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Critiques de Pierre Boisserie (528)
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Cigarettes : Le dossier sans filtre

Christophe Colomb a non seulement découvert l'Amérique, il a également rapporté de son voyage le tabac, qui va, en moins de 150 ans, être cultivé sur la terre entière. Dès lors, il va connaître un essor phénoménal. Mr Nico nous explique, en long, en large et en travers, l'histoire effarante de cette industrie qui aura, au fil des décennies, réussi à s'implanter, à faire des bénéfices pharaoniques et à s'adapter aux changements sociaux. Il pointe du doigt notamment les quatre grands fabricants américains, toujours prêts à s'enrichir au détriment de la santé.



Cette enquête de Pierre Boisserie est édifiante et fait froid dans le dos, révélant l'ampleur d'une machinerie diablement rôdée et maîtrisée. Rien ne nous est épargné (effet de masse, argent, publicité, lobying politique, santé...) et cela en devient vertigineux...

Une enquête saisissante, très dense et instructive, portée par un personnage cynique à souhait et un graphisme remarquable...





Quelques chiffres : 1 milliard d'êtres humains fument actuellement, 100 millions de morts au XXème siècle, 7 millions de morts par an, 1 fumeur sur 2 mourra à cause du tabac...
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La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

Durant l'été 1936, alors que Berlin se prépare à accueillir les jeux olympiques en vidant les rues des marques les plus antisémites du régime nazi, l'ancien commissaire de la Kripo devenu détective privé, Bernie Gunther, est chargé par un riche industriel d'élucider les meurtres de sa fille et de son gendre, un SS de la pire espèce. Une enquête qu'il mène avec son flegme sarcastique habituel, salutaire face à ceux qu'il doit affronter pour s'acquitter de sa mission, à savoir Göring, les hommes de la Gestapo et de la mafia berlinoise, mais aussi les policiers véreux de la ville...



On ne peut que saluer la qualité de cet album, le premier d'une série de trois, qui met en dessins La trilogie berlinoise dans laquelle l'écrivain écossais Philippe Kerr donne une idée précise du climat de haine et de dangerosité de la ville institué par les nazis. Quelque peu allégée par l'humour et la bonne humeur de l'anti héros Bernie Gunther, une ambiance délétère parfaitement restituée par les dessins ligne claire de François Warzala et les textes efficaces du scénariste Pierre Boisserie. Une vraie réussite.
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Le banquier du Reich, tome 2

Suite et fin de cette aventure sur le parcours d'un homme au destin hors normes, l'un des trois «dignitaires nazis» acquitté au procès de Nuremberg, un homme d'une intelligence supérieure à la moyenne, méprisant, hautain mais reconnu comme un grand économiste. Tellement sur de lui qu'il pensait «manipuler» Hitler (il n'est pas le seul).



Un homme bien difficile à cerner, il sauve la famille Juive de l'un de ses collaborateurs et en même temps est à la création des premières lois antisémites... Difficile à cerner donc ce qui rend cette BD extrêmement bien faite où chacun pourra se faire sa propre opinion.
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Le banquier du Reich, tome 1



Hjalmar Schacht est le protagoniste de ce premier tome, ministre des Finances et conseiller du Führer de 1933 jusqu'en 1943, il fut acquitté au procès de Nuremberg.



C'est tout ce parcours que nous propose de traverser les auteurs de cette excellente BD.



Schacht a permis à l'Allemagne de sortir de la crise économique mais à quel prix?

Personnage sulfureux s'il en est cette bd est passionnante car elle permet de découvrir une des facettes du IIIème reich que je connaissais mal.



Les dessins sont d'un grand classicisme et le scénario (en particulier la description économique) est ardu mais compréhensible.



Ce premier tome passionnant m'amènera sans doute à rechercher d'autres informations sur cet homme.
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Les années rouge et noir, tome 4 : Simone

Dans ce dernier album de la saga sur les Trente Glorieuses, on peut voir à quel point des hommes d'extrême droite et des anciens collaborateurs de la dernière guerre sont encore très actifs dans l'ombre du général de Gaulle. On découvre aussi pendant mai 68, les tiraillements au sein de la gauche, des syndicats et du Parti communiste, ainsi que toutes sortes d'informations politiques et sociales distillées au fil des pages de façon très habile par les auteurs. Et si les personnages célèbres ne sont pas toujours ressemblants, on n'a aucun mal à percevoir les enjeux qui se sont joués pendant la révolte estudiantine. Une révolte bientôt suivie par des grèves générales qui ont mené aux célèbres accords de Grenelle — négociation entre le gouvernement Pompidou, les syndicats et les organisations patronales, aboutissant entre autre à une augmentation de 35 % du SMIG. À son retour à Paris le général de Gaulle, après sa rencontre avec le général Massu à Baden-Baden, conforté par une énorme manifestation de la droite sur les Champs-Élysées, a décidé la dissolution de l'Assemblée nationale et provoqué des élections législatives qui ont vu le 30 juin 1968 le triomphe des gaullistes et mis un terme à la crise politique. Comme tous ceux de la série un album aussi passionnant qu'instructif.



Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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L'or des Belges, tome 1

Voici un épisode de la Seconde Guerre Mondiale assez méconnu qui concerne le transfert des réserves d'or des états envahis par le Reich vers des destinations plus clémentes afin de les empêcher de financer Hitler et sa folie meurtrière. Visiblement, c'est surtout l'or des belges qui serait menacé.



Il faudra bien suivre ce récit car les intervenants sont multiples entre les nazis et les agents français fidèles au Général de Gaulle ou à Pétain. L'or attire bien des convoitises surtout en période de guerre ! Les africains et autres nations belligérantes ne seront pas en reste.



J'ai bien aimé le dessin de Stéphane Brabier qui est moderne, clair et précis dans les détails. Cela concourt à une lecture des plus agréables comme je les aime.



On voit les français se déchirer littéralement entre ceux qui pensent que le régime de Vichy est une insulte pour la France et ceux qui considère les anglais comme des ennemis surtout depuis la destruction de la flotte à Mers-el-Kébir tuant près de 1300 marins français et qui considèrent les agents du général de Gaulle comme des traîtres à la nation.



Le maréchal Pétain est vu dans cette BD comme un vieil homme sénile dont le gouvernement de Laval se sert comme symbole. Le roi des belges est également de la partie avec un objectif visant à ne pas signer d'armistice avec Hitler mais à négocier la neutralité de son pays et obtenir la libération des soldes belges prisonniers. Le Général de Gaulle y apparaît comme un peu dépressif et en proie aux doutes.



Bref, c'est une BD qui porte un regard historique assez intéressant. A suivre par conséquent.

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Le banquier du Reich, tome 2

Hjalmar Schacht, le « banquier du Reich », retrouve en Iran l'agent du Mossad qui l'avait interrogé sur sa vie dans l'avion qui avait fait escale à Tel Aviv dans le tome 1. Il va pouvoir finir de lui raconter sa vie, à partir de sa disgrâce de 1939, date à laquelle il est démis de toutes ses fonctions par Hitler. Il va connaître les prisons du Reich, ainsi que les prisons internationales lors du procès de Nuremberg. ● On retrouve dans ce second opus toutes les qualités du premier : une histoire méconnue et passionnante, un personnage principal plutôt antipathique mais au centre de l'Histoire et doté d'une rare clairvoyance et d'une intelligence hors normes, des dessins superbes. De plus, la fin réserve une surprise. ● Je recommande chaudement, mais il est indispensable de lire le tome 1 d'abord.
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Le banquier du Reich, tome 1

1951. Hjalmar Schacht et son épouse voyagent en avion et font une escale imprévue à Tel Aviv. Ils s’en émeuvent. Il faut dire que le Docktor Schacht est l’ancien président à vie de la Reichsbank et ministre de l’économie du gouvernement nazi d’Hitler dans les années trente. Un agent du Mossad le rejoint dans l’avion et lui demande de raconter l’histoire de son ascension dans les plus hautes sphères nationales-socialistes. ● Je ne connaissais pas l’histoire de Hjalmar Schacht et je dois dire que l’album est passionnant, nous montrant le IIIe Reich sous un angle méconnu : celui de l’économie et des finances – même si l’on sait que l’accession d’Hitler à la chancellerie a été en grande partie due aux exorbitantes réparations de guerre réclamées à l’Allemagne par le Traité de Versailles, entraînant l’hyperinflation, le chômage de masse et la faillite de l’économie. ● Le personnage de Schacht est tout sauf sympathique : il a une très haute idée de lui-même, est cassant et arrogant avec tout le monde, croit être le seul à avoir raison. Pour autant, son attachement à l’Allemagne ne semble pas pouvoir être remis en cause, et il se distingue de ceux qu’il appelle les « sauvages », les « abrutis », des incompétents sans foi ni loi qui entourent Hitler et ont conquis le pouvoir grâce à ce dernier « pour se remplir les poches » et « faire la guerre ». ● Schacht n’a de cesse de se dire imperméable aux idées nazies. La seule chose qui l’intéressait, c’était d’assainir et de faire prospérer l’économie allemande. ● Les dessins, classiques, sont absolument magnifiques. La ressemblance du personnage dessiné de Schacht avec son modèle, qu’on peut voir en photo sur internet, est frappante. ● Un excellent album, dont je vais m’empresser de lire la suite en acquérant le tome 2 ! ● Merci à @Erik_ grâce à qui j’ai lu cet album.
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Saint-Barthélémy, tome 2 : Tuez-les tous !

