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Critiques de Philippe Nihoul (47)
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Les ombres de la Sierra Madre, tome 1 : La ..

Marqué par la vie dans les tranchées, Moroni Fenn n'est plus le même homme. Alcoolique et dépravé, il passe ses journées dans la rue. Blasphémant, se bagarrant, il perturbe la tranquillité de Salt Lake City. Aussi, le Grand Conseil des Sages de l'Église des Saints des Derniers Jours l'envoie-t-il au Mexique à Colonia Juárez, afin de protéger la population Mormone qui subit de nombreuses attaques. Dans la Sierra Madre, alors qu'il fait une halte à Bavispe, Moroni fait la connaissance de Lupe, une jeune femme au caractère bien trempé, et d'une petite Indienne, utilisée telle un objet de foire par le docteur Montejo...



Tous les ingrédients pour faire un bon western sont réunis dans cet album : des décors poussiéreux, des plaines à perte de vue, des bandits cruels et sans cœur, un héros cabossé, une héroïne courageuse et belle, une petite indienne exilée. Philippe Nihoul, avec ce premier tome, ravira tous les amateurs du genre, installant progressivement une intrigue captivante. Des tranchées de la première guerre mondiale à la Sierra Madre, dernier refuge des Apaches libres, l'auteur trace le parcours, durant quelques années de Moroni Fenn, véritable personnage ayant existé. L'auteur, grâce aux documents en fin d'album, replace tous ces événements dans leur contexte historique et permet d'appréhender les combats menés par les derniers Apaches. Graphiquement, Daniel Brecht nous offre de très belles planches poussiéreuses et étouffantes.
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 2

Dans cette deuxième et dernière partie nous suivons le règne de fer de Tseu-Hi / Cixi la dame de fer, qui régna 47 ans sur l'Empire du Milieu sans le titre de souveraine... Nous sommes dans un cynique et amoral game of thrones asiatique, et on jette les Occidentaux contre les Taipings, les Boxers contre les Occidentaux, les réformistes contre les conservateurs, les traditionalistes contre les révolutionnaires. La Dame Dragon est cruelle et impitoyable, le Grand Eunuque son confident est rusé et machiavélique : la relation entre les deux complices est trouble et tourmentée mais ils finissent toujours par se retrouver... Car ils s'entendent bien pour faire le vide autour d'eux et conserver le pouvoir : son fils Tongzhi est arrêté, interné et assassiné, son neveu Guangxu subit le même sort, et avec lui est enterrée la Réforme des Cent Jours et le rêve d'une monarchie parlementaire (et donc d'une modernisation et d'une démocratisation de la Chine), et il est fort à parier que son petit-neveu Puyi aurait connu le même sort si elle avait vécu plus longtemps... (elle qui a toujours prétendu avoir toujours œuvré pour son pays, à quoi pensait-elle en mettant un gamin de 2 ans le trône au milieu des requins asiatiques fanatiques et des requins occidentaux racistes ??? Elle a toujours dit « c'est moi, ou le chaos », mais le chaos elle l'a sacrément bien orchestré vu qu'on n'arrive plus à distinguer le remède du poison !)

Les auteurs ont toutefois de la tendresse pour leurs rois maudits, jusqu'à répugner les faire visuellement trop vieillir malgré les années qui passent : les amants meurtriers sont finalement ce qu'on a fait d'eux, et leurs rêves et leur innocence sont morts à leur adolescence quand on les lâché dans le Vase de Gu qu'a toujours été la Cité Interdite... On s'attarde un peu sur la mal connue Rébellion Taiping (« Royaume céleste de la Grande Paix »), manipulée par les Occidentaux pour faire pression sur l'Empire (30 millions de morts, donc allez vous faire foutre) et sur la bien connue Révolte des Boxers (« Poings de la justice et de la concorde »), manipulée par l'Empire pour faire pression sur l'Occident (100000 victimes au bas mot, donc allez bous faire foutre !). Mais au final personne n'en sort grandi entre les Chinois fanatiques qui tuent sans distinction, les Mandchous tyranniques qui répriment sans distinction, et les Occidentaux racistes qui se lolent durant leurs garden-party tandis qu'on meurt en masse, que les Russes violent et que les Japonais torturent... La Chine a survécu à tout cela, même qu'ensuite elle a survécu au suprématisme de l'Empire du Soleil Levant, aux Seigneurs de la Guerre, à Tchang Kaï-chek et à Mao Zedong : elle ne nous fera désormais aucun cadeau !



