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Critiques de Philippe Le Guillou (120)
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Julien Gracq : Fragments d'un visage script..

Torcello avril 1988: je ne pensais pas que les paysages du rivage des Syrtes existaient. Tout à l’heure, j𠆚i aperçu Morano, Burano,et leurs maisons basses, presque au ras de la mer. Je suis rempli du labyrinthe initiatique de Venise. Le dédale des calli merci magrini et les chevaux cabrés et la présence enveloppante de l�u. Un de ces territoires de l’âme qui s𠆞nclavent electivement dans lagune de l’imaginaire. Un lieu plus qu’une date. Très chaîne de puits. Quimper tranchée par l’Odet. La ville-estuaire. Alors qu’on s𠆚ttarde un roman noir anglais à la main. Algol. Gracq l𠆚 trouvé sur un modeste horaire de cars. On connaît la révélation de Proust. Un pâle soleil, un soleil irréel s𠆞st levé sur les crêtes des vagues. L𠆞nvoûtement suscite par la pulsation de la phrase. Grand corps de tristesse de la Bretagne. Mon Territoire de naissance. Ils sont zones de passage, chemins d’interception. Quelque chose s𠆚pproche : quelle surprise ! C𠆞st la mort ? Ce n𠆞st que la mort. Les espaces inconnus du Farghestan. Mille faisceau de la cataracte chevelue déferlent et se fracassent. Je voudrais que ton flanc saigne et que ton plaisir te crucifie et s’épuise. Ily y a des places enviables qui se distribuent comme des portefeuilles ministériels. Aussi faut-il saluer la littérature à l𠆞stomac. Le nom voyage, Maiden même temps, il subit une dangereuse mue, se vide de sa pulpe, de son essence. Quiconque a lu un livre de cette manière y tient par un lien fort, une sorte d�hérence,et quelque chose comme le vague sentiment d’ avoir été miraculé.... Argol est pour moi inséparable de cette chapelle flottante. Coque de pierre noyée de végétation. La main a plume gracquienne. D’où ce côté perpétuellement voilé. Appels à l𠆞ngouffrement. Orsenna et le monde habitable finissaient à cette frontière d𠆚larme. Fascination de la Chambre. Lieu bifide ou se concilie 2 activités contradictoires, propres à susciter un écartement de l’être. Le passage emblématique. Le volcan majestueuse trompe phallique. Le Peregrin, inséparable d’une marche, à la lisière du rêve. On voit Paris s’ouvrir comme une gigantesque et obscène carcasse. Dérive consentante. Le peregrin est ici voyageur couché ,gisant fluviatile. Sa chambre d𠆚quarium au parfum de grotte et de suaire moisi. L𠆚rdeur de la Géhenne sur la muraille frontale. Au sud de la Loire t l Afrique.

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Le bateau brume

J'aimerais vous donner envie de découvrir un roman pour moi atypique .Ce bateau brume pourrait n'être que l'histoire de jumeaux unis par des liens puissants et presque occultes mais en dehors de la narration de leurs parcours via l'enfance, l'adolescence , la maturité, c'est aussi la description d'un pan de notre histoire nationale qui nous amène à l'époque actuelle...

Quand Gilles, l'un des jumeaux , entre en politique c'est tout ce milieu qui est passé au peigne fin, quand Guillaume exprime dans sa peinture tous les malheurs du monde , quand on passe par Sainte Eustache ,le Marais dans les années 1980 au secours attention Sida !!!

De ce roman où fleurent bon les landes bretonnes , où athée ou croyant vous serez amené à réfléchir , à approuver ou à réfuter tout en bloc , vous ne pourrez sortir tout à fait indemnes

Pour moi un roman très fort comme on n'en rencontre que très peu dans une vie de lecteur !





Quand vous partirez en Chine sur les traces de Malraux vous ferez un beau voyage!

Un roman, une épopée plutôt , bref à mes yeux un grand roman !







Cela s'appelle Le bateau brume et vaut le détour absolument
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Guénolé ou le silence de l'Aulne

Ce petit livre est tout simplement beau, sa couverture sobre , blanche avec une peinture du buste de Guénolé.



L'écriture de Philippe Le Guillou belle et lumineuse raconte avec des phrases courtes, simples et percutantes, la vie de Saint Guénolé :son enfance, l'enseignement de Budoc l'Austère, la fondation de son abbaye à Landévennec avec ses compagnons rencontrés en chemin et sa condamnation de l'attitude de Dahut dans sa ville d'Is.