Ce 24 août 1572, Paris se réveille au son du tocsin qui donne le signal du début d'un terrible massacre. Des hommes, des femmes et des enfants vont être sauvagement assassinés pour la seule raison qu'ils sont protestants. Haranguée par des prêtres catholiques fanatiques, la foule parisienne n'épargne personne. Elle viole, tue et s'approprie les biens de ses victimes au nom de Dieu. Tentant d'éviter les assassins, le jeune huguenot, Elie de Sauveterre, cherche à rejoindre son roi, Henri de Navarre, cloîtré au Louvre. Sur son chemin, il retrouve son frère et sa soeur devenus de fervents catholiques…



Ce deuxième tome, tout aussi passionnant, est aussi plus violent et plus fort que le premier. Les scènes de carnage sont impressionnantes et chaque vue de Paris est un admirable et saisissant tableau expressionniste. Les couleurs chaudes, le dessin précis, les dialogues simples montrent l'essentiel des acteurs et des enjeux politiques de cet épisode sanglant. Sans se perdre dans les détails, avec Tuez-les tous ! Pierre Boisserie et Eric Stalner nous convient avec force et intelligence à une vraie leçon d'histoire sur les dérives du fanatisme religieux, mais surtout sur la religion quand elle sert de prétexte pour aider le pouvoir politique à se renforcer.

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Roma, tome 1 : La malédiction

A l’heure où les études antiques étaient menacées par des bobos hispters persuadés que les vieux et les morts n’avaient plus leur place dans le monde moderne compétitif (sic), le regretté Gilles Chaillet s’était lancé dans une entreprise démesurée : sur le modèle de l’œuvre de Denys d’Halicarnasse, réaliser l’histoire totale de la ville éternelle d’Enée à Mussolini ! Cet amoureux de l’Histoire, de l’Antiquité et de Rome en particulier nous a malheureusement quittés trop tôt pour l’accomplir… Et c’est les éditions Glénat, décidément portées sur l’Histoire ces temps-ci, qui ont confié la tâche à l’expérimenté trio Eric Adam, Pierre Boisserie et Didier Convard qui ont fait du Palladium le Faucon Maltais de l’entreprise…





Troie, 1250 avant le Christ. La guerre entre les Troyens et les Achéens ne fait que débuter, et déjà s'illustrent le général Léonidas et grand prêtre Aquilon, deux larrons en foire dont la bravoure n'a d'égale que l'inconscience. Ce qu'ignorent leurs compatriotes, c'est qu'en raison du lourd secret qu'ils portent conjointement, ils ne cherchent que la mort… C'est alors que débarque dans la cité aux les jeunes soeurs Thaïs et Athénea qui confie aux Troyens une idole aux pouvoirs magique avant de vamper les deux héros de la Cité.

9 ans plus tard, malgré les avertissements de Cassandre une terrible malédiction se met à l'oeuvre… La colère des dieux s'abat sur Léonidas, Aquilon et leurs enfants aux cheveux blonds (Hélène et Hélénos) et aux cheveux noirs (Aquila et Aquilon Junior) qui gravitent autour du jeune Enée. Devenus frères ennemis, c'est en essayant de sauver la cité qu'ils vont cause sa perte !



Complots, vengeances, trahisons, viols, incestes, meurtres violents remplis de parricides et d'infanticides… Un habitué des tragédies antiques sera ici en terrain connu ! blink

Je trouve les histoires d'Eric Adam très (trop ?) froides dans leur ton, mais ici cela convient très bien au propos. Les dessins fins et réalistes de Régis Penet sont très agréables, et le travail sur les couleurs de Nicolas Bastide décidément très doué participe pleinement à l'ambiance dure, froide et parfois aux frontières du réel qui mine de rien empreinte aux péplums fantastiques du réalisateur italien Mario Bava !

J'étais parti pour mettre 5 étoiles mais j'ai trouvé que le sort d'Aquila et de ses enfants, persuadée d'être Rhea Silva avant l'heure, était too much… Déjà que les épisodes de la Chute de Troie, l'ellipse sur Didon et Enée et le flashfordward sur Rémus et Romulus étaient assez durs, là les pères fondateurs des la civilisation latine donc romaine spectateurs passifs d'une folle condamnant ses bébés et elle-même à une mort horrible, c'était à la limite du supportable… Mais cela n'enlève rien à la qualité de l'ensemble, qui s'avère de très haute tenue (à part ce putain de casque à cornes d'un chef mercenaire achéen ^^).



