AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Philippe Squarzoni (194)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Saison brune

Voilà une BD qui fait vraiment réfléchir.

Derrière l'apparente vie tranquille d'un auteur avec sa compagne, la BD nous présente une recherche et une vulgarisation du problème sociétal très grave qu'est le réchauffement climatique.

Le thème est abordé de façon claire et permet de se faire une idée assez vite de ce qu'est vraiment le réchauffement climatique, l'effet de serre et les conséquences sur notre vie et le monde.



La réflexion est poussée, la recherche étayée et j'ai appris beaucoup de choses.



à lire de toute urgence!
Commenter  J’apprécie          10
Saison brune

la démonstration est exemplaire ! !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Commenter  J’apprécie          10
Homicide, tome 2 : 4 février- 10 février 1988

Je continue la lecture parallèle entre la BD et le livre de David Simon.

Dans ce deuxième tome, centré sur la première quinzaine de février, on fait face au viol et meurtre d'une jeune fille. Une affaire qui va avoir un impact important sur la vie du commissariat et la perception personnelle des policiers.

Simon nous plonge dans une affaire qui nous tord les boyaux et dont il est difficile de rester indifférent tant il nous apporte tous les éléments.

Squarzoni nous donne une superbe retranscription de ce passage du livre avec des dessins finalement très distants dans son style caractéristiques et nous garde éloigné de l'atrocité de l'affaire. Une superbe façon de nous faire vivre un sujet qui va être étalé dans le temps, sans nous agresser.
Commenter  J’apprécie          10
Saison brune

Encore une fois je suis sortie de ma zone de confort avec cette lecture.

Il m’arrive de lire des BDs mais c’est la première fois que j’en lis une qui traite un sujet aussi sérieux et réel : l’écologie, le réchauffement climatique, les gazs à effet de serre etc



Cette bd est une brique. Vraiment. C’est très dense, il y a beaucoup de faits/termes scientifiques rapportés et même si c’est assez vulgarisé ça reste lourd à digérer. Il m’a fallut plusieurs jours pour finir cette bd, je ne pouvais pas me faire de trop grosses sessions lecture dessus tant le contenu est intense et intellectuel. Il y a un côté assez scolaire que j’ai pas particulièrement aimé.



On oscille entre des tranches de vie du perso principal et des sortes d’interview de scientifiques ou autres membres du giec, sans qu’il y ait toujours de transitions.



Le sujet abordé est un sujet réel qui est entrain de nous toucher et qui va s’intensifier à mesure que nous ne changeons rien à nos habitudes de consommation. La planète se réchauffe à cause de notre présence, c’est un fait, j’en ai conscience. La façon dont on nous le fait comprendre dans Saison Brune fait froid dans le dos, c’est très brut de décoffrage, c’est déprimant, et le pire c’est que c’est la réalité. C’est vraiment ce qui nous attend.



Je pense que cette bande dessinée a pour vocation de faire comprendre au lecteur qu’il faut prendre un virage à 180° si on veut limiter la casse. Mais je suis pas hyper fan de la façon dont s’est fait : le style graphique ne m’a pas transcendée (bon c’est pas du tout mon style en même temps, trop réaliste), la narration est trop lourde à mon sens, le sujet est déprimant et tout ces faits qu’on nous donne on eu tendance à me donner des maux de tête (désolée), maintenant le format est intéressant, une bande dessinée pour parler de réchauffement climatique ok mais de cette façon avec tous ces faits, chiffres, intervenants etc ça c’est original!
Commenter  J’apprécie          10
Saison brune

Le changement climatique ne vous parle pas, vous vous posez des questions, vous vous demandez à quoi ça correspond, si c'est si grave ? Philippe Squarzoni se le demande aussi. A l'occasion de l'écriture d'un livre sur l'épopée Chirac, un chapitre est dédié à l'impact de l'homme sur le changement climatique. Après avoir creusé le sujet, l'auteur se rend compte qu'un chapitre ne suffit pas, ce livre vient de là. Une excellente entrée en matière, l'auteur nous expose son chemin, de sa découverte du sujet à sa prise de conscience. Un voyage naïf et lucide au royaume des ennuis qui nous attendent.

