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Critiques de Pierre Cendors (88)
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Le voyageur sans voyage

Voilà un texte poétique un peu trop obscur pour moi. On peut y glaner des sensations, c'est un voyage dans le mystère, qui s'éclaire un peu à la fin (mais pas suffisamment) avec le mot "Treblinka". Je ne saurais vraiment pas à qui conseiller ce livre...
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Les fragments solander

Les dédoublements, et les démons, autant de détours pour dire l'inspiration poétique, le visage que nous sommes derrière nos masques sociaux, les dissimulations politiques de ce roman qui traite, aussi, du communisme. Empruntant à nouveau au cinéma, Pierre Cendors poursuit sa quête d'un absolu littéraire, de la nudité des visages qui transpercent nos rationalités, des revenants insituables qui sont voix de toute poésie vraie. Les fragments Solander est le roman où Pierre Cendors exprime ses obsessions qu'il ne cessera de tisser dans ses romans suivants.
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Minuit en mon silence

Il est minuit en son silence, aux tréfonds de l’obscurité sauvage qui l’habite ; recouverte d’un manteau de neige. Son âme la plus secrète est un paysage d’hiver habité par la nuit, le voile noir d’une enfance dont il porte le deuil ; constellée de flocons de neige portés par le vent, soufflés comme autant de mots de la langue maternelle d’une première existence cosmique. Un temps ancestral de vide et de gel. Sa nuit éclaire l’innommé de l’être par les vers d’un poème silencieux, le chant muet d’un infini. Déclamé par la voix recluse du silence ; porte d’entrée de l’inconnaissable, de l’inexplicable ; du réel absolu auquel rendre une âme prisonnière de sa liberté, à laquelle la vie n’appartient plus.

Il est minuit en un silence d’une mort à laquelle il se destine. Heller est un lieutenant allemand envoyé au front à l’automne 1914. Au crépuscule d’une vie qui le renvoie à l’enfance ; passage étroit entre son âme et le monde, il écrit une lettre d’amour à une femme qu’il pense ne jamais revoir.

Une lettre dont les mots légers comme des flocons de neige virevoltent, suspendus, jusqu’à notre esprit. L’écriture de Pierre Cendors ne se raconte pas, elle se vit. Sa prose est une poésie vibratoire qui atteint le lecteur au plus profond de lui. « Une langue de l’âme pour l’âme ».


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Silens Moon

Voilà- je l'ai vécue cette expérience Pierre Cendors- à présent je peux vous en parler...enfin, je vais tenter.

Je dirais d'abord qu'entrer dans un texte de Pierre Cendors c'est accepter de s'immerger avec bonheur dans les profondeurs de son univers, de ses mots, de sa pensée. C'est se laisser aller, lâcher prise et accorder à son esprit l'onirique vagabondage guidé par la douce mélancolie de son écriture éclairant une lecture inimitable et hors normes.

Car Pierre Cendors est un magicien- vraiment.

Ses mots sont ses accessoires pour transfigurer le monde, nous ouvrir les portes de son Ailleurs et vivre des émotions encore inexplorées.

D'ailleurs je ne sais pas si je dois vous raconter le début de l'histoire car le fil de la narration est le miroir de l'écriture de Cendors, il révèle peu à peu ses mystères, lève le voile avec douceur sur ce qui lie Nada Neander et Herne Heimlich, et invite à les rejoindre dans les profondeurs insondables et portant lumineuses de leurs deux solitudes en pleine passion amoureuse, hors du temps et hors d'un monde qu'il est nécessaire de fuir dans l'Allemagne des années 30. Un amour éternel, voluptueux, à la fois doux et exalté. Un amour de l'abandon, vertigineux, à la recherche de l'immensité de l'Autre pour y puiser sa vérité invisible et silencieuse.

Une expérience de lecture totalement planante et sensorielle, par sa beauté verbale concordant parfaitement avec la beauté physique de la couverture conçue par Le tripode.