Pour rien gâcher le cahier réalisé par Bertrand Lançon, historien et professeur d'Histoire romain à l'université de Limoges, est une mine d'informations historiques et artistiques, en plus de rappeler que les récits ici réinterprétés étaient des lieux de mémoires primordiaux pour les Anciens…





PS : j'ai mis longtemps à poster mon avis, car je me suis fâché tout rouge devant une critique presse ci-dessous…

Une critique trop pisse-froide pour ne pas être, mais le pire c'était que le journaliste n'avait clairement rien compris au projet du défunt et regretté Gilles Chaillet… Depuis ladite critique a été remplacée par une autre trop élogieuse pour ne pas sentir la compensation. Vu qu'actuellement un produit culturel qui ne rencontre pas son public dès ses trois premiers mois d'exploitation est catalogué échec commercial, c'est vraiment de la méchanceté de ne pas laisser leur chance aux tomes 1, surtout quand ils essaient de faire quelque chose de nouveau (par contre on continue de d'extasier sur les productions des gardiens du temple de l'école belgo-belge qui tournent en rond depuis bien longtemps maintenant)... Franchement j'en ai la chaque des prescripteurs d'opinion qui jouent les fines bouches alors qu'ils n'ont ni culture ni jugeote ! (je vous reparlerai un jour de cet autre critique qui trouvaient clichée et relevant de grosses ficelles la fidèle reconstitution d'événements historiques… mdr ou vdm ?)
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La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

Berlin 1936.

L'heure est aux disparitions. Si on veut continuer à vivre, mieux vaut faire profil bas et adhérer aux consignes imposées par le National-socialisme. Ne pas poser de question et accepter brimades et contradictions.

Cependant quand on est un riche industriel et qu'on voit poindre une guerre qui serait potentiellement source de lourds profits, on a bien du mal à se plier aux règles. C'est pourquoi quand la fille du roi de l'acier est assassinée, son père décide d'engager un enquêteur privé, le célèbre Bernie Gunther, pour comprendre le pourquoi du comment.

Un enquêteur privé au caractère bien forgé, à l'humour cynique, peu enclin à se laisser brimer par une quelconque autorité et se méfiant de tous.



Bien sûr ce type de personnage m'a fait immanquablement penser à Philip Marlowe (de Raymond Chandler) dont j'ai lu une de ses enquêtes il y a quelques mois. On pourrait lui mettre le même costume, il lui irait comme un gant. Même costume et même profil aussi d'ailleurs.

Mais ce qui change ici, c'est le contexte dans lequel s'est inscrite l'enquête : l'Allemagne nazie. On y découvre les conditions de vie des Berlinois, les restrictions imposées aux Juifs, mais aussi aux habitants et en particulier aux femmes et aux homosexuels. On y découvre aussi la délation et la résignation,

« Si vous n'êtes pas avec eux, vous êtes contre eux. »



Côté scénario, n'ayant pas lu le roman de Philip Kerr, je ne saurai dire s'il est fidèle ou non au roman graphique. Ce que je peux dire cependant, c'est que j'ai dû m'accrocher pour bien cerner les nombreux personnages qui entrent en scène. Mais je rassure les futurs lecteurs, cette petite gymnastique de l'esprit porte ses fruits.

Pour le dessin, j'ai beaucoup aimé la simplicité des décors et personnages, très réalistes et classiques. Et bien apprécié aussi la visite de Berlin à travers les dessins proposés par François Warzala.



Je suis ravie de cette lecture qui me tentait depuis bien longtemps. Il me reste à la poursuivre avec les deux tomes suivants...

Et pour l'instant, je remercie Babelio et les éditions Arènes BD de m’avoir mis le pied à l'étrier.
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Ambroise Paré

Cette BD m'a interpelé dès que je l'ai vue dans les rayonnages de la Fnac. J'ai fini par céder à mon désir, et bien m'en a pris. C'est fantastique !



La BD est conçue comme une « autobiographie post-mortem ». C'est Ambroise Paré lui-même qui narre, depuis son arrivée à Paris à vingt ans jusqu'à sa mort. On rencontre un homme ambitieux, dans le sens véritablement désireux de faire progresser la médecine, de ne pas se limiter aux poncifs antiques datant de Galien. Son approche par l'expérience l'oppose à la Faculté, qui juge et décerne le titre de chirurgien plus au niveau en latin et à la capacité à mémoriser et ressortir les écrits de l'antiquité qu'à la dextérité à manier la lancette. Les « pontes » de la médecine qui n'ont jamais pratiqué deviennent ses adversaires, mais il est aussi soutenu par quelques esprits ouverts comme Sylvius (Jacques Dubois) ou le Bruxellois André Vésale, et par les nobles pragmatiques comme le duc de Rohan et le roi Henri II qui ne peuvent que constater son talent sur le terrain.



Le terrain, c'est le plus souvent la guerre, les blessures par armes comme les épidémies. Ambroise accompagne ses maîtres successifs et fait des « miracles ». Lors des accalmies, il en profite pour se familiariser avec la science des pays « visités », comme l'Italie (on est en plein dans la période des guerres d'Italie).