Le travail du scénariste Philippe Nihoul est impeccable, riche en bons dialogues et en chouettes punchlines, et celui très coloré du dessinateur Fabio Mantovani l'est tout autant : si les compères remettait pour cela pour Wu Zetian, histoire d'avoir un souveraine chinoise positive pour faire pendant à cette de Tseu-hi de sinistre réputation, cela serait parfait ! ^^
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

Un jeune mendiant, reçoit quelques pièces d'une jeune femme. Elle est maltraitée par son père, lui mendie pour vivoter. Mais l'un comme l'autre possèdent une flamme intérieure qui les pousse à s'élever, à réussir.

C'est au hasard d'une rencontre avec le grand eunuque impérial que le jeune n'hésitera pas à se faire castrer pour entrer dans le harem impérial.

Lui c'est Li Lieng Ying, elle Xhingzen.

Xhingzen, à la redoutable beauté, rejetée par son père et sa famille car n'étant pas un garçon donc une honte pour la famille, concoure pour être admise au harem impérial aidée en cela par Li Lieng Ying.

Elle réussira et donnera un fils à l'empereur qui la fera devenir le seconde épouse impériale. Li Lieng Ying, quant à lui sera le nouveau grand eunuque.

Cette histoire qui se déroule pendant la seconde moitié du XIXème siècle, dans l'empire du milieu, en pleine guerre de l'opium, verra l'ascension de cette seconde épouse qui sera connue sous le nom de Tseu Hi.

Dans ce premier tome on sent que la revanche sur la vie pointe le bout de son nez et que cette femme, revancharde, issue de la petite noblesse, fera profiter à son pays d'un tant soit peu plus de social.

Je dois avouer ma méconnaissance de cette histoire et de la Chine en général. Cependant cet album m'a fait penser au film de Bernardo Bertolucci, Le dernier empereur, marquant la fin du dernier fils du ciel, ce que cet album annonce plus ou moins.

C'est un bel objet que cet album, bien en main, belle couverture, jolis dessins et belles couleurs. Le scénario est prenant sans être bavard. Les vignettes sont aérées.

Bref, bravo aux auteurs, Nihoul & Mantovani.


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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

Ce diptyque de la collection "Les Reines de Sang" est consacré à Tseu-Hi la Dame Dragon, connu aussi sous le nom de Cixi qui dirigea l'Empire du Milieu de 1865 à 1908, la révolution républicaine de Sun Yat-sen emportant une tradition plurimillénaire 3 ans après sa mort !

Dans la très machiste et très sexiste civilisation chinoise, qui n'accorde d'importance qu'aux garçons que la tradition rend seuls capables de pratiquer le culte rendre des ancêtres, les femmes sont cantonnés aux mauvais rôles.... Seulement deux femmes sont parvenu au pouvoir suprême : Wu Zetian incarnant le meilleur en étant aux commandent lors de l'apogée de la Dynastie Tang quand l'Empire du Milieu rayonnait sur toute l'Asie, Cixi incarnant le pire en étant aux commandent lors de la descente aux enfers de la Dynastie Qing quand l'Empire du Milieu n'était qu'une proie pour les Occidentaux et les Japonais qui suivaient leur exemple... Cixi cumula les statut de femme, d'étrangère, et de garce prête à tout et au reste pour prendre le trône et le garder ! C'est le drame des femmes de pouvoir qui doivent se montrer deux fois plus intraitable et deux fois plus impitoyables que les hommes au même poste pour faire taire ceux qui veulent devenir calife à la place du calife...