Un livre qui devrait être distribué à toutes et à tous, en même temps que la carte d'électeur.
Commenter  J’apprécie          10
Dol

J'ai choisi cette bédé parce qu'elle est très intéressante sur la forme. En effet, tenter d'écrire un essai économique et politique en bande dessinée, c'était osé ! Pour cela, on peut faire confiance aux Requins Marteaux (qui publiait aussi le Pinocchio dont j'ai parlé dans mon précédent post) qui ont beaucoup contribué à faire évoluer la bédé vers de nouveaux formats.



Dol, c'est un bouquin qui date un peu puisqu'il est de 2007. On était à la veille de l'élection de Sarkozy à la présidence de la république. Ce livre est une sorte d'enquête sur les réformes libérales et sécuritaires qui avaient été faites les 3 années précédentes sous Raffarin. Tout y est décortiqué, minutieusement analysé et argumenté : la baisse des impôts, les différentes "réformes", des retraites à la santé, l'éducation, le travail, le chômage... Et bien sûr la politique sécuritaire menée par Sarkozy alors ministre de l'Intérieur.



Il y a d'ailleurs quelques chose d'à la fois fascinant et terriblement triste à relire cela en 2020 : par rapport à ce qu'avaient fait Raffarin et Sarkozy (sans précédent à l'époque), les lois libérales et sécuritaires des gouvernements Hollande et Macron vont bien plus loin dans la filsdeputerie. On s'est vraiment habitué, chaque année un peu plus, à accepter l'inacceptable. Mais je divague.



Lisez cette bédé pour son format original, ses analyses rigoureuses qui n'ont pas vieillies. A noter que cet auteur a publié d'autres enquêtes dans le même format, sur des thématiques différentes (je vous conseille Torture Blanche sur le conflit israélo-palestinien, ou Garduno sur les communautés zapatistes.
Commenter  J’apprécie          10
Saison brune

Aux lecteurs mal équilibrés sous antidépresseurs, passez votre chemin. En cette période anxiogène de pandémie, se rajouter un pavé de 450 pages décrivant avec précision l'étendu des dégâts du réchauffement climatique va vous précipiter en télé consultation chez votre analyste.



Ce livre est un cadeau idéal pour tout ceux qui doute encore de notre sort. Non seulement on (re)découvre, à la manière d'un "C'est pas sorcier" à la sauce bd les phénomènes physiques et causes entraînant le réchauffement, mais surtout on apprend que la machine infernale est bel et bien lancée. Il n'est pas question de savoir si on peut encore renverser la vapeur, mais plutôt d'évaluer à quelle vitesse nous détruisons notre monde.



Le ton de l'auteur n'est pas non plus celui des prophètes de l’apocalypse, il se veut le plus objectif possible il me semble, lui même découvrant au cours de ces recherches ces données. Ce n'est donc pas un ayatollah de la cause qui écrit/dessine, mais bien un converti qui comprend qu'il tient un nouveau bouquin au fur et à mesure de son travail.



Ce qui fait froid dans le dos, plus on avance dans le livre, c'est de savoir que le livre a été publié en 2012. Huit ans plus tard, j'aurai bien aimé me moquer des prédictions avancées par l'auteur. Loupé. On redoute surtout le tome II.
Commenter  J’apprécie          10
Homicide, tome 4 : 2 avril - 22 juillet 1988

La puissance du texte de David Simon est véhiculée par la rigueur de son propos et la distance avec le réel. Philippe Squarzoni a mis au service de cette adaptation ses propres qualités d’artiste : sa précision, son sens de l’épure et le sens du texte. Les mots et les dessins se complètent avec intelligence. Les premiers nous racontent avec fluidité une histoire telle une voix off venant recoller les morceaux dessinés. Squarzoni joue habilement avec la mise en page de la bande dessinée. Ainsi, toute sa dramaturgie est construite sur les dessins sur plusieurs cases. Les dessins (donc les situations) débordent sur plusieurs cases, montrant l’élément perturbateur dans l’histoire. Le service de police chargé des homicides est régulièrement débordé par les situations et les découvertes. Les dossiers s’amassent, les corps apparaissent. Dans ce tome, les scènes chez le légiste sont très fortes, rappelant la morbidité sensible de ce métier. Très précisément, Squarzoni restitue tout un environnement de travail et une psychologie de ces fonctionnaires. Il y a ceux qui tiennent le coup et ceux qui chutent. Il y a ce tableau indiquant les affaires encore non classées, fantômes qui hantent l’esprit de tous. Il y a les piles de dossiers à traiter et ce travail de fourmi si difficile à valoriser. Squarzoni tourne autour de ces personnages. Chaque angle de vue donne un rythme captivant à cette adaptation. Face aux visages si mystérieux, tentant de faire bonne figure, les mots rappellent la vérité de chacun. Les doutes, les questionnements et la réalité du moment cohabitent alors avec les dessins, montrant toutes les nuances de ces chercheurs. Ils affrontent le flou, le silence et le mensonge chaque jour.
Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          10
Homicide, tome 4 : 2 avril - 22 juillet 1988