Il lui arrive de revenir chez lui, où sa femme et ses enfants l'attendent. Pieux – il prétend toujours n'être que le bras de Dieu –, il est peu fait mention de son protestantisme, hormis lors de la terrible Saint Barthélémy, alors qu'il est obligé de fuir le logis de l'amiral de Coligny peu avant que ce dernier ne soit assassiné. Peu après, on le voit parler avec un Charles IX au bord de la folie, qui cherche l'absolution dans les bras du médecin, affirmant qu'on l'a obligé à ordonner cet acte horrible.



Progressiste en médecine, c'est ainsi que le présente le professeur Fabiani-Salmon, qui participe à la conception de cette BD. Mais le professeur montre aussi qu'il reste souvent accroché au savoir antique et que certaines de ces prescriptions auraient de quoi faire frémir aujourd'hui (« pour se protéger de la peste, se garder d'ouvrir les fenêtres au midi et à l'occident. Préférer l'orient et le septentrion »). Et je me demande où il est allé chercher certaines de ses théories (« le sang des règles sert à nourrir l'enfant dans le ventre de la mère »). le portrait est donc honnête.



Le dessin de Vincent Wagner se concentre sur le premier plan, le second n'étant le plus souvent qu'esquissé. Il a un côté désordonné mais reste pourtant précis sur les uniformes et les costumes de l'époque. Vu le sujet du volume, il est évident que de nombreux dessins montrent des dissections assez peu ragoutantes sur lesquelles il vaut mieux être averti.



Mort à quatre-vingts ans, le père de la chirurgie moderne aura vu passer six rois sur le trône de France, l'essentiel du XVIe siècle. Et sa vie reste de nos jours comme une lumière dans les ténèbres orageuses de cette sombre époque. N'hésitez pas à faire un détour par cet album. C'est toujours agréable de voir la lumière.

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La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

Berlin 1936.



Cela s’agite beaucoup dans la ville de Berlin… Les jeux olympiques approchent. Les SA vont même jusqu’à enlever les panneaux qui stigmatisent les juifs ! C’est-y pas beau, ça ? Mais… Tout le monde ou presque devient nazi… Pas Bernie Gunther qui a quitté ses fonctions de policier à la Criminelle, persuadé que s’il ne s’en allait pas de lui-même, les nazis le mettraient à la porte à grands coups de bottes au cul (oui, mais des bottes bien cirées, tout de même).

Le voilà donc détective privé. Après une soirée de mariage bien arrosée, en sortant de la salle des fêtes, il est invité à rencontrer un avocat qui le conduit chez un monsieur fort riche, Herr Doktor Hermann Six. La fille de ce dernier et son beau-fils sont morts brûlés dans leur maison. Ce n’est pas seulement l’assassin que doit retrouver notre brave inspecteur… Il y a aussi des bijoux de très grande valeur qui ont disparu…



Critique :



J’avais adoré la trilogie berlinoise de Philip Kerr… Alors, la retrouver en BD… Est-ce une bonne ou une mauvaise surprise ? Levons tout de suite le voile pudique sur cette angoissante question ! Le choix des auteurs pour un dessin ligne claire nous replonge des décennies en arrière quand ce style était omniprésent dans la bande dessinée franco-belge… Et c’est une magnifique réussite car cela contribue à nous ramener en 1936. Les couleurs dans les tons bruns ou beiges majoritaires participent pleinement à cette ambiance rétro. Les rares couleurs plus vive étant strictement réservées aux robes des jolies femmes.

Quant au scénario, il met parfaitement en place la manière d’enquêter d’un Bernie Gunther, personnage sarcastique qui ne se fait plus guère d’illusions sur le genre humain, légèrement alcoolique, dragueur impénitent, antinazi à une époque où il ne faisait vraiment pas bon l’être. Un homme qui n’a aucune antipathie envers les juifs, sentiment très en vogue à l’époque du petit Adolf… Mais rien pour non plus ! Il se fait que les juifs disparaissent à son époque et que l’essentiel de sa clientèle lui demandant de retrouver ses disparus, ils constituent l’essentiel de son gagne-pain. Hélas, le plus souvent, il n’a que des mauvaises nouvelles à annoncer… Aujourd’hui, nous savons bien pourquoi.

Lorsqu’il démarre son enquête pour Herr Doktor Six, Bernie se rend vite compte que le gendre idéal était un nazillon plus que convaincu, un fanatique, que les disputes étaient KOLOSSALES entre Herr Six et son gendre, que la femme de celui-ci était devenue alcoolique et ne semblait jamais aussi heureuse que lorsque son mari était absent. Ajoutons que le gendre « idéal » avait dans sa poche des boucles d’oreille qui n’appartenaient pas à sa femme.