Les auteurs contournent les écueils du sujet en racontant non pas l'histoire d'un individu contre l'ordre établi, mais de deux individus contre l'ordre établi ! Lin Lieng Ying est pauvre, et pour sortir de la misère et enfin manger à sa faim il est obligé de se mutilé pour rentrer dans dans l'ordre des eunuques impériaux ; Tseu-Hi du clan Yehe Nara est belle, et pour profiter de sa beauté et enfin être respectée elle est obligée de se prostituer pour entrer dans l'ordre des courtisanes impériales. Tous les deux méprisés ils font alliance pour monter en grade, prendre le pouvoir et se venger de ceux qui ont fait d'eux ce qu'ils sont devenus... Leur relation est trouble : Lin Lieng Ying a pu entrer dans la Cité Interdite grâce à Tseu-Hi, et Tseu-Hi a pu entrer dans le gynécée grâce à Lin Lieng Ying. Mieux encore, à chaque étape de leur conquête du pouvoir c'est toujours l'un qui permet à l'autre de gravir les échelons. Et cette relation devient très personnelle car Lin Lieng Ying est séduit par la beauté et le courage de Tseu-Hi qui lui a témoigné de la compassion quand il était un moins que rien, et Tseu-Hi est séduit par l'intelligence et l'abnégation de Lin Lieng Ying qui lui a témoigné du respect quand elle était une moins que rien... Mais quelque part amants, il ne pourront jamais vraiment consommer leur union et c'est finalement ce qui va les éloigner l'un de l'autre !

Bref, à forces de prouesses sexuelles apprises auprès de celui qui n'est plus un homme, Tseu-Hi parvient à vamper le Fils du Ciel malgré la malédiction dont les femmes de son clan font l'objet, mais Xianfeng est un dégénéré mentalement déficient qui quand il ne pêche pas par arrogance mal placée se perd en drogues diverses et en pratiques sexuelles déviantes... Il lui faut alors ruser pour rester à ses côtés, mais un polichinelle dans le tiroir qu'elle hait de tout son coeur et confie définitivement à une servante dès qu'il passe le seuil de son vagin aide vachement bien... C'est là qu'il faut utiliser à bon escient les Occidentaux suprématistes qui croient dur comme fer à la supériorité de l'Homme Blanc, en utilisant la théorie du choc pour remporter le jackpot ! Donc c'est tout naturellement que les complices poussent Xianfeng à déclarer une guerre qui ne peut pas gagner, et qu'après sa mort par apoplexie ils se débarrassent de son testament et de son conseil de régence avec l'aide du prince Gong : To Be Continued !



Philippe Nihoul a réalisé un très bon travail avec des dialogues riche en bon mots, véritable mine à citations, mais il a peut-être été desservi par les choix qu'il a effectués... L'histoire qu'il raconte est très sérieuse, mais il a un deuxième degré assumé dans le ton grimdark, l'amoralité érigée en valeur cardinale de la société, les choses du sexe crûment et abondamment abordées, l'hypocrisie et la cruauté occidentale qui rend coup pour coup à la l'hypocrisie et la cruauté orientale (honte sur tous ces culs serrés qui ont crié haro sur le Péril Jaune en oubliant qu'ils ont eux-mêmes été les plus grands criminels de l'histoire de l'humanité !). Tout cela véhicule mine de rien pas mal de clichés, mais Tseu-Hi / Cixi prend le pouvoir dans une Chine mise à terre par les guerres de l'opium et la Révolte des Taipings (révolution chrétienne et socialiste qui déclencha une guerre civile qui fit 30 millions de mort ! Par comparaison la Première Guerre mondiale ce n'est rien, et la Guerre de Sécession c'est du pipi de chien !!!) : je suis très curieux de lire le tome 2, pour voir comment va être mise en scène l'opposition entre l'impératrice douairière, les Occidentaux et les réformistes chinois... Car IRL les règles du jeu de cette saloperie de game of thrones ont fait qu'elle a violemment combattu les réformateurs alors qu'elle était elle-même réformatrice : c'est la malédiction de ceux qui ont été ennemis alors qu'ils auraient dû être alliés...

Les graphismes dessins très colorés de Fabio Mantovani sont tout autant réussis qu'appréciables et tirent vers le haut une bande-dessinée tout autant aboutie qu'intéressante !
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

Empruntée au hasard, je ne savais pas que cette BD faisait partie d'une série consacrée aux femmes du pouvoir. j'ai découvert ainsi qui était Tseu Hi, une concubine puis deuxième épouse de l'empereur Xianfeng, à la fin du dix-neuvième siècle. Intelligente, stratégique et ambitieuse, elle a joué un rôle important lors des guerres de l'opium entre la Chine, l'Empire britannique et la France. Elle a été, pour cela, aidée par son eunuque, deuxième personnage principal ici dans l'album.

