @editionsdeboree pour lire ce roman car sans cela, je serais passé à côté de cette jolie découverte.



Dès les premières phrases, nous sommes plongés dans l'ambiance, parfois glauque, sombre mais où l'amour est tout de même présent. Le personnage du jeune François Dambrun est très bien décrit aussi bien physiquement que mentalement. Nous suivons petit à petit son évolution de jeune homme pauvre et craintif à un homme machiavélique et sûr de lui.

J'avais peur que le côté historique soit un peu trop présent et que le livre soit parfois compliqué à comprendre mais il n'en est rien. La plume de l'auteur est fluide et très agréable. Les détails sont nombreux ce qui m'a donné l'impression d'avoir fait un voyage en 1793 avec la "visite" de la Conciergerie, les promenades sur les Champs Élysées ou bien encore les nombreuses exécutions à plusieurs endroits de Paris. Le métier de bourreau et d'aide est très bien décrit avec plusieurs moments assez durs alors les âmes sensibles, ceci n'est pas un livre pour vous 😅.

J'ai aimé retrouver dans ce livre plusieurs personnages historiques tels que Marie Antoinette, Robespierre,...que l'on côtoie pendant leurs derniers jours.



Si vous aimez l'histoire et les romans sombres (à la limite du thriller psychologique) je ne peux que vous conseiller celui-ci 😏



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Le Pacte des gueux

Mon avis



*Je remercie les Editions de BOREE et en particulier Virginie de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Le Pacte des gueux », roman de Philippe HUGON et ainsi de découvrir la plume fluide et précise de cet auteur.



Je remercie également Philippe HUGON pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.



L'auteur nous emporte à Paris en 1697. Antonio, dit « Le Sévillan », voleur, crapule trouve un bébé abandonné qu'il confie à Jeannette, la nourrice des gueux.. L'enfant s'appellera « Renard »... et grandira parmi les gueux.



Comment cet enfant, devenu adulte, parviendra-t-il à évoluer dans la haute société ?





Philippe HUGON nous fait découvrir les dessous de la pègre parisienne à l'époque et nous suivons notre héros aux côtés de Cartouche, Flora et leurs amis. L'auteur nous fait partager les rencontres, incroyables et improbables vu sa condition sociale, entre « Renard » et le Régent, le banquier John Law, l'abbé Dubois...



J'ai bien aimé ce roman historique, palpitant, très bien écrit et documenté, qui entraîne le lecteur dans les bas fonds des quartiers parisiens mais également tout près du Régent, en mêlant amitié, amour, trahisons, pauvreté, maladie, magouilles et abus de pouvoir. Je l'ai lu en deux soirées tant il est intéressant.



Un très bon moment de lecture.









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Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com








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Histoires vécues et insolites de Toulouse

Ce petit livre se lit assez vite et permet de découvrir les personnages (réels ou mythiques) de l'histoire toulousaine. A découvrir.
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La mécanique de l'ange

J'adore cette période historique et l'auteur a fait un travail remarquable en nous immergeant totalement dans la Terreur de la Révolution entre 1792 et 1794.

L'histoire commence avec l'invention d'une nouvelle machine qui servira à exécuter les condamnés à mort pendant la Révolution : la guillotine. Le bourreau Sanson et ses aides vont avoir de quoi faire avec le nombre toujours croissant d'exécution.



François Dambrun travaille chez un notaire, il a un petit travail de copiste et ne supporte plus son statut de pauvre. Il a la vingtaine, est très beau et souhaite de venir quelqu'un d'important. Surtout lorsqu'il rencontre lors d'un rendez-vous professionnel Charlotte de la Jusienne, la fille d'un député dont il va tomber fou amoureux.

Il va croiser le bourreau Sanson, un soir dans une brasserie. Sanson qui souhaite ne pas être dérangé finit par accepter de parler avec le jeune homme et pour s'en débarrasser va lui proposer un poste d'aide exécuteur. Il va vite tomber sous le charme de ce garçon à tête d'ange. Il mettra un peu de lumière dans les heures sombres que vit l'histoire.

Plus les mois vont passer et plus Sanson va donner des responsabilités à François au grand dam des autres aides qui sont là depuis longtemps. Les exécutions vont s'accélérer, le nombre de condamnés à mort prendre des proportions inimaginables. Sanson n'est plus que l'ombre de lui-même sachant bien que certains condamnés sont innocents ou condamnés pour des broutilles ou pour faire partie du mauvais parti politique actuel. Il ne va bientôt plus supporter son horrible métier d'exécuteur.

A l'opposé, François va s'enorgueillir de son nouveau poste et apprécier de plus en plus son nouveau rôle.