Qu’ajouter de plus sinon que les fans de l’œuvre de Philip Kerr ne devraient guère être déçus par cette adaptation que je trouve géniale… Mais vous avez encore le droit de ne pas partager cette opinion… Pour l’instant… Profitez-en… Il se pourrait que cela ne dure plus très longtemps…

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La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

Berlin 1936

Il s'en passe des choses cette année là dans la capitales allemande, notamment les jeux olympiques (savez celui où Jesse Owens, le sprinter noir américain a gagné 3 médailles d'or, ce qui a horripilé le führer!) mais aussi la montée en puissance du nazisme, celle de la violence des SA sans parler de la SS, mais aussi celle du racisme anti-juifs.

Bernie Gunther ancien flic devenu détective privée se voit confier par un riche industriel, Doktor Six, la mission de retrouver qui a assassiné sa fille et son gendre mais aussi et, surtout, des bijoux disparus.

Enquête qui s'avère difficile compte tenu de tous ceux qui lui mettent des bâtons dans les roues, Gestapo, mafia, flics véreux et la SS bien sûr.



Je fréquente un peu le Bernie Gunther que, j'avoue, je ne me représentais pas ainsi. Dessiné s'entend. Le personnage, dans mon inconscient aurait plutôt les traits de Philip Marlowe, mais ce qui ne veut pas dire que je n'apprécie pas, loin de là. Ce Bernie est bien campé, la ligne claire lui va bien et est plutôt réaliste. L'homme, comme dans les bouquins, est très décontracté, playboy, fumeur invétéré, beaucoup de défauts mais des qualités de persévérance dérangeantes à souhaits. Le dessinateur François Warzala a réussi, non seulement, le personnage principal mais aussi un nombre assez impressionnant d'autres personnages hommes et femmes liés à cette histoire. A noter la classe avec laquelle le dessinateur nous promène dans le Berlin de cette époque. Quoique fourni, l'espace est suffisamment aérée pour que le lecteur s'y retrouve au travers de ces vignettes et ces bulles. Bravo également à Boisserie pour les textes.

Une réussite.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Gudesonn, tome 2 : La poussière des Dieux

Avec ce tome 2 intitulé "La Poussière des dieux", l'uchronie religieuse continue de tracer sa route entre polar scandinave et dystopie vintage !

Dans un monde dominé par le Veau d'Or occidental, la Fédération Scandinave ne veut pas d'un messie qui prêcherait l'amour de son prochain au sein d'un nouvelle religion monothéiste... Mais tandis que le scientifique révolutionnaire Amenhotep Chirazi couvre ses traces après avoir trompé la Guilde sur toute la ligne, la Team Gudesonn qui a réchappé à un nouveau massacre croise tous les indices et remonte toutes les pistes. Suspension d'incrédulité quand les proies deviennent chasseurs, mais après tout on passe ainsi joliment du polar à l'actioner ! ^^

La 1ère moitié du tome est excellente, mais la 2ème moitié est un peu en dessous : les enjeux mondiaux et les enjeux personnels se mélangent, on nage entre les réalités alternatives, les oracles et les augures du coup on ne sait plus qui vrai et qui dit faux... (et si les analyses quantiques réclamant la mort du futur messie pour empêcher l'avènement du monothéisme avaient été truqués justement pour provoquer sa venu et son triomphe ?) Est-ce que les autorités intriguent pour sauver leur dictature économique ou pour empêcher une dictature religieuse de naître ? Est-ce que les rebelles intriguent pour abattre une dictature économique ou pour faire naître une dictature religieuse ? On touche aux limites du trio Didier Convard / Pierre Boisserie / Eric Adam qui excelle à mettre en place des mystères, mais qui ne tiennent pas toujours toutes les belles qu'ils ont laissées entrevoir au moment de les résoudre... Par contre il connaissent par cœur les tragédies antiques, et on voit bien qu'ils mettent en parallèle le policier qui en perdant son frère a perdu la foi et la policière qui en perdant ses parents a trouvé la foi, et en voulant empêcher le drame tous ses protagonistes ne font que le précipiter : tandis que rient les dieux, qui est le nouveau Thésée qui en voulant prouver sa valeur aux siens ne trouve que le chagrin, qui est le nouveau Jason qui en voulant se faire justice provoque de nouvelles injustices, et qui est le nouvel Oedipe qui en voulant échapper à son destin en fait que courir vers lui ??? Que signifie étymologiquement le nom Gudessonn ? Fils de Dieu ! ^^



Tout cela est appelé à être développé et à se décanter, mais malédiction éditoriale oblige on n'a droit ni au mot « fin » ni à la mention « à suivre »...
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Cigarettes : Le dossier sans filtre