C'est un très beau livre au niveau des illustrations, magnifiques malgré la violence parfois à peine soutenable qui y est montrée, et l'aspect historique et biographique est à la fois très complet et riche; Je ne saurais dire ce qui est authentique et ce qui a été imaginé, mais c'est une vision, en tout cas, brutale et cynique des pays concernés.

Il y a malheureusement trop de violence pour moi dans ce tome, comme sans doute dans les autres consacrés à d'autres personnages forts, mais je loue la qualité.



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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

Cette BD de la collection des Reines de sang des éditions Delcourt est consacrée à Tseu hi ou Cixi, une impératrice. Dans ce premier tome, qui commence en 1848, elle n’est alors qu’une jeune femme, indisciplinée et orgueilleuse, dans une société qui méprise les femmes. Lin Lieng Ying, un pauvre jeune homme auquel elle fait l’aumône, ne voit lui qu’un moyen de progresser dans l’échelle sociale et de manger à sa faim : intégrer la cité impériale, quitte à se conformer à la tradition qui veut que l’entourage de l’Empereur ne soit entouré que d’eunuques. Une opération plus tard, le voilà dans la place.

Le jeune eunuque se rappelle de son ancien soutien lorsque l’Empereur cherche à compléter le cheptel de ses nombreuses concubines. La future Tseu hi rempli les critères : elle est noble et mandchoue. Mais la légende dit que son clan Yehe Nara risquerait d’amener le malheur sur l’Empire. Qu’importe : parmi les 300 femmes à la disposition du fils céleste peu de chance qu’elle soit l’élue, même d’un soir.

C’est là que son désormais complice va l’aider en facilitant la rencontre avec l’Empereur Xianfeng et en apprenant à Tseu hi toutes les pratiques sexuelles qui vont lui permettre de contrôler cet Empereur mollasse, imbibé d’opium. Tseu-hi est sur la voie du pouvoir, ne manque plus qu’un enfant mâle et l’éviction des conseillers les plus éclairés. C’est au programme...



La BD reste dans le style habituel de cette collection : une présentation romancée de l’Histoire. Philippe Nihoul en rajoute dans l’ambition et le cynisme des deux comparses. Leur absence de scrupules est totale. Et l’Empire va devoir subir la prise de Pékin par les troupes occidentales ; anglais et français pillant puis mettant le feu au palais d’été.

Les dessins sont agréables et portent le second degré induit par le scénario.

A l’arrivée on comprend que l’on connaît décidément fort mal cet Empire qui a dirigé la Chine pendant des millénaires.

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Les ombres de la Sierra Madre, tome 1 : La ..

Non le western n’est pas mort ! Tu as vu son hommage chez Jean-Pierre Foucault ? Non… Donc le western n’est pas mort.



Il a même encore de beaux restes et des auteurs de talents pour lui rendre ses lettres de noblesse.



Même si le scénario reste conventionnel, le talent est dans la manière de raconter l’histoire et clairement, nous sommes face à un conteur de talent qui est arrivé à m’entraîner là où je ne m’y attendais pas.



Moroni Fenn, notre personnage principal est un mormon. Depuis son retour des tranchées de la Première guerre Mondiale, il n’est plus le même. Déjà qu’il n’était pas le plus zélé des membres de l’église des Saints des derniers jours, ça ne s’est pas arrangé avec les traumatismes de la guerre.



On l’envoie donc au Mexique, à Colonia Juárez, pour assurer la sécurité de la communauté mormone qui s’y trouve. Mais sur la route, il croise celle d’une gamine, la Niña Bronca, utilisée comme objet de foire.



Décidemment, Moroni ne fait jamais rien de ce qu’on attend de lui et c’est ce qui est génial avec ce personnage, car il a de l’humanité, lui ! Et il nique toutes les règles des mormons : il boit de l’alcool et n’a qu’une seule femme.



Les décors mexicains, comme ceux des tranchées nous plongent d’emblée dans l’ambiance. Celui de l’Argonne est rempli de boue et de sang, ceux du Mexique sont secs et remplis de poussière.



