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Citations de Pierre Bordage (1790)


Il s'en allait à la mort sans avoir commencé à vivre
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Il n'avait rien comprit à la règle du Je.
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Cheveux frisottés blondasses :
a) tentatives obstinées de ressembler à une pouffiasse étalée sur un magazine féminin ;
b) succession d'escroqueries du coiffeur
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Le monde actuel est fondé sur la pyramide de la possession : plus tu possèdes et plus tu te rapproches du sommet. Mais, si ceux de la base se retirent du jeu, alors la pyramide ne tient plus, elle s’effondre.
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Jamais l’être humain ne se montre aussi destructeur que lorsqu’il agite le spectre des lendemains enchanteurs.
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L'homme ordinaire est un ange déchu, la graine du mal semée par le diable. De l'homme ordinaire, la Terre n'a rien de bon à attendre. il est donc necessaire, pour le bien de la Terre, du système solaire, de toute la galaxie, d'arracher cette ivraie qu'on appelle l'homme avant qu'elle n'ait envahi tout l'univers. La fin des Temps
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_ Ce sont les décisions individuelles qui font la responsabilité collective, approuva Wang. Un être humain a toujours le choix.
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Elle fendit avec autorité le petit groupe des récolteurs et fila le long de la branche-mère. Elle connaissait par coeur leurs réactions, leurs discours. Ils étaient gouvernés par les mêmes peurs que leurs parents, que leurs ancêtres. Pour eux, le destin du peuple sapien était une fois pour toutes gravé dans le coeur du tronc-père: récolter la sève, servir les dieux, craindre le grand-prêtre, prendre mari ou femme, procréer, s'effacer après une vie de labeur et de résignation...
Un avenir désespérant.
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Le Tao dit : ce qui est précieux a pour origine ce qui a peu de valeur, et ce qui est élevé est fondé sur ce qui est bas. Nous n'avons de valeur que l'un par l'autre.
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Elle n'osa pas regarder Jean, de peur de découvrir sur son visage une confirmation de sa propre frayeur. Il ne bougeait pas, attentif, le doigt crispé sur la détente. Il n'avait pas le raffinement d'un habitant de Versailles, mais il n'avait pas non plus les manières rustres d'un cou noir, du moins il ne correspondait pas aux descriptions qu'on en faisait à la cour. Il avait un visage doux, presque angélique, et une gaucherie touchante. Dépourvu de la vanité dont se drapaient les garçons paradant dans les rues de la capitale et les allées du château, il n'observait pourtant pas cette humilité ni cette servilité agaçantes propres aux gens du peuple.
Une énigme. Et comme toutes les énigmes, intrigante, attirante.
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C'est le lieu de tous les possibles. Le lieu où tout commence à chaque instant.
Le lieu où les êtres humains osent.
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[…] vieux bouc solitaire et généreux, le colonel n’était avare ni de sueur ni de son odeur lorsqu’il condescendait à saillir ses chèvres de voisines.
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[…] la chape de béton qui recouvrait son identité profonde s’était fracturée et, en dessous, dans la fosse obscure, grouillaient les monstres qui peuplaient les soubassements de son âme et dont les tentacules, les trompes, les cornes se glissaient lentement par les fissures. Le Martial Bonneteau refoulé à coups de talon éducatifs et destructifs dans les oubliettes de l’inconscient commençait à ressurgir, précédé d’une sarabande fantomatique et effrayante. En décidant de combattre ceux qu’il considérait comme ses ennemis de l’extérieur, Martial se rendait compte qu’il excitait également ses bestiaux de l’intérieur, qu’en sortant des ornières, il ouvrait des brèches pour l’ultime adversaire pressenti, lui-même. Et c’était cet adversaire-là, encore à l’état larvaire, qui lui fichait une trouille carabinée.
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Ses cheveux dorés brillaient comme les rayons d’un soleil intérieur et dans ses yeux se reflétait un ciel d’azur vibrant et lumineux.
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[...] ... Un chantonnement le tira de ses réflexions. La voix cristalline d'une fillette fredonnant une comptine enfantine s'engouffrait par le soupirail. La langue, qu'il ne comprenait pas, sonnait comme un avertissement. Il se concentra sur le silence battu par le crépitement de la pluie. Des éclats de voix l'informèrent que deux hommes, ou plus, venaient de pénétrer dans le squat. Il vérifia machinalement que le cran de sûreté du pistolet était toujours déverrouillé et se plaqua contre le mur. Ils progressaient dans sa direction. Leurs voix résonnaient de plus en plus fort. Ils ne parlaient pas français, un détail qui ne le rassura pas - même si quelques satanistes [Sahil partageait depuis quelques jours le squat des satanistes et avait eu le temps de les observer] venaient d'autres pays d'Europe.

