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Citations de Rabih Alameddine (330)


Ah! Splendide "Microcrosmes", le délice de découvrir un chef-d'oeuvre. La beauté des premières phrases, le 《 Qu'est-ce que c'est que ça? 》, le 《 Comment cela se peut - il ?》, le coup de foudre comme au premier jour, le sourire de l'âme. Mon coeur commence à s' élever. Je me vois assise toute la journée dans mon fauteuil, immergée dans des vies, des intrigues et des phrases, enivrée de mots et de chimères, paralysée par la satisfaction et le contentement, lire jusqu'au sombre crépuscule, jusqu'à ne plus pouvoir distinguer les mots, jusqu'à ce que mon esprit se mette à flotter, jusqu'à ce que mes muscles douloureux ne soient plus capable de tenir le livre en l'air.La joie est anticipation de la joie.Lire
un bon livre pour la première fois est aussi somptueux que la première gorgée de jus d'orange qui met fin au jeûne du ramadan.
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"Le féminisme au Liban n'a pas encore atteint les espadrilles ou les chaussures de course à pied ; les talons plats, voilà où on en est. Le choix de ne pas se marier ne figure pas encore au tableau. Il est possible qu'il soit en train d'apparaître maintenant, mais je ne le saurais pas..."
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Joseph Roth écrivit : "Il faut du temps pour que les hommes trouvent leur visage. C'est comme s'ils n'étaient pas nés avec leurs figures, avec leurs fronts, avec leurs nez, avec leurs yeux. Ils acquièrent tout cela dans le courant du temps, et c'est long. Il faut du temps pour qu'ils assemblent ce qui leur convient. " (p. 51)
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La littérature est mon bac à sable. J'y joue, j'y construis mes forts et mes châteaux, j'y passe un temps merveilleux. C'est le monde à l'extérieur de mon bac à sable qui me pose problème.
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Il existe deux sortes de gens en ce monde : ceux qui veulent être désirés et ceux qui veulent tellement désirés qu'ils font semblant de ne pas s'en soucier.
page 320.
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"Les mélodies entendues sont douces, mais celles non entendues sont plus douces encore", écrivit Keats.
Nulle perte n'est ressentie avec autant d'acuité que celle de ce qui aurait pu être. Nulle nostalgie fait autant souffrir que la nostalgie des choses qui n'ont jamais existé. (P.178)
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Rabih Alameddine
Ahmad n'était pas le premier et ne serait pas le dernier . Il fut étonné que je ne m'allonge pas comme un cadavre . Je voulais lui dire que bien que n'étant nullement une amante expérimentée , j'avais eu néanmoins quelques relations intimes . J'avais étudié Georges Bataille et Henry Miller , je m'étais soumise au Marquis , j'avais dévoré le raciste " Complexe d'Icare " , je m'étais ébattue avec des auteurs arabes obscènes de l'âge d'or qui constamment remerciaient dieu pour la bénédiction de baiser , Al-Tifachi , Al-Tijani , et Al-Tusi , Ibn Nsar, IbnYahya et Ibn Sulayman; j'avais eu pléthore de professeurs . Je voulais dire à Ahmad qu'il n'aurait pas du interrompre ses études . Je voulais lui dire que c'était Moravia son dépuceleur , qui avait écrit sur la promiscuité naturelle des femmes . Je ne lui ai pas dit , je ne lui ai rien dit .
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Dans ‘’Précis de décomposition’’, Cioran a écrit : « La vie en commun devient intolérable, et la vie avec soi-même plus intolérable encore. »
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Je me cale dans le fauteuil de lecture, je remonte mes jambes. En route pour un long et voluptueux voyage.
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Vieillir, c'est se lamenter.
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Mon médecin m'a affirmé que j'avais une santé de fer. Il a raison, bien sûr, et je m'en réjouis, mais c'est à un fer rouillé qu'il aurait dû me comparer. Je me sens oxydée.
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"Les mélodies entendues sont douces, mais celles non entendues sont plus douces encore", écrivit Keats.
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Les livres en eux-mêmes sont rarement ennuyeux, à part les mémoires de présidents américains (Non,Non, Nixon)- enfin, les mémoires d'Américains en général. C'est le syndrome "Je vis dans le pays le plus riche au monde mais plaignez-moi parce que je suis née avec les pieds plats et un vagin malodorant mais je triomphe à la fin". Tfeh !
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"Je me demande si je suis capable d'enfreindre mes propres règles. Les règles sont arbitraires. J'en conviens, mais je sais également que c'est grâce à elles que j'arrive au bout de la journée."
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C'est l'usage du pronom qui scella son destin. Je peux vous dire que, du jour où elle le rencontra jusqu'au jour où il mourut, Hannah utilisa dans ses carnets la première personne environ cinq fois plus au pluriel qu'au singulier.
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Parmi les nombreuses définitions du progrès, « ennemi des arbres » et « tueur d’oiseaux » me semblent les plus pertinentes
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Rabih Alameddine
Le sommeil sans repos m'a laissé sa suie. Je dors par fragments, quand j'arrive à dormir. Lorsque j'envisageais la fin de ma vie, je ne m'attendais pas à passer chaque nuit dans l'obscurité de ma chambre, les paupières à demi ouvertes, calée sur des coussins ratatinés, à tenir salon avec mes souvenirs. (Page 32)
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J'aime les hommes et les femmes qui ne trouvent pas leur place dans la culture dominante. (...)
J'aime les outsiders, les fantômes errant dans les couloirs envahis de toiles d'araignées du château hanté où la vie doit être vécue. (...)
Ecrire, c'est savoir qu'on n'est pas chez soi.
J'ai cessé d'aimer Ulysse le jour où il est revenu à Ithaque.
J'aime l'idée d'une patrie, mais pas de véritable retour à la patrie. (p. 222-223)
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Ma mère est à l’article de la mort depuis maintenant un certain temps, cependant elle s’obstine à ce que cet article reste en l’occurrence tout à fait indéfini.
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Je suis assise dans le noir. Et il serait dur de savoir ce qui est le pire : le noir à l'intérieur ou l'obscurité dehors.
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Brest, ville littéraire

« Cette mer que je devais rencontrer sur tant de rivages baignait à Brest l’extrémité de la péninsule armoricaine : après ce cap avancé, il n’y avait plus rien qu’un océan sans bornes et des mondes inconnus ; mon imagination se jouait dans ces espaces. Souvent, assis sur quelque mât qui gisait le long du quai de Recouvrance, je regardais les mouvements de la foule : constructeurs, matelots, militaires, douaniers, forçats, passaient et repassaient devant moi. Des voyageurs débarquaient et s’embarquaient, des pilotes commandaient la manœuvre, des charpentiers équarrissaient des pièces de bois, des cordiers filaient des câbles, des mousses allumaient des feux sous des chaudières d’où sortaient une épaisse fumée et la saine odeur du goudron. » Qui a écrit ces quelques lignes ?

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