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Citations de Pierre Siniac (197)


Il a dû s'amouracher d'une indienne, le phénomène ! Il file le parfait amour...au cœur de la jungle...Une aventure exotique. Un de ses bouquins préféré, c'était La vie de Gauguin...Hé ! il fait son petit Gauguin, c'est pas plus difficile que ça !
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Ce sont surtout les salauds des villes qui foutent leur vieux à l'asile. Il y a beaucoup de dégoûtants dans les grandes villes, le béton incite au relâchement des mœurs. Toutes les statistiques sociologiques sérieuses - elles sont loin d'être la majorité, je vous l'accorde...tout ce qu'on entend !...- disent que l'homme des champs est nettement moins pourri que le fumier des à villes.
Bref, à soixante-quatre ans je vis avec maman et j'aime les vieux. Et ceux à qui ça ne plaît pas n'ont qu'à aller se faire...ouais. Et toc.
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- Et les virgules, Luj ?
- Quoi les virgules ?
- J'les fout où ? Entre quels mots ?
- T'as qu'à les grouper et les foutre à la fin du laïus.
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Je me balade sur le Boul'mich. Devant les grilles du Luxembourg, j'arrête un petit étudiant monté de sa province pour conquérir Paris sans l'aide de personne :
- Dites moi, mon jeune ami...
- Oui, monsieur ? Si c'est pour une cigarette, je n'en ai pas.
- Mais non, vous vous méprenez. Le Panthéon, s'il vous plaît ?
Le gars m'indique la rue Soufflot, avec un machin noirâtre tout en haut :
- Tout droit, par là.
Alors je fais demi-tour et je repars vers la Seine.
- Mais vous lui tournez le dos ! me crie Hautes-Etudes.
Je me retourne à demi, lui présentant mon profil :
- Et comment, j'ai l'odeur des cadavres en horreur !
Voila comment on passe son temps à Paris quand on a rien à faire et qu'on est ni travailleur, ni chômeur, ni clodo, ni retraité, ni touriste, ni rien, une simple crotte humaine qui passe son chemin en se faisant toute petite et en ne prenant parti pour strictement rien.
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Il y avait là à peu prés quinze cents volumes, de quoi constituer une bibliothèque acceptable. Beaucoup de choix. Du livre fatigué, y compris du presque en lambeaux, vaguement recollé ici ou là. Du plus net. Du pas tout à fait propre mais se tenant bien et pouvant être lu dans le métro ou le train de banlieue sans fuir les gens proches du lecteur. Du taché. Du poussiéreux. Du grisâtre. Du pratiquement neuf - les moins nombreux. De l'ancêtre, éditions du début du siècle ou de la fin du XIXe. Mais chacun à sa place, comme dans la vie. Les gens convenables d'un coté - ici les romans dits littéraires, les choses psychologiques -, le petit peuple dans son coin : là les polars, les espionnages, les science-fiction, les fantastiques, les gores, enfin toute l'armée de la fiction, de l'évasion. Et dans un ghetto très spécial : les malades, les anormaux : les ouvrages licencieux, coquins, pornographiques, obscènes, excitants, louches, à lire sous la douche...
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Je m'appelle toujours Luj Inferman'. Si je ne vous sonne pas c'est qu'y a rien de changé.
La Cloqueducque s'appelle toujours la Cloqueducque et son sexe est toujours en poste restante.
Faites pas chier. Ou j'appelle les vigiles.
On traîne nos pieds râpeux das les rues d'une affreuse petite ville.
On attaque un type genre majorité silencieuse qui vient de sortir de sa banque. On lui vole son porte-feuille, sa bagnole et sa femme.
La bonne femme, on la largue cent mètres plus loin car elle est moche.
La bagnole quatre cents mètres plus loin car elle est cloche.
Le porcif six cents mètres plus loin car il est toc.
Et je me frotte les mains. heurrrque ! L'impression d'avoir touché à des choses sales.
On continue à pied car on est jamais si bien servi par que soi-même.
On poursuit notre route, droit sur la ville lumière, ses mystères, ses scandales, ses petites femmes à poil, sa grisaille et son jmenfoutisme.
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Excuse-moi, mais les manies de flic c'est comme quand on sent des pieds, ça se garde jusqu'au dernier hoquet.
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Je pense à ma vie de minable, à mon épouvantable et répugnante gueule de raté. Et je vois Jacques, Jacques et son gros compte en banque. Jacques et son cabriolet de sport. Jacques et sa somptueuse résidence secondaire, à la campagne. Jacques et son splendide appartement - en toute propriété - de l'avenue de Suffren. Jacques et ses costards bien coupés. Jacques et sa bonne bouille reposée. Sa bouille de bébé rose. Jacques et son énorme, incroyable, insultante veine de cocu.