On atteint avec Cendors une forme de perfection esthétique, j'allais dire "souvent"... mais finalement tout le temps, à chaque ligne, à chaque ponctuation, une perfection source d'une extase livresque aussi inattendue qu'extraordinairement savoureuse.

J'ai été véritablement fascinée à chaque page par les tournures surprenantes et parfois énigmatiques, les analogies, l'imaginaire mystérieux et lointain, les néologismes insolites mais remarquables de sens, le tout drapé du voile d'une écriture délicieusement surannée. Les mots de Cendors sont des bijoux que rien ne saurait décrire avec justesse, je crois qu'il faut les vivre tout simplement...

J'ai terminé ma lecture étourdie par tant de beauté et de mélancolie dans laquelle je m'étais laissée glisser à l'envi et de laquelle je ne voulais pas partir... consciente d'avoir eu la chance et l'honneur de découvrir un écrivain d'exception, extra-ordinaire au sens littéral du terme- comme savent les découvrir les éditions du Tripode.

Je reviendrai très vite vers Pierre Cendors, retrouver la nuit étincelante, la solitude profonde, l'amour silencieux et les mots hypnotiques qui ont renversé mon esprit et mon cœur de lectrice.



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Minuit en mon silence

Coup de ❤ absolu pour ce texte d'une poésie admirable! Minuit en mon silence de Pierre Cendors, aux éditions Le Tripode.



L'histoire se déroule au début de la première guerre mondiale. Un soldat allemand est envoyé au front. Il sait qu'il va mourir. Il écrit une lettre d'Amour à une femme française qui ignore cet amour. Une lettre d'une beauté incroyable.



Bien sûr il est question dans ce texte de sentiments amoureux, fulgurants, inavoués. Mais pas seulement. L'auteur pose aussi la question de la guerre, de son sens, des souffrances engendrées. Le style est splendide, poétique, émouvant. On dirait du Stefan Zweig...
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Silens Moon

La nuit et ses avers de silence, la solitude en ses dévers de vide et d'éperdues amours, l'identité en ses dédoublements. Dans une prose, captivante tant son opacité révèle la transparence des apparences, Pierre Cendors nous embarque dans un voyage onirique, existentiel dans les commencements et recommencements. Si Silens Moon se présente comme une variation autour du Loup des Steppes de Herman Hesse, Pierre Cendors fait de son roman une quête de l'image, un vertige. Une écriture à découvrir.
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L'invisible dehors : Carnet islandais d'un ..

Journal de voyage et d'écriture, prélude ou spin off des Archives du vent joliment publié par les bien nommées éditions Isolato au printemps 2015, L'Invisible dehors, carnets islandais d'un voyage intérieur, raconte l'expédition menée par Pierre Cendors dans le cadre des Archives. Or, sitôt parvenu à destination, le voilà qui cesse d'écrire, oublie ce pour quoi il est venu...La suite ici : http://ericdarsan.blogspot.fr/2015/10/archives-du-vent-linvisible-dehors.html
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Archives du vent

Un roman insulaire.
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L'homme caché

Entrée dans le labyrinthe fascinant de Pierre Cendors.



«Si nous cherchons quelque chose, le labyrinthe est l’endroit le plus favorable à la recherche.» Orson Welles, en exergue.



L’impression d’irréalité et de fascination qui nimbe toute l’œuvre de Pierre Cendors happe le lecteur dès ce premier roman, paru en 2006 aux éditions Finitude, une biographie ébauchée au travers de quatre nouvelles du poète pragois Endsen, poète secret ayant évolué durant son existence «dans un cercle d’invisibilité», et dont l’œuvre est devenue légendaire.



«Peu ont connu Endsen de son vivant.

Ceux qui l’ont fréquenté, morts aujourd’hui, ont conservé le silence jusqu’au bout. Le poète avait depuis toujours échappé à l’attention des biographes.»



Ecrivain aux identités fluctuantes, homme traqué, dissident clandestin du régime tchèque impliqué dans un procès politique qui plonge le lecteur dans un univers kafkaïen, Endsen apparaît comme un homme à l’identité fragmentée, dont on a perdu la trace depuis l’invasion de la Tchécoslovaquie, le 21 août 1968.



