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Critiques de Pierre Boisserie (528)
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Saint-Barthélémy, tome 3 : Ainsi se fera l'hi..

Troisième tome et fin de cette BD sur les guerres de religions au XVI éme siècle. La tuerie se finit. Le sang des protestants jonche les pavés parisiens. Le faible roi de France, Charles IX, commence à réécrire l’histoire et sa santé mentale est affectée par les événements.

Elie de Sauveterre, gravement blessé, qui s’est démené pour sauver son chef Henri de Navarre, est désormais protégé par Scipio et sa fille Loïse. Ce que le lecteur devinait s’explique.



Ce troisième tome dénoue l’intrigue, ramène l’histoire familiale des Sauveterre au premier plan. Le récit qui jusqu’alors présentait la violence comme provenant plus d’un côté devient plus complexe. La réalité de ces guerres de Religions se fait jour. Un peu de zèle religieux, beaucoup de politique, et d’ambitions personnelles.

Cette trilogie constitue une belle réussite de la BD historique, en romançant l’Histoire, sans la dénaturer.

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Le banquier du Reich, tome 1

Cette BD revient sur le destin de Hjalmar Schacht, économiste Allemand, conseiller d'Hitler et ministre de l'économie avant la 2e guerre.

Cette BD nous dépeint un homme absolument antipathique. Il est égocentrique, imbu de lui même, méprisant.

J'ai vraiment beaucoup de mal avec le personnage et je dois dire que je suis dubitative quant à la version qui est donnée dans ce tome qui avance le fait que c'est, à peu de choses prêt, Schacht qui mène Hitler au pouvoir.

Bref, pas vraiment convaincue par ce 1er tome dont le dessin n'est pas transcendant non plus.
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Les années rouge et noir, tome 3 : Bacchelli

Scénario : Pierre Boisserie & Didier Convard

Dessin : Stéphane Douay

Couleur : Marie Galopin



Ce troisième tome, consacré à Baccheli, couvre les années 1951 à 1962.

J'y ai rencontré, outre le Général de Gaulle, Pasqua et Pompidou, le FLN et les partisans de l'Algérie française.

Toujours aussi intéressant, historiquement parlant.

Baccheli navigue en eau trouble, agit en sous-main, se sert des fiches en sa possession comme d'une arme. Un vil personnage !

Les dessins, et bien ma foi, même commentaire que précédemment, les personnages ne sont guère ressemblant.

Mon père me disait toujours : « La politique, c'est de la sale boutique. ». Après ma lecture, j'en suis encore plus persuadée.

Le tome 4 se fait attendre, je l'ai réservé à la bibliothèque. Patience !
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Les années rouge et noir, tome 3 : Bacchelli

Les années rouge et noir, ce sont ces années qui ont opposé fascisme et communisme pendant la seconde guerre mondiale, et même au-delà. Convard et Boisserie présentent dans cette série BD en quatre tomes les trente glorieuses, version manipulations et compromissions.



Ce troisième tome voit Bacchelli revenir en grâce à la fin des années 50 en tant qu’éminence grise, soutient discret du mouvement gaulliste, du SAC, et allié de la CIA. Un retour aux affaires facilité par les fameuses fiches mécanographiques que Bacchelli a fini par récupérer. Le contexte de la guerre d’Algérie et ses oppositions constitue le cœur de cet épisode, où on voit Alain Véron accepter de laisser son garage à des militants FLN.



Agnès, elle, vit de plus en plus mal le fait de se savoir indirectement responsable de la mort de Jean Véron, le résistant communiste qu’elle avait aimé.



Les personnages continuent leur parcours à une époque tendue, voire violente. Douay a du mal avec le portrait de Pasqua et de quelques autres notoriétés. C’est pas bien grave, la BD entre de plus en plus dans les arrière-cours de l’Histoire.
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La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

Il y a quelques années, j'ai lu l'Été de cristal.

