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Critiques de Philippe Squarzoni (194)
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Saison Brune 2.0

Excellente BD traitant du poids environnemental du numérique. le contenu est dense et bien illustré par des graphismes très inspirés, mélangeant les sigles des GAFA avec de multiples références aux événements de ces derniers mois de confinement sanitaire, arrosé de fake news, de binge watching, ...

Les illustrations prennent souvent le contrepieds du propos et tendent à mettre en évidence la futilité de nos consommations numériques face aux conséquences écologiques et climatiques.

L'auteur s'attache à rétablir la matérialité de ce monde virtuel (infrastructures colossales, exploitation industrielle débridée et pollution délirante, ...). Il s'interroge sur la réalité de nos prétendus besoins et conteste l'idée que le numérique puisse suffire à répondre aux défis environnementaux.

Le propos ne me semble pas excessivement moralisateur; l'auteur avoue d'ailleurs ses faiblesses et concède que tendre vers la sobriété numérique entraine quelques sacrifices : sacrifice de performances des objets dont l'obsolescence est programmée, isolement dû à l'absence des réseaux sociaux, boycott d'activités virtuelles aussi futiles que populaires ... Ce livre fait partie de ceux qui changent votre perception du monde : vous ne regarderez plus du même œil ces vidéos de "chatons trop mignons" sur FB ! J'ai juste un petit regret sur le format du livre : je le trouve un poil trop petit et certains mots ou images disparaissent dans la reliure.
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Saison brune

Je dois dire que cette BD qui parle d'écologie et plus précisément du réchauffement climatique, m'a secouée, j'ai été plus d'une fois en colère, frustrée, pour ne pas dire révoltée…



Bien sûr elle mériterait d'être complétée car il s'agit d'un livre daté de 2012, depuis la question du réchauffement climatique a encore fait quelques bonds…



Et puis, on peut dire aussi que la pandémie actuelle est une conséquence du changement climatique (pour vous en rendre compte, je vous invite à lire La fabrique des pandémies de Marie-Monique Robin).

Malgré tout il est toujours d'actualité, si ce n'est que nous nous sommes rapprochés encore un peu plus du point de rupture fatidique où tout cela semble nous mener.

Est-ce que quelque chose a été fait depuis ??? Des miettes, rien n'a changé, ou en pire.



L'homme vit dans un état schizophrénique : il aime se promener en forêt, passer ses vacances à la mer, découvrir toutes les merveilles de la nature et en même temps il ne peut s'empêcher de consommer et tout l'y encourage (y compris prendre l'avion pour partir en vacances… le moyen de transport qui génère le plus d'émissions).

Ces deux états ne sont malheureusement pas compatibles le second ruinant la beauté des premiers.

Que laisserons-nous à nos enfants ? Dans quel état sera la planète lorsqu'ils seront adultes ?

Philippe Squarzoni est parti à la découverte de sa propre dualité, c'est cinglant et le résultat est sans appel.





Sur la forme c'est un travail admirable : 6 années de travail condensé, encré en 480 pages… d'une minutie de fou !

Il s'agit bien d'une véritable enquête, ponctuée de références cinématographiques, d'instants plus personnels, d'interviews de scientifiques. Une référence dans le traitement du sujet.



L'urgence c'était hier…



« Une société vraiment libre, une société autonome, doit savoir s'autolimiter, savoir qu'il y a des choses qu'on ne peut pas faire ou qu'il ne faut même pas essayer de faire ou qu'il ne faut pas désirer. » Cornelius Castoriadis


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Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Ici on est dans le réel, c’est un véritable documentaire que nous trace Philippe Squarzoni avec un travail graphique noir, froid, sans concession. C’est le quotidien de ces inspecteurs de la brigade criminelle de Baltimore, le regard sur le tableau des enquêtes avec en rouge les non résolues. Les formulaires, les collègues, les nuits de fatigue, la découverte d’une scène de crime, les interrogatoires… on s’y croirait.

Ce premier tome semble planter le décor, présenter les lieux, les personnages, les procédures et prépare la suite soigneusement lancée dans les dernières pages. Un fil rouge qui m’a un peu manqué sur ce premier tome mais qui semble présent sur les tomes suivants.