Froid et clinique



L’auteur signe une formidable adaptation du livre éponyme de David Simon, le journaliste à l’origine de la formidable série The Whire, fort justement encensée par la critique… Loin des clichés hollywoodiens, la série nous entraîne avec finesse dans le quotidien sombre des flics d’une brigade criminelle, décrivant leur combat contre le crime et portant un regard sombre, lucide et désespéré sur l’humanité…



Porté par le trait épuré de Philippe Squarzoni, Homicide, une année dans les rues de Baltimore, 2 avril – 22 juillet 1988 est le genre d’album dont on ne ressort pas indemne…




Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
Commenter  J’apprécie          10
Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Voici une bande dessinée dans laquelle la place réservée aux femmes est bien réduite : ce sont soit les mères de jeunes gens assassinés, soit les victimes d'assassinat. Mais cette approche ne résulte pas d'un parti pris machiste. Au contraire, l'histoire racontée par Squarzoni, est quasi-scientifique. Elle est issue du livre documenté de David Simon (Homicide : A Year on the Killing Street). Y est narré le véritable quotidien des flics du service des homicides de Baltimore en 1988. C'est moche, c'est triste, c'est injuste, c'est pourri.

Le dessinateur a choisi la sobriété pour relater les motivations, les valeurs et les décisions des inspecteurs que nous suivons au long de leurs enquêtes. Comme eux, nous nous raccrochons au factuel pour ne pas nous perdre dans la recherche du sens de la violence. Contrairement aux idées reçues, véhiculées par les fictions type Sherlock Holmes et Agatha Christie, comprendre le mobile d'un crime mène rarement à l'auteur. Ce qui permet de retrouver le criminel, ce sont les traces laissées par lui et par ses actes : arme, impacts, objets, état, endroit et position du corps, témoignages de voisins... etc. On découvre des conditions de travail peu glamour, loin des Experts à Miami : les heures à recueillir des témoignages, les centaines de pages de rapports, les gardes à vue et techniques d’interrogatoires de l'époque. J'ai beaucoup aimé (surtout le tome 2).
Commenter  J’apprécie          10
Homicide, tome 3

Tellement contente de l'avoir gagné au concours, merci babelio!

Je lis assez peu de bd mais j'aime le polar et cette bd ma vraiment pas déçu! Les dessins sont simplistes mais fait son petit effet. Pas de couleurs, noir et blanc, lumière et ténèbre.

L'écrit est concis mais on s'ennui jamais. L'auteur ne fait pas dans le détail, c'est pertinent, brute.

Le faite qu'un chapitre raconte une enquête, est une excellente idée. Les tomes se suivent pas et de nouvelles enquêtes fait qu'on se lasse pas. J'aime beaucoup le style et je compte me procurer d'autres tomes.
Commenter  J’apprécie          10
Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Cette saga prévue en cinq tomes est l’adaptation du récit « Homicide, A Year on the Killing Street » de David Simon par un habitué de la bande dessinée documentaire. Ayant bien aimé « Saison brune » de Philippe Squarzoni et étant grand fan de la série télévisée « The Wire », également créée par David Simon, je n’ai pas hésité à me procurer ce premier volet qui relate le quotidien de la brigade criminelle de Baltimore durant le début de l’année 1988… le reste de l’année étant prévu pour les tomes suivants.



Le récit se déroule donc à Baltimore, Maryland, une ville de 620.000 habitants qui comptait 240 meurtres par an à la fin des années 80… de quoi tenir occupé les trente-six inspecteurs de la brigade des homicides. Des meurtres à la paperasse administrative, en passant par l’organisation du département, l’auteur décrit avec brio le quotidien de ces policiers submergés par la merde que génère l’une des villes les plus pauvres des États-Unis. Pas de courses poursuites ou de fusillades au programme de cette saga, juste la lassitude de représentants d’un ordre inexistant qui ont l’impression de remplir le tonneau des Danaïdes. Le principal intérêt de l’auteur n’est pas non plus la résolution des affaires qu’il décrit, mais plutôt la description des journées quasi-routinières de policiers qui tentent de faire leur boulot du mieux qu’ils peuvent dans ces quartiers déshérités.