Étais-je alors distrait, fatigué, accaparé par une autre lecture ? Je ne sais plus... Toujours est-il que ce premier tome de la célèbre trilogie berlinoise ne m'a laissé qu'un souvenir vague, confus, celui d'un roman plaisant mais pas non plus inoubliable. Seul Bernie Gunther (le détective de choc emblématique de l'oeuvre de Philip Kerr), son caractère bien trempé - teinté parfois, il faut bien l'admettre, d'une certains suffisance - et son sens de la répartie m'étaient à peu près restés en mémoire.

Pour ce qui est de son enquête en revanche, aux péripéties nombreuses et aux ramifications multiples, j'avoue que j'étais un peu passé à côté.



Aussi quand j'ai appris la parution de cette adaptation BD, je me suis dit qu'un roman noir si unanimement plébiscité méritait bien une seconde chance, et que cette version illustrée me permettrait peut-être de mieux comprendre le succès de la saga.

De ce point de vue, la mission est accomplie ! Alors que le roman m'avait semblé plutôt quelconque, les dessins en ligne claire de François Warzala et le texte incisif et percutant de Pierre Boisserie m'ont ouvert une nouvelle porte d'accès à ce classique du polar, qui prend pour cadre Berlin et l'Allemagne nazie de l'entre-deux-guerres.

Bernie Gunther, le privé spécialisé dans la recherche des personnes disparues, à fort à faire dans les méandres de la capitale allemande, où partout flottent des oriflammes ornés de croix gammées et où les éliminations soudaines et les disparitions inexpliquées sont légion.



C'est bien cette atmosphère sombre et pesante, propice aux magouilles en tous genres entre les riches industriels, les différents hommes de pouvoir et les divers départements des polices d'État, qui fait tout le sel cette histoire à tiroirs !

La restitution haute en couleurs du contexte politique m'a finalement bien plus intéressé que l'intrigue elle-même, soigneusement emberlificotée, truffée de rebondissements et de noms propres germaniques à rallonge qui auront tôt fait d'embrouiller un peu plus le lecteur peu familier avec la langue de Goethe...

De la même manière que l'ambiance prime sur l'enquête, ce sont bien les décors, automobiles, immeubles et boulevards, qui ont retenu mon attention, plus encore que les personnages aux traits plutôt grossiers et dont les mines pareillement patibulaires ne m'ont pas aidé à bien les identifier. Heureusement leurs dialogues font souvent mouche, et même si Bernie Gunther m'est à nouveau paru assez antipathique, un peu arrogant, très sûr de lui et vaguement machiste, l'ensemble reste très réussi !



Pour ne rien gâter l'ouvrage est très beau : la qualité du papier et de l'impression, ainsi que la reliure toilée de rouge, contribuent pleinement au plaisir de lecture.

Voilà finalement un bien joli cadeau des éditions 'Les Arènes' et de Babelio (grand merci à vous !) qui va peut-être m'inciter à découvrir plus avant l'oeuvre originale de Philip Kerr ... en attendant la sortie du tome II !

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Le banquier du Reich, tome 2

Iran. Téhéran. 1952.



Hjalmar Schacht, le banquier du Reich se croit à l’abri. A l’abri de qui ? Il a déjà été jugé. Il a été innocenté. Qui donc pourrait bien encore lui en vouloir ? Peut-être bien les services secrets israéliens, le Mossad…



Critique :



Indéniablement, Pierre Boisserie et Philippe Guillaume, les scénaristes, savent y faire pour créer une ambiance de thriller sans coups de feu ni explosions. Dans cette seconde partie, l’agent du Mossad, ou prétendu tel, rencontré à Tel-Aviv par Hjalmar Schacht, vient le perturber dans sa nouvelle vie de banquier offrant ses conseils aux états, des pays non-alignés en particulier. L’agent secret, qui semble très bien connaître le passé du banquier, veut absolument connaître la fin de l’histoire, celle racontée par l’ancien ministre du Reich en personne.

