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Citations de Rabindranath Tagore (604)


Mes chants
Ce sont les mousses flottantes
Elles ne sont pas fixées
sur leur lieu de naissance
Elle n'ont point de racines---seulement des feuilles ---
seulement des fleurs
Elles boivent la lumière joyeuse
et dansent, dansent sur les vagues .
Elles ne connaissent pas de port , n'ont point de
moisson
Hôtes inconnues étranges ! incertaines en tous leurs mouvements !
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Le même fleuve de vie qui court nuit et jour à travers mes veines court à travers le monde et danse en cadence.
C'est la même vie dont la joie fuse à travers la terre légère en d'innombrables brins d'herbe , et qui éclate en tumultueuses vagues de feuilles et de fleurs .
C'est la même vie que flux et reflux se rejettent dans l'océan ---berceau de la naissance et de la mort.
Je sens mes membres glorifiés , au toucher de cette vitalité . Orgueil !le battement de vie des âges danse en ce moment dans mon sang.
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Attendre


La chanson que je suis venu chanter
reste méconnue à ce jour.
J'ai passé mes journées à corder
et à décorder mon instrument.

Le temps n'est pas venu,
les mots n'ont pas été correctement fixés ;
seulement il y a l'agonie
de souhaiter dans mon cœur…..

Je n'ai pas vu son visage, je n'ai pas
non plus écouté sa voix ;
seulement j'ai entendu ses pas doux
de la route devant ma maison…..

Mais la lampe n'a pas été allumée
et je ne peux pas l'inviter dans ma maison ;
Je vis dans l'espoir de le rencontrer ;
mais cette réunion n'est pas encore.
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Un jour au printemps....


Un jour de printemps, une femme est venue
Dans mes bois solitaires,
Sous la belle forme du Bien-aimé.
Venu, pour donner à mes chansons, des mélodies,
Pour donner à mes rêves, de la douceur.
Soudain, une vague sauvage a
déferlé sur les rives de mon cœur
Et a noyé toute langue.
Aucun nom n'est venu à mes lèvres,
Elle s'est tenue sous l'arbre, s'est retournée, a
regardé mon visage, rendu triste de douleur,
Et à pas rapides, est venue s'asseoir à côté de moi.
Prenant mes mains dans les siennes, elle dit :
« Vous ne me connaissez pas, ni moi vous…
je me demande comment cela peut être ?
J'ai dit:
"Nous allons construire tous les deux, un pont pour toujours
Entre deux êtres, l'un à l'autre inconnu,
Cette merveille avide est au cœur des choses."

Le cri qui est dans mon cœur est aussi le cri de son cœur ;
Le fil avec lequel elle me lie la lie aussi.
Elle je l'ai cherchée partout,
Elle je l'ai adorée en moi,
Cachée dans ce culte elle m'a aussi cherché.
Traversant les vastes océans, elle est venue voler mon cœur.
Elle a oublié de revenir, ayant perdu le sien.
Ses propres charmes lui jouent le rôle de traître,
Elle étend son filet, ne sachant pas
Si elle va attraper ou se faire prendre.
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Liberté


Être libéré de la peur est la liberté que
je réclame pour toi ma patrie !
Libération du fardeau des âges, inclinant la tête,
brisant le dos, aveuglant les yeux à l'
appel de l'avenir ;
Libération des chaînes du sommeil avec lesquelles
vous vous attachez dans le silence de la nuit, vous
méfiant de l'étoile qui parle des chemins aventureux de la vérité ;
libération de l'anarchie du destin,
des voiles entières sont faiblement cédées aux vents aveugles et incertains,
et la barre à une main toujours rigide et froide comme la mort.
Libération de l'insulte d'habiter dans un monde de marionnettes,
où les mouvements sont déclenchés par des fils sans cervelle,
répétés par des habitudes insensées,
où les personnages attendent avec patience et obéissance le
maître du spectacle,
pour être agités dans un mimétisme de la vie.
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Amour sans fin


Il me semble que je t'ai aimé sous d'innombrables formes, d'innombrables fois…
Vie après vie, âge après âge, pour toujours.
Mon cœur envoûté a fait et refait le collier de chansons,
Que tu prends en cadeau , que tu portes autour de ton cou sous tes multiples formes,
Vie après vie, âge après âge, pour toujours.