Visuellement, la colorisation assez sombre, multipliant les nuances de gris, contribue à restituer toute la noirceur de cette ville qui se colore également régulièrement d’un rouge sang, qui tranche avec le reste des tons, accentuant ainsi les scènes de crime.



Une bande dessinée plus documentaire que polar, qui ravira les fans du genre !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Visuellement, la BD est parfaite, on est complètement dans l’ambiance série noire des années 80. Le graphisme est sobre et sombre. On est complètement immergé dans les rues de Baltimore, ses flics, ses jeunes désœuvrés et ses meurtres sanglants. De plus, le découpage des cases est assez intéressant.



L’histoire est assez classique : flics, méchants et meurtres. Mais le quotidien de ce commissariat américain nous happe très rapidement : la hiérarchie, les flics à l’ancienne, les jeunes loups, la concurrence, tout est très bien décrit. Ici la criminalité explose, et les flics ont toujours de quoi s’occuper, et nous aussi, car la BD fourmille d’enquêtes.



Ce récit brut et imagé m’a conquise et je compte bien lire les tomes suivants !
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          10
Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Au début des années 80, le journaliste David Simon (et créateur de la série The Wire, que je n'ai pas vu) a partagé pendant un an la vie quotidienne de la section "homicide" de la ville de Baltimore. Il a tiré de cet expérience un livre qui raconte par le détail la réalité de la vie sur le terrain. Loin des idées reçues, il dressait un portrait réaliste et austère de la vie de ces policiers.

Cette approche rappelle celle de séries comme Hill Street Blues, par exemple. Une représentation presque naturaliste du travail de la police.

En adaptant ce livre en bande dessinée, Philippe Squarzoni propose un livre très sobre, mais qui ne manque pas d'idées de mise en scène. Sans esbrouffe, rendant bien l'aspect austère et peu spectaculaire du travail, Homicide est certainement un livre réussi. Ce qui m'inquiète un peu, c'est que cette adaptation comptera 4 tomes. Est-ce que j'aurai encore envie de me plonger dans le travail morne et répétitif des inspecteurs de la brigade "homicide" de la ville de Baltimore pour 3 tomes de plus, me doutant que le contenu ne devrait pas changer de manière drastique ?

Je doute de l'arrivée soudaine d'une serial-killer poisseux ou d'un monte-en-l'air excentrique et spectaculaire pour pimenter l'ensemble. Nous resterons probablement dans le même canevas. Dans une série télévisée comme HSB, il y aura un effet d'attachement aux personnages que l'on retrouve de semaines en semaines. Une attente s'installe. Je dois dire que dans le cas d'Homicide, si le livre est très bien en soi, je n'ai aucune attente particulière pour la suite. Et quand le tome 2 sortira, je doute d'avoir envie de l'acheter.
Commenter  J’apprécie          10
Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Baltimore. Une ville où te taux de criminalité et la délinquance battent des records.



L’année 1988 vient à peine de commencer et, en ce 18 janvier, la Brigade des homicides bute déjà sur son treizième homicide.



« En 1988, David Simon, le créateur de la série « The Wire (Sur Ecoute) », alors reporter au Baltimore Sun, a passé un an au sein de la brigade criminelle de Baltimore, une ville qui compte 240 meurtres par an. Son récit documentaire Homicide, A Year on the Killing Streets, adapté ici en plusieurs tomes par Philippe Squarzoni, raconte le quotidien des inspecteurs – très éloigné de la représentation qu’en fait Hollywood -, et dresse un tableau minutieux de la violence urbaine américaine dans les quartiers en détresse » (quatrième de couverture).



Un récit où plane comme une chape de plomb au-dessus de ce quotidien sérieux, sombre et d’une tension certaine. Aucune place pour l’insouciance et l’humour a depuis longtemps trouvé l’unique chemin de salut en tentant de percer sous une épaisse couche de cynisme. Ici, les inspecteurs sont sur le qui-vive en permanence, affairés à traquer les meurtriers. Crime passionnel, vendetta, règlement de compte… les cas de figure ne manquent pas, contrairement aux témoins qui ne sont pas légion. Des enquêteurs qui ploient sous l’ampleur de la tâche.