Au final une atmosphère très bien rendue pour un tome 1 qui sert d’introduction à une série intrigante. Pour les amateurs du genre….



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Homicide, tome 5 : 22 juillet - 31 décembre 1..

cette critique vaut pour les 5 tomes de qualité égale. l'auteur nous propose de suivre sur une année le quotidien et les enquêtes, certaines courtes et faciles, d'autres plus ardues de la brigade criminelle de Baltimore. Il nous présente les ficelles des enquêteurs mais aussi les grands éléments de la machine américaine loin de clichés américains sur certains points. une série passionnante, une des affaires notamment nous tient en haleine et j'ai partagé la déception des enquêteurs de ne pas la voir aboutir.

je la recommande chaudement
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Homicide, tome 3

Aussi réussi que les deux premiers tomes.

Les pages se dévorent sans interruption ni pause.

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Homicide, tome 3

Le troisième album, et dernier en date, de l'adaptation en bande dessinée du récit documentaire de David Simon qui avait passé une année au sein de la brigade criminelle de la police Baltimore, auprès des inspecteurs en charge d'enquêter sur les homicides.



Ce troisième tome poursuit le récit d'enquêtes déjà évoquées dans l'album précédent, et s'attarde particulièrement sur l'art de l'interrogatoire. Passionnant !
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Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Un premier album captivant, l'adaptation d'un livre-documentaire de David Simon, également créateur de l'excellente série The Wire. Une plongée dans la brigade criminelle de la police de Baltimore, chargée des enquêtes sur les homicides.
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Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Impression mitigée : le bonus, la vie au quotidien des flics de Baltimore avec son lot pesant de petites frappes, de meurtriers et de coups bas, sûrement assez proche de la réalité. Le malus, un scénario parfois un peu lourd et des personnages qu'on a du mal à distinguer les uns des autres.
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Homicide, tome 3

Baltimore. 1988.

Les meurtres pleuvent sur la ville et les meurtriers courent plus vite que les flics.

La brigade des homicides croule sous les dossiers non résolus avec, en tête, le meurtre de Latonya Wallace, une fillette violée puis assassinée. Les soupçons se portent sur un homme de cinquante ans mais les flics n’ont aucune preuve matérielle en main pour le faire craquer.

Pendant ce temps-là, les dealers continuent leurs règlements de compte, les femmes battues tombent sous les coups de leurs maris violent, certaines parviennent – dans un accès de furie inespéré – à retourner la violence de leur bourreau contre eux. Et les meurtres noient la brigade qui se noie sous un taux de meurtres non résolu qui n’a jamais été aussi bas.

Philippe Squarzoni, aidé par les conseils de David Simon, adapte « Sur écoute » et les silences laissés par les interstices entre les cases, les couleurs sombres de Drac et Madd créent à eux seuls la tension adéquate à ce genre d’univers. J’ai toujours la même réaction quand arrive un nouveau tome d’Homicide : une appréhension mêlée de curiosité. Et si l’ouvrage traîne un jour ou deux sur mon bureau, je finis par l’engouffrer d’une traite, me plaisant à me mettre dans la peau des enquêteurs.

...
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Dol

Philippe Squarzoni est toujours aussi percutant pour décrire, analyser, donner la parole à des experts sur les sujets qu'il aborde dans ses bandes dessinées documentaires. Les premières pages de cette BD sont d'ailleurs, à cet égard, magistrales. Didactique et sérieux, tout en laissant la place à des séquences décalées voire humoristiques, Squarzoni traite ici avec justesse des politiques économiques libérales mises en place en France suite à la réélection de Jacques Chirac en 2002. Alors bien sûr, le propos est militant, mais heureusement qu'il l'est ! Les thèmes analysés ici sont éminemment politiques (au sens premier du terme) et les discours et idéologies présentés et décortiqués sont loin d'être neutres. Squarzoni sait s'appuyer sur des figures populaires anciennes ou plus récentes (notamment cinématographiques, de Charlot à Néo ou Yoda) pour les recontextualiser ou les mettre en perspective et ainsi faire mieux comprendre son propos. Seules quelques références très ancrées temporellement ne passeront peut-être pas les années (écrans pub de TF1 du début des années 2000, reprise des figures des Guignols de l'info) mais ce n'est pas dommageable au discours. Ainsi, la reprise et le "détournement" des publicités pour la marque de lingerie Aubade, que tout le monde aura oublié d'ici quelques années (ou a déjà oublié), est très réussie. Seul bémol, le chapitre consacré à Nicolas Sarkozy. Sur le fond, il est bien construit et très intéressant sur le rôle des journalistes dans la diffusion de l'image médiatique du personnage. Toutefois, il manque quelque peu de perspective par rapport aux chapitres précédents consacrés à l'économie, la santé, l'éducation ou encore la sécurité, appréhendés de manière globale et reliés. L'ouvrage étant sorti peu avant les élections présidentielles de 2007, peut-être était-ce un souhait de l'auteur de faire un zoom (bienvenu) sur cette dimension médiatique du discours politique du personnage. Lucide (Squarzoni ne cache pas les difficultés des mouvements de gauche à proposer une alternative), documentée (de nombreuses références d'ouvrages émaillent la BD), questionnante, cette BD n'est cependant pas complètement noire dans sa vision de l'avenir. Elle se termine sur une note optimiste avec le souhait (l'espoir ?) d'un salutaire réveil des consciences.
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Dol