Un beau petit livre qui fait revivre Guénolé et me donne envie de découvrir son auteur!
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Le pont des anges

Ce livre rayonne d'une humanité profonde à laquelle s'ajoute une véritable dimension spirituelle qui n'exclut pas par ailleurs un regard assez mordant sur les monsignore du Vatican et autres prélats bien en cour. A travers l'histoire d'un moine irlandais devenu pape à la mort de Miltiade II, on découvre la solitude d'un homme aux lourdes responsabilités qui cherche, en dépit de cette solitude à demeurer relier au monde et aux hommes. Le mot latin "religere" qui a donné le mot religion, ne signifie-t-il pas d'ailleurs relier ? Relier la terre au ciel, les hommes à Dieu à la fois en les unissant et en respectant leurs différences, tel est le projet surhumain de ce pape, brebis au milieu des loups, en butte aux progressistes, aux révolutionnaires, aux conservateurs, aux carriéristes, aux peureux, aux indifférents, aux athées et aux agnostiques... qui tente de réconcilier tout ce monde autour d'un projet commun, celui de Dieu pour ses créatures. Brebis, certes, mais ni naïve, ni facile à manipuler, certains l'apprendront à leurs dépens.

Ce livre, qui nous plonge au coeur des arcanes vaticanes, sonne fort et juste à un moment où on voudrait bien que l'Eglise tente de s'adapter au monde moderne sans y perdre son âme et en préservant ce qui fait sa force, c'est-à-dire son message de paix et de témoin de la Résurrection. Il nous montre en outre ce à quoi est confrontée l'Eglise du XXIe siècle et analyse de façon très pertinente les obstacles qui nuisent à la transmission de son message.

Un beau livre qui nous montre l'humanité d'un homme tourmenté qui veut faire bouger l'Eglise mais qui ne cédera pas face à l'essentiel et aux exigences de sa mission. J'ai été un peu gênée au début par le fait que trois personnages quasiment étrangers les uns aux autres interviennent à tour de rôle de façon un peu décousue, ce qui n'ajoute à mon avis que peu de choses à notre regard sur Clément XV. Mais j'ai beaucoup aimé l'ensemble du livre, d'une rare profondeur et à l'écriture sobre, pure dans sa simplicité.
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Le déjeuner des bords de Loire

J'ai rendu visite à un écrivain que j'admire, j'ai déjeûné à sa table, avec la Loire pour autre convive en continuel et lent mouvement derrière les vitres du restaurant. Mon regard s'est perdu dans les méandres du fleuve pour mieux apprécier chaque mot de la conversation.

J'ai pris place dans le fauteuil paillé face à celui qui me recevait chez lui, l'écoutant parler de ses livres, de littérature quand ce ne serait que de la vie même qui s'invite dans les silences et les soupirs.



Non, je n'ai, bien évidemment, rien vécu de tout cela mais j'ai lu ce petit livre de Philippe le Guillou et mon imagination s'est envolée...

En parcourant ces pages, reflets sans temporalité d'une visite à Saint-Florent-Le-Viel, chez Julien Gracq, j'ai déambulé à travers ce qui tisse cette oeuvre qui me fascine tant : les pérégrinations pour mieux "voir" la simplicité du chemin empierré ou de la sente de l'existence, la littérature pour mieux croiser ceux qui inspirent celui qui écrit, la Loire et son cours ressassant mystères et solitudes, et puis ce qui fait "âme" du monde, la société de ces années, comme un constat de ce qui s'effiloche, de ce qui n'existe plus.



Tout est en retenue, tout est en simplicité, c'est la rencontre d'un Sage qui nous est ainsi accordée.





C'est une lecture, invitation aux voyages cheminés ou imaginés, en marge de la réalité des jours, comme consentie pour réfléchir davantage encore aux livres de cet homme de lettres dans lesquels la poésie de l'écriture se tisse des fragiles tiges végétales de la nature, dans lesquels le silence ne se rompt que pour laisser pépier les oiseaux ou bruisser le vent.



Une lecture comme une visite rêvée, en somme.



"C'est le dernier des très grands, le plus grand peut-être. Tous les autres ont disparu."
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D'Armor en Argoat

Reçu ce livret d'art dans le cadre de la masse critique, j'en remercie Babélio et les éditions Dialogue, et plus particulièrement Morgane qui a eu la délicatesse de glisser un marque page avec un petit mot.



