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Critiques de Rabindranath Tagore (206)
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De l'aube au crépuscule

Tagore incite à décoller notre regard du visible vers l'invisible. Il mesure le temps et réconcilie la vie et la mort qu'il qualifie de jumeaux. La poésie de Tagore semble accompagner le mouvement du cosmos. Elle communique les émois de l'âme. C'est une quête du sacré dans un monde où la foi se perd. C'est une quête de la transcendance.

Sa poésie m'a plu, m'a émue. Elle m'a donné rendez-vous avec les larmes, mon émotion et mes sensations. Son mysticisme esthétique mène à une pureté esthétique. C'est un auteur à fréquenter absolument.
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La Petite Mariée - Nuage et Soleil

Premier contact avec ce prix Nobel de littérature, qui lui a été décerné en 1913. Je n’ai pas été déçu. Ces deux nouvelles relatent deux histoires d’amour, avec des personnages féminins libres, courageuses, mais capricieuses et immatures (nous sommes au Bengale au début du XXe siècle) face à des hommes droits et respectables. J’ai préféré l’histoire de La petite mariée, car le combat judiciaire dans Nuage et soleil m’a paru plus tortueux et je n’ai pas perçu plusieurs détails. Pour le reste, ces deux nouvelles se lisent en une heure, sans difficulté. Tagore est un poète et prouve que l’on peut écrire avec élégance, soin et douceur, sans être prétentieux.





L’histoire est bonne, le style est bon, mais qu’est-ce qui fait selon moi le talent de Tagore dans ces deux nouvelles ? À voir si cela se reproduit dans ses autres écrits : Tagore cerne les hommes, nous cerne. Tagore a pu lire Balzac et Houellebecq a probablement lu Tagore. Alors que Houellebecq prend un certain plaisir à choquer, à envoyer son poing au visage du lecteur, Tagore murmure ses critiques avec force :



Quand son père voulut faire appel, Sashibhusan le lui défendit avec insistance : « La prison est bienvenue », dit-il, « les barreaux de fer ne mentent pas, tandis que cette liberté que nous avons au dehors nous déçoit et nous attire toutes sortes d’ennuis. Et si nous parlons de bonne compagnie, les menteurs et les lâches sont, en comparaison, moins nombreux à l’intérieur parce qu’il y a moins de place, au-dehors leur nombre est beaucoup plus grand. »



Je lirai encore cet auteur. Est-ce que vous auriez un autre ouvrage de cet auteur à nous conseiller ?
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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Le vagabond et autres histoires

Après avoir découvert Rabindranath Tagore le poète, je découvre le nouvelliste et j’apprécie beaucoup son talent de conteur qu’on retrouve dans ces œuvres. Les nouvelles sont très différentes mais elles prennent toutes comme cadre les villages de l’Inde et les villageois en sont les personnages principaux. J’ai ainsi pu retrouver quelques-unes des nombreuses facettes de ce pays et j’ai été transportée dans ces campagnes reculées. Malgré la brièveté des récits, l’auteur prend le temps de nous découvrir les magnifiques paysages et, comme dans sa nouvelle “Le vagabond”, on est transporté au fil de l’eau par le récit. La lecture constitue un voyage pour les sens avec les bruits et les odeurs si caractéristiques de ce pays semblable à nul autre.



Les histoires alternent entre réalisme et fantastique. Elles s’inspirent du réel ou de contes folkloriques mais elles ont pour point commun une certaine magie du quotidien. On retrouve d’ailleurs un peu de Maupassant dans ces nouvelles. L’auteur s’attache à défendre la liberté et l’état de libre penseur chez l’homme pour permettre de s’extraire du joug des traditions. Un message en résonance avec son époque bien évidemment, mais qui reste universel et atemporel.
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Souvenirs d'enfance

L’auteur nous raconte ici, au soir de sa vie, ses souvenirs d’enfance, entre un frère aîné et son cadet – ceux, sans doute, dont il était le plus proche. Ce qui m’a frappé en premier, c’est son attachement au bengali, tout comme les autres membres de sa famille, dans un pays sous domination anglaise, qui était en train de s’occidentaliser.