Plusieurs personnages hauts-en-couleurs officient dans ce western et en toile de fond, il y a les terribles guerriers Apaches qui cherchent à récupérer la gamine puisqu’elle fait partie des leurs. On se doute que dans les tomes suivants, ça va barder…



Si cela fait 20 ans que l’on a plus vu d’Apaches dans le coin, ils n’ont jamais disparus totalement de l’endroit, restant cachés en petits clans afin de ne pas se faire repérer par les chasseurs de scalps. Là-bas, un bon Indien est toujours un Indien mort…



Un western qui, bien que possédant un scénario classique, tire son épingle du jeu en racontant l’histoire différemment, en proposant des personnages ayant réellement existé, avec d’excellents dessins et des ambiances chaudes et poussiéreuses.



Sûr et certain que je vais acheter la suite maintenant que j’ai découvert ce premier tome.



Le cahier final comporte les portraits des personnages qui ont réellement existé, ce qui les ancre encore plus dans cette bédé réaliste.


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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 2

Après une ascension sociale fulgurante, Tseu Hi est désormais seule sur le trône impérial avec son fidèle premier eunuque, encore plus retors et machiavélique qu'elle. Mais elle règne sur un empire divisé, en proie aux rebellions internes et aux conflits avec les occidentaux. Un empire qui peine à trouver son équilibre entre la tradition et la modernité.



Ce tome deux va retracer l'histoire de son règne, de la mort de l'empereur jusqu'à la fin de Tseu Hi. Bien sur il va y avoir de nombreuses ellipses, comment raconter autant d'années de règne tumultueux en si peu de pages? Mais c'est fait de façon intelligente avec une page récapitulative de ses années passées sous silence.

Tseu Hi n'aura de cesse de poser des fantoches sur le trône impérial, la laissant ainsi libre de gouverner le pays seule. L'épisode où elle se débarrasse de son fils, devenu trop vieux, trop réfractaire à son autorité est particulièrement cruel. Si les auteurs ont tenté de lui donné un instant de remord, celui-ci est bien vite étouffé. Qu'est ce que les dirigeants ne ferait pas pour le pouvoir?



Ce diptyque est une très page de l'histoire de la Chine vraiment intéressant à découvrir. Bien construit et bien dessiné, avec des couleurs lumineuses qui font vivre l'or et la soie.
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

Dans la famille des Reines de Sang, je demande Tseu Hi, la Dame dragon.

Milieu du 19 eme siècle, en Chine, Xhingzen lance deux pièces à un mendiant des rues. Elle ignore alors que son geste vient de conclure un pacte. Son père se débarrasse d'elle en la faisant incorporer dans le harem de concubines de l'empereur. Lui deviendra eunuque pour échapper à la misère et rentrer au palais impérial. Ensemble ils vont gravir les échelons du pouvoir. Elle sera Tseu Hi, seconde épouse, lui Li Lieng Ying grand eunuque de la cour.



La série des reines de sang se consacre aux reines qui ont marquées la grande histoire de leurs faits sanglants. Tseu Hi sera de celles-là et pour une fois nous voici en chine impériale. Je ne connaissais pas trop le règne de Tseu Hi et cette BD permet de le découvrir de façon très plaisante. le contexte est très intéressant. La monde est sur la voie du changement, la chine peine à se moderniser. la guerre avec les pays occidentaux couve...



L'histoire se met en place progressivement sans bruler les étapes. Nous suivons l'ascension sociale de la jeune femme qui veut sa revanche sur la vie. Elle reste néanmoins très humaine. Nous la laissons à la fin de ce tome sur le trône de la chine impériale. A voir comment cela va tourner par la suite car l'histoire nous est promise en 2 tomes.



Les dessins sont très plaisants. fins et délicats. Avec leurs lots de sensualité et de violence. La colorisation est également très réussie et les détails ne sont pas oubliées.



Que de bons pretexte pour se mettre à L Histoire!
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Les ombres de la Sierra Madre, tome 3 : El ..

En Afrique, les chasseurs yankees chassaient les lions, en Inde, ils flinguaient des tigres et dans la sierra du Mexique, ils vont pouvoir chasser l’Homme, même si pour eux, les Apaches n’en sont pas.



