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Citations de Pierre Bordage (1783)


Que savons-nous des enchanteurs de pierre? Que peut-on savoir de l’esprit qui préside aux destinées de ce monde? L’esprit en chaque homme? L’esprit en chaque fragment de matière? Répondre à cette question serait sans doute répondre à la question qui hante l’humanité depuis la nuit des temps : l’esprit est-il souhaitable sans la matière, la matière est-elle souhaitable sans l’esprit?
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Je pense que l'écriture va bien plus loin, bien plus profond, que les discussions parce que, dans les discussions, il y a toujours le retard de l'autre qui vous empêche de vous laisser aller (...).
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Que sais-tu de ton destin ? Qui peut te conduire dans les Hauts ou te précipiter dans les Fonds ? Qui joue ton sort aux dés ? Les déesses ? Elles ont bien d'autres choses à penser. Tes parents ? Ils ont trop à faire avec eux-mêmes. Toi ? Pourquoi en ce cas te heurtes-tu aux portes fermées ? Pourquoi certaines s'ouvrent-elles et d'autres demeurent fermées ? Ta seule part est d'accompagner le mouvement. Si tu t'y opposes, ta souffrance empirera. Si tu dois être bourreau, soit un bon bourreau. Si tu dois être légionnaire, combats de toutes tes forces. Si tu dois être patriarche, protège ta famille et les intérêts de la cité. Si tu dois être mendiant, sache tendre le bras et sourire aux passants. Laisse la destinée te prendre sous son aile.
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Sacrifier la liberté au nom de la sécurité revient à s'enfermer soi-même en prison.
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La première fut secourue par le drac aux écailles rouges, la deuxième par l'aigle aux plumes orangées, la troisième par le dauphin à la peau jaune, la quatrième par le loup à fourrure verte, la cinquième par le corridan bleu tacheté, la sixième par l'ours nocturne des étangs, la septième par l'orbal, le serpent violet vivant dans les fonds de vase...
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L'Incréé ne prenait aucun plaisir à effacer cette planète et ses habitants. Il ne prenait aucun plaisir à ce qu'il faisait en général. Il décréait parce que, depuis toujours, il lui appartenait d'abolir la tension créatrice. Il n’avait aucune intention irratype, ego-type, et d'ailleurs, il n'existait lui-même que parce qu'il était un envers, un prédateur inlassable des non-désirs, de la non-chaleur.
"Un semeur de vide..."
On lui avait donné d'innombrables noms, on lui dédiait d'innombrables cultes. Il se dissimulait dans la bouche des faux prophètes, il se cachait dans les rêves des tyrans, il se glissait dans l'arme du soldat, il s'infiltrait dans les haines et dans les peurs. Il était le baromètre de l'humanité, son épée de Damoclès, son non-reflet d’elle-même. Les ondes, la chaleur, les formes, la matière, toutes ces expressions de la tension créatrice engendraient une résistance en lui, une volonté toujours déployée de couper les hommes de leur source.
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Écoute mon histoire, ô toi le passant qui n'aperçois de mon visage qu'un masque blanc et tragique. Peut-être crois-tu que je souhaite dissimuler mes traits à la suite d'un quelconque forfait? Peut-être estimes-tu que je suis un criminel recherché par les forces de l'ordre de toutes les planètes habitées? Peut-être présumes-tu que j'ai accompli des actes abominables comme le viol d'enfants ou le trafic de marchandhommes? Peut-être penses-tu que je mérite le supplice de la croix-de-feu kreuzienne ou le pal des mondes du Levantin ? Tu es pourtant bien loin de la vérité, car même dans tes rêves les plus hideux, tu n'as pas assez d'imagination pour te faire une idée de l’abomination que fut ma vie. J'ai commis les crimes les plus odieux que puisse commettre un être humain, et tout cela, je ne l'ai pas fait en mon nom mais au nom de mes supérieurs, de mes officiers. Commenceras-tu à comprendre qui je suis réellement lorsque je t'aurai avoué que je suis un ancien mercenaire de Pritiv? Tu regrettes de m'avoir prêté une oreille attentive à présent, tu voudrais fuir te réfugier dans ton logis, mais ni les murs ni les portes ne sont en mesure d’arrêter le Pritiv. Lorsque nous pénétrions dans un appartement, nous ne laissions aucune trace derrière nous, nous n'épargnions aucune vie, nous éventrions les hommes, nous violions les femmes avant de dépecer leurs enfants sous leurs yeux. Nous étions aussi monstrueux que ce masque qui nous sert de visage. Mais sais-tu quelle est la pire torture pour un homme ? Comme pourrais-tu le savoir puisque tu es un être libre? S'engager dans les rangs du Pritiv, c'était se précipiter tête baissée dans un enfer d'où il était impossible de sortir...
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"Nous partons pour dix mille ans, ô notre Terre, mais nous ne t'oublierons pas, fredonna-t-elle... Nous n'oublierons pas le doux bruissement du vent sur les feuilles des arbres, la douceur et la fraîcheur de l'herbe sous nos pieds nus, la beauté des aubes et des crépuscules, le murmure des sources et des cascades, le grondement des orages et des vagues, la chaleur de l'été et la froidure de l'hiver... Nous partons, ô notre Terre, parce que la maladie nous a élus et que nous ne voulons pas qu'elle élise tes autres enfants... Pendant cent siècles, l'espace sera notre patrie, l'El Guazer notre cité, l'errance notre mode de vie... Pendant cent siècles nous chercherons notre chemin de guérison et d'espoir... Nous reviendrons vers toi, libres et sains, comme les enfants retournent à leur mère... Les douze fils aimants, les douze élus de ton cœur te délivreront du mal qui te ronge et nous te chérirons jusqu'à la nuit des temps... Cette destinée s'accomplira par la grâce de notre protecteur El Guazer... Béni soit son nom pour l'éternité..."
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Jean songeait à Magda et à son regard de braise, à Athanase, gisant sur le bas-côté enneigé de la route, il pensait à ces milliers de corps étendus dans les rues de Versailles. (…) Il y avait, dans ce début d’hiver sanglant, une promesse de printemps, de renouveau.
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Elle eut la vague sensation d’être soulevée, emportée. Était-ce un rêve ? Ou la mort qui s’emparait d’elle ?
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 – Si je comprends bien, mon gars, tu apprends à lire et à écrire ?