Sa disparition mystérieuse, dont la date et les circonstances elles aussi fluctuent, prend à chaque récit l’allure d’un recommencement, dans un au-delà qui est sans doute celui de la fiction.



«Tout porte à croire que j’ai été son seul confident. Pendant plus de trente ans, ses lettres me sont parvenues à la même adresse. Les périodes de silence alternaient avec des missives de plusieurs pages. La plupart provenaient de l’étranger, certaines de pays qui n’existent plus aujourd’hui.

Elles constituent un témoignage unique pour qui veut comprendre quel homme était réellement Endsen : «L’homme caché», comme on l’avait surnommé d’après le titre de son premier roman ou le poète visionnaire de L’eau-de-là ?

Là n’est pas l’essentiel. Ses premières lettres datent de son entrée au pensionnat. J’ai reçu le dernier document écrit de sa main en avril 1991, soit six ans après sa mort présumée, à Prague. Son contenu ne laisse plus de place au doute. Son séjour à Prague ne mit pas un point final à son cheminement. Bien au contraire, il lui ouvrit le passage vers un nouveau départ, une nouvelle vie, une nouvelle destination. Si de nombreux chercheurs nous ont restitué dans le détail l’errance de Rimbaud à Aden, la quête mystique d’Artaud en Irlande, aucun pourtant n’a jamais percé l’énigme de l’ultime destination d’Endsen. L’a-t-il voulu ainsi ? Personne ne discute plus aujourd’hui son droit à l’anonymat. Pas d’interviews, pas de photos ; tous les deux ans environ, une nouvelle publication, un événement publicitaire auquel il ne participerait naturellement pas : Endsen avait choisi sa vie.

Son œuvre a été sa vie.

C’est pourtant de ses derniers pas dont j’aimerais parler. Avant que tout ne disparaisse.

Avant que le temps de le suivre dans son dernier voyage ne vienne.»



Effets d’échos entre les quatre récits, incertitudes subtilement entretenues, contamination du réel et de la fiction, le pouvoir de fascination pour Endsen et son œuvre semble refléter en abyme le vertige qu’on éprouve en découvrant l’œuvre de Pierre Cendors, un œuvre qui fait monde, au cœur puissant et insaisissable.



Pierre Cendors sera l’invité de la librairie Charybde (129 rue de Charenton, 75012 Paris) le 1er octobre 2015 à 19h30.



Retrouvez cette note de lecture sur mon blog ici :

https://charybde2.wordpress.com/2015/09/29/note-de-lecture-lhomme-cache-pierre-cendors/

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Goodnight Houdini

Sur la couverture magenta s’étale une image tenant autant de l’affiche de cirque que du cabinet de curiosités ; sous ce portrait aux allures de fantasmagories (fantômes, éléphants roses, carnavals de citrouilles, canevas à déverrouiller, lettres & chiffres à oublier), un micro-texte, qui se déplie comme un masque, une nouvelle clef – à moins qu’il ne s’agisse d’un autre labyrinthe ?- à l’univers de Cendors.



Goodnight Houdini conte la naissance d’une illusion, d’une « lettre magique dans l’alphabet cosmique ». On y suit un enfant, résistant à la pression d’un nom – qu’est-ce qu’un nom, après tout, si ce n’est le fantasme projeté, par des parents, d’une existence à venir ? Pourquoi porter nom de page blanche, Ehrich Weiss, plutôt que la métamorphose du nom d’un autre ?-, refusant d’encercler d’une vérité absolue une identité fluctuante, qui fuit et se retrouve au Kansas, en pays d’Oz, terre de mages « compensant l’amère réalité ».



