AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Rabindranath Tagore (206)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Chârulatâ

Pour résumer très succinctement ce petit roman, Bhupati, époux de Chârulatâ, consacre son temps au journal qu'il a fondé, Châru délaissé, s'ennuie, pour y remédier, Bhupati va faire venir son cousin, Amal, jeune étudiant, qui va parfaire son éducation et la distraire. Petit à petit les deux jeunes gens s'amusent, prennent goût à leurs divers jeux innocents, surtout l'écriture.



Tout le roman repose sur ces trois personnages, Tagore sait avec une justesse, une poésie, décrire les sentiments de chacun des protagonistes, la transformation de leurs rapports.



Comme toujours avec cet auteur, un grand moment de littérature, c'est d'une beauté rare, vraiment à découvrir.
Commenter  J’apprécie          50
La Maison et le Monde

Et si vous ne deviez lire qu'un seul roman d'un seul auteur indien, c'est sans l'ombre d'une hésitation "La maison et le monde", monument de la littérature indienne et chef d'oeuvre du Prix Nobel de littérature Tagore.
Commenter  J’apprécie          50
Aux bords du Gange et autres nouvelles

Ces petits livres à prix attractifs sont parfais pour découvrir un auteur, sans se lancer dans un gros pavé ou une compilation de cinquante nouvelles ! Dans ce livre, il y en a tout de même six car les nouvelles de Tagore sont assez courtes. Elles nous emmènent en Inde il y a presque cent ans, dans une Inde plutôt rurale. Ces nouvelles s'apparentent à des contes, avec des personnages d'enseignants, de mères de famille, de paysans, de juges, de médecins. Les thèmes en sont la famille, les mariages arrangés, les amours interdites, la trahison, l'avarice... L'écriture est concise, mais pas sèche, pleine de sensibilité et d'intérêt pour les personnages qui sont plus que de simples esquisses malgré la brièveté des textes. Une petite touche de fantastique ou une morale parfois malmenée leur donnent un ton particulier qui pousse à y revenir. Une découverte pleine de délicatesse !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          50
Kabuliwallah et autres histoires



"Kabuliwala et autres histoires" de Rabindranath Tagore est une collection d'histoires qui offre un aperçu profond et nuancé de la condition humaine. Tagore, un écrivain et philosophe indien, créer des récits qui transcendent les frontières culturelles et temporelles.



Une des forces majeures de cette collection réside dans la diversité des thèmes abordés. Tagore explore la complexité des relations humaines, les conflits sociaux, les dilemmes moraux et les émotions universelles. Chaque histoire offre une perspective unique, créant ainsi une palette riche et variée d'expériences humaines.



L'auteur explore la psychologie de ses personnages. Il plonge profondément dans les motivations, les espoirs et les peurs des individus, créant des personnages qui résonnent avec authenticité. Cela donne aux lecteurs une compréhension intime des pensées et des sentiments des protagonistes.



Bien que les histoires soient ancrées dans la culture indienne, l'auteur parvient à les rendre accessibles. Il transcende les barrières culturelles en explorant des thèmes universels tels que l'amour, la perte, la rédemption et l'espoir.



Son exploration profonde de la nature humaine, son style poétique et sa réflexion philosophique en font une lecture enrichissante.
Commenter  J’apprécie          40
Kumudini

J'ai eu du mal à comprendre ce livre, pourtant très bien écrit. Il est plein de références à la religion hindoue et à un certain type de personnalité feminine, façonnée justement par toutes les lectures et histoires traditionnelles, bien qu'il y ait une note explicative à la fin. J'ai eu du mal à accrocher aux personnages, surtout à Kumudini, qui m'a paru un peu artificielle. La fin est assez décevante, mais je crois, plus proche de la realité qu'une fin plus heureuse... C'est un livre qui rend le lecteur (surtout la lectrice) angoissée par la vie de tant de jeunes femmes mariées à quelqu'un qu'elles ne connaissaient pas vraiment, et surtout, qui étaient bercées dès l'enfance par un idéal d'amour complet et total qui se révèle absolument faux.
Commenter  J’apprécie          40
Souvenirs d'enfance

Souvenirs d’enfance de Rabindranath Tagore, né en 1861 à Calcutta et prix Nobel de littérature 1913.