Jean acquiesça en silence, les yeux embués de larmes.

– Tu sais pourtant que c’est interdit par la loi. Et puni sévèrement puni.
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...mais l'humanité est une espèce si belliqueuse, si imprévisible, qu'elle a déjoué toute logique, toute tentative de contrôle, et qu'elle a préféré se détruire elle-même.
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Une quête constante des ressources que mon père résumait par le mot dembe (ne cherchez pas dans le dictionnaire il n'existe pas) : d pour défendre, e pour s'éclairer, m pour manger, b pour boire et l'autre e pour s'éduquer.
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Ça me fait penser aux livres que j'ai lu sur la colonisation. Les colons arrivent toujours en conquérants, persuadés d'être les représentants d'une culture supérieure, s'arrogeant à ce titre tous les droits, toutes les terres.
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Parn avait ensuite contemplé un long moment son corps de femme entrée depuis si longtemps dans la maturité qu'il était sans doute passé par mégarde dans la vieillesse.
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C’est suicidaire d’être un sage dans un monde de dingues
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p.104.
Je plains les peuples errants que leur mode de vie expose aux multiples convulsions de la planète, perturbations climatiques, canicules, saisons glaciaires, tremblements de terre, raz-de-marée dans la région équatoriale, éruptions électriques... Je me dis que nous, les humains, sommes fous de prétendre occuper un monde aussi peu hospitalier. Mais la folie n’est-elle pas la caractéristique première des êtres humains ?
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p.70-1.
Au fond de moi, j’espère toujours que l’univers s’ouvrira à moi et me montrera une infime partie de ses secrets. Au fond de moi, je suis toujours persuadé qu’un destin m’attend quelque part.
Mais qui l’emportera ? Mon esprit qui bâtit des murs autour de moi avec les briques de la raison ? Mon âme qui ne supporte pas la moindre limite, la moindre restriction ?
Extraits du journal de Zaslo Merticant.
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p.57.
La plupart de mes amants savaient que j’étais garde du corps et se frottaient à moi pour étalonner leur virilité. Ils mettaient un pont d’honneur à me dominer, puis ils s’en vantaient auprès de leurs amis - certains de leurs amis étaient aussi les miens, qui m’ont rapporté leurs paroles. Je les laissais faire la plupart du temps. Leur puérilité m’amusait. Chacun d’eux croyait être celui qui domptait la tueuse redoutée par un grand nombre d’hommes dans les rues de Magniz. Je leur demandais seulement de m’aimer, de me regarder comme une femme désirable, et eux se servaient de moi comme d’un miroir pour gonfler leurs muscles et leur ego. Les hommes éprouvent toujours le besoin de se comparer ; c’est ce qui fait d’eux des tyrans et des enfants.
Je croyais Zaslo différent. Il l’est, sans doute, mais pas comme je l’espérais. J’ai eu le tort d’attendre quelques chose de lui. Mon attente ne pouvait qu’être déçue. J’ai compris un peu tard qu’il détestait être enfermé, qu’il était, comme le vent, insaisissable, qu’il manquait à ce point de confiance en lui qu’il ne fallait surtout pas le brusquer, surtout pas le forcer.
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Dans quatre cents ans, ce sac-là, il nous gâchera encore le paysage.
- On s'en fout, on sera morts !
Mélodie lui jeta un regard capable d'incinérer un déchet ménager et lui tourna un dos définitif.

"Noir destin pour plastique blanc"
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