La richesse des trois personnes les plus riches du monde correspond au P.I.B. des 48 pays les plus pauvres. Comment en est-on arrivé là ?

Philippe Squarzoni raconte, avec cette bande dessinée, sa prise de conscience politique personnelle.

(...)

Un ouvrage absolument indispensable et dont la puissance synthétique nourrira bien des réflexions et des débats.


Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

(...) Il ne s’agit pas d’une histoire avec une enquête et sa résolution, mais de différentes anecdotes sur le travail des inspecteurs, qu’ils travaillent sur un meurtre ou sur plusieurs. On nous montre leurs démarches, avec plus de commentaires objectifs que de bulles, la politique dont ils sont les victimes, leurs méthodes, etc. Et on se dit que leur vie doit être extrêmement déprimante et insatisfaisante.



Les dessins sont fidèles à ce que présente la couverture. Je ne dirais pas qu’ils sont beaux, mais plutôt qu’ils donnent du réalisme et de la crédibilité au propos. On reste constamment dans un camaïeu de gris, de beiges et autres couleurs neutres, sur lesquelles tranche parfois une couleur plus vive, comme celle des banderoles jaunes qui délimitent les scènes de crime.



J’ai trouvé cette BD sympathique et intéressante, mais je dois avouer que, quelques jours après ma lecture, j’en ai déjà presque tout oublié, à l’exception de l’ambiance qui s’en dégage. A lire par curiosité, mais soyez prévenus qu’il n’y a pas vraiment d’histoire à suivre.
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Homicide, tome 2 : 4 février- 10 février 1988

Huit mois après le premier tome de la série, nous retrouvons les inspecteurs de la Brigade des homicides de Baltimore. Des enquêtes dont nous avions vu les prémices dans le tome précédent sont toujours non élucidées. Pourtant, la vie la brigade continue et dans les rues de Baltimore, il y a toujours autant de malfrats, de délinquants, de flics véreux, d’assassins. La lutte contre la criminalité est permanente.



En ce 4 février 1988, c’est le corps d’une enfant qui est retrouvé dans une arrière-cour de la ville. Le quartier est bien connu des inspecteurs ; c’est celui où l’on trouve la plus forte concentration de petites frappes au mètre carré.

" Sa disparition a été signalée par ses parents le 2 février, deux jours plus tôt. "

Latonya Kim Wallace est morte étranglée après avoir été violée. Elle avait 11 ans.



Le premier inspecteur à être sur place est Tom Pellegrini. L’enquête va donc lui être attribuée, charge à lui de diriger correctement les équipes, d’analyser correctement toutes les pièces du dossier, de lister les suspects…

Il y a quelque chose qui touche à l’horreur dans cette enquête. Parce qu’il s’agit d’une enfant, parce que son corps a été déposé comme un objet usagé, dont on n’a plus besoin, dans une ruelle peu fréquentée. Parce que les langues se taisent aussi. La police est perçue comme la petite vérole, les rapports entre la population de ce quartier chaud de Baltimore et les forces de l’ordre sont si dégradées que même dans le cas du meurtre d’une gamine, la méfiance reste forte.