J'ai adoré ce roman ! La Terreur est très bien dépeinte, nous avons l'impression d'y être, de vivre dans l'angoisse, d'assister à ces milliers d'exécutions, de sentir l'odeur du sang des condamnés, d'entendre la foule toujours plus nombreuse hurlée après chaque exécution. L'auteur a fait un travail remarquable sur l'Histoire en mêlant personnages connus et fictionnels. (...)
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La mécanique de l'ange

J'apprécie énormément les polars historiques, celui-ci est plus de l'ordre du drame historique mais je me suis tout de même régalée.



Pourtant il m'a fallu faire abstraction du héros, François Dambrun, un être antipathique, qu'on a envie quelquefois d'estimer, et puis non, vraiment, non, ce jeune homme a tout pour déplaire sauf sa beauté d'ange blond. C'est un menteur de la pire espèce, celle qui n'est absolument pas assumée car niée. Il arrange tout ce qui lui arrive à sa façon, se trouvant beaucoup d'excuses, se plaignant souvent. C'est un opportuniste qui n'aime que lui, même s'il se convainc aimer une jeune fille, sa façon de faire est méprisable.



Exerçant un métier de gratte papier chez un notaire, il s'invente en être le bras droit. Mais même cela le navre, car il veut avoir de l'argent. Pour cela, une opportunité le fera entrer au service du Bourreau de Paris, celui qui gère les exécutions avec la fameuse guillotine qui vient d'être créée. Il générera antipathie, jalousie auprès de ses condisciples, alors que le Bourreau voit en lui un homme bien avec du potentiel, lui donnant du 'Monsieur' au lieu d'un sobriquet. Ce travail ne le rebute en rien, au contraire, il exclut l'horreur qui soulève Paris et la plonge dans des bains de sang au pied de la machine infernale.



Ce roman est addictif, on le dévore pour vivre au cœur de la Capitale sous la Terreur, on côtoie les grands de ce monde pour les voir y perdre la tête.... Et ce n'est pas avec François Dambrun que l'on peut observer un moment de quiétude.... il lui trotte dans l'esprit des idées macabres innommables.



L'auteur rend dans son contexte les déboires entres les montagnards et les jacobins, le tout est juste passionnant. La vindicte populaire ayant sa part de responsabilité dans ce qui s'est joué durant ces quelques mois, on ne peut qu'être atterré par les atrocités commises, sous couvert d'un gouvernement ou d'un autre. Plus rien n'avait de sens, le nombre de condamnés n'étant plus représentatif du crime justifiant la perte d'une vie.



C'est noir mais très bien retranscris.



Enjoy!
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La mécanique de l'ange

Paris avril 1793 :

François Dambrun, employé dans une étude de notaire, ne supporte plus sa condition sociale malgré la grande satisfaction de son employeur. Il accepte donc la proposition d'embauche de Charles-Henri Sanson, le bourreau de Paris. Son destin va ainsi prendre un autre chemin !

Le jeune homme au visage de chérubin va vite lui devenir indispensable.

Mais derrière cet ange, se cache un impitoyable calculateur et menteur.



C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé la plume captivante de l'auteur (voir "Le pacte des gueux").

Cette fois-ci, il m'a entraîné à l'époque de la Terreur, celle qui faisait perdre la tête à plus d'un. Une vrai hécatombe !

L'imaginaire de l'auteur prend appuis sur des faits historiques. En cette période trouble et cruelle due aux tensions permanentes entre les Girondins et les Montagnards, la machine du docteur Joseph Ignace Guillotin tourne à plein régime, actionnée par le bourreau Charles-Henri Sanson. Il a beau faire un métier mal considéré et méprisé, cet homme s'avère avoir un grand coeur et une grande empathie !



C'est avec minutie, que l'auteur retrace le parcours en charrette des condamnés, du fond de leur cachot de la Conciergerie jusqu'au lieu de l'échafaud. Celui-ci changeant d'endroit selon le dirigeant du moment ainsi que la cadence des exécutions.

François Dambrun est alors recruté pour faire face à l'ampleur du nombre des exécutions.



C'est un personnage torturé qui recherche la reconnaissance et ne supporte pas sa petite condition. Pour s'élever dans l'échelle sociale et gagner l'amour de Charlotte de la Jussienne, fille d'un député de la Convention, il va s'adonner au mensonge et à la manipulation.

Au fil des chapitres et des exécutions, le suspense s'étoffe avec les ambitions exacerbées du jeune recrue. L'horreur se dévoile !

Basse vengeance entre employés du bourreau et duperies vont être stimulés par le son du déclic de la Guillotine où se côtoient sous la lame, les têtes de personnalités et d'anonymes.



La machine infernale est alimentée par les dérives du pouvoir !





PS / Merci aux Éditons De Borée pour cette proposition de lecture.
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