Chaque fois que j'entends de vieilles chroniques d'amour, sa douleur séculaire,
Son ancienne histoire d'être séparés ou ensemble.
Alors que je regarde indéfiniment le passé, à la fin vous émergez,
Vêtu de la lumière d'une étoile polaire perçant l'obscurité du temps :
vous devenez une image de ce dont on se souvient pour toujours.

Toi et moi avons flotté ici sur le ruisseau qui vient de la source.
Au cœur du temps, l'amour de l'un pour l'autre.
Nous avons joué aux côtés de millions d'amants, partagés dans la même
douceur timide de la rencontre, les mêmes larmes de détresse d'adieu -
Ancien amour mais dans des formes qui se renouvellent et se renouvellent pour toujours.

Aujourd'hui il est entassé à tes pieds, il a trouvé sa fin en toi
L'amour de tous les jours de l'homme passés et éternels :
Joie universelle, douleur universelle, vie universelle.
Les souvenirs de tous les amours fusionnant avec celui-ci,
et les chansons de chaque poète du passé et pour toujours.
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Où l'esprit est sans peur


Où l'esprit est sans peur et la tête haute
Où la connaissance est libre
Où le monde n'a pas été fragmenté
Par des murs domestiques étroits
Où les mots sortent du fond de la vérité
Où l'effort inlassable tend ses bras vers la perfection
Où le clair Le courant de la raison ne s'est pas égaré
Dans le sable morne du désert de l'habitude morte
Où l'esprit est guidé par toi
Dans la pensée et l'action toujours plus
larges Dans ce ciel de liberté, mon Père, que mon pays s'éveille.
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À l’orée de vos rêves j’attends
restant aux confins de votre sommeil
lorsqu’au cœur du crépuscule
le premier astre apparaît à la fenêtre.
Tout à ma pensée je demeure, le regard
sur votre visage posé, tel un samnyâsin
qui depuis la grève dans l’air immobile
de l’ultime heure nocturne scrute la ligne
du levant recueilli ; avec l’espérance
d’un bain aux premières lueurs
s’écoule sa longue nuit de vigile exalté.

Au réveil le premier sourire qui fleurit
comme boutons de champâ à vos lèvres
à peine écloses, dans vos yeux
il me tarde de le cueillir.

Attente
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Est-ce encore loin où vous me menez,
ô beauté
quels rivages votre barque dorée
accostera-t-elle ?
J’ai beau demander, ô étrangère
au doux sourire,
pour seule réponse vous souriez ;
je ne puis deviner la pensée
qui vous habite.
En silence vous levez le doigt
vers la houle qui se déchaîne
vers le couchant au coin du ciel
dans l’occident lointain.
Qu’y a-t-il, qu’allons-nous y découvrir ?

Voyage à destination inconnue
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Rabindranath Tagore
« Le malheur est grand, mais l’homme est plus grand que le malheur. »
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A l'un des pôles de mon existence, je ne fais qu'un avec les cailloux et les branches des arbres. Là je dois me soumettre au joug de la loi universelle. C'est là, au fond, que se trouve la base même de ma vie. Et sa force vient de ce qu'elle est étroitement enserrée dans l'ensemble du monde, de ce qu'elle est en pleine communauté avec toute chose.
Mais à l'autre pôle de mon existence, je suis distinct de tout le reste. Là j'ai rompu les barrières de l'égalité et je me trouve seul, en tant qu'individu. J'y suis absolument unique, je suis moi, je suis incomparable. Toute la masse de l'univers ne pourrait pas écraser cette individualité qui est mienne. Je la maintiens malgré la formidable gravitation de tout ce qui existe (...)