Peu importe que cet enfant soit amené à devenir magicien, spécialiste ès disparition : ce qui compte, c’est cette histoire fondatrice (« du grec histos « tissu trame » et du latin historia « suite d’évènements mémorables », c’est-à-dire que votre nom, chaque nom, serait une cellule vivante dans la texture de la mémoire collective »), cette fugue originelle, loin de l’obligation d’habiter une identité, nécessité que contournera l’enfant taciturne, se drapant dans l’identité fictionnelle d’un grand disparu, devenu, comme lui, magicien par le hasard d’un livre.



La suite par ici : http://www.delitteris.com/notules/goodnight-houdini/
Lien : http://www.delitteris.com/no..
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L'énigmaire

Un nouveau livre de P. Cendors est publié récemment. J'ai envie et puis hésite. Les deux livres de l'auteur (Enigmaire et Archives du vent) m'ont laissé la même impression : je suis captivé, ensorcelé puis à mi-parcours j'ai délaissé les deux livres (ce qui ne m'arrive jamais quasiment). Je voudrais en avoir un jour le coeur net. Est-ce le récit qui m'échappe, cette prose dont la tonalité me semble un peu forcée, cette poésie légèrement trop fabriquée ou cette étrangeté qui me laisse au seuil ? Quelque chose bute. C'est sans doute ma lecture qui n'est pas encore au diapason du texte. Il faut savoir quelquefois patienter avant de vraiment rencontrer une oeuvre...
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Seuil du seul

Attention ! Livre réservé aux fous de nature sauvage et difficile, recherchée pour retrouver ce qui reste en nous des origines, aux fous de la solitude et d'une poésie au premier abord hermétique, qui s'adresse à l'âme, à une part de nous secrète, invisible pour la plupart des humains.
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Minuit en mon silence

Extrait de ma chronique :



"Le problème central qui préoccupe Pierre Cendors dans ce texte bref mais intense est de savoir comment il est possible de se connaître soi-même : à première vue, "ce que nous sommes demeure inconnaissable" (IV & IX), mais il est néanmoins possible de s'atteindre, par la médiation d'une femme (l'Else à qui s'adresse la lettre) ou d'un ami (le soldat surnommé Orphée) – une médiation qui s'accomplit paradoxalement par l'absence de l'une et le silence de l'autre.





Ainsi s'explique le titre du livre, "minuit en mon silence", qui est aussi l'heure où est arrêté le cœur d'Orphée (XIII). Dans cette vision des choses, ce qui importe n'est pas, comme chez André Breton, l'accomplissement de la relation amoureuse ou amicale, au contraire : c'est, comme dans Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier, à qui le texte est dédié, la tension qu'elle fait naître en nous, pour nous pousser à désirer cette "autre vie en dormance" (XIV), cette déesse qui dort en chacun de nous, Orphia, et qui est notre véritable visage, "le secret pays de chacun" (XVIII) - ou la Nature telle que la voient Novalis dans Les Disciples à Saïs et Sabrina Calvo dans Sous la colline."




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L'énigmaire

À l’heure où s’accentuent les percées spatiales et où certains dossiers excitent encore nos imaginaires, Pierre Cendors caresse la science-fiction sans pour autant renoncer à l’exigence à travers cet ouvrage prenant, évoluant entre incandescence et voltiges. Un roman qui marquera sans conteste cette rentrée littéraire.



Découvrez notre chronique dans son intégralité sur les pages de notre site web
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Adieu à ce qui vient