Hjalmar Schacht était persuadé qu’il arriverait à convaincre Hitler et ses sbires que l’entrée en guerre était une colossale erreur et que l’argent consacré à équiper l’armée devrait servir à des investissements productifs permettant d’exporter afin d’apurer les dettes de l’état. La victoire des nazis en Pologne, puis celle qui voit l’Allemagne mettre la France à genoux (les auteurs ne daignent même pas mentionner les petits pays, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, …) achèvent de convaincre Hitler qu’il a fait les bons choix, et même si le banquier conserve son statut de ministre sans portefeuille, son étoile a pâli. Bien plus, il commence à irriter sérieusement… Au point qu’il va être arrêté et connaître une série de lieux de détention.

Mais quel homme était Hjalmar Schacht ? Un esprit brillantissime, à n’en pas douter, méprisant car il ne trouve pas d’interlocuteurs « dignes de lui », peu empathique même s’il a mis les juifs qui travaillaient pour lui à la Reichsbank à l’abri. Un individu complexe convaincu de la grandeur de sa mission mais jusqu’à quel point approuvait-il la politique nazie ? Difficile à dire…



Le trait de Cyrille Ternon est limpide et contribue pour beaucoup au plaisir de lire cette bande dessinée dans laquelle Céline Labriet apporte une touche de couleur en parfaite harmonie avec le sujet. Et une fois de plus, la couverture est exceptionnelle. Elle attire tout de suite les regards.



Digne des plus grands thrillers historiques !

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Le temps des cités, tome 1 : Les mirabelles

Septembre 1976. Banlieue parisienne.



Mohand Belhadj, dit « Momo », un gamin de la cité des Mirabelles est emmené au poste par deux policiers. Malgré son jeune âge, 14 ans, il a volé une mobylette qu’il a été fracasser contre le véhicule de police. Le gamin, déjà « bien connu des services de police », semble connaître la musique et donne bien du fil à retordre aux agents. Le brigadier Jean-Paul Karolzack propose de s’occuper du morveux qu’il connaît très bien… Ils sont de la même cité…



Septembre 1984.



Maurice Roma, dit Bolo, s’apprête à sortir de prison. Le brave homme a déjà un joli pédigrée : receleur, proxénète, braqueur, et probablement dealer ! Dans une voiture, deux policiers attendent patiemment de voir qui vient le cueillir à sa sortie de « zonzon ». Deux jeunes viennent le chercher. Le plus ancien des deux policiers, Roger, est surpris ! Il ne les connaît pas ! Mais à ses côtés se trouve Jean-Paul Karolzack qui, lui, les identifie tout de suite : Mohand Belhadj, dit « Momo », et Rachid Boufroura, dit « Ferrari », deux jeunes de la cité des Mirabelles qu’il ne connaît que trop bien !



Critique :



Les auteurs plongent tout de suite le lecteur dans le bain. Cité peuplée de jeunes désœuvrés, ayant pour la plupart renoncé depuis longtemps aux études. Alors, on se « débrouille » … Caïds qui cherchent des petites mains parmi cette jeunesse issue de l’immigration pour la plupart et qui rêvent de richesses sans avoir à perdre leur précieuse énergie dans des boulots éreintants et mal payés.

Nos 4 « héros », Momo, Pap, Rachid et Patrick, vont subir les déconvenues des débutants, mais réagiront à leur manière pour s’assurer une place au soleil.



Pendant ce temps, les boss de l’Office Central de Répression du Banditisme ne voient rien venir et n’imaginent pas un instant que ces gamins des cités qu’ils méprisent s’apprêtent à devenir les futurs grands gangsters qui vont donner bien du fil à retordre à la police.

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Saint-Barthélémy, tome 2 : Tuez-les tous !