Ce livre a eu l'avantage de me faire découvrir un auteur que je ne connaissais pas, Philippe Le Guillou. Il a une écriture très poétique qui sait mettre en exerce la forces des éléments : la mer, les vagues, la rivière, les forets, les forces ancestrales et religieuses, qui sont indissociables les unes des autres.

Les légendes y sont fortes et m'ont donné envie de découvrir le roi Gradlon et la Dahut, le roi Marc et Artus.



Quant à la partie peinture, j'ai été moins touchée : alors que l'écriture est en représentations, en sensations, la peinture reste plus dans l'abstrait, et elle ne m'a pas emporté.

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Les sept noms du peintre

Un livre brillant, parfois dérangeant, sur la vie d'un peintre imaginaire, visionnaire et mystique du 20eme siècle.

L'itinéraire d'Erich Sebastian Berg né en 1940 d'un père allemand et d'une mère française, tous deux démissionnaires, passe par un pensionnat religieux où il découvrira son homosexualité, des rencontres fortes avec des prêtres, la figure de son grand-père, vieil ermite reclus dans un fort battu par les flots de la Mer du Nord qui lui transmet le sens de la mort...

Il ira apprendre la peinture à Anvers où son apprentissage à l'académie s'achève par la réalisation d'un chef d'œuvre "Le triptyque d'Anvers" composé d'un marin, un moine et un chevalier. Cette oeuvre hantée par la mort, l'érotisme, la religion et la sexualité le poursuivra sa vie durant.

Itinéraire initiatique frôlant continuellement la mort et la folie, l'auteur, grâce à une écriture très riche et très visuelle, parvient à concilier le romanesque et une réflexion sur le processus de création, et sur l'oeuvre d'art.
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Saint Philippe Neri : Un ludion mystique

Un saint joyeux aimant la vie et concevant la prière comme une action de grâces : tel est le Philippe de Néri que nous décrit Philippe le Guillou dans ce livre biographique, fondateur de l'oratorio qui deviendra avec Bérulle l'oratoire de France destiné aux vocations et à la mission des prêtres.

Ce texte court nous décrit un "ludion mystique", un homme visité par la grâce qui eut à plusieurs reprises des extases mais demeura toujours proche des autres, aimant les réunions fraternelles et les discussions sur l'Evangile, affectueux et simple. En peu de pages, Le Guillou nous dresse le portrait d'un homme qui fuyait l'ascèse au profit de la vie, les mortifications au profit de l'amour, un saint moderne, ouvert et chaleureux, soucieux de la mission évangélisatrice des prêtres dans leur paroisse et de leur rôle spirituel dans la société.

J'ai regretté toutefois un style assez lourd et pompeux, voire décourageant, à l'encontre du reste de la grande simplicité de ce saint; style qui reste assez superficiel sur la penséee profonde du fondateur de l'oratoire et à la dimension plus littéraire que spirituelle. J'avais beaucoup aimé la profondeur du "pont des anges" mais ce livre, qui essaie d'aller à l'essentiel en se noyant dans des digressions ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Merci aux éditions dialogues et à Babelio pour ce livre, lu dans le cadre de Masse critique.



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D'Armor en Argoat

Avec les mots poétiques de Philippe Le Guillou et les illustrations colorées et vives de Matthieu Dorval, on voyage à travers les légendes, au bout de la Bretagne entre forêt et mer.

J'ai surtout aimé les dessins, les couleurs, des bleus, des rouges, des jaunes, des verts, mais aussi du gris. On peut imaginer plein de choses, de la force, de la beauté et de la magie.



Je remercie Babelio et les Éditions Dialogues pour ce petit livret plein de couleurs et de poésie.



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L'intimité de la rivière

L’intimité de la rivière de Philippe Le Guillou, célébre le pays du Faou où il est né, situé au fond de la rade de Brest, près de la forêt du Cranou et Rumengol, ce grand lieu de pèlerinage pour les ancêtres de toute la Bretagne. Il y célèbre les sortilèges d’un monde qui continue de vivre, fidèle aux mythes, aux rites, loin des atteintes d’une modernité ravageuse. Avec lui, on se promène dans son village natal, le long de la rivière intimement associée à deux figures de femme, sa mère et Annonciat, la noyée d’un jour de grand vent.

