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Citations de Rabindranath Tagore (604)


J'ai déjà dit qu'en ce temps-là il n'y avait aucun lien d'intimité entre les adultes et les enfants.Dans le fouillis des vieilles coutumes, Jyotidada apporta son esprit vigoureusement original.J'avais douze ans de moins que lui.Qu'il ait fait attention à moi malgré une telle différence d'âge est déjà surprenant.Mais ce qui est plus surprenant encore, c'est que jamais dans mes conversations avec lui il ne m'a traité comme un aîné traite un oeu plus jeune et ne m'a jamais fait subir de rebuffade.
Grâce à cela j'ai toujours eu le courage d'exprimer ma pensée. Aujourd'hui je vis parmi des enfants, j'essaie de les aiguiller sur toutes sortes de sujets de conversation, ils restent muets.Ils hésitent à poser des questions.Ils me paraissent appartenir à ce vieux temps où les grandes personnes parlaient et les enfants se taisaient.

( p.107)
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Virtuelle
Satyarûpa
  
  
  
  
Dans le noir vint quelqu’un je ne sais d’où – je crus que c’était toi,
et la tonnelle de nuit fit éclore mille fleurs au clair d’étoiles.
Il n’en est autre preuve sinon un paraphe que je lirai
quand l’heure dormant coulera au fond de l’aube.
En attendant puisse mon cœur entré en silence
garder souvenance de toi qui l’emplis.

Il y a foule sur les chemins de la vie, la poussière vole ;
des fanions flottent aux avenues, le ciel remue.
Chaque heure tant de gens se pressent vers le bac –
d’autres exténués viennent à ma porte au soir
demander gîte pour la nuit, raconter
les histoires des pays lointains
puis en fin de nuit repartent loin.

Des cercles magiques se dessinent
au gré des allées et venues
dans le monde mouvant,
comme lame d’ombre volant au vent
en flux et en reflux.
L’un deux appelle à haute voix,
un autre rentre muet
connaissances de chaque jour
cependant ils demeurent
jour après jour sans identité.
Parmi ce brouillard perdus
se passent leurs jours abîmés
dans un noir onirique.

Le silence du crépuscule soudain frémit,
tu t’approches sans mot dire
je ne sais quand
et tu brises mon incertitude.


/ Traduit du bengali par Saraju Gita Banerjee
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la vie se passait inconsciemment dans les tâches insignifiantes et les petites joies
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L’Écho des Harmonies
XXV
 
Des paroles vagues m’obsèdent, mais je laisserai le silence et la nuit s’exprimer lentement en musique.
 
Ma vie est aujourd’hui comme un cloître où l’on fait pénitence et où le printemps hésite à remuer et à murmurer.
 
Il n’est pas l’heure pour vous, mon amour, de franchir le pas de ma porte. À la seule crainte d’entendre le cliquetis de vos bracelets s’émeuvent les échos du jardin…
 
Les roses, pour embaumer, doivent patienter encore ; ne donnez pas aux corolles fermées l’inquiétude de s’épanouir avant le temps !
 
*
 
XI
 
Que faisiez-vous de vos chansons, mon oiseau, lorsque vous vous blottissiez dans ce nid tiède ? N’y trouviez-vous pas une joie complète ? Quelle nostalgie vous fait donc exhaler votre âme dans l’infini du ciel ?
 
— Mon bonheur restait sans voix dans les tiédeurs du nid ; dans l’infini du ciel j’ai découvert que je savais chanter.
 
 
La Fugitive – (Les poèmes réunis dans ce volume sont extraits de recueils composés durant la période qui s’étend entre 1884 et 1922 ; ils ont primitivement été écrits en bengali par l’auteur, qui les a lui-même traduits en anglais, puis furent retraduits en français par Renée de Brimont)
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Un matin, dans le jardin, un enfant aveugle vint m'offrir une guirlande posée sur une feuille de lotus.
Je la mis autour de mon cou et des larmes vinrent à mes yeux.
J'embrassai l'enfant et je lui dis : Tu es une fleur et les fleurs sont aveugles : tu ne peux connaitre la beauté de ton présent.
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Rabindranath Tagore
Un livre ouvert est un cerveau qui parle;
fermé, un ami qui attend;
oublié, une âme qui pardonne;
détruit, un cœur qui pleure;

R. Tagore
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Tes dons à nous autres mortels
pourvoient à tous nos désirs, et
pourtant retournent à toi non diminués.

La rivière accomplit sa tâche
quotidienne ; elle se hâte à travers
champs et hameaux, mais son flot
incessant se détourne vers le lavement
de tes pieds.

La fleur adoucit l'air de son parfum ;
mais son dernier service est l'offre
d'elle-même à toi.

Ton culte n'appauvrit pas l'univers.