Deuxième tome de cette trilogie sur les guerres de Religions au XVI éme siècle. Le premier tome avait introduit Elie de Sauveterre, jeune protestant, tentant de sauver son chef, Henri de Navarre, lors de la Saint-Barthélemy en 1572. Après l’élimination des chefs protestants présents au Louvre pour le mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite, la sœur du roi, Guise fait le tour de Paris pour continuer ses tueries. Il est accompagné de Clément, le fils de Scipio, conseiller de Catherine de Médicis et fort impliqué dans cette affaire. Le peuple parisien profite de ces meurtres pour laisser la violence l’emporter. Le massacre prend de l’ampleur, la Seine charrie le corps des parpaillots exécutés.



Cette deuxième partie porte bien son nom. Tuez les tous ! aurait dit Charles IX... et c’est exactement le programme mené par Guise, puis par le peuple catholique de Paris. Les oppositions entre religions conduisent à un massacre. Qui aurait dépassé la volonté royale... ou peut-être pas ?

Le sang coule à flot, le rouge devient la couleur qui inonde les pages. Quelques personnages parviennent à dépasser l’opposition religieuse pour laisser leur humanité parler. Le récit tient la route et montre comment la situation, certainement voulue par Catherine de Médicis, pour faire disparaître l’influent Coligny, a rapidement dégénéré.
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Le temps des cités, tome 2 : Marbella

1987. Banlieue parisienne. Cité les Mirabelles.



Aux Mirabelles, comme dans d’autres cités, les clients viennent chercher de quoi assouvir leur besoin de « s’évader » dans des paradis pour le moins artificiels.



Un intrus s’est glissé dans la cité. Il est venu pour vendre de l’héroïne. Voilà qui ne plaît pas à Patrick, Pap, Momo et Rachid. C’est leur territoire. Pas question qu’un malavisé vienne marcher sur leurs plates-bandes ! Patrick, le plus nerveux du quatuor, a sorti son flingue et compte-bien s’en servir pour faire gicler la bouse qui sert de cervelle à l’imprudent punk qui n’a pas forcément compris qu’en matière de daube l’économie n’est pas très libérale…



Critique :



Le scénario de Pierre Boisserie et Frédéric Ploquin nous plonge au cœur d’une cité et de l’action pour découvrir comment quatre « jeunes de banlieue » vers la fin des années ’80 vont gravir les échelons du banditisme, notamment avec l’aide d’un avocat issu du même milieu qu’eux. Pierre Boisserie a délaissé la kinésithérapie pour se consacrer entièrement à l’écriture. Frédéric Ploquin est un journaliste d’investigation spécialisé dans le grand banditisme. Son expérience professionnelle apporte une touche de crédibilité au scénario qui est dur et sans concessions… Et très prenant !



Luc Brahy, le dessinateur, offre un dessin qui convient très bien à une série aussi noire. Il découpe ses planches comme autant de séquences cinématographiques. La cité des Mirabelles est moche. Très moche ! Le dessin de Luc Brahy la sublime.



N’oublions pas la mise en couleurs de Bérangère Marquebreucq qui achève de rendre très addictive cette plongée dans le monde de la petite délinquance qui ne demande qu’à croître et « embellir »…

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Patxi Babel, tome 2 : Maïtasun

Suite et fin des aventures de notre surfeur basque. J'ai préféré le premier tome, même si le graphisme reste très beau, l'histoire m'a moins emportée, mais elle s'adresse...à peut-être plus jeune que moi ! Le surf se pratique à tout âge lui !
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Les années rouge et noir, tome 4 : Simone

Scénario : Pierre Boisserie & Didier Convard

Dessin : Stéphane Douay

Couleur : Marie Galopin



Mai 1968 : la révolte gronde, à Paris, des barricades se forment, les forces de police et les étudiants s'affrontent.

Mai 1974 : Giscard D'Estaing est élu.

Les Trente Glorieuses sont finies.

Mais toujours, ces fiches perforées sont là, menaçantes.

Comment se débarrasser d'Aimé Bacchelli, leur détenteur ? C'est Simone Baroux, journaliste à l'Objectif, qui s'y colle.

Toujours aussi intéressant.