Du lieu très précisément localisé, du passé familial et régional surgissent des réflexions, des émotions, des envolées d’un lyrisme très maîtrisé que j’ai trouvées très belles. Tout est contraste et opposition: l’appel du large et celui de la forêt, l’ouverture vers l’ailleurs, la domination marine d’un côté et la clôture de l'autre, celle des moines de l’abbaye de Landévennec et leur détachement.



On est loin d’être seul dans cette remontée de la rivière grâce au souvenir de nombreux grands auteurs, de ceux qui ont également aimé le mystère d’un monde d’eau et d’ombre. Sont évoqués Marcel Aymé et sa Franche-Comté magique, Barbey et ses étangs maudits, l’Argol de Gracq mais c’est surtout Proust et ses sources de la Vivonne jamais atteintes du côté de chez Swann qui inspire l’auteur. Ce sont toutes ses lectures qui le sauvent dans le caisson bétonné de l’hypokhâgne rennaise… où l’on se préparait à disséquer les lettres. …Je songeais, pour ma part, à la NRF, aux écrivains qui aimaient les rivières, à la Vivonne de Marcel, à l’Èvre de Julien, à la Brière de Joris-Karl. Je savais que rien n e me serait facile et c’est à Proust, à Gracq, à Mandiargues, à Trassard, à Grainville, à ces enchanteurs que je devais de survivre.



J'ai pris un grand plaisir à lire ce récit magnifiquement écrit, entre chant du monde et sentiment géographique par un auteur qui déclare: Mon enfance fut hantée par le mystère de l'eau.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Le pont des anges

Le Pape vient de mourir, Miltiade II, c’était le premier Pape noir de la chrétienté ! La ville éternelle est à feu et à sang, attentats, incendies des églises, actes terroristes. Le désordre est partout, on parle même de scission entre les Eglises d’Amérique du Sud et le Vatican. Certains évêques se rebellent contre l’autorité non sans ménager leurs intérêts.

Bref la tradition est mise à mal et l’Eglise de Pierre est la proie de tous les extrêmistes.

C’est dans cette ambiance explosive que le conclave se réunit.

Tractations, manoeuvres, négociations souterraines

L’élu est Thomas Sullivan l’irlandais, moine bénédictin devenu cardinal et qui prend le nom de Clément XV.

Cet homme amoureux du beau, d’une foi profonde, va devoir déjouer les pièges des différents clans de la curie romaine figée dans un immobilisme rétrograde. L’homme est en proie au doute, à la peur et à la solitude.

Deux hommes vont par leur amitié l’aider à conduire la « barque de Pierre », Julius le penseur cloué sur un lit de souffrance et Simon le peintre torturé.

Clément XV va se révéler à la fois attaché aux rituels de l’Eglise et à sa liturgie mais en même temps très novateur.

Ses voyages en Afrique et au Brésil vont être l’occasion d’affirmer son souci des pauvres et de la nécessité de réformes.

Le Vatican tremble sur ses bases à entendre un discours où il est question de décentraliser le pouvoir de l’Eglise et d’ordonner des hommes mariés.



J’ai énormément aimé ce roman, Philippe Le Guillou a une connaissance du sujet qui rend le récit d’une totale crédibilité. Le conclave est un grand moment ! J’ai sorti mon dictionnaire à plusieurs reprises à la recherche de mosette, de pallium et de cathèdre

L’homme qu’il nous présente est attachant, on aime son combat avec le bouillant cardinal de Sao Paulo , on aime ses promenades nocturnes au bord du Tibre vers le Pont des Anges .



Les liens de ce Pape avec le monde de l’art sont l’occasion de pages magnifiques sans oublier son Irlande natale et pays d’élection de l’auteur avec ses « Etendues désolées de Donegal, les loughs avec leurs vols de sarcelles et de bécasses, les rives fangeuses, la terre de bruyère, la tourbe noire » Un excellent roman.



Dernière minute : alors que ce billet était déjà écrit et engrangé pour la publication, l'actualité vient donner une teinte particulière au livre, un majordome renvoyé, un banquier remercié, la curie en plein scandale, Philippe Le Guillou observateur attentif de ce monde bien clos ne s'est pas trompé !!!


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Le sel de la Bretagne

36 auteurs. 36 textes. 36 souvenirs. 36 expériences. 36 émotions. 36 Bretagne.