•LÀ OÙ ON NE L’ATTENDAIT PAS•

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🦊 Avec @moonpalaace nous continuons à explorer l’œuvre de Pierre Cendors. Retour vers le passé avec ce texte écrit en 2011 aux éditions Finitude. Étrange texte, étrange mots mais la magie opère. Parfois il n’y a pas d’explication plausible, je n’ai pas été embarqué par l’histoire pourtant, je n’en ressors pas émerveillé comme à chaque fois avec Pierre Cendors mais il y a ce petit quelque chose qui fait basculer la balance. Avions-nous mis la barre si haut que nous ne pouvions plus être chamboulés ? C’est possible. Il est difficile d’attaquer une œuvre dans le sens inverse de publication à mon sens. Voir la construction d’un auteur à travers le temps et l’époque fait partie de son travail. J’ai fait une exception avec Pierre et je ne le regrette pas non plus car sans Minuit en mon silence nous ne serions pas allés chercher plus loin. Adieu à ce qui vient. Envie de clamer en ces temps sombres cette injonction poétique. Adieu à ce qu’il arrivera les prochains mois. Les coïncidences n’existent peut-être pas en réalité, nous lisons parfois des textes sans nous rendre compte de leur symbolique. Mais il faut croire au pouvoir de cette littérature qui n’apporte pas forcément quelque chose au fond, l’écriture de Pierre Cendors n’est jamais inutile, les textes plutôt courts qu’il écrit ont de la valeur. Alors bien sûr, on peut s’y perdre tel un labyrinthe littéraire. Bien sûr adieu à ce qui vient demande une certaine patience, vous devrez retenir vos désirs. La frustration est nécessaire pour que ce qui arrive soit encore plus fort•••

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🦊 Mais l’histoire en elle-même raconte-nous ! Hé ho ne me brusque pas c’était déjà assez compliqué à comprendre. Clairement on ne comprend pas toujours

Pierre Cendors (ce qui permet de le relire plusieurs fois et de découvrir encore des subtilités). De manière parfois très (trop) alambiquée les choses fusent parfois avec détour. Il s’agit d’un conte mais un conte sans en épouser toutes les caractéristiques. Celui d’Eros et de Psyché. Toutefois cela est véritablement très revisité car il n’y aura pas ici de rivalité féminine réelle•••



Pierre Cendors met en scène le beau et jeune Innocenzo (aussi difficile à porter comme prénom que Narcisse ou Modeste), attirant la jalousie du savant Ricorni. Si l’on pensait ainsi que Fulvia cette déesse serait au cœur de l’Histoire, il en sera tout autre avec une invitée mystère. Trois actes à mon sens mal découpés, le premier étant beaucoup trop long par rapport aux autres, au cœur d’une Venise exaltée où les bals et le carnaval demeurent des personnages à part entière. A travers un jeu de miroir où les sentiments humains -si présents de nos jours tels que l’envie et la jalousie- éclatent au grand jour, les révélations vont s’enchaîner dans la seconde partie du texte. A ce moment là, Pierre Cendors prend à nouveau toute sa dimension agrippante. Celle qui fait frémir. Où la poésie reprend ses droits. Les chapitres extrêmement courts s’enchaînent alors au cœur d’un nuage teinté de magie mythologique. Un peu trop vite. Sans préliminaires. J’aurais désiré un peu plus de tendresse textuelle dans le développement. Beaucoup de révélations viennent s’enchaîner chapitre après chapitre sans nous laisser le temps de les digérer. Après chacune d’elles nos messages avec Stéphanie étaient à la fois effarés ou choqués, les emojis pleuvaient. Pierre a encore réussi à changer de braquet, à changer d’univers pour écrire. Il est un mutant. S’adaptant à chaque ouvrage et son contexte. Et cette fois il nous a choqué par moments où l’on se transposait que bien trop son supposé fantasme. Comment Pierre Cendors a pu fantasmer sur ce genre de choses ? (Ne me corromps pas je ne te dirai rien ! Le mythe a failli s’effondrer... Cette dernière phrase n’aurait pas du exister en réalité. Même s’il met différentes choses de lui cela demeure romanesque. C’est déstabilisant, il est arrivé à nous secouer et c’est à mon sens le rôle de la littérature. Celle qui arrive à ébranler ou à fragiliser. L’écriture de Pierre a évolué et à mon sens elle prend toute son immensité au fil des années. Les romans qui sont venus après sont beaucoup plus percutants et poignants. Lire l’ensemble d’une œuvre est souvent ardu mais en réalité cela nous fait traverser le chemin parcouru par un auteur et cela demeure d’une richesse infinie•••




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Silens Moon

Seriez-vous prêt pour un voyage littéraire où la puissance des mots vous emporterait très loin ! Une sorte de lecture cinématographique.