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Roma, tome 1 : La malédiction

Une fresque ambitieuse qui se propose de réécrire l'histoire de Rome, la ville éternelle qui a laissé une trace indélébile dans notre Histoire, à la lumière d'une antique malédiction divine qui frappe deux familles, Leo et Aquila, que l'on suivra sur plusieurs générations.



Complots, massacres, cruauté... on a son content de violence et de sang, dans une esthétique grandiose et musclée, digne du péplum Gladiator.



A travers les 5 tomes parus, sont retracés des événements phares, de la chute de Troie en passant par la menace d'Hannibal, la chute de Jules César, la folie de Caligula, jusqu'à l'apparition du christianisme. Tous sont revus à l'aune de cette malédiction qui pèserait sur la ville, ce qui apporte un aspect mythologique qui s'écarte volontairement de la réalité historique, elle-même mise en lumière à la fin de chaque album dans un cahier pédagogique utile pour les profanes du sujet tels que moi.
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Les années rouge et noir, tome 2 : Alain

Les années rouge et noir, ce sont ces années qui ont opposé fascisme et communisme pendant la seconde guerre mondiale, et même au-delà. Convard et Boisserie présentent dans cette série BD en quatre tomes les trente glorieuses, version manipulations et compromissions.



Ce deuxième tome est consacré à Alain Véron, dont le frère Jean a été exécuté en 1944 avec son groupe de résistants communistes dans la cour de la préfecture de police par des hommes d'Aimé Bacchelli, informé par Agnès Laborde qu’ils s’apprêtaient à récupérer les fiches mécanographiques qui contiennent tant de secrets sur les personnalités de la France libérée. Alain vit lui l’après-guerre sans engagement politique marqué. Certes les anciens camarades de son frère lui trouvent un boulot aux usines Renault de Billancourt, mais lui préfère encore les clubs, le jazz et … les hommes.



En 1946, Agnès a beau être avec les vainqueurs et fréquenter les cabinets ministériels, elle vit avec l’angoisse que sa dénonciation de 1944 soit rendue publique, ce que Simone, la jeune journaliste pourrait fort bien faire, car elle a assisté aux rencontres entre Bacchelli et Agnès. Bacchelli, l’ancien collaborateur zélé, est emprisonné. Par avocat interposé, il tente d’inciter Agnès à intervenir en sa faveur.



Les premiers mois de la libération vont vite confirmer l’analyse de Bacchelli : De Gaulle se heurte aux jeu des partis et à l’opposition du parti communiste. Les nouveaux dirigeants ont trop besoin d’hommes expérimentés comme lui, et de ses fameuses fiches, qu’il ne désespère pas de récupérer.



Au travers des destins croisés de leurs personnages, Convard et Boisserie racontent l’immédiat après-guerre, le rationnement, mais aussi les espoirs de la société et l’opposition Est-Ouest qui se met en place.



Cet épisode est intéressant par la présentation qu’il fait de cette période sur laquelle les cours d’histoire passent vite. Les dessins de Douay conviennent mieux à cet épisode un peu agité.

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Le temps des cités, tome 3 : Mohand

Momo, Pap, Rachid et Patrick, quatre jeunes de la cité des Mirabelles, ont bien joué leur coup. Ils ont pris la place du vieux gangster, Elvis, en Espagne, qui réceptionnait la drogue en provenance du Maroc. Ils mènent la belle vie, conseillés par leur avocat, issu de la même cité qu’eux, Maître Lamidi. Ils assurent le transport de la came depuis la côte espagnole dans des voitures super rapides jusqu’à leur cité où elle est écoulée.

Ils ont réussi à rouler les « A », vieux routiers du gangstérisme.



Tout semble leur sourire et leur ascension se remarque de façon tapageuse…



Critique :



Ce troisième tome met un terme aux aventures des 4 amis, Momo, Pap, Rachid et Patrick. Un vrai polar, même si on se doute de la fin. L’aventure, écrite par Pierre Boisserie et Frédéric Ploquin, est nerveuse, le dessin de Luc Brahy, dynamique et terriblement efficace, aidé par la mise en couleur du studio Goldfinger. L’aventure s’achève en beauté.