Je trouve vraiment que l'éditeur Presses de la Cité a eu une merveilleuse idée pour les 60 ans du Prix Bretagne.



Bretonne de naissance et encore plus de cœur, je suis heureuse d'avoir pu livre cet ouvrage.

Bien sûr, certains textes m'ont plus parlé que d'autres, mais j'ai apprécié d'entrer dans le cœur breton de chacun des auteurs.



Ouvrez ce recueil, et vous découvrirez la Bretagne.

Celle d'avant. Celle d'aujourd'hui. La magie des légendes et des lumières. Les souvenirs d'enfance gravés au fond de son cœur. Les émotions ressenties quand on se sent enfin au bon endroit...



Ouvrez ce recueil, et vous ne pourrez qu'avoir envie de découvrir chacune de ces Bretagne.
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Colombey : L'autre colline inspirée

Merci à Babélio et aux éditions Salvator de m'avoir adressé cet ouvrage.



A la naissance de l'auteur le Général de Gaulle était président de la république depuis plusieurs semaines. moi j'étais déjà une petite fille.



En lisant les souvenirs personnels de novembre 1970 de l'auteur, je retrouve mes propres souvenirs télévisuels: la sortie du cercueil, posé sur un engin blindé, par la grille de la Boisserie (il y a quelques années en visitant le musée des blindés de Saumur j'ai pu voir cet engin blindé) la foule immense et silencieuse. Comme lui j'ai aimé les reportages photographiques de Paris-Match.



L'auteur se promène dans les lieux où vécu le Général (la Boisserie, son jardin, le village de Colombey, l'église) tout en évoquant divers événements historiques ou autres. Les pages sur la vie privée m' émeuvent, celles de la vie publique ravivent ma mémoire.



En conclusion des grands moments de nostalgie à la lecture de cet ouvrage.
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La nouvelle revue française, n°592

Numéro de la NRF, contenant une correspondance inédite entre Albert Camus et Michel Gallimard...(cf. pp. 69-80)
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Le bateau brume

Le lecteur opiniâtre de Philippe Le Guillou, aura plaisir à retrouver, à travers les déambulations parisiennes autour de Saint-Eustache et des Halles,des réminiscences de "Après l'équinoxe" et de "La consolation". On aime finalement partager avec l'auteur des lieux, qu'on s'est rapidement appropriés, avec lesquels on entretient un sorte d'intimité. On entre avec Guillaume dans ce bistrot qu'on a connu dans une autre vie et sa patronne Dehbia qui s'appelait alors Djila. L'autre similitude troublante avec "Les sept noms du peintre", où nous éprouvons le même ressenti, la même émotion au contact de l'artiste ; pas le même assurément, mais une même nature d'artiste passionné, exalté, border line. Si ce n'est le même homme, ce sont les mêmes œuvres que l'auteur nous donne à voir. Des œuvres créées dans l'urgence, avec un instinct de survie. Des peintures intemporelles qui semblent négliger la contemporanéité obsessionnelle des artistes de l'establishment. De la plupart des romans de Philippe Le Guillou, on ne ressort pas indemne et c'est tant mieux.
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La sainte au rocher : Sur les pas de Bernad..

C'est une courte et jolie méditation que nous a offert Philippe Le Guillou sur le personnage de Bernadette Soubirous.

L'auteur est croyant et ne s'en cache pas. Mais est il besoin de croire pour s'émerveiller de l'histoire de cette petite paysanne inculte qui a vaincu sans même le chercher le rationalisme de son siècle, se trouvant ainsi à l'origine des pèlerinages de Lourdes, avant de se retirer dans un couvent à Nevers, pour briser en elle toute trace d'orgueil ?

L'étonnante histoire de Bernadette a de quoi toucher tous les cœurs, croyants ou non.
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Colombey : L'autre colline inspirée

Quel joli titre et quel beau livre. Précisons vite qu'il n'est pas du tout nécessaire d'être fervent admirateur de de Gaulle, de quelque époque, pour être enthousiasmé par cet ouvrage dont je remercie Babelio et Salvator-Diffusion.. Paraphrasant Barrès et sa Colline inspirée il s'agit d'un livre où souffle l'esprit en ce plutôt austère promontoire d'une France à mille lieues de la capitale, en fait à deux heures de route. Philippe Le Guillou, essayiste (Chateaubriand, Gracq), fait régulièrement le voyage à Colombey. Et, à lire Colombey, l'autre colline inspirée, on a très envie de le suivre. Je suis allé à Colombey l'été dernier, avant ce livre, et j'en partage chaque ligne. C'est un livre poème.