Dans ce recueil de souvenirs, racontés en toute simplicité par l’écrivain, nous découvrons un monde oublié, sans électricité, sans voitures, mais peuplé de fantômes et d’histoires à raconter avant le coucher. On perçoit dès la toute petite enfance de Tagore combien il se construit un imaginaire et combien il est attiré par les poèmes anciens qu’il apprend par cœur. Le reste de ses études ne le motive pas, au cours de latin, son cahier reste blanc. « Dans la classe de latin, j’étais sourd et muet, et tous mes cahiers ont gardé, depuis le commencement jusqu’à la fin, la pure blancheur d’un vêtement de veuve. »

Ses journées d’études sont d’ailleurs dit-il comparable à un « bagne » pour l’enfant qu’il était. A peine rentré de l’école s’enchaînait cours de gymnastique et cours d’anglais. Ce n’est qu’à la veillée du soir qu’il pouvait retrouver ses chères histoires. Et très vite il pourra publier ses premiers poèmes dans le Journal de son frère aîné.



Il fit un premier séjour en Angleterre et nous apprend ainsi le sens de son nom « Rabindranath », qui veut dire : Le Seigneur du Soleil, qui ne distingue ni l’Est ni l’Ouest, mais passe de l’un à l’autre.



Tagore écrit ce texte sur la tard et le récit est évidemment rempli de nostalgie mais j’ai bien aimé car l’enfant semble attachant, un mélange de forte personnalité et de timidité. Il possède un monde intérieur, une grande imagination, et il observe soigneusement tout ce qui se passe dans son petit monde : la maison familiale avec ses différents appartement et surtout, la grande terrasse du toit dont il garde de merveilleux souvenirs.



Commenter  J’apprécie          40
La Maison et le Monde

Roman de Rabindranath Tagore, prix Nobel de littérature 1913.



Une histoire passionnante, très bien racontée (trois personnages se partagent le récit) mais tragique. Au départ, tout se passe comme dans une pièce de théâtre, de façon feutrée, entre le maharadja Nikhil, sa femme Bimala et un ami de Nikhil, Sandip Babu, qui a rejoint le mouvement Swadeshi (un mouvement pour l’indépendance de l’Inde, 1905-1911, qui prônait, entre autres, le boycott des importations britanniques).



Ce dernier, malgré tous ses défauts (avide, violent, impulsif, sans-gêne…) est un personnage charismatique qui fascine la jeune épouse et petit à petit va l’amener à se détacher de son mari et à perdre tous ses repères. Il en fait une déesse, la porte aux nues, lui fait comprendre qu’elle est l’incarnation du nouveau Bengale à elle toute seule. Bimala reste sous son emprise, jusqu’au moment où les demandes de Bapu vont la contraindre à se renier elle-même. De son côté, son mari choisit le chemin de la non-violence. Par idéalisme ? par respect de son pays ? par lâcheté ? ses proches ne le comprennent pas, à part son vieux Maître, qui lui reste fidèle. Sa vie conjugale s’écroule et il lui faut transcender sa souffrance pour réellement accepter le chemin d’émancipation de sa femme, avant qu’elle ne revienne vers lui.



J’ai beaucoup aimé la façon dont le récit est raconté par les trois personnages principaux. Les réflexions intimes de chacun d’eux sont très intéressantes également, sur le pays, sur le Bien et le Mal, sur la fin qui justifie les moyens, sur l’évolution de l’amour conjugal, sur le coût de la liberté, sur la confiance et la trahison, … Je recommande cette lecture, il paraît qu’il en existe un film.

Commenter  J’apprécie          42
Aux bords du Gange et autres nouvelles

J'avais oublié que ce livre était dans le fond de ma PAL. Et puis, merci le challenge des globe-trotteurs pour sortir des sentiers battus et aller en Inde.



Ma première réaction a été de la déception en entamant le livre et en voyant que ce n'était pas un roman mais un recueil de nouvelles... Et d'un coup, la 4ème de couverture m'a parue tronquée...

A travers ces textes, on découvre les rites et les coutumes indiens inconnus pour moi. Il y a souvent des notions d'amour, de conflits de générations et de légendes. C'est un livre ancien et l'on sent que les intrigues dates. Pour autant, cela pourrait encore être mis en parallèle avec notre monde d'aujourd'hui.

Le texte est écrit simplement mais par moments on s'y perd avec des tournures de phrases longues ou des mots indiens qui nécessitent d'aller en bas de page pour comprendre et donc obliger à reprendre la lecture de la phrase ensuite.