L'universel cherche toujours sa consommation dans l'unique. Et le désir que nous avons de conserver intacte notre unicité est en réalité le désir de l'univers qui agit en nous. C'est notre joie de l'infini en nous qui fait que nous trouvons de la joie en nous-mêmes.
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Les hommes affligés d'un esprit d'interprétation littérale sont des malheureux qui s'occupent toujours de leurs filets et ne pensent jamais au poisson.
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Lorsqu'un homme ne se rend pas compte de sa parenté avec le monde, il vit dans une prison dont les murs lui sont hostiles. Lorsqu'il trouve en toutes choses l'esprit éternel, il est émancipé car il découvre alors la pleine signification du monde où il est né ; il se trouve dans la vérité parfaite, et son harmonie avec l'univers est assurée.
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Un homme voulait se faire ascète…



Un homme voulait se faire ascète. Une belle nuit, il déclara :
« Le moment est venu pour moi d’abandonner ma demeure
     et de chercher Dieu.
Ah! qui donc m’a retenu si longtemps ici dans les trompeuses
     illusions ? »

Dieu murmura : « Moi »; mais l’homme ne comprit pas.
Il dit : « Où es-tu, Toi qui t’es joué si longtemps de moi ? »
À ses côtés sa femme était paisiblement étendue sur le lit, un
     bébé endormi sur son sein.

La voix reprit : « Dieu, il est là », mais l’homme n’entendit pas.
Le bébé pleura en rêve, se pelotonnant plus près de sa mère.
Dieu ordonna : « Arrête, insensé, ne quitte pas ta maison »
— mais il n’entendit pas encore.
Dieu soupira et dit avec tristesse :
« Pourquoi mon serviteur croit-il me chercher quand il s’éloigne
     de moi ? »


/Traduction Mme Sturge Moore
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Tu te caches - De l'aube au crépuscule -


Tu te caches dans ta gloire , o mon Dieu

Le grain de sable et la goutte de rosée sont plus visibles que Tu ne l'es.

Sans perdre contenance - et sans rougir de honte -
le monde prétend que tout lui appartient
Alors que Tout est à Toi .

Tu nous fais de la place tout en restant à proximité
en silence ; voila pourquoi l'amour allume sa lampe
pour partir à Ta recherche et Te vénérer sans y etre invité
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Ô femme …



Ô femme tu n’es pas seulement le chef-d’œuvre de Dieu,
tu es aussi celui des hommes : ceux-ci te parent de la beauté
      de leurs cœurs.
Les poètes tissent tes voiles avec les fils d’or de leur fantaisie ;
les peintres immortalisent la forme de ton corps.
La mer donne ses perles, les mines leur or,
les jardins d’été leurs fleurs pour t’embellir et te rendre plus
      précieuse.
Le désir de l’homme couvre de gloire ta jeunesse.
Tu es mi-femme et mi-rêve.


/Traduction Mme Sturge Moore
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Par ailleurs je fréquentais des associations politiques et des sociétés de bienfaisance . Je considérais comme une nécessité urgente de me sacrifier pour mon pays , mais j'ignorais le moyen de réaliser un projet aussi difficile et personne ne me guidait en circonstance.
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Voici quel était l’ordre de son argumentation :
« S’il y a un Dieu, nous lui devons nécessairement notre intelligence.
« Mais notre intelligence nous dit clairement qu’il n’y a point de Dieu.
« Donc Dieu lui-même nous dit qu’il n’y a point de Dieu. »
– Pourtant, vous autres Hindous,, poursuivait-il, vous avez l’effronterie de contredire Dieu en affirmant qu’il existe. À cause de ce péché, trente et trois millions de dieux et de déesses vous traitent comme vous le méritez, en vous tirant les oreilles pour votre présomption.
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Qui es-tu, lecteur, toi qui, dans cent ans, liras mes vers ?
Je ne puis t'envoyer une seule fleur de cette couronne printanière, ni un seul rayon d'or de ce lointain nuage.
Ouvre tes portes et regarde au loin.
Dans ton jardin en fleurs, cueille les souvenirs parfumés des fleurs fanées d'il y'a cent ans.
Puisses-tu sentir, dans la joie de ton coeur, la joie vivante qui, un matin de printemps, chanta, lançant sa voix joyeuse par delà cent années.
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Mes liens sont coupés, mes dettes payées, ma porte ouverte, je m'en vais.

Ils sont tapis dans leur coin et tissent la toile de leurs heures ternes, ils comptent leur argent, assis dans la poussière, ils m'appellent pour que je revienne.

Mais j'ai forgé mon épée, revêtu mon armure, mon cheval est impatient de partir.

Je vais gagner mon royaume.
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