Le Guillou rappelle sa passion pour le destin de de Gaulle née à la mort de ce dernier. Impressionné par les images de Colombey et les photos de Paris-Match, il s'attache alors qu'il est élève de sixième en Bretagne à compiler articles et extraits de presse et photos du Général. Colombey. L'autre colline inspirée vaut par la scène historique, mais aussi par une véritable réalisation géographique, une mise en images inspirée, c'est le cas de le dire. Ses mots sont superbes pour décrire cette rude campagne haut-marnaise, si méconnue. Relief modeste, donc usé, résigné même comme l'écrivait le Général. Colombey n'est pas un lieu pour les rêveries aquatiques, bien au contraire... C'est un lieu pour le grand air, les assauts des rafales et les tempêtes, un lieu pour l'esprit, l'inspiration, les méditations de haut vol - les promenades et les marches sur la crête, à l'air vif et libre, dans le lit du vent.



Ici de Gaulle a écrit, beaucoup, et bien avant son congé musclé de 1969. Face à l'austérité de cette Champagne loin d'être pétillante il dialogue avec l'Histoire. Dans ce calme village que Philippe Le Guillou fixe ainsi de bien belle facture Le village a quelque chose de resserré comme une bogue protectrice autour du clocher, de l'église, de la présence primordiale des morts, avec le nom des malheureux tombés sur les théâtres de guerre et ceux de ceux qui reposent dans le joli petit cimetière aux allées couvertes de petits graviers blancs. Car bien sûr, Colombey-les-Deux-Eglises c'est déjà l'Est, choisi en 1934 par de Gaulle entre autres parce qu'équidistant de la capitale et de la frontière orientale, donc non loin d'une éventuelle ligne de front. Quatre-vingt années d'une vie, de plusieurs vies, prendront forme dans le refuge de la Boisserie, resté secret pour une bonne part. Discret, plutôt que secret.



Si j'ai aimé ce livre c'est que je ne suis pas loin de penser que seule l'austérité est belle, et que le minimalisme est essentiel et émouvant. Aux antipodes du clinquant et de la parade la Boisserie, méthodique et ponctuelle, savait aussi la drôlerie aux traits d'humour fréquents de l'homme du 18 juin. Nous sommes loin du fétichisme ostentatoire. La maison sait provoquer respect et retenue. Qu'il évoque d'une part les croix, dont l'immense monument sur les hauteurs, les forêts voisines, les villageois, le culte (un peu distrait chez le Général parfois) du dimanche matin et familial, ou d'autre part les meubles sans tapage, la bibliothèque, livres d'histoire et bien sûr Péguy, Bernanos, Mauriac et Malraux dont on croit voir le dos voûté marchant et devisant dans les allées (Les chênes qu'on abat) Colombey. L'autre colline inspirée est une splendide invite en cette terre de confins, à mettre ses pas, à distance respectable, dans ceux de Charles de Gaulle.
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Le sel de la Bretagne

#LeSeldelaBretagne #NetGalleyFrance

Je remercie NetGAlley et les Presses de la Cité pour m'avoir permis de lire ce livre. Joli témoignage d'amoureux de cette région. Que ce soit avec la foi, une pâtisserie, un souvenir d'enfance, un bol à oreilles, ou tout simplement avoir mis en mots la sensation ressentie la première fois qu'ils y sont allés, les auteurs regroupés dans ce recueil ont ce point commun si fort, ils aiment cette terre, si particulière et si belle. Certains de ces textes m'ont parlé, je ne suis pas bretonne, mais moi aussi j'ai ressenti cette impression de me sentir en paix, comme à la maison lorsque je m'y suis rendue.
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Les sept noms du peintre

Très bonne biographie imaginaire.

On se prend au jeu de cette vie et de ce peintre imaginaire et génial. on partage son enfance, son besoin de vie et de peindre, ses passions, ses désirs. On est séduit par ce personnage entier que l'on voit grandir et devenir un artiste génial. Quel dommage qu'il n'existe pas j'aurais rêver d'admirer ses œuvres puissantes.
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Le pont des anges

Une histoire passionnante qui nous fait entrer dans les méandres du pouvoir ecclésiastique et de son rapport au monde.
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