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Il devait se coller trois coussins sous les fesses pour pas avoir le volant sous le menton en guise de nœud papillon.
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Tréflinquart avait aujourd'hui cinquante ans -, le sourire et le charme Charmwell avait fondu comme graisse de poulet à la broche, complétement disparu du faciès jadis valentinesque. Très empâté, la face grasse et luisante dans les plis de laquelle disparaissaient les yeux, de grosses poches dessous, étonnamment bouffi, trois mentons, de la couenne blême partout, l'Ëtre inoubliable ressemblait à Al Capone ou à Napoléon à son Zénith.
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Cà lui rappela l'affreux cauchemar qu'il avait fait l'autre nuit. On inventait une pilule miracle que l'on faisait prendre à tous les cons. Et tous les cons devenaient intelligents. C'était positivement atroce.
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Cela n'avait pu arriver qu'à lui.
Sa femme coupée en morceau à lui avait perdu plusieurs gouttes de sang. Des litres. Des bonbonnes. L'accident s'était produit à Dijon, au cinéma Novelty-Eden au soir du 24 octobre 1973.
La nuit, endormi, il lui arrivait encore d'entendre les cris des spectateurs :
- Çà saigne, Monsieur ! Çà saigne ! Votre dame saigne !
Il avait mis presque une minute à comprendre et, quand il avait vu du sang couler de la malle à double fond et ramper en flaque impeccable vers ses chaussures bien cirées, il avait blêmi mais eu le sang-froid de claquer les doigts en réclamant le rideau.
Ida, sa partenaire, scié en deux.
Il l'aimait bien, Ida.
L'enquête avait été mené avec sérieux. On avait incriminé une plaque de stuc, de mauvaise qualité, qui avait cédé sous la scie, et puis l'escamoteur devait penser à autre chose...Sermolleuze avait été mis hors de cause, sans aucun problème, et les assurances avait réglé la note.
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Un faciès aussi vivant qu'un fibrome dans un bocal, une bille insolite où étaient vissés des yeux aussi riants que des clous de cercueil.
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22 avril 1917. Au Chemin des Dames, en pleine offensive Nivelle, le soldat de 1re classe Remi Darmuz, 4e compagnie du 298e B.C.P. (bataillon de chasseurs à pied) prit l'importante décision de rendre son tablier.
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Le commerce de la fesse, dans cette bon dieu d'Europe qui allait à vau-l'eau, c'était plus ou moins râpé. Et puis, de toute façon, on n'entrait pas comme ça dans le métier. Question corporation bouclée, c'était pire que la limonade à Paris si t'es pas Auverpin.
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Moi, je vous le dis : avoir du fric à ne plus savoir quoi en foutre, des filles plus chouettes que toutes les autres, des visons, des bagnoles de sport, des châteaux, c'est sûrement formidable. Mais avoir dans la main, bien à soi, dociles, les trois plus beaux cons de Paris et sa banlieue, alors là, je demande à ce qu'on vienne s'aligner ! Pour avoir ça faut le faire !
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Elle avait entrepris d'importants rangements dans sa maison, commencé à liquider des vieux meubles sans valeur, à donner aux pauvres de Chatou des malles de vêtements, de bibelots ou de vieux livres, romans policiers, détectives, criminels, sadiques, et aussi ordinaires, des histoires, - faut le faire ! - sans crimes.
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Employé depuis l'âge de 14 ans au Petit bazar Français, il se rendait ce matin- là à son poste pour la 10741e fois.
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A cause de sa petite taille et de sa démarche tressautante, de ses gestes tremblotants, parce qu'il avait une minuscule figure pâle, avec sous le nez pointu, trois longs poils raides qui voulaient passer pour une moustache, des lèvres rosâtres en cul-de -poule et des petits yeux rouges ou flottait la peur, on aurait pu comparer Charles Ebergher à un rat. A un affreux surmulot des métropoles. Non, il était toujours un homme. La cinquantaine. Une longue queue rose à anneaux ne lui sortait pas du froc. Ce qu'il avait accroché au cul, c'était plutôt une casserole.
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Chanfier roulait depuis six heures quand il traversa par l'inévitable rue principale ce bled froid et triste. L'artère étroite n'en finissait pas et les maisons basses qui la bordaient se suivaient, toutes pareilles, sous un ciel aux nuages gris que le vent de l'océan tout proche jetait dans une course rapide. C'était une petite ville, ni plus ni moins sinistre que celles qu'il avait rencontrées tout au long de sa route, sur des nationales, à travers les provinces.
Il était un peu plus de quinze heures, on était en semaine, il n'y avait pas un trainard sur les trottoirs. Le genre de patelin où l'on peut compter les oisifs sur les dents d'un râteau.
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