Gaffe quand même, contrairement aux fauves, les Apaches sont armés et peuvent riposter. Et puis, la Sierra Madre, ce n’est pas l’Afrique…



Gaffe aussi que les Mexicains n’apprécient pas trop que des yankis excités de la gâchette et armés jusqu’aux dents, franchissent leur frontière.



Suite du deuxième tome, nous retrouvons nos personnages cherchant à retrouver le petit James. Moroni est prêt à tout, même à déclencher une seconde guerre mondiale, afin de retrouver son fils (nous sommes en 1927).



Sa troupe de chasseurs regroupant des pros de la chasse aux fauves en Afrique, en Inde, ainsi qu’un ancien acteur de cinéma muet, a tout d’une bande de guignols incapables de comprendre que le terrain n’est pas celui de l’Afrique et que les Apaches ne sont pas des animaux, mais des guerriers féroces, sachant combattre, se cacher, feinter…



Moroni a bien changé, au fil des albums, et pas dans le bon sens. Merejildo est un salaud, mais au moins, il reste constant, là où Moroni rend responsable la petite Bui de la perte de son fils, lui rappelant que ses origines sont apaches, alors qu’elle n’est en rien responsable de ce qui leur est arrivé.



Une fois de plus, c’est un album violent, sans concessions et au final glaçant, alors qu’on aurait pu avoir quelque chose de plus doux… Ou du moins, pas aussi terrible.



J’avais aimé le premier album, le deuxième aussi, mais ce troisième, là, il m’a foutu en l’air avec son final meurtrier.


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Les ombres de la Sierra Madre, tome 2 : El ..

Suite directe du précédent opus, nous retrouvons Bui en fuite, tentant de retrouver les guerriers Apaches et son père adoptif, Moroni, en mauvaise situation chez les Mormons du coin.



J’ai attendu longtemps avant de pouvoir mettre la main sur les deux autres albums de ce western qui pourrait ne plus en être un, vu que nous sommes dans les années 20 et que cela fait 40 ans que Geronimo a fait sa reddition.



J’apprécie toujours autant les dessins et les tons assez clairs des différentes cases.



Le scénario est sombre, violent, ce n’est pas un album pour les petits enfants.



Un des personnages va d’ailleurs jouer au petit Machiavel afin de se débarrasser à moindre frais de ceux qu’il considère comme des gêneurs : les Mormons. Sa haine des Apaches est immense, lui qui fut un jour enlevé par eux et qui n’a pas supporté son retour à la "civilisation".



Manipulations, assassinats, jugements à l’emporte-pièce, tentative de retrouver sa splendeur, ses racines, ses origines, … Pas le temps de s’ennuyer !



Un deuxième album dans la veine du premier : sombre, puissant, violent. Et vu ce qu’il se passe à la fin, je suis contente d’avoir le troisième et dernier sous la main.


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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

J'ai découvert cette série avec Cléopâtre et je voulais découvrir d'autres reines de sang.

Tseu Hi est une illustre inconnue pour moi. Il est donc plaisant de faire cette découverte et la Chine du XIXème siècle, les pratiques de la Cité Interdite et sa situation en ce temps là.

J'ai eu parfois du mal à accrocher au récit, à plonger dans l'histoire, à comprendre les tenants et les aboutissants de cette guerre et l'intérêt de Tseu Hi. Mais c'était plus du à mon état d'esprit du moment.

La BD s'attarde beaucoup sur son sujet principal, la dame Dragon, ce qui en fait un personnage très détaillé, travaillé, complexe. On la découvre adolescente, on la voit évoluer, vouloir échapper à un funeste destin et le prendre en main avec la complicité d'un jeune eunuque. Qu'on voit lui aussi depuis ses débuts dans la boue. Malgré leurs côtés froids et manipulateurs, on les comprend et s'y attache. On a envie de connaitre la suite et de savoir ce qu'il va leur arriver.

Les dessins sont clairs et beaux, avec des couleurs lumineuses.
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 2

La série BD Les Reines de sang s’ouvre à Chine avec cette biographie (à charge, mais pouvait-il en être autrement ?) de Ci Xi, ou Tseu Hi, concubine manœuvrière de l’empereur Xianfeng devenue impératrice de Chine.