Il parle de ses études, ou plutôt de son caractère rétif aux études, préférant lire ou faire de la musique. Il se souvient de la nourriture frugale, des jeux simples, et de sa santé de fer. Il n’est pas question de détails pittoresques, plutôt une volonté de se rappeler des moments heureux, ou moins heureux, comme lorsqu’il parle de sa belle-soeur et de sa mort.

Il nous fait partager aussi l’effervescence de la création littéraire en Inde à cette époque, où journaux et poésie étaient particulièrement vivaces. Bien sur, ce livre n’est pas aussi exhaustif qu’une biographie, il a cependant le mérite de nous plonger dans l’Inde du début de la fin du XIXe siècle, plus connu vu par un regard occidental que par un regard indien.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La Petite Mariée - Nuage et Soleil

Lire Rabindranath Tagore c’est entrer dans une machine à voyager, à remonter le temps. Dans ce recueil de deux nouvelles, la plus révélatrice d’une époque me semble être « Nuage et soleil ». Nous sommes dans une Inde où les indiens, colonisés par les anglais, bénéficient d’une fausse liberté. Sashibusan un jeune juriste est envoyé par son père dans ses terres pour en vérifier l’administration. Dans l’indolente campagne indienne, le jeune homme passe son temps entre étude et lecture. Près de chez lui, vit une très jeune fille Giribala, séduite par ce visiteur original elle va le convaincre de lui apprendre à lire. Entre les pages des livres et le temps changeant, entre apprentissage de la lecture et dégustation de cerises noires (dans une très belle scène qui débute la nouvelle) Sashibusan se trouve confronté aux injustices exercées par les Sahib anglais à l’encontre des indiens. Révolté, il tente de rétablir le droit des autochtones mais c’est compter sans leur soumission terrorisée et l’arrogance des colons. Écrit bien avant l’indépendance de l’Inde les personnages de ces deux nouvelles sont écrasés par la domination étrangère, et les oppressions quels soient politiques ou sociales entravent les êtres. On perçoit clairement la vision réformatrice de Tagore, son souhait d’améliorer la condition de la femme. Au travers de ces petits drames de la vie quotidienne, il fournit une perspective sur tout un pays et dit une volonté de liberté. Quand on connaît la fin de l’histoire on ressent autrement ces prémisses de la révolte. N'oublions pas l'écriture lente et poétique de Tagore qui dit avec magnificence les choses les plus simples comme cracher un noyau de cerise. Une lecture qui ressemble à l'écoute dun râga, ces mélopées indiennes qui expriment des sentiments, des saisons ou des moments du jour.
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Souvenirs

Rabindranath Tagore, le grand écrivain bengali, a 50 ans quand il décide de coucher sur le papier ses Souvenirs, principalement ceux de son enfance, mais également de son adolescence et du début de l'âge adulte. Mais c'est indéniablement l'enfant qui tient la plume dans ce récit à l'écriture magnifique.



Tagore nous dépeint la vie dans le Bengale de la seconde moitié du XIXè siècle, et nous découvrons avec l'enfant et l'adolescent le monde qui l'entoure, partageons son émerveillement, faisons avec lui ses premiers pas sur la voie de l'écriture.



Si vous êtes amateurs de livres où l'action explose à chaque mot, où l'intrigue s'épaissit au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, où le suspense et les tribulations des héros, l'horreur des situations décrites et le machiavélisme et la perversité des personnages vous font frôler la crise cardiaque à chaque ligne, alors Souvenirs n'est manifestement pas un livre pour vous.



Car dans cette oeuvre de Tagore, ce n'est pas le scénario qui compte, l'écriture vaut presque plus que l'histoire. Tagore écrit dans une langue magnifique, qui fait autant pour la beauté de son récit que ce qu'il y raconte. Cinq étoiles ne suffisent pas pour dire l'appréciation de cette oeuvre (car on ne peut parler de "noter" le livre : qui oserait "noter" Rabindranath Tagore ???) : il faudrait dix étoiles pour dire l'émotion que l'on ressent face à ce chef d'oeuvre !!!