Est-ce le fait que Philippe Squarzoni se concentre cette fois sur une seule affaire ou est-ce le ton qui a changé ? Je ne saurais le dire mais j’ai eu l’impression d’être face à un album plus mature que le précédent tome. La série a peut-être trouvé son crédo, la juste distance entre narration et mise en image…

(...) Lire l'article complet : https://chezmo.wordpress.com/2017/03/10/homicide-une-annee-dans-les-rues-de-baltimore-tome-2-squarzoni/
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Saison brune





Cette bande dessinée est une bombe !

Une enquête approfondie sur l'état de notre terre .

Sans être militant, Philippe Squarzoni dessine notre probable avenir et tire les sonnettes d'alarmes !!!

La politique écologique étant quasi absente des débats politiques actuels , il jette un pavé dans la mare .

( 476 pages le pavé )

On ressort de cette BD secoué, inquiet... et on se dit, il serait grand temps de se bouger ...
Lien : http://zoomsurhier.over-blog..
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Homicide, tome 1 : 18 janvier - 4 février 1988

Graphiquement, tout d'abord, l'auteur, assisté de Drac aux couleurs, nous plonge dans un univers aux tons sépia, plutôt monochrome, seulement teinté du rouge du sang des cadavres qui jonchent l'univers des inspecteurs de la police criminelle de la ville. Trés sobre, très réussi. Sous un aspect presque minimaliste, Squarzoni sort quand même des décors précis et des visages expressifs. On regrettera certains découpages de double pages un peu hasardeux qui font perdre le fil de la lecture. Rien de rédhibitoire néanmoins.



Car le fond de l'histoire, le fond du problème est prégnant du début à la fin du tome. Homicide raconte comment une brigade criminelle tente de résoudre 240 crimes par an, sous la pression des supérieurs, des résultats et de la comparaison avec d'autres brigades. C'est aussi l'âme des policiers qui est sondée, quand un dossier reste sur le bureau depuis trop longtemps ou quand les éventuels témoins sont récalcitrants. Au final, Homicide est un récit brut, sans concession, de la vie de policiers à la fin des années 80 dans une ville pauvre des Etats-Unis. Une seule question se pose : le fond du problème est posé, le lecteur comprend avec cet opus la difficulté des flics, aussi cinq tomes sont-ils nécessaires ? Surtout avec ce dénouement du premier tome ? L'avenir le dira.
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Zapata, en temps de guerre

Si les injustices sont moins criantes en Europe qu’au Mexique, elles existent : augmentation de l’écart entre les plus haut et les plus bas revenus, du nombre de chômeurs pour augmenter les profits du capital, du nombre de paradis fiscaux, des exonérations fiscales,…

Face à l’échec flagrant des institutions financières internationales créées pour réguler les crises, la résistance s’organise. (...)



Entre révolte et sentiment d’impuissance, indignation et besoin d’agir, Philippe Squarzoni nous livre son journal intime dessiné, celui d’un homme qui refuse de se résigner, cherche à comprendre, s’informe, résiste et tente de trouver des solutions. Il propose aux lecteurs un arsenal d’arguments, nourris de ses lectures et de ses rencontres. Il ne s’agit pas d’avoir réponse à tout mais de susciter les bonnes questions.





Article complet sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451.
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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Saison brune

C'est moi ou le caractère d'écriture est très difficile à lire, j'ai du mal à m'y mettre à cause de ça, ça demande un trop gros effort d'attention...:/

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Dol

Cet album a initialement été édité par Les Requins Marteaux en 2006. Suite à la parution de Saison brune en 2012, Dol a été réédité… mais chez Delcourt… Sachant les deux albums sont imbriqués puisque c’est le travail d’investigation que Philippe Squarzoni a mené pour réaliser Dol qui l’a conduit à s’intéresser à la question du réchauffement climatique (qu’il traitera dans Saison brune).



De quoi parle Dol ? « En 2007, Philippe Squarzoni s’attaque à dresser un bilan des politiques menées par Raffarin, bilan qui lui permet de pointer les dérives d’une société libérale qui n’ont cessé de s’accentuer depuis lors. Tout y est minutieusement analysé : les « réformes », des retraites à la santé, l’éducation, le chômage… Et, bien sûr, la politique sécuritaire de Sarkozy et le relais médiatique dont elle a bénéficié » (synopsis Delcourt).