Ce tome relate la période où elle accède au pouvoir « derrière le paravent », en ayant éliminé les régents nommés par Xianfeng et en assurant le pouvoir au nom de son fils Tongzhi. Ci Xi va garder ce pouvoir de façon constante pendant 47 ans à partir de 1861. Elle va mater toute velléité d’autonomie de Tongzhi, écarter l’épouse qu’il s’est choisie, et qui tente de le pousser à prendre le pouvoir, puis faire de même avec son neveu Guangxu, le nouvel empereur, choisi pour son jeune âge, garantie de longues années de régence. In fine, elle désignera le jeune Puyi (« le dernier empereur » de Bertolucci) pour lui succéder.

La Chine sous sa férule va un temps accepter le soutien des puissances occidentales face à la révolte des Taiping, secte d’inspiration chrétienne qui assiégeait Shangaï. Après avoir accepté une certaine ouverture à l’Occident, elle va en sous-main soutenir la révolte des Boxers, révolte anti-européenne (« les longs nez »), qui conduit au siège du quartier des légations : les fameux 55 jours de Pékin, qui sont le thème du film homonyme.



Le scénario fait la part belle au grand eunuque, Li Lieng Ying, qui inspire la politique de Ci Xi. Les relations entre les deux sont l’occasion d’une série d’appellations réciproques qui font sourire : « ma vénéneuse orchidée », « mon araignée de soie », « mon beau chapon à l’esprit retors »… Pas mal de scènes érotiques unissent le duo. Cette version romancée va loin dans l’union des deux complices.

Philippe Nihoul ne développe vraiment que deux événements : la révolte des Taiping, et la tentative de prise de pouvoir de Tongzhi, qui est associée à de nombreuses manœuvres de la part de Ci Xi pour pouvoir continuer à diriger le pays dans l’ombre. Le reste de son histoire est traité assez sommairement.

Le dessin déroute un petit peu au début, puis finalement passe bien, même si certaines des dernières pages semblent avoir été hâtivement crayonnées.
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

Ce tome consacré à Tseu-Hi me réconcilie quelque peu avec la série "des Reines de Sang" que je trouvais assez moyenne jusqu'ici.

Cette fois, nous sommes portés en dehors des frontières d'Europe, dans le fameux Empire du Milieu.

Plus tardive que les reines précédentes de la série (vu qu'elle vivait au XIXe siècle) Tseu-Hi n'en reste pas moins une monarque très médiévale à nos yeux occidentaux. La femme n'a qu'une petite place dans la société et le seul pouvoir qu'elle puisse exercer se fait au travers d'un homme : un amant, un mari ou un fils.

Ici, l'auteur retrace avec intelligence l'évolution d'une femme manipulatrice, ambitieuse et intelligente, mais aussi froide et cruelle, qui sait trouver les bons alliés et qui se sert de ses facultés pour atteindre les buts qu'elle s'était fixés.

Le dessin est bon quoi qu'un peu froid.

J'attends la suite maintenant...
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

J'aime beaucoup la série Les Reines de Sang, et je me suis donc lancée dans celle de Tseu hi. L'histoire était intéressante, mais je dois avouer que certains passages étaient complexes à comprendre, notamment du point de vu historique. À certains moments j'ai trouvé les dialogues longs et donc je perdais de l'intérêt à suivre l'histoire.



Ce que j'apprécie le plus, c'est l'évolution du personnage, qui tente de devenir plus forte. L'évolution des personnages est bien menée.

J'avoue avoir fais quelques grimaces, non par à cause des scènes ''très sensuelles'' ( car l'illustrateur à bien su dosé les dessins), mais à cause des paroles vraiment crues de quelques personnages.



Dans l'ensemble, je ne suis pas vraiment conquise par cet ouvrage, mais je dois souligner la bonne écriture de l'évolution des personnages, et les dessins sont plutôt agréables.
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 2

Suite et fin de ce diptyque consacré à T'seu Hi qui, pour le coup et bercée par une civilisation plutôt portée par l'hémoglobine, trouve bien sa place dans une série consacrée au reines de sang.