Mon collègue s’est fait une joie de me mettre entre les mains ce roman graphique documentaire. Énormes recherches du scénariste qui nous démontre bien que la cigarette est surtout financière et politique. Un enfumage psychologique que l’on subit avec les gros financiers qui savent nous entuber. Un fourmillement d’infos que Monsieur Nico nous distille le long des pages. Passionnant et révoltant. Bravo pour la qualité et la prouesse d’avoir glisser de l’humour et aucune leçon de moral, ce qui n’était pas évident. Envie de finir sur ce qui m’amuse de dire : « - Moi, ce qui me dérange, c’est les gens qui ne fument pas. »
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Roma, tome 4 : La chair de mon sang

A l'heure où les études antiques étaient menacées par des bobos hispters persuadés que les vieux et les morts n'avaient plus leur place dans le monde moderne compétitif (sic), le regretté Gilles Chaillet s'était lancé dans une entreprise démesurée : sur le modèle de l'oeuvre de Denys d'Halicarnasse, réaliser l'histoire totale de la ville éternelle d'Enée à Mussolini ! Cet amoureux de l'Histoire, de l'Antiquité et de Rome en particulier, nous a malheureusement quitté trop tôt pour l'accomplir… Et c'est les éditions Glénat, décidément portées sur l'Histoire ces temps-ci, qui ont confié la tâche à l'expérimenté trio Eric Adam, Pierre Boisserie et Didier Convard qui ont fait du Palladium le Faucon Maltais de l'entreprise…





Ce tome 4 de la saga "Roma" est consacré au personnage de Caligula, empereur fou objet de tous les fantasmes. Je l'attendais celui-là et je ne le l'ai pas aimé, non qu'il soit mauvais ou même véritablement déméritant mais…

- je ne suis pas fan des dessins de Christian Gine, c'est une pure affaire de goût (mais comme il a su agréablement me surprendre dans le tome final de la série "Les Boucliers de Mars", j'ai tendance à lui laisser le bénéfice du doute)

- je n'ai pas aimé la représentation du personnage de Caligula qui finalement n'est pas éloignée de la légende noire élaborée par les classes dirigeantes qu'il avait rudement secouées (qui n'ont pas eu trop à se forcer en projetant sur leur seigneur leurs propres déviances car les vices et les crimes qu'elles lui ont attribué étaient choses courant en leur sein)

On se retrouve donc avec un bisexuel travesti tantôt charmeur tantôt violeur, à la fois mégalomane et paranoïaque, atteint d'hallucination chroniques et d'épisodes psychotiques… (j'imagine bien que son médecin Furius Leo qui semble le fournir en LSD, PCP et crack pour amoindrir ses maux de tête n'a pas dû améliorer sa santé mentale ^^)

Une histoire d'inceste en remplace une autre, et après les scènes de sexes et de viols, on n'hésite par aborder la nécrophilie… J'ai bien compris que le master plan de Ker était de transférer sa propre noirceur en celle de l'empereur fou, mais il a avait autrement mieux à faire avec un autocrate schizophrène alternant extase sanguinaire et triste lucidité… C'était quand même vachement mieux fait dans "La Sinistre Reine de Versailles" de Go Nagai, avec Marie-Antoinette possédé par le Malin, et dans "Le Lion de Macédoine" de David Gemmell, avec Alexandre le Grand possédé par l'Esprit du Chaos !

Il y a toutefois deux moments magnifiquement tragiques dans ce tome :



- les tenants et aboutissant de ce tome sont un peu flous

Oui Ker veut châtier les descendants d'Enée, n'hésitant pas à cruellement frapper à travers les siècles ses geôliers des familles Leo et Aquila, mais elle veut aussi s'échapper, Caligula étant le moyen de s'échapper de sa statue d'orichalque mais aussi celui d'apporter à nouveau le chaos et la désolation… Mais elle insiste pourtant bien qu'elle a tout le temps du monde, projetant déjà de profiter du triomphe du christianisme pour échapper à sa propre malédiction… Tout ça pour ça ? Un tome pour rien ou un tome de transition ???



Il y avait tellement à creuser avec Laena prête à tout pour sauver Rome, Aquilina prête à tout pour sauver tant son père adoptif que son père biologique, sur Chaerea hanté par ce qu'il doit accomplir au nom de l'empereur, sur les conjuré divers et variés piégés entre la peur et l'honneur, sur les membres des familles Leo et Aquila incapables de protéger les leurs… le pire c'est que dans les appendices de Bertrand Langlois, très intéressants pas ailleurs, il semblerait qu'on le fasse bien sentir en s'attardant sur le destin du film de Tinto Brass, tragédie shakespearienne transformée en film « classé x » par une production pornocrate !