Le cynisme des enquêteurs est davantage façonné par le dépit et les désillusions que par les difficultés qu’ils rencontrent dans leur quotidien professionnel. Ils exercent dans une ville où la criminalité explose toutes les statistiques, le reportage débute le 18 janvier 1988 au moment où le sergent Jay Landsman et l’inspecteur Tom Pellegrini arrive sur le lieu d’une fusillade. Il y a là un corps à identifier. Mais l’album va nous conduire auprès de chaque membre de cette brigade. Comme s’il menait une enquête policière, Philippe Squarzoni le profil de chacun de ces hommes à la fois usés et passionnés par leur travail. Tour à tour, chacun de ces hommes prendra la parole, devant ainsi le narrateur le temps d’un instant.



Comme à son habitude, Philippe Squarzoni fouille son sujet et n’omet aucun détail. En revanche, ce qui change de ses ouvrages précédents – outre le fait qu’il s’agisse ici d’une adaptation et non d’une recherche qu’il aurait entreprise – c’est le fait qu’il n’appuie pas son propos sur des métaphores graphiques. En effet, dans ses précédents reportages (« Saison brune », « Garduno en temps de paix », « Dol »…), l’auteur s’appuyait abondamment sur l’imagerie collective afin d’introduire habillement un second degré de lecture, stimulant ainsi l’esprit critique du lecteur et associant ce dernier à la réflexion menée. Ici, Squarzoni utilise ce procédé avec beaucoup de parcimonie. Il suit son sujet comme un enquêteur et montre qu’il s’est totalement approprié le contenu du reportage. Il a investi les principaux protagonistes, cerné les difficultés auxquelles ils se heurtent et qu’il parvient même à s’orienter dans le dédale des rues et des coupe-gorges de Baltimore.

(...)

Lire l'avis complet sur le site : https://chezmo.wordpress.com/2016/06/06/homicide-une-annee-dans-les-rues-de-baltimore-tome-1-squarzoni/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
Commenter  J’apprécie          10
Saison brune

Réflexion très approfondie sur le réchauffement climatique, analyse sur ses origines, son développement et ses conséquences présentes et probablement à venir, appuyées sur des témoignages de scientifiques, sociologues. Très belle BD noir et blanc avec des dessins qui mêlent la vie de l'auteur à sa réflexion. C'est terriblement touchant car sans beaucoup d'espoir sur la prise en main de nos sociétés occidentales qui ne feront sans doute rien pour empêcher le phénomène de s'amplifier jusqu'à la catastrophe attendue. Un monde dans lequel les politiques ne voient qu'à court terme sans jamais se projeter au-delà d'un mandat... Ca fait froid dans le dos.
Commenter  J’apprécie          10
Saison brune

Droit dans le mur.

Quand Squarzoni commence à travailler sur le réchauffement planétaire, il ne se doute pas de la gravité et de la complexité du problème. Sa démarche est passionnante, il commence par se documenter sur le sujet, en librairie, puis à s'entretenir avec des spécialistes de cette question. Ces entretiens sont d'ailleurs représentés dans l'ouvrage, de même que les doutes de l'auteur, sa prise de conscience. Il fait un état des lieux précis et argumenté sur la situation, les conséquences de notre inaction et sur les solutions possibles. Il fait un travail d'information indispensable et d'une grande précision scientifique. On se rend compte à quel point les journalistes sur cette question participe à une désinformation généralisée, de manière volontaire ou par incompétence.

L'auteur n'a pas qu'une approche militante, il expose avec beaucoup de clarté les arguments d'une écologie politique complétement absente des débats actuels, au sein même des partis estampillé « écologistes » mais qui ont une approche très réductrice de cette discipline. Il confronte le sérieux des nombreux rapports scientifiques aux manipulations imbéciles dont elles font

régulièrement l'objet (il rapporte avec beaucoup de malice l'effet qu'a eu le livre de Claude Allégre sur certains intellectuels en France, alors que l'ouvrage en question est une vaste blague truffée d'erreurs).

Les scientifiques qui prennent la parole (face-caméra), exposent avec beaucoup de rigueur et de pédagogie l'ensemble des différents aspects de cette écologie politique, pas seulement les faits scientifiques indiscutables, mais aussi les aspects socio-économiques.

Il manque juste une petite bibliographie
Commenter  J’apprécie          10
Saison brune

Ce pavé (car cette bande-dessinée fait presque 500 pages!) avait un coup de cœur à ma bibliothèque. C’est avec hésitation que je l’ai emprunté tout de même…mais je ne regrette absolument pas ma lecture! Cette bande-dessinée est une merveille!