Bon, je dois avouer que si je connais la légende noire qui s'attache à la reine douairière de l'Empire du Milieu, et qui est retranscrite ici, je ne connais pas suffisamment les travaux des historiens qui pourraient revoir (ou confirmer) son implication personnelle dans les meurtres qui lui sont imputés.

Mais, justifiée ou non, la légende est trop belle, la légende est trop noire et se lit avec frayeur.

Le scénario est bien mené et intéressant (même si on se demande quand elle peu trouver le temps de manigancer tant de choses alors que les scénaristes lui font passer tant de temps dans son lit ^^) et servi par un dessin efficace même.

Ce destin oriental était dépaysant et édifiant. Il est étonnant de penser que Ts'eu Hi n'est morte qu'au début du XXe siècle tant la Chine vivait alors dans un système politique qui nous parait décalé par rapport à ce qui se passait alors dans le monde Occidental.

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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 2

Après la conquête du pouvoir, ce second tome nous raconte tout ce qu'a du faire, les sacrifices, les jeux d'équilibriste, Tseu Hi pour conserver ce pouvoir.

Il y a bien sûr toute une dimension politique, assez claire et simple sans partir dans les détails. Et il y a aussi une dimension émotionnelle. Même si elle est moins prépondérante, elle rend l'impératrice plus humaine, avec ses doutes, et surtout la lecture moins ardue et purement historique sur des faits. C'est d'ailleurs avec une émotion évidente dans les dernières cases que se cloture ce récit. Le tout est intéressant, sur une période assez méconnue mais sur une culture attrayante. J'aurai aimé tout de même savoir un peu plus ce que l'impératrice avait dans la tête tout au long et mieux suivre son évolution.

Les dessins sont lumineux et très jolis, rendant à merveilles les paysages, les habits, les décors. Petit problème les trois impératrices se ressemblent comme des gouttes d'eau. C'est à s'y perdre. On ne les reconnait que grâce aux habits.
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Snuff, Tome 1 : La mélodie du bonheur

Je trouvais cette bd pas trop mal avec un style tout à fait original. Il faut dire que le héros Ethan Fargo a des tendances plutôt suicidaires et qu'il n'aime ni le golf, ni les oiseaux. On le comprend !



Le début de la lecture a été plutôt difficile, le temps de s'habituer à ce graphisme tortueux où les personnages ne se ressemblent pas. Les répliques sont également fort cyniques mais savoureuses. Petit à petit, je suis arrivé à aimer le personnage principal en lui reconnaissant un côté attachant dans sa désinvolture et son côté désabusé et ses joutes verbales mordantes.



Il est dommage que cette série soit abandonnée au bout de deux tomes car elle avait du potentiel. Maintenant, c'est clair que c'était aux antipodes du commercial et du politiquement correct. A vouloir se démarquer des productions classiques, on prend des risques dont celui de ne pas rencontrer le public. Dure loi que celle de la consommation !
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

Je pensais innocemment que la collection sur les reines de sang chez Delcourt ne concernait que les souveraines françaises. Il est vrai que nous avons eu droit à Aliénor, Isabelle et plus récemment Frégonde (que je n'ai pas encore lu). Ma surprise vient du fait qu'on va se situer en Chine pour découvrir la dame dragon dans les années 1848.



Je dois dire que c'est une grande réussite à tous les niveaux. Le dessin est sublime dans la reconstition de cette époque avec ses décors colorés. Par ailleurs, ce récit est passionnant. C'est une histoire peu connue qui se situe pendant les guerres de l'Opium dans l'Empire du milieu. On peut parfois accéder au pouvoir par accident ou par chance.



Nous avons en effet une femme prête à tous les sacrifices. On rencontrera également son alter égo masculin qui perdra d'ailleurs ses attributs pour réussir derrière les murs de la cité interdite. Il y aura beaucoup de violence et également de passion. Le cocktail est d'ailleurs explosif d'autant que la base historique est solide.



Comme dit, j'aime cette collection qui met en valeur des reines pas forcément connues mais qui ont pu marquer le cours de l'Histoire. Bref, c'est l'un des meilleurs titres de cette collection à suivre de près.
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Tseu Hi, La Dame Dragon, tome 1

Ce premier tome du diptyque offre un éclairage intéressant sur un être au destin peu commun.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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