Cette écriture que l'on cherche à faire partager au travers des citations publiées, est tellement belle que l'on ne sait quel extrait choisir : c'est tout le livre, ou presque, que l'on voudrait citer...



Alors, si vous aussi êtes amoureux des mots, laissez Tagore vous prendre par la main : allez avec lui vous installer à l'ombre du manguier dont les feuilles scintillent encore de la dernière averse, et écoutez-le vous raconter ses Souvenirs.
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Le jardinier d'amour - La jeune lune

Ramesh habite Calcutta. Il vient de terminer ses études de droit et il aimerait bien s'installer et épouser sa voisine, la jolie Hemnalini. Mais le père de Ramesh ne l'entend pas de cette oreille et vient le chercher à Calcutta pour le ramener dans son village et lui faire épouser la jeune fille qu'il a choisie pour son fils. Ramesh est obligé d'obéir à son père, mais il est tellement furieux qu'il refuse de regarder le visage de sa femme, ni au moment de la cérémonie du mariage, ni ensuite lorsqu'ils embarquent le soir, avec d'autres passagers, sur un bateau.



Une terrible tempête se lève pendant la nuit et le bateau fait naufrage. Quand Ramesh reprend ses esprits, le lendemain matin, il est seul sur la berge en compagnie d'une jeune fille en tenue de mariée. Ramesh la prend pour sa femme et, de son côté, la jeune fille qui avait à peine entraperçu le visage de son époux, pense que Ramesh est son mari.



Ramesh comprend son erreur quand la jeune fille lui dit ne pas s'appeler Susila -le nom de la femme de Ramesh - mais Kamala. Ramesh décide alors de revenir à Calcutta, persuadé que Susila est morte dans le naufrage (tout comme son propre père), et qu'il pourra désormais épouser Hemnalini. Il emmène avec lui malgré tout Kamala, qu'il héberge loin de son ancien logement et à qui il fait suivre des cours dans une école.



Bien qu'il renoue avec Hemnalini, Ramesh repousse constamment le moment de prouver à Kamala qu'il n'est pas son mari (même s'ils ne vivent pas comme mari et femme) et devant l'impossibilité de laisser tomber la jeune fille, il décide de partir au loin avec elle, le temps de lui faire admettre la réalité et de pouvoir ensuite épouser Hemnalini.



Cependant, à vivre aux côtés de Kamala, Ramesh commence à aimer tendrement cette dernière, tout en restant amoureux d'Hemnalini. Il aura bien du mal à se sortir de ce dilemme sentimental...





Voilà près d'un siècle que R. Tagore a écrit Le naufrage, mais le roman n'a pas pris une ride. La raison principale est que les relations familiales et humaines qu'il décrit son toujours d'actualité dans l'Inde d'aujourd'hui et de plus, aucune description ne permet réellement d'ancrer historiquement le récit dans l'époque à laquelle il a été écrit.



C'est, avant l'heure de la création du mot, un véritable page-turner que ce roman de Tagore : on a hâte de découvrir la fin et de savoir comment l'histoire va finir.
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De l'aube au crépuscule

Poèmes d'une rare profondeur spirituelle, les textes de Tagore sont tous plus beaux les uns que les autres. Dommage qu'ici la traduction, assez sèche et maladroite, ne soit pas à la hauteur, contrairement à celles, magnifiques, d'André Gide.C'est pourquoi je n'ai mis que quatre étoiles. Mais c'est vraiment un bonheur de relire Tagore, qui, comme tout grand mystique, relie en permanence son quotidien au divin. (Religion provenant d’ailleurs du mot latin qui signifie "relier"). Un grand souffle d'air pur dans une atmosphère pré-électorale délétère.

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Chârulatâ

Chârulatâ est un très court roman (une grosse centaine de pages) de Rabindranath Tagore qui, dans sa version française, porte le nom de son héroïne (le titre original est Le nid brisé).