Une découverte mais ça ne marquera pas mon esprit...

Commenter  J’apprécie          40
Aux bords du Gange et autres nouvelles

J’avais envie d’un livre court, vu ma dernière lecture un peu plus laborieuse. J’ai tout de même bien fait. J’ai passé une belle soirée en Inde. Il y a une nouvelle qui m’a plus plus que les autres. Il s’agit plutôt d’un vieux conte qui a été remis au goût du jour, par contre ce n’est pas très réjouissant. J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur qui est tout en délicatesse. J’aimerais une fois tenter l’un de ses romans.

Commenter  J’apprécie          42
Sâdhâna

Prix Nobel de littérature.

Rabindranâth Tagore est un mystique de l'Inde éternelle. Ce livre constitue une initiation spirituelle pour aider à l'éveil. Les questions du mal, de l'amour, du moi y sont abordées, et s'y arrêter et y réfléchir nous place dans une autre dimension que celle du tourbillon habituel de la vie.

J'ai adoré ce livre voici 20 ans, alors que je me posais moult questions plutôt tragiques. Je ne suis pas certain qu'aujourd'hui il remporterait les 5 étoiles que je lui mets. Tout est mouvant, n'est-ce pas, le monde est impermanent (terminologie bouddhiste), on ne se baigne jamais 2 fois dans la même eau d'un fleuve (Héraclite d'Ephèse), et même si j'ai changé, je pense que je vais bientôt relire certains passages.

Parler de moi est totalement dénué d'intérêt, mais si je l'ai fait pour ce livre particulièrement, c'est pour signifier à quel point émettre une critique de livre est un acte subjectif, et qu'en fonction d'un état psychologique il est facile de passer de 5 étoiles à 2 étoiles. A part ça tout va bien, j'ai lu dernièrement un San Antonio, mon premier, et ça m'a réjoui et vraiment surpris, grand innocent que je suis !

Commenter  J’apprécie          41
Kumudini

Kumudini, c'est l'histoire d'un naufrage amoureux, d'une catastrophe conjugale, d'un désastre matrimonial, du ratage magistral d'un couple où chacune des parties s'est décidée pour le mariage pour de mauvaises raisons, tout en étant persuadée, bien évidemment, que les motifs en étaient excellent.



Dans le Bengale de la fin du XIXè siècle ou du tout début du XXè siècle - Rabindranath Tagore ne donne pas d'éléments historiques permettant de situer son roman dans le temps, mais celui-ci a été publié en 1929 - les Chatterji et les Ghoshal, deux puissantes familles locales, se sont toujours opposées, depuis des décennies, pour la possession des mêmes terres. Les Chatterji sont des aristocrates de haute caste, propriétaires terriens depuis au moins un siècle; les Ghoshal sont des négociants enrichis qui cherchent à s'implanter plus encore sur le territoire. Au fil du temps, dans cette lutte, la Fortune a donné la victoire tantôt à l'une des familles, tantôt à l'autre.



Au moment où le récit s'ouvre, les Chatterji sont sortis vainqueurs de la dernière manche, et les Ghoshal ont dû s'exiler à Calcutta. Le temps passant, cependant, le dernier et unique rejeton Ghoshal, Madhusudan, qui possède, poussés à l'extrême, le génie du commerce et le don de la finance, devient immensément riche, tandis que les Chatterji, couverts de dettes, survivent tant bien que mal sur leurs terres.



Les trois filles aînées des Chatterji sont déjà mariées, les parents sont morts, le plus jeune des frères est parti faire de coûteuses études d'avocat en Angleterre, études qui mettent encore plus en péril, si besoin était, le fragile équilibre financier de la famille. Ne restent plus sur les terres que le frère aîné, Vipradas - qui se bat bec et ongles pour garder intacte la dignité de la famille et maintenir la situation économiquement à flot - et la plus jeune des filles, Kumudini, très pieuse - sans pour cela être confite en dévotion - qui, ses dix-neuf ans approchant, se considère déjà comme une vieille fille, tant dans l'Inde d'alors les filles étaient mariées à peine sorties de l'enfance.



A Calcutta, Madhusudan, qui a consacré toute sa jeunesse et une grande partie de sa vie d'adulte à bâtir son immense fortune, pense désormais, l'âge mûr étant déjà là, que la seule chose qui manque à sa réussite économique et sociale c'est une épouse. Il est donc décidé à se marier.