Un reportage sans concession, exit la langue de bois, la question des magouilles politiques est traitée de façon frontale. Philippe Squarzoni appuie ses propos sur des éléments factuels qu’il déplie de façon chronologique. Raffarin, Sarkozy… et toute la belle brochette de nos hommes politiques y passe, tout comme l’attirail de pirouettes qu’ils s’évertuent à réaliser pour maquiller leur hypocrisie. Le problème, c’est que plus personne n’est dupe… Mais ça ne fait pas de mal de plonger dans ce genre d’ouvrage pour se remettre les événements en mémoire.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Garduno, en temps de paix

[...]Quand je parlais de joyeux fourre-tout ce n’était pas que métaphorique. Graphiquement aussi l’image semble représenter le fil d’une pensée, passant du coq à l’âne. Ou plutôt de la caravelle de Cortes vue sur une carte postale à l’holocauste, vers la guérilla zapatiste en passant par le surbooking sur United Airline.[...]Le fond souffre de sa forme. La pensée n’est pas structuré. On a un état des fait, un constat, une réflexion personnelle… où nous mène-t-elle ? Finalement elle même bien quelques part mais j’en ai longtemps douté. Et ce doute à fait que la lecture de la première moitié de la BD m’a plus agacé qu’autre chose. Finalement j’ai fini par entrer dans le livre et en apprécier le chemin. A la dernière page j’ai eu envie de lire Zapata, en temps de guerre, la suite. Pas sur que je le fasse…
Lien : http://mapetitemediatheque.f..
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Dol

NO PASARAN

L'auteur constate le scandale que représente la captation des richesses mondiales, on ne voit souvent les désastres de l'économie de marché que là où c'est le plus visible. C'est aussi un bon moyen de pression pour ceux qui orchestrent cette économie libérale, jouer sur notre peur de perdre nos "avantages", notre petit confort. Ceux qui monopolisent ces richesses, sont aussi ceux qui manipulent l'information à une grande échelle. Et derrière elle, l'écran de fumée qui permet à cette politique libérale de démolir sous nos yeux, mais sans qu'on y voit rien, l'ensemble du contrat social, aujourd'hui, en Europe. L'essentiel de la BD revenant en détail sur l'après 2002 et la politique libérale du gouvernement Raffarin, et son cortège d'infamies, où l'on voit comment l'écart s'est creusé entre élus et citoyens, le gouvernement putassier des années Chirac ayant radicalement détruit les exigences sociales des français au profit de l'enrichissement du marché et des plus riches. Au détriment de tout et de tous, et de l'état français en tout premier lieu. Les exemples montrent toujours le même geste de la machine de guerre libérale : manipulation de

l'information, réformes s'attaquant aux législations sociales, un même but : comment faire toujours plus d'argent avec ce qui est le fondement de la vie des gens. Les retraites, la santé, les salaires, l'emploi, le logement, l'éducation, la recherche, la culture... tout y passe, et à la moulinette. La France qu'ils disent d'"en bas" est enterrée vive, pendant que les milieux d'affaire et le Medef engraissent.

L'auteur opère des mises en abîme, des décalages visuels pour effectuer un constat accablant. Il utilise aussi des entretiens en mode subjectif avec des spécialistes des

questions économiques et politiques, afin de mettre à plat les tenants et les aboutissants d'une politique mortifère, reconduite en 2005. Je retiens l'intervention de Raymond Aubrac : "au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre appelons les jeunes générations à faire vivre et transmettre l'héritage de la résistance et de ses valeurs toujours actuelles". Et "l'ensemble de la société (à ne) pas démissionner, ni se laisser impressionner par

l'actuelle dictature internationale des marchés financiers, qui menace la paix et la démocratie. Comment peut-il manquer aujourd'hui de l'argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales ? Alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la libération, période à laquelle l'Europe était ruinée..." Par un détournement politique massif de cette richesse, un abrutissement des consciences, capitalisme et nazisme ont plus de points en commun qu'on ne pourrait le croire, cette idéologie libérale est tellement ancrée qu'elle est appliquée par la droite

mais aussi par la gauche.

à relire : le programme du CNR.
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