Tout commence l’été 2006 où l’auteur termine une autre bande-dessinée dont le titre est Dol et qui parle de politique. En y parlant des programmes politiques concernant l’écologie, il s’est rendu compte qu’il n’y connaissait pas grand chose. Il a donc cherché à se renseigner et de livres en livres, de découvertes et découvertes sur l’écologie, il a décidé d’en faire un album à part entière, tellement il y a de choses à dire.





Il y mettra 5 ans de sa vie. 5 ans de recherche, de questionnements, de professionnels interrogés…





Je le dis dès le début, c’est sans hésiter une bande-dessinée qu’il faut lire. C’est une sorte d’album documentaire absolument passionnant sur l’écologie et plus particulièrement sur le réchauffement climatique.



J’ai appris vraiment beaucoup de choses avec cette bande-dessinée, même si parfois c’était un peu difficile à suivre tout de même. Parfois, c’est vraiment beaucoup beaucoup d’informations d’un coup. C’est très compact et je n’ai pas pu la lire en une seule fois. J’ai dû faire plusieurs pauses pour bien intégrer ce qu’il racontait et le remettre en perspective avec mes propres (et très maigres) connaissances).





Par contre, on voit une véritable intention de vulgariser et ça c’est vraiment une bonne idée. Parce que moi, par exemple, si je vois à peu près comment le réchauffement climatique fonctionne, je me rends compte qu’en fait je n’avais compris que le petit bout de l’iceberg qui sort.





Ici, il reprend tout depuis le début et passe en revue toutes les questions, tous les petits détails : comment la terre et les ressources naturelles fonctionnent, comment la nature réussi à équilibrer le tout, comment les effets de serre ont commencé à augmenter avec l’aire industrielle, quand et comment on s’en est rendu compte, comment la situation a évolué avec ses conséquences et ses avantages et comment elle va continuer à évoluer. Et surtout quelles sont les solutions pour essayer d’enrayer tout ça.





Une fois la lecture terminée, on est effaré (moi, en tout cas, je l’étais). On se rend compte qu’on se dirige droit dans un mur. Et que quoi qu’il arrive, on arrivera plus à changer la trajectoire. Il est illusoire de penser qu’on peut encore arrêter le réchauffement climatique. A la rigueur, ce qu’on peut faire, c’est essayer (et je dis bien essayer seulement!) de limiter au maximum les dégâts.





On a deux choix : On se met à changer maintenant et radicalement (et cela va faire TRÈS mal!), mais on adopte ces mesures radicales par choix. On ne fait rien et ces mesures radicales arriveront tout de même quelques années plus tard, mais cette fois ci de manière imposée. On aura perdu la possibilité de choisir son destin, il nous sera imposé.





La question est qu’est-ce qu’on préfère?



Les mesures pour réduire notre consommation d’énergie vont être énormes et très douloureuses. Pour le moment, les véritables conséquences du réchauffement climatique sont encore trop lointaine pour qu’on s’en préoccupe réellement. Qui aurait envie de sacrifier son mode de vie pour quelque chose qu’on ne voit pas? Mais bientôt se sera trop tard pour limiter les dégâts de manière consciente. On va tout se prendre dans la figure d’ici quelques années.



Mais on ne s’en rend pas compte. Moi, avant de lire cette bande-dessinée, je n’avais absolument pas compris les enjeux.





Je ne sais pas trop comment vous convaincre de lire cette bande-dessinée. Chacun devrait la lire, chacun devrait comprendre ce qui nous attend. Autant le dire, on est vraiment vraiment mal parti et les changements pour sauver la planète vont se faire dans la douleur.





Je n’ai vraiment pas hâte. Mais maintenant, je ne pourrais plus dire que je ne suis pas prévenue.
Lien : http://writeifyouplease.word..
Commenter  J’apprécie          10
Saison brune

Philippe Squarzoni livre un récit intense et édifiant où s’entremêlent analyses scientifiques, interviews de spécialistes, enquête

politique et essai engagé.

(Béatrice)

Commenter  J’apprécie          10
Saison brune

L'album a la force d'un coup de poing dans le ventre.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philippe Squarzoni (683)Voir plus

Quiz Voir plus

Philippe Squarzoni

Sur quelle île Philippe Squarzoni a t-il grandi?

Mayotte
La Réunion
La Sardaigne

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thème : Philippe SquarzoniCréer un quiz sur cet auteur

{* *}