J’ai opté pour l’intégrale, disposant déjà du deuxième tome en grand format. D’abord, parce que j’aime les intégrales, ensuite parce que j’étais curieux de voir si le petit format s’en tirait avec les honneurs. Je n’ai guère été déçu. Son format 183 x 244 mm se prête très bien à la lecture… Et qui plus est à petit prix ! 16 EUR ! Ce serait dommage de s’en priver à un prix pareil… D’autant que l’histoire en vaut la peine !

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Le concile des arbres

Ce qui m'a poussée à lire Le Concile des Arbres, c'est sa couverture. On se croirait dans Sleepy Hollow de Tim Burton avec son arbre des morts. Je n'ai même pas lu la quatrième avant de m'installer confortablement dans un fauteuil de la médiathèque.



Le récit démarre sur un événement étrange : des enfants hospitalisés se lèvent en pleine nuit pour psalmodier des chansons étranges. En transe, ils ne se souviennent de rien le lendemain matin. Artémis d'Harcourt et Casimir Dupré, deux agents du Ministère Public des Affaires Privées (!!!) mènent l'enquête.



Ce one-shot est très plaisant. L'enquête est rythmée, riche en rebondissement et bourrée de suspense. Il y a beaucoup d'humour (le dénouement dans la clairière vaut son pesant de cacahuètes) et les personnages, volontairement caricaturaux, sont bien brossés.

Le duo d'enquêteurs est attachant et il me plairait de lire d'autres de leurs aventures.



Quant au graphisme, je le trouve superbe. Sans être surchargé, il y a tout de même beaucoup de détails. Et la colorisation est magnifique, oscillant entre les tons sépias pour les scènes de jour et bleus pour celles de nuit.



Je suis très contente d'avoir pu découvrir cette BD. Pour une fois, j'ai bien fait de me fier à la couverture.
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Patxi Babel, tome 1 : La vague

Une B.D. sur le surf, une belle couverture… je ne pouvais que me laisser tenter ! Et bien m’en a pris car j’ai beaucoup aimé ce premier tome, riche en surprises.

Le personnage principal, jeune surfeur, m’a tout de suite plu pour son fair-play et sa passion innocente du surf : il ne vise pas la gloire malgré son talent, ne cherche pas à dépasser tout le monde et briller. Le surf fait partie de sa vie depuis tout petit, c’est son quotidien qu’il partage avec sa cousine. Il est plutôt à l’écoute des autres quand bien même le dialogue s’avère de plus en plus difficile avec ses parents. Il semble savoir ce qu’il veut, avoir un caractère déterminé.

Très vite, une intrigue se développe en dehors de la pratique sportive et on comprend qu’un secret de famille va être dévoilé. Patxi s’interroge beaucoup, questionne ses parents mais n’obtient que du silence.

La thématique familiale est crédible, on saisit rapidement les relations entre chacun. La psychologie est bien développée malgré le petit nombre de pages.

Le dessin est très agréable, réaliste et bien coloré. J’aime le rendu des décors, notamment la mer et les vagues ! De nombreuses cases offrent la vision de la pratique du surf et c’est très réussi, en mouvement.

A la fin de ce premier tome, la dynamique est lancée, on est en plein dans l’action et on a hâte de poursuivre avec le second tome. Une belle réussite à découvrir.
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La trilogie berlinoise, tome 1 : L'été de cri..

On est en 1936 à Berlin et Bernie Gunther, qui a ouvert un bureau de détective privé, se fait offrir une mission : retrouver la fille d’un riche industriel, Hermann Six. Il s’ensuit une série de meurtres et de disparitions ainsi que de nombreux coups sur la tête pour le célèbre détective.

La bande dessinée est fidèle au roman l’Été de cristal qui m’avait passionné il y a plusieurs années. C’est un réel bonheur de retrouver ce cher Bernie, personnage coloré s’il en est un, prendre d’assaut le cœur des dames et les malfrats de l’Allemagne nazie.