Silens moon c’est un peu comme un train de nuit traversant des contrées dont on discerne à peine les contours…beaucoup d’ombres et une petite lumière pour un voyage qui ne vous laissera pas indemne ! Une longue nuit de hasards douteux, de rencontres, avec soi et d’autres, une musique de jazz dans un cabaret hautement symbolique nommé le Morador qui n’est pas sans rappeler la troupe et surtout les filles du Zielgfeld Follies, sauf que là, les filles sont juives et en sûreté !

Berlin 1935, ville froide et crépusculaire. Une guerre est terminée mais déjà les affres de la seconde se profilent. Herne Heimlicht revient chez sa tante décédée dont il est l’héritier. Ce retour l’entraîne dans les méandres de sa mémoire, à une époque où vivait au-dessus de chez eux, ce voisin intrigant surnommé Le Loup des Steppes. A cela s’ajoute la mort d’un parfait homonyme, gueule cassée de la guerre qui vient troubler l’isolement qui sied tant à Heimlicht. Et puis Nada Neander, la femme tant attendue, un idéal, la dernière passion, mystérieuse, énigmatique et silencieuse !

Hasards et coïncidences s’imbriquent et semblent mener les errements de notre héros, bousculer par ces rencontres nocturnes, le voyage devient intérieur, sorte de quête identitaire façonnée par les constellations qui interagissent sur le monde et nos petites vies.

Entre pulsion de survie et de mort, ce roman aux multiples tiroirs aux fonds abyssaux laisse entrevoir une fin allégorique d’un monde inquiétant qui file vers sa perte et la perte de beaucoup des leurs !

J’ai adoré ce livre porté par l’intensité de l’écriture ciselée de son auteur. Silens Moon est un livre riche de symboles et d’enseignements qui mérite une lecture et des relectures !

A chacun de trouver ses clins d’œil dans ce roman. Si le Loup des Steppes d’Herman Hesse est franchement affiché dès les premières pages, pour moi, il y a un peu de Kafka dans la première partie, une écriture mnésique dans la seconde qui peut appeler Modiano par la pensée, Nietzche pour l’idéalisme désabusé mais finalement libre à chacun d’y trouver ses propres références !

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Silens Moon

Ce livre que j'ai acheté chez ma libraire m'a appelé. Dès que je m'y rendais, je ne pouvais m'empêcher de le regarde, de lire et relire le résumer. C'est le coup de cœur de ma libraire. J'ai fini par craquer sans savoir si ça me plairait vraiment. C'est tellement loin de ce que je lis. Je ne sais pas comment je vais vous en parler. Pour moi la question de ce livre n'est pas : est-ce que j'ai aimé ou pas mais plutôt ai-je accepté ce qu'on m'a proposé.



Aujourd'hui, avec le recul, je pense que je le relirai pour voir si ma vision du livre changerai ou plutôt si je verrai des subtilités que je n'ai pas vu lors de ma première lecture. En toute honnêteté, j'ai été hypnotisé par ce roman. l'écriture est vraiment belle et adaptée. Pourtant, je sais qu'un roman dont l'histoire ne commence qu'à la moitié du livre a tendance à m'agacer. Ici pas du tout. J'ai pris le temps de le déguster. On ne peut pas lire en une seule fois un roman comme celui-là.



Dans la première partie du roman, on suit Herne Heimlicht qui va découvrir la mort de son homonyme inconnu pour lui par le biais d'un faire part de décès à son nom. À partir de là, il va vouloir en savoir plus sur cet homme. Ma curiosité l'a emporté et j'ai complètement oublié le résumé qui mentionnait une femme et une rencontre. Lorsque cette femme apparait le roman prend une autre ampleur. Le temps semble ralentir, les conversations sont différentes et plus profonde et les silences plus intenses.