Comme dans Kumudini ou le naufrage, Tagore décrit ici les relations humaines dans le Bengale de la toute fin du XIXè siècle et, plus particulièrement les relations de couple dans les classes aisées de la société bengalie.



chârulatâ est un roman qui compte à peine une demi douzaine de personnages. chârulatâ est l'épouse de Bhupati, un membre de cette société aisée. Par passion, Bhupati crée et dirige un journal, ce qui l'amène à délaisser sa jeune épouse. Mais, se rendant compte alors de la solitude de chârulatâ, il décide de faire venir chez lui un jeune cousin, Amal, du même âge que chârulatâ.



Amal et chârulatâ, tous eux épris de littérature et de poésie, passent leurs journées ensemble. Amal se met à écrire et lit ses textes à chârulatâ. Au fil du temps, une relation profonde se tisse entre les deux jeunes gens, exacerbée encore chez chârulatâ , pour qui Amal devient très cher, sans que pour autant elle se rende compte de la nature de ses sentiments pour lui.



Mais un jour, trahi par les malversations financières de son associé, Bhupati doit faire cesser la parution de son journal. Quasiment ruiné, il passe désormais ses journées chez lui et se rend compte à quel point la présence de sa femme lui a manqué pendant toutes ces années où il n'était occupé que de la marche de son journal.



Bhupati décide également que le temps est désormais venu qu'Amal se marie. Il lui trouve une jeune épouse dans le voisinage, mais après son mariage, Amal part vivre en Angleterre.



Evidemment, chârulatâ supporte mal le départ d'Amal, d'autant plus qu'ils se sont quittés sur l'une de ces petites chamailleries qui leur étaient familières, sans avoir eu le temps, par orgueil et incompréhension, de se pardonner mutuellement avant le mariage d'Amal et son départ.



Bhupati se rend bien compte de la profonde dépression dans laquelle sombre alors chârulatâ, qui prend alors seulement conscience de la profondeur de ses sentiments pour Amal, son chagrin ne refluant pas avec le temps qui passe, mais s'accroissant au contraire.



Conscient que quelque chose s'est brisé dans son couple et que sa relation qu'il avait avec chârulatâ ne redeviendra jamais celle qu'elle a été, Bhupati décide d'accepter un poste dans un journal, à l'autre bout de l'Inde, et part sans emmener avec lui chârulatâ.



Pendant toute la première partie de ma lecture, j'ai été un peu déçue par ce roman, dans lequel que je ne retrouvais pas l'intensité du Naufrage et encore moins de Kumudini. J'attribuais ceci à l'immaturité de l'écrivain (chârulatâ est paru en 1901, le naufrage en 1905 et Kumudini en 1923) et aux maladresses d'un roman de jeunesse.



La première partie traite uniquement en effet des rapports entre chârulatâ et Amal, et ressemble forts aux rapports entre deux adolescents (qu'ils sont effectivement).



Le roman prend toute sa puissance dans la seconde partie, après le départ d'Amal, où Tagore nous dit seulement à ce moment que le jeune homme a passé douze ans sous le toit de Bhupati et chârulatâ (alors qu'à la lecture de la première partie on a l'impression que l'intrigue se déroule sur une courte année.) Impression renforcée par le sentiment que chârulatâ et Amal ne semble pas évoluer et grandir au fil du temps.



Mais les derniers chapitres sont réellement poignants. Non parce qu'ils décriraient d'une manière romantique le chagrin de chârulatâ après le départ d'Amal, mais parce que, comme dans Kumudini, ils dépeignent l'effondrement d'un couple, celui de Bhupadi et de chârulatâ, dans lequel, parce qu'aucune des deux parties ne connaît vraiment l'autre, ni le mari ni la femme ne sait comment se comporter envers l'autre, quoi faire pour rendre l'autre heureux, comment répondre à ses attentes.



Bhupati part au Karnataka et Chârulâta reste au Bengale, parce qu'aucun d'entre eux ne sait dire à l'autre ce qu'il ressent vraiment.



Ce roman de Tagore est également une oeuvre magistrale, dans laquelle il dénonce déjà la tragédie des mariages arrangés, et dont il ne faut pas manquer la découverte si l'on ne l'a pas encore lu.
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L'Offrande lyrique - La Corbeille de fruits

L'Offrande lyrique et La Corbeille de fruits m'ont entraînée au pays des poèmes millénaires, de l'Inde colorée et des mystiques universelles. Je suis étonnée à quel point les prières hindoues de Tagore ressemblent à celles que pourrait faire un chrétien.