Mais - les vielles haines étant tenaces et le souvenir des indignités passées toujours présent - il veut épouser une femme Chatterji. S'étant renseigné, il apprend ainsi à la fois que les Chatterji sont au bord de la faillite - et que lui seul peut les sauver de celle-ci en épousant une des leurs - et qu'ils ont une fille à marier, très belle de surcroît.



Madhusudan envoie donc un émissaire faire sa demande auprès de la famille Chatterji, qui - les vieilles haines étant tenaces et le souvenir des indignités passées toujours présent - commence par refuser : Vipradas ne veut pas pour sa soeur de cet homme vieux, sinon laid, en tout cas à la mine très sévère, et qui plus, est, arrogant et particulièrement méchant.



Mais Kumudini, souffrant de voir son frère adoré se débattre dans les ennuis financiers et sachant que ce mariage est la seule façon de sortir sa famille de la situation délicate où elle se trouve, persuade Vipradas d'accepter l'offre de Madhusudan. Elle est d'ailleurs convaincue que c'est son Dieu qui a mis ce dernier sur sa route et que Madhusudan est la représentation terrestre de son époux mystique.



Dès la préparation des noces, Madhusudan cherche à écraser les Chatterji sous les manifestations de son opulence et de sa richesse alors que ces derniers, de leur côté, font tout pour ne pas perdre la face et démontrer qu'ils sont une famille de propriétaires terriens qui compte encore dans la région.



Madhusudan ramène à Calcutta une Kumudini toute prête à aimer son mari au nom de l'amour qu'elle éprouve pour son Dieu, mais Madhusudan, ulcéré que les Chatterji aient répondu à son comportement offensant par ce qu'il considère être des offenses plus grandes encore, se méprend sur la timidité de Kumudini à son égard, qu'il prend pour une attitude arrogante et dédaigneuse, et, dès le premier jour de leur union, cherche à briser la jeune femme.



Quand il comprend enfin son erreur et tombe réellement amoureux de sa femme, il est trop tard. Celle-ci ayant vu échouer toutes ses tentatives - souvent imides, parfois maladroites, mais toujours incomprises - de faire de Madhusudan son époux mystique, à défaut de pouvoir en être sincèrement amoureuse, et lassée des rebuffades incessantes de son mari, ne peut plus l'aimer.



Avec ce portrait de la société bengalie, Rabindranath Tagore, cherche avant tout à montrer au grand jour les travers des mariages arrangés et les désastres qu'ils causent.

C'est l'occasion pour lui de faire un constat sans concession de la place de la femme dans la société indienne, à travers des réflexions d'un modernisme étonnant pour son époque. Et son analyse, si pertinente, vaut toujours cent ans plus tard, aussi bien pour la société indienne d'aujourd'hui que pour la place de la femme dans les sociétés humaines de manière générale. Tant il est vrai que les avancées de la condition féminine sont encore fragiles, peu nombreuses, et limitées seulement à quelques catégories de femmes, principalement dans les sociétés occidentales qui plus est.



Ce très beau roman, traduit en anglais en 2003 seulement, et en français plus tard encore (2013), est une nouvelle fois la preuve de l'immense talent du poète bengali, et celle - si elle était encore à faire - de la justesse de vue et de la sûreté de goût de la célèbre institution suédoise qui, en 1913, a décerné à Rabindranath Tagore le prix Nobel de Littérature.
Commenter  J’apprécie          40
Chârulatâ

L'air de rien, d'énormes malentendus voltigent au-dessus des têtes de cette famille. A commencer par cette naïveté de Bhupati, qui croit que des liens censément engagés par un mariage vont de soi, et qu'il nécessite pas d'être présent pour que ces liens ne se délitent pas. Châru et Amal s'attache entre eux, mais l'une par idéalisme et l'autre par désinvolture. Le récit se passe bien d'analyse, tissant tranquillement sa toile en proposant à son lecteur quelques moments de la journée, quelques mouvements, quelques paroles, l'expression de sentiments ou de ressentiments de l'un ou de l'autre partagés avec le lecteur, mais pas avec les autres personnages.
Commenter  J’apprécie          40
Kabuliwallah

22 récits qui se passent au Bengale à la fin du XIXe siècle, dans une Inde encore bien enracinée dans ses traditions, même si une certaine modernité et une influence de la pensée et du mode de vie occidental se font sentir par moments. Mais il faut toujours marier les filles très jeunes, et leur donner une dot, ce qui peut ruiner une famille. Entre récit réaliste, et aussi quelque chose qui relève presque de l'archétype voir du conte, Tagore nous raconte son Inde, et ses habitants, surtout les enfants et les femmes. Un monde à la fois cruel et enchanteur.