En fait, on a l'impression d'être hors du temps, en marge du monde en lisant ce roman et les derniers chapitres sont à l'image de cette marginalité si je peux m'exprimer ainsi. La fin de ce livre m'a posé un réel questionnement pendant un certain temps au point que je demande l'avis d'Estelle, ma libraire. Je ne savais pas du tout comment l'interpréter. Ça m'a vraiment déstabilisé. La mise en page du roman est aussi agréable et nous permet de nous attarder sur le sens des mots et leur beauté.



En bref, ce roman m'a sorti des sentiers battus et tant mieux. J'adore ça. J'ai apprécié cette lecture qui pose les bonnes questions sans être moralisateur. Bien au contraire, on nous parle de la solitude comme il faut.
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Archives du vent

Nebula, La septième solitude et Le Rapport Usher : trois films du mouvement cinématographique tout nouveau, le Movicône (mélange de film et d'images d'archives), inventé par Egon Storm, cinéaste mystérieux, qui utilisent des images de Louise Brooks, Marlon Brandon et Adolf Hitler en leur faisant jouer des rôles qu'ils n'ont jamais tenus, Le procédé va avoir un succès mondial qui rendra son auteur célèbre et riche,



Au bord de la faillite, le ciné-club le Lunaire se voit sauvé par l'envoi de Nebula film devenu culte envoyé par son réalisateur, suivi d'un deuxième puis d'un troisième tous les cinq ans,

Lors de son ultime interview, Egon Storm semble annoncer son dernier film Solness et s'adresser, sans qu'on sache de qui il s'agit, à un certain Erland, : Er -land, Solness : le pays sans soleil ? Envoyé au Lunaire ? Réalisé par un Storm ? L'auteur joue avec nous,,,



Mais qui est cet Erland ? Depuis la Bavière où il vit, Erland Solness, âgé de vingt ans, se voit envoyé dans un cabaret par une sorte de devin, cabaret où il va entendre parler de cet interview, Erland Solness, c'est aussi le nom de son père qui lui a laissé une lettre mystérieuse, à lire le jour de ses 20 ans,

Une enquête quasi policière débute,



Les images , les époques et les lieux se répondent, en une trame fine et savante comme un fondu-enchaîné où nous verrions se faire et se défaire toutes les nuances des nuages, Islande, Écosse, Bavière, Norvège, Années 30, années 50, cinéma muet, images en noir et blanc, apparitions de Buffalo Bill dans son Wild West Show, regard perçant et scrutateur de Louise Brooks, Hitler devenu poète, Dali roulant les rrr à la catalane : un tourbillon d'images et d'évocations nous donnent le vertige, encore bien plus quand on découvre que la réalité n 'est là que pour faire émerger l'imaginaire, que la vie réelle et la vie rêvée se mêlent et se superposent,

Il est difficile de rendre compte d'un vertige, d'une plongée dans l'inconscient, à la frontière du surnaturel, La langue de Cendors, cinématographique, belle, toutes en volutes, nous hypnotise et nous retient, même quand on se dit que, tout de même, l'histoire est par moments confuse, Une lecture exigeante, hypnotique, qui permet de s'arracher à un réel en ce moment fait de sauvagerie (nous sommes le 18 novembre : 130 morts à Paris),

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Les fragments solander

Un homme sort du coma avec pour seul indice de son identité un livre qu'il était en train d'écrire sur un poète et cinéaste célèbre mais disparu. Afin de retrouver la mémoire, il lit sa thèse et reprend l'enquête là où il l'avait laissée avant sa chute et son amnésie. Il se rend à la bibliothèque où il rencontre une jeune femme qui va le mettre sur une nouvelle piste grâce à u livre. Pendant son enquête, le chercheur va rencontrer les femmes qui ont partagé la vie de l'artiste disparu. On a parfois du mal à suivre l'auteur et son héros, l'histoire est labyrinthique.
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Le voyageur sans voyage

L'écriture délicate de Pierre Cendors nous entraîne quelque part entre rêve et cauchemar, réminiscences de souvenirs enfouis où un terrible nom en conclusion éclaire le sens de ce voyage fantasmagorique et immobile.
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