Vie et Mort se côtoient en un cortège fleuri. Hymne vivant de notre humanité.



Ce livre est une petite merveille à lire et relire encore.
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Aux bords du Gange et autres nouvelles

Six nouvelles composent ce recueil. Chacune dresse le portrait d'un personnage, dans une Inde intemporelle. Cela pourrait être aujourd'hui, mais il s'agit probablement du début du XXème, qu'importe. Ces intrigues à la fois mystérieuses et vraisemblables emmènent le lecteur au coeur de ce pays à la culture foisonnante.



Une lecture agréable, trop courte à mon goût. Encore une fois, il est difficile d'en parler sans en dire trop...

La plume de Tagore est à la fois poétique et incisive. On suit avec plaisir le destin de ses personnages. On s'émeut, on s'insurge, on s'indigne parfois, mais toujours avec plaisir.

Du fantôme du jeune fille malheureuse en amour à la légende de l'avare qui enterre un de ses proches et son argent pour mieux retrouver ce dernier dans une autre vie en passant par l'histoire d'un amour impossible entre deux amants ou encore l'amour d'une soeur pour son frère aîné et son courage pour le défendre, ces nouvelles ont le don de faire voyager son lecteur dans le pays des traditions et de l'imagination. Un petit bonheur ! Je suis vraiment ravie d'avoir découvert (enfin !) Tagore, et je ne compte pas m'arrêter là dans la découverte de son œuvre !
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A quatre voix

Alors que Srivilas, le narrateur, n’aurait jamais envisagé s’adresser à un homme ne croyant pas en Dieu, il se lit d’amitié avec Satish, athée et libre penseur.



En quatre chapitres, aux titres des quatre personnages principaux (L’Oncle, Satish, Damini, Srivilas), nous suivons les journées et réflexions de trois jeunes gens à la recherche d’une vérité intérieure, d’un sens de la vie, de réponses sur la spiritualité.



Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, ni à leur quête personnelle, alors que la spiritualité est un sujet qui m’intéresse. Seul le premier chapitre m’a vraiment plu, s’intéressant aux rapports familiaux, à l’importance des différences de croyance et à leurs conséquences.



La suite m’a paru plus floue et ma lecture sur la foi et le cheminement spirituel des protagonistes manquait de fluidité.



Si ma découverte de Rabindranath Tagore ne fut pas déplaisante, je suis cependant passée en grande partie à côté du Prix Nobel 1913.
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Par les nuées de Shrâvana et autres poèmes

C'est une poésie lyrique, une poésie mystique que je découvre avec Rabindranath Tagore. Dans ce recueil, il évoque l'âme, l'amour, les oiseaux, l'enfance, la poésie et son rythme, ses mots et leur sons. Il interpelle le lecteur, ce voyageur, l'invite à ouvrir son cœur et son âme à la beauté, aux parfums, aux chants.

Les poèmes réunis ici son magnifiques, sincères. C'est une ode à feuilleter inlassablement.

"Nature, immensité

je suis né en ton sein

pour un temps infime".

Ce sont des poèmes à chuchoter, à caresser.



Magique.
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Aux bords du Gange et autres nouvelles

Au travers de la centaine de pages de ce recueil de nouvelles, Rabindranath Tagore nous plonge dans l'Inde rurale du début du XXème siècle. Bien qu'intemporelles et teintées d'exotisme pour les occidentaux que nous sommes, ces nouvelles, vives et colorées, décrivent avec précision et objectivité les traditions indiennes. Chacune d'elles est prétexte à une réflexion intense.

Ces six petites histoires, aussi distinctes les unes des autres, sont loin d'être aussi anodines qu'elles pourraient le sembler tant elles ouvrent la voie de la réflexion, de l'introspection et obligent le lecteur occidental à accueillir une philosophie de vie bien différente de la sienne.