Un beau livre émouvant.
Commenter  J’apprécie          42
Mashi

Mashi est un recueil de nouvelles doucement poétiques. Tagore y décrit des situations de la vie quotidienne au travers d'un filtre de mystère, leur donnant des allures de nouvelles fantastiques. Elles resteront pourtant jusqu'au bout ancrées dans le réel, et parfois dramatiquement.



Ce recueil est aussi une porte ouverte vers la culture ancestrale indienne. Il donne place a des passages par endroit surprenants, comme la conclusion de la nouvelle « La vision nuptiale », qu'on a du mal à comprendre ici.

Il ne faut cependant pas perdre de vue que l'histoire racontée est ici plus large que ses personnages. Comme le monde tel que le voit la tradition indienne elle-même. La lecture nous fait alors pénétrer un peu le mysticisme et les préoccupations de la société indienne.
Commenter  J’apprécie          40
La Maison et le Monde

Une histoire simple en apparence qui pourrait appeler de nombreux commentaires et digressions. Trois personnages principaux s'affrontent :

- un maharajat empreint de sagesse traditionnelle mais ouvert sur le monde,

- une femme qu'il aime et à qui il offre la liberté afin qu'elle apprenne à se connaître elle-même et qu'elle découvre le monde,

- et un leader politique, incarnant l'arrivisme, le cynisme et l'extrémisme des temps actuels.

La femme, riche de la liberté offerte par l'un, va s'amouracher de l'autre, qui incarne à ses yeux le pouvoir et la volonté, par opposition à son mari qui lui semble bien trop timoré.



"La maison et le monde", peut-être comme une opposition entre intériorité et extériorité, intimité et vie publique, philosophie et action. Il s'agit tout du long de la confrontation au monde, vécue comme une épreuve dévoilant la "nature profonde" de chacun.
Commenter  J’apprécie          40
Sâdhâna

J'ai lu de nombreux livres de Vivekananda et je le perçois comme un grand esprit ayant eu le talent intellectuel d'offrir aux occidentaux une présentation complète et lumineuse du Vedanta. Après sa lecture, nous pouvons avoir envie de devenir sannyasin et nous assoir en méditation sur les bords du Gange. Cette philosophie lumineuse, divine, n'offre pas beaucoup d'autre alternative car son exposé de base n'offre pas encore d'articulation entre sa métaphysique profonde, et le quotidien gris et insipide du profane, surtout du profane occidental perdu dans la société de consommation.



Pour faire ce lien si difficile, ENJEU MAJEUR DE TOUT CHEMINEMENT SPIRITUEL, il faut quitter l'univers intellectuel pour entrer dans le langage de l'âme. Et pour cela, il fallait LE GENIE SPIRITUEL DE RABINDRANATH TAGORE.



Car Tagore est bel et bien un génie spirituel !! Ce génie transparaît clairement dans ce livre.
Commenter  J’apprécie          40
Histoires de fantômes indiens

Rabindranath Tagore fait partie des auteurs pour lesquels j'ai une tendresse particulière car il sait "me" raconter des histoires. Ses romans et nouvelles, qui semblent presque toujours anodins et champêtres, analysent la société indienne tout en dénonçant ses dysfonctionnements dans un style acidulé qui ne manque jamais d'humour ni de poésie. Et ce recueil de nouvelles n'a pas failli à la règle : statut des femmes, traditions, avarice, statut des enseignants, autant de thèmes que Tagore décortiquent dans son style incisif. Un vrai régal de lecture !



Dans "Le squelette", un homme fait la conversation avec un squelette. Avant de devenir ce squelette, c'était un être humain, une femme d'une grande beauté qui, par malchance perdit son mari deux mois seulement après leur mariage. Considérée comme une Vish-Kanya par sa belle-famille (femme venimeuse), elle retourna vivre chez son frère célibataire mais lorsque l'amour a frappé à sa porte, pouvait-elle le laisser s'épanouir ?