Ils se rapprochaient. Les muscles noués par la tension, il ouvrit la bouche pour respirer le plus lentement, le plus silencieusement possible. Ils s'étaient maintenant introduits dans la pièce voisine. Une odeur de tabac blond flottait parmi les effluves de moisissures. Ils conversaient dans une langue qui lui sembla être du slave, du russe peut-être ou du serbe. Aucun des satanistes n'étant originaire des pays de l'Est, il en conclut que ces hommes appartenaient à l'organisation qui lui avait proposé le contrat sur la femme blonde. Son index se crispa sur la détente. Russes ou Serbes, il n'avait aucune clémence à attendre d'eux. Les mafias de l'Est étaient réputées pour leur férocité. Ils pensaient la dernière cave vide puisque l'idée ne les effleurait pas de l'inspecter. Ils ne croyaient probablement pas à son retour non plus, ou ils ne se seraient pas éloignés en laissant un temps le squat sans surveillance. Leurs rires lui vrillèrent les nerfs. L'effet de surprise était sa seule chance. ... [...]
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[...] ... Ten se tenait seule devant un autel surélevé éclairé par des lanternes, immobile, plus pâle que jamais, enveloppée de la tête aux pieds dans une cape blanche.

Sahil avait exploré une bonne partie du cimetière avant de trouver la scène où elle se produisait. Il avait discrètement faussé compagnie aux deux Norvégiennes, fendu les rangs serrés et parcouru les allées au hasard. Il ne distinguait pas vraiment de différences entre les spectacles qui se donnaient dans les recoins du cimetière : des litres de sang déversés sur des corps de femmes, si blancs qu'ils paraissaient irréels, des incantations à la gravité affectée, des sacrifices simulés, des strip-teases plus ou moins langoureux, des danses macabres ... Les tableaux semblaient d'autant plus étranges qu'ils étaient présentés en silence, ou seulement accompagnés des psalmodies des acteurs. Les concepteurs de la nuit du Vendredi 13 estimaient, selon Ten, qu'une musique trop forte alerterait les riverains et entraînerait presque aussitôt l'intervention des flics. De même, les seules lumières autorisées étaient les bougies qui résistaient au vent à l'intérieur de leur bulle transparente et les lanternes suspendues aux branches d'arbres ou aux façades des tombes, dispensant des lumières douces et mouvantes qui accentuaient le côté onirique des scènes.

Difficile de croire qu'on était en plein coeur de Paris. Combien étaient-ils dans le cimetière ? Plusieurs centaines ? Plusieurs milliers ? Sahil eut un pincement douloureux aux entrailles lorsque Méphisto [il pense que Méphisto, lui aussi, l'a trahi] se présenta sur la scène, déguisé en prince des ténèbres, teint blafard, cheveux sculptés en forme de cornes, ample cape au col relevé, brandissant un couteau dont la large et longue lame reflétait la lumière vive des éclairs et la clarté laiteuse de la lune. Il espéra un instant qu'un évènement imprévu empêcherait Ten de s'exhiber. ... [...]
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Il se demanda si l'un des cristaux se souviendrait de lui, si l'un d'eux passerait l'image d'un homme roulé en boule et hoquetant comme un enfant perdu. Il se retourna une dernière fois, et sut que l'un deux le montrerait ouvrant les portes fondues, les ouvrant à jamais sur le ciel.
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[La Chose, Peter Watts] Le monde m'a découvert. Il a trouvé mon terrier sous la cabane à outils, le canot de sauvetage à moitié terminé, fabriqué en cannibalisant les viscères d'hélicoptères hors d'usage. Le monde s'occupe de détruire mes moyens d'évasion. Puis il reviendra pour s'occuper de moi.
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[Miroirs du ciel, Vincent Gessler] L'étroitesse de son esprit et de ses sentiments lui apparaît, bouleversante. Il se sent comme dans un œuf, se déployant en lui-même jusqu'à sentir de nouvelles parois, engoncé dans son manque d'expérience et sa naïveté.
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Une vie intense se déployait dans l'ombre de ces villes en mouvement que sont les trains de l'Indian Railways. Les haltes innombrables dans les gares se résumant à un abri délabré et un quai de terre rouge avaient manifestement pour les villageois davantage d'importance que la mousson ou que le cours mondial des céréales. Dans les pays occidentaux, la phobie de l'entropie générait des systèmes clos où les inadaptés n'avaient pas leur place. En Inde, et Mark avait remarqué cette caractéristique dans de nombreux paus du Sud, entre autres dans le Vietnam natal de sa mère, les populations s'emparaient du désordre avec une frénésie et une ingéniosité inlassables. L'Occident s'était considérablement fragilisé en perdant l'habitude de recycler le chaos. Il n'avait plus d'autre choix, désormais, que d'accélérer le mouvement pour ne pas sombrer dans son propre vide.
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