J'espère que les auteurs seront mieux inspirés pour le tome 5 consacré à Constantin, le premier empereur chrétien certes, mais aussi un terrible meurtrier des siens (avant de passer au Cycle II, puisque la saga est prévue en 13 tomes !)
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L'or des Belges, tome 1

Port de Lorient (France). 18 juin 1940.



Pourquoi autant d’empressement à embarquer toutes ces caisses sur ce rafiot ? Soudain, l’une d’elles tombe sur le quai au milieu des ouvriers qui les chargeaient. Elle se bise ! De l’or ! Des lingots d’or !



A Bruxelles, au château de Laeken, le roi Léopold III, roi des Belges, reçoit la visite d’un homme fort désagréable, le gouverneur allemand de la Belgique. Celui-ci lui demande des comptes sur la réserve d’or de la Belgique confiée à la Banque de France. L’Allemagne manque de matières premières et l’or des Belges viendrait fort à propos pour renflouer ses caisses vides. Le roi qui est prisonnier n’entend pas fournir cet or aux nazis qui considèrent que, puisqu’ils ont vaincu la Belgique celui-ci leur revient de droit, puisque la Belgique leur appartient désormais…



Critique :



Au départ d’un fait historique avéré, l’histoire de cet or belge qui va voyager de façon tumultueuse en Afrique, Pierre Boisserie et Philippe Guillaume concoctent un scénario plein de surprises avec une belle quantité d’intervenants : les Français fidèles à Pétain, les Français fidèles à de Gaulle, les nazis, les Britanniques, les Belges… Et les Africains des pays concernés ! Bien entendu, tout le monde souhaite mettre la main sur cet or, bien nécessaire en temps de guerre. Les partisans de Vichy souhaitent en faire cadeau aux Allemands pour s’attirer leurs bonnes grâces, malgré l’accord passé avant-guerre entre la Banque de France et la Banque nationale de Belgique. Les nazis en ont besoin pour payer les matières premières qui leur font cruellement défaut. Les Anglais en ont besoin pour se procurer auprès des Américains tout ce qui leur permet de se rééquiper. Un petit général, nouvellement promu, et refusant de reconnaître la défaite française, de Gaulle, souhaite mettre la main dessus pour tenter d’être crédible auprès de Churchill, et les Belges voudraient bien récupérer ce qui leur appartient !



Les dessins de Stéphane Brangier sont très expressifs et s’accommodent fort bien des touches d’humour très présentes malgré les drames qui s’y déroulent.



A noter le petit plus qui plaira aux curieux : en fin de volume, la petite histoire authentique de cet or belge racontée par Philippe Guillaume.



Une très bonne bande dessinée. Suite et fin au prochain album.

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La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

L'été de cristal de Philip Kerrr est un livre que j'ai à l'époque,1995, dévoré, lu et relu, offert sans compter. Quand j'ai vu que ce roman " historico-policier" était adapté en BD je n'ai eu qu'une envie: pouvoir découvrir la version graphique.La masse critique graphique m' en a donné la possibilité Merci donc aux éditions Dargaud et à Babelio pour ce cadeau .

Ce n'est pas sans une certaine appréhension que j'ai ouvert ce livre. Allais-je retrouver Bernie Gunther tel que je l'imaginais? Au final j'ai apprécié ma lecture.

Pierre Boisserie a tiré du roman un scénario aussi fidèle que possible, François Warzala le dessinateur et Marie Galopinla coloriste ont su créer l'univers visuel.de l'année 1936 à Berlin. Le défi était de taille ils ont su le relever.

Cette version graphique est une aubaine, pour celui qui connait peu ou mal cette période sombre de l'Histoire l'opportunité d'en apprendre plus et pour celui qui la connait bien une piqûre de rappel salutaire.

Tiens si je relisais le roman de P Kerr? Une idée à creuser...

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L'or des Belges, tome 1

Un épisode de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas ou très mal, des auteurs de talent , Pierre Boisserie et Guillaume Philippe et leur complice dessinateur et coloriste Stéphane Branger, le format bande dessinée et la générosité des éditions Dargaud via Netgalley il ne me restait plus pour qu'à plonger dans l'or des Belges.

D'abord je tiens à féliciter les auteurs pour la clarté et la sobriété de leurs propos , un défi relevé de main de maitre. j'ai apprécié le regard historique porté sur les évènements, tout en laissant chaque personnage en capacité de s'exprimer selon ses choix .Le dessin ,sobre, précis et réaliste ajoute à la qualité historique de l'ensemble.

Bien sur je suis frustrée c'est un premier tome et je suis en route vers Bamako et ???

A noter en fin de volume l'excellent dossier rédigé par Guillaume Philippe qui donne les clefs nécessaires aux curieux qui voudraient en savoir plus ...

Hâte de découvrir le second volet de cette série .

Merci encore aux éditions Dargaud

#LordesBelges #NetGalleyFrance !
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