Du "Gardien de l'héritage" à "Le squelette", le lecteur se verra plongé tour à tour dans des univers oniriques, fantastiques, superstitieux, religieux… Mais la véritable force de ces nouvelles réside dans le message qu'elles véhiculent : poids de la hiérarchie, résignation face à son karma, conflits de castes, assujettissement de la femme à son mari, conséquences dramatiques d'un avarisme perfide, mariage arrangé et amours contrariées, sens du devoir passant avant tout même au prix d'un sacrifice…

Entre traditions et légendes, Rabindranah Tagore nous entraîne dans un voyage philosophique coloré et plein de lyrisme.
Lien : https://mespetitescritiquesl..
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Le jardinier d'amour - La jeune lune

Avec " Le Naufrage ", Rabindranath Tagore livre un roman qui s'apparente à un conte où les protagonistes, à travers bien des épreuves, et avec beaucoup de persévérance réussissent à retrouver l'élu(e) de leur cœur pour le plus grand bonheur du lecteur.



Si les personnages sont clairement identifiés (bons ou méchants) le récit reste toutefois charmant, et les complexités de l'âme décrits avec nuance.



La sensibilité de l'auteur s'exprime avec beaucoup de talent et de finesse, et la sympathie qu'il a pour ses personnages, soumis à de fortes pressions sociales, est palpable.



Un moment agréable dans un climat et une atmosphère qui ne manquent pas de charme, et nous rappellent que l'Inde a toujours fasciné par ses mystères, ses dangers et ses lumières chatoyantes, où douceur et cruauté s'entremêlent, la tradition et le sacré étant omniprésents.

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Les oiseaux de passage

Tels des Haikus, Tagore nous présente ici, ses courtes pensées, ses aphorismes qui loin d'être platement descriptifs ou encore moins sentencieux nous révèlent d'abord une sensibilité à fleur de peau.
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Quatre chapitres

Challenge Nobel

Voilà un roman qui me laisse perplexe: dire que je me suis ennuyée relève de l'euphémisme.

Devoir politique, rivalités ethniques, sacrifice pour la patrie, choix (pas cornélien du tout) entre amour et devoir... tout y est, mais derrière une écriture froide comme le marbre, des dialogues pesants, dissertations sans vie: n'était-ce le défi de terminer un livre de Tagore, j'eus abandonné au deuxième chapitre.

Déception de ne pas voir, sentir, écouter l'Inde coloniale... Ce n'est pas le livre qui me fera découvrir R.Tagore.

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Aux bords du Gange et autres nouvelles

Un auteur à découvrir ...C'est dommage qu'ils n'ont pas ajoutés un glossaire pour expliquer les mots exotiques présents dans ce texte...

Cela permet de découvrir la culture de l'Inde (religion, repas, rites)

Dans la plupart des nouvelles, on retrouve des personnages avares, d'autres plus altruistes...Des amours interdits...Des destins brisés...
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La Petite Mariée - Nuage et Soleil

Rabindranath Tagore, prix Nobel de littérature 1913, nous livre ici deux petites nouvelles romantiques très agréables à lire qui nous révèlent quelque peu les relations familiales et sociales en Inde au temps des Britanniques.

Dans la première, la petite mariée est trop jeune et doit grandir un peu avant d'accepter sa situation, son mari et sa belle-mère. Dans la seconde, l'auteur s'attache à nous dévoiler toute la corruption de la justice dans son pays, l'abus des maîtres, des régisseurs, des sahibs et autres, qui menacent les témoins, dénigrent les victimes et détruisent sans vergogne ceux qui s'opposent à leurs volonté.

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Aux bords du Gange et autres nouvelles

Des nouvelles qui nous plongent dans l'Inde du début du 20ème siècle. Les mariages arrangés avec des filles vraiment très jeunes étaient un véritable fléau... Ce livre nous dévoile une partie de la culture indienne, la dure place des femmes, qui sont la variable d'ajustement, constamment et qui sont soumises aux aléas de la vie de leur mari et de leurs desiderata.



Certaines nouvelles sont émouvantes et toutes sont très bien écrites.
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