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Citations de Pierre Siniac (197)


Les échecs c'est comme la vie, mon cher, tout est joué au début.
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Et n'oubliez pas ceci : l'homme est un produit jetable. Ce n'est qu'un jouet. Quand il ne fait plus rire, on le fiche en l'air et on passe à du nouveau.
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- Le con. Le salaud. Je lui ai indiqué le mauvais chemin, tu penses. Dans dix minutes, il tombera sur les gendarmes. Un traître. Il sera fusillé avant la Saint-Honoré, fête de papa, tué sur la Loire avec Chanzy, en 71. Ah ! bon Dieu ! si on l'avait, aujourd'hui, le père Chanzy ! Tas d'incapables !
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- C'est que... la chambre à deux lits- il ne m'en reste plus qu'une de libre- est réservée à un couple de Madrid que j'attends dans la soirée, des gens mariés qui font lit à part depuis 1939, elle était républicaine, lui plutôt franquiste.
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- Oh ! les enfants c'est bien du souci, dit le Dr Meyer, la bouche pleine de poulet mâché. Moi ma nièce est dactylo chez Saupiquet, avec un bac de haut niveau !
- C'est encore plus triste pour ma bru, dit des Aubrais. Avec un bac plus quatre, elle est réduite à interviewer les hommes politiques à la télévision. Son père voulait la pousser dans la chaussure, comme vendeuse, mais elle n'a rien voulu savoir.
- Pour les jeunes d'autrefois, c'était aussi la galère rappela le Dr Georges. Vous n'allez pas me dire que la génération de 14-18 était à la noce ! Quand au Babys de 40-44, il n'avait le choix qu'entre S.T.O., le maquis, les camps de jeunesse, la pègre du marché noir ou la milice. Là dessus, bon vent et amusez-vous !
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Les néons tremblotants des sex-shop, des ciné-culs et des frites-merguez dégueulaient leur couleur pompier sur l'asphalte.
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- Ici, c'est une ville calme. Si on nous enlevait de la carte de France, personne ne s'en apercevrait.
(page 85)
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- Allô ? lâche une voix anémiée, lasse, déjà une voix de fantôme.
- C'est bien vous, monsieur, qui voulez sauter de votre balcon ?
- Parfaitement, monsieur. Et c'est mon droit. Vous êtes qui ? S.O.S amitié ?
- Pas le moins du monde cher monsieur.
- Si vous êtes le commissaire de police ou les pompiers, inutile de me faire changer d'avis, vous perdriez votre temps.
- Non...Je vous demanderai seulement de quitter votre appartement du sixième et de monter au huitième où il y a un excellent balcon. L'appartement du huitième m'appartient, je dois emménager dans quelques jours car j'ai vendu mon affaire de Montauban. Les clés sont sur la porte. Vous entrez, vous allez au fond et vous enjambez la rambarde du balcon, exactement comme chez vous, sauf que vous pourrez tomber d'un peu plus haut.
- Mais je ne comprend pas votre raisonnement, monsieur. Le sixième, c'est amplement suffisant. On se croirait à Etretat.
- J'entends bien, cher ami, mais voyez-vous, en ce moment, au septième, chez des amis, nous donnons une petite réception pour les dix-huit ans de ma nièce, et il y a des enfants...Ils font la vie depuis une heure pour vous voir passer devant nos fenêtres. Les Chubelin, qui sont au cintième, nous ont invités à descendre chez eux mais nous n'aimons pas déranger, surtout que nous ne les connaissons que très peu, et puis il paraît que leur gendre est syphilitique. Vous m'entendez ?
Et je raccroche aussi sec. Merde alors. Un autre godet derrière le col - un blanquinet de Savoie - puis, de mon pas extrêmement rapide, je change de quartier à la recherche d'un autre spectacle.
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Ce qui me foutait le plus en rogne, en me promenant à Paris, c'était de voir les femmes... Oh, pas toutes, heureusement...Mais quelques unes... Jeunes, jolies..., au bras des planqués... Des types dans la force de l'âge, et même des gaillards de vingt-deux, vingt-cinq ans... costauds, joufflus, avec des ventres rebondis! Tuberculeux - tu parles!-, anémiés, planqués et compagnie! Et je voyais des petits gars en uniforme, un bras en écharpe ou ceci ou cela... Des blessés en convalo et que personne ne faisait attention à eux... Je pensais aux copains morts à Hurtebise ou au plateau de Californie, vous comprenez! De voir ça, ça me faisait vomir. Si bien que ma deuxième journée à Paris était moins gaie. J'avais presque envie de foutre le camp, de repartir au front tellement ça me dégoûtait.