Dans "Les pierres affamées", un voyageur raconte son histoire peu commune à son voisin mais le temps du voyage sera-t-il suffisant pour exprimer l'attraction qu'a exercé sur lui un palais abandonné ?



Dans "Obsession", un maître d'école explique avec beaucoup d'enthousiasme pourquoi et comment l'occidentalisation avec son modernisme et ses études affaiblissent les hommes et les soumettent à leur femme... J'ai trouvé ce récit très savoureux et ne manquant pas de piquant...



Dans "La fortune abandonnée", l'avarice d'un homme fera son malheur (et celui de ses héritiers)...



Dans "Le précepteur", l'attachement d'un maître à son élève provoque jalousie et suspicion des parents. Chassé de la maison, le précepteur devra survivre mais lorsque son élève vient le trouver pour lui demander son aide, saura-t-il la lui refuser ?



Lire la suite :
Lien : http://loumanolit.canalblog...
Commenter  J’apprécie          40
Le vagabond et autres histoires

Comme toujours avec cet auteur, j'ai passé un excellent moment, savourant la plume de l'auteur, les histoires variées, l'humour et la dénonciation de l'intolérance, des injustices et des traditions barbares (comme le sati)... Un vrai régal à déguster sans modération ! Certes, certains pourraient me faire remarquer que ces histoires semblent bien démodées, voire dépassées de nos jours; à ceux-ci, je dirai que l'amour et l'amitié sont des sentiments intemporels et que la nature, bien que malmenée par les hommes, reste la même et Tagore la décrit à la perfection !



Dans "Le Vagabond", un couple et leur petite fille de neuf ans rentrent chez eux en bateau. En chemin, ils rencontrent un très jeune brahmane, Tara. Très vite, la famille s'attache au jeune homme et, bientôt, une union est envisagée mais est-ce si simple d'emprisonner une âme libre et un cœur épris de Mère Nature ?



Dans "Le Trésor caché", un homme cherche un vain le trésor promis par un sannyasi mais où cette quête le mènera-t-il ? Et à quel prix ?



Dans "Nuage et Soleil", Tagore nous raconte avec beaucoup de poésie et d'humour le destin d'un jeune homme épris de justice et d'une petite fille amoureuse de cet homme trop myope pour la remarquer... Cette nouvelle est vraiment très belle et nous montre comment nous sommes nous-mêmes acteurs de notre bonheur... ou de notre malheur !



Dans "Les illusions perdues", un jeune homme, fraîchement arrivé à Darjeeling, reçoit les confidences d'une femme sannyasi... Elle lui apprend que tout sacrifier par amour n'est pas forcément la meilleure des choses à faire !



Lire la suite :
Lien : http://loumanolit.canalblog...
Commenter  J’apprécie          40
Souvenirs

Dans "Souvenirs" Rabindranath Tagore raconte avec sensibilité, amour mais aussi tristesse, son enfance à Calcutta au sein d'une famille qui s'agrandit à chaque mariage, chaque naissance. Il a deux frères plus âgés dont il est très proche. Il est issu d'une famille de la castre des Brahmanes. C'est un enfant curieux, intelligent et qui se passionne très tôt pour la poésie et le chant. J'aime quand il confie au lecteur que ses souvenirs sont des tableaux peints dans sa mémoire. J'ai ri lorsqu'il évoque avec tendresse ses apprentissages. Il n'aimait pas beaucoup l'école, du moins celle des anglais. Très jeune, il a un rapport très fort avec le Bengale, son histoire, sa cultures, ses mythes. Toutes ses années jusqu'à l'âge d'homme, il retrace avec humilité ses rencontres, ses engagements, son art. Il raconte ses voyages en Angleterre, son séjour avec son père aux Monts Himalaya, les fêtes hindoues . Il se rappelle les bons moments comme les moments tristes. Les deuils n'ont pas épargné ses proches. Il devient un homme accompli, un homme engagé qui observe les mutations sociales de son peuple dans un monde de plus en plus globalisé, consumériste, la détérioration des liens familiaux et de la nature.

Il meurt en 1941 avant l'indépendance de l'Inde.
Commenter  J’apprécie          30
5 Best Short Stories, tome 1

Excellent petit recueil de Nouvelles de Rabindranath Tagore, prix Nobel de littérature 1013.



Cinq nouvelles qui donnent envie