Bernie doit affronter des gens de la Gestapo, Göring, Heydrich, la pègre et la police. Heureusement, il a encore de nombreux amis prêts à l’aider pour quelques marks…

Boisserie au scénario et Warzala aux dessins nous servent une reconstitution hallucinante du Berlin de l’année des jeux Olympiques, on y retrouve la course de Jesse Owens bien illustrée dans le stade; le hall d’hôtel de l’Adlon, les rues décorées des fanions nazies, etc. Le dessin de l’Alexanderplatz est tout simplement magnifique. J’attends le second album avec impatience!
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La banque, tome 6 : Temps des colonies

Troisième cycle, troisième période période historique, troisième génération de Saint-Hubert et troisième dessinateur...

Ce cycle se concentre sur la famille Saint-Hubert et le destin des différents héritiers, entre le rejeton brillant, mais focalisé sur l’argent, l’aînée, une cruche naïve, qui se laisse embobiner parce qu’elle ne souhaite qu’un peu d’affection, ses sœurs, parties développer les affaires familiales dans des plantations au Congo et au Viet-Nam, et l’oncle qui rate tout, mais avec suffisance.

Les auteurs font de cette fin d’histoire un fourre-tout. Le temps passe plus vite. Chaque membre de la famille est directement ou indirectement associé aux scandales financiers de l’époque : Panama, les Humbert, ou les emprunts russes vendus à coup de promesses mirifiques par les banques françaises, qui prélevaient sur ces ventes de substantielles commissions.

Le lecteur finit par s’habituer au dessin rond et proche de certains dessins animés actuels.

Ce final est par trop fouillis pour convaincre, mais cette série dans son ensemble reste un remarquable effort de présentation des bouleversements économiques du XIX éme siècle.
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La banque, tome 1 : 1815-1848

Malgré son titre un peu étonnant (la banque, cela paraît un peu plat, mais finalement n'est-ce pas plutôt sobre et fort?), cette série décrite comme une saga financière promet d'être une réussite.

Ce premier tome commence à Londres. Deux jeunes aristocrates français ruinés exilés en Angleterre , Charlotte de Saint-Hubert et son frère Christian, gravitent dans l'entourage de Nathan Rothschild. Lui nettoie son pigeonnier tandis qu'elle est obligée de se prostituer, mais elle a le don de la finance et elle comprend vite qu'elle pourrait profiter des informations recueillies auprès du banquier pour reconstituer la fortune familiale, d'autant plus que ce dernier est en train de monter un coup de bourse autour de la bataille de Waterloo.

Après de nombreux rebondissements, le tome se termine à Paris dans le quartier du Palais Royal et la suite s'annonce passionnante.

Les dessins sont à la hauteur du scénario, mais j'ai surtout aimé le fait que les personnages (notamment celui de Charlotte) soient assez complexes, à la fois cyniques et attachants.

A noter pour conclure l'excellente préface de Jean Dufaux, une référence en matière de BD.
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Saint-Barthélémy, tome 3 : Ainsi se fera l'hi..

Malgré que le roi de France appelle au retour de la paix, les rues ensanglantées de Paris peinent à retrouver leur calme. Elie Sauveterre trouve refuge chez sa sœur. Un huguenot chez un papiste, mais chez la famille avant tout...



Dernier tome de la série Saint-Barthélémy.

Au sommet, le roi de France bascule dans la folie, les guise complotent pour prendre le pouvoir et Henri de Navarre fait profil bas pour sauver sa protestante de tête.

Un contexte historique bien relaté, dans toute son horreur et dans toute la futilité de la noblesse. Mais surtout une histoire de famille dont on nous dévoile enfin le secret. On comprend mieux les liens entre les Sauveterre et les Scipio, et on comprend mieux la première scène du tome 1.



Stalner aura fait un boulot remarquable aux dessins sur cet album. Un effort de reconstitution historique que l'on peut saluer tout comme sa précision et son sens du détail.
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