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- Qu'est-ce que tu veux lire, ma bonne Marthe ? questionna Irène, qui avait pris son travail à cœur, postée devant les rayonnages de bouquins poussiéreux.
- J'aimerai ben Les fleurs du Mail, de Charles Boutdelard.
- Je l'ai. C'est bien beau, t'as raison. Mais ça fait pleurer. Enfin...On peut point rigoler tous les jours !
- Je vous rends les poésies d'Arthur Rabot et le roman de Samuel Biquette, que j'ai point rien compris.
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Midi neuf.
"Faut te lever, mon gars. C'est pas en roupillant jusqu'à midi que tu vas t'en sortir. A dix, je me lève."
Il se mit à compter mentalement. Il recommença plusieurs fois, puis au prix d'un effort surhumain, glissa mollement au bas de sa couche. Il enfila ses charentaises mitées et coula jusqu'à la cuisine pour s'y faire cuire deux œufs durs. Une journée épuisante - comme toutes les précédentes - commençait.
Pendant que ses œufs cuisaient, il alla se pencher sur l'évier et se passa un gant de toilette humide sur les joues.
"Le braquage du siècle... Je le ferai, nom de dieu !"
Epuisé par cette décision, il dut s'asseoir et continua d'une main molle à passer le gant mouillé sur sa face d'acteur années folles.
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"Si ce n'était que moi..., minauda Loctoum. J'ai vu à la télé les aventures de Jean Valjean. Tout homme -surtout s'il est français- a droit à sa chance, et le travail ne semble pas vous faire peur..."
Pas seulement con, il est aussi mirot. Le travail me fait encore plus peur que la syphilis ou le retour à la bougie.
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C'était un garçon de vingt ans, très comme il faut, sérieux, sobre, pas du tout coureur, mangeant peu, ne fumant pas, jamais une goutte d'alcool, épouvanté à l'idée de fumer un joint, cheveux courts plaqués et gominés avec la raie sur le coté et bien dégagés autour des oreilles, propre, pas du tout anarchiste, insensible au rock, au polar et aux matches de boxe, toujours content, calme et mesuré dans ses propos, aimant le travail pour le travail (la paie étant secondaire), respectant ses supérieurs et comprenant que dans la vie il faut des chefs et des décideurs sinon ce serait le foutoir...
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Le Bourgueil est parfois un pinceau impitoyable, enduit de carmin, pour ceux qui en abusent.
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"Je lui ressemble un peu à Sterling Hayden, se dit le poussah blond, admirant le gabarit athlétique, le un mètre quatre-vingt-cinq, l'air implacable de l'acteur, et oubliant son énorme brioche, sa petite taille, son postérieur éléphantesque et sa bouille aussi grasse que si elle venait de mariner dans un pot-au-feu non dégraissé. Y a pas à dire, nous autres les tueurs, on a un air de famille."
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L'écologie, faut pas trop m'en parler, moi j'aimais trop l'époque des tas de fumiers à l'entrée des fermes, dans les villages, une odeur appétissante disparue, avec celle du vrai calendos, des vrais citrons, du café au lait d'avant 40 (je parle en tant qu'habitant de métropole)...odeur, odeur...
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Le bouquineux était devant eux, sur le seuil de sa boite à papier. Un grand et gros barbu au ventre proéminent, cul imposant, béret, nez rouge, les oreilles comme des essuie-mains, fabriqué par debout et par une ivrognesse. Il tirait sur une bouffarde culottée comme un brasier de l'inquisition. S'était-il, récupérateur, vautré sur une table à la fin d'un gueuleton ? Son veston gris rat était tout taché de sauce et de pinard. Il ressemblait à un radical-socialiste d'avant-guerre, les meilleurs, comme les poulets et les camemberts.
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On trouve dans sa production littéraire , une désinvolture, une folie et un humour que beaucoup de jeunes auteurs n'imaginent même pas tant ils s'ennuient dans leur bouquin.
(préface interview de l'auteur par Jacky Goupil)
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- On ne peut plus voler, Clod', je veux pas passer toute ma jeunesse à l'Ombre. La prison c'est pas pour des gens comme nous, à y (aïe) bien réfléchir. T'as vu toutes les crapules qui moisissent là-dedans?
- Tu parles des matons ou des politiques?
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Soixante-cinq berges...à l'âge des antibiotiques et des greffes cardiaques, c'est jeune, tu sais...
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