Les vers du poète offrent aux
hommes les significations qui leur
plaisent ; mais leur signification
dernière est la désignation de Toi.
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Laissez votre vie danser avec légèreté sur les bords du Temps, comme la rosée sur la pointe des feuilles.
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Quand le cœur est dur et desséché, descends sur moi dans une averse de clémence
.Quand la vie a perdu sa grâce, viens à moi dans une explosion de chant.
Quand l’œuvre de tumulte élève de toutes parts son vacarme, m’excluant d’au-delà, viens à moi, Seigneur du silence, avec ta paix et ton repos.
Quand mon cœur misérable gît, captif, tapi dans un coin, enfonce la porte, mon Roi, et viens dans le cérémonial d’un roi.
Quand le désir aveugle mon esprit avec son mirage et sa poudre, toi, saint unique, toi vigilant, viens dans ton éclair et ta foudre.
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Ceci est ma prière vers toi, mon Seigneur – frappe, frappe à la racine cette ladrerie dans mon cœur.
Donne-moi la force de supporter légèrement mes chagrins et mes joies.Donne-moi la force de rendre mon amour abondant en services.
Donne-moi la force de ne jamais désavouer le pauvre ni plier le genou devant le pouvoir insolent.
Donne-moi la force d’élever mon esprit loin au-dessus des futilités quotidiennes.
Et donne-moi la force de soumettre ma force à ta volonté avec amour.
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Sors de tes méditations et laisse de côté tes fleurs et ton encens! Tes vêtements se déchirent et se souillent, qu'importe! Va le joindre et tiens-toi près de lui dans le labeur et la sueur de ton front.
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Quitte ton chapelet, laisse ton chant, tes psalmodies! Qui crois-tu honorer dans ce sombre coin solitaire d'un temple dont toutes les portes sont fermées? Ouvre les yeux et vois que ton Dieu n'est pas devant toi.
Il est là où le laboureur laboure le sol dur; et au bord du sentier où peine le casseur de pierres. Il est avec eux dans le soleil et dans l'averse; son vêtement est couvert de poussière. Dépouille ton manteau pieux: pareil à Lui, descends aussi dans la poussière!
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Le merveilleux ouvrit une brèche
dans le trop familier.
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                  X
  
  
  
  
  C’est ici ton tabouret ; ici tes pieds
reposent où vit le très pauvre, l’in-
fime et le perdu.
  Si je tente de m’incliner vers toi,
ma révérence ne parvient pas à cette
profondeur où reposent tes pieds
parmi le très pauvre, l’infime et le
perdu.
  Où ne hante jamais l’orgueil, là tu
marches dans la livrée de l’humble,
parmi le très pauvre, l’infime et le perdu.
  Mon cœur jamais ne trouvera sa
route vers où tu tiens compagnie à
ceux qui sont sans compagnon, parmi
le très pauvre, l’infime et le perdu.


/traduction d’André Gide
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Pourquoi la lampe s'est-elle éteinte ?
Je l'entourai de mon manteau pour la mettre à l'abri du vent ; c'est pour cela que la lampe s'est éteinte.
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La beauté n’est pas une fantaisie, elle possède le sens éternel de la réalité. Les faits qui causent l’abattement et le tristesse ne sont qu’une brume, et lorsqu’à travers cette brume la beauté perce ça et là, nous comprenons que la paix est vraie et non le conflit, que l’amour est vrai et non la haine et que la vérité est l’unité et non la multitude disjointe.
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Les rires, les bavardages, les plaisanteries, les petites attentions quotidiennes pour se faire respectivement plaisir ne nécessitent pas beaucoup d'efforts. Le bonheur qui pourtant en découle est immense.
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Sans rien dire, il s'assit auprès d'elle et se mit à la caresser doucement. Il ne savait pas consoler. Il ne comprit pas que si l'on veut tuer son chagrin en étouffant ses sanglots dans le noir, on n'aime pas avoir de témoin.
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OÙ DONC T’EN ES-TU ALLÉ ?
  
  
  
  
Où donc T’en es-Tu allé, mon Ami,
Dans la nuit tempétueuse de Ton périple d’Amour ?
Le ciel n’est que plainte et gémissement.
Le ciel n’est que désespérance.

Je n’ai pas sommeil.
Encore et encore j’ouvre ma porte sur les ténèbres
Et scrute la nuit noire.
Ami, je Te cherche.
Et dans mon aveuglement, je m’interroge.

Dans quelle direction serpente Ton chemin ?
Sur quel rivage obscur d’une rivière d’encre noire,
À la lisière de quelle forêt ombrageuse et inquiète,
Des profondeurs intimes de quel sombre dédale
Es-Tu en train de Te frayer Ta route vers moi ?
Ami, où t’en es-Tu donc allé ?


/ Traduction de l’anglais par Laurence E. Fritsch
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Le préambule

Ecrire la mémoire lui donnant un visage
recueillir en langage ce qui laisse
sur les sens ses traces,
je me demande ce que cela signifie !
Cette prétention,
enfantillage de la vie,
fait semblant de tromper la mort
et s'en félicite :
son envie de vaincre
dans le jeu de vivre et de mourir
fait naître alors
en invoquant un charme
des brumes fantastiques
sous mille formes.
Le cours du temps fatal
grignote le temps terrestre ;
aussi l'esprit sculpte-t-il
son second en ombre.
"Ceci reste", dit-il, mettant le cap
sur l'invisible :
si la mort le conteste,
il ne peut l'entendre.
Moi, je suis pris dans les mailles
de l'existence fugitive ;
mon image, de ma propre écriture,
traverse l'espace, le temps ;
qu'importe si j'ignore cela
le jour de la chute finale,
si un autre le sait,
je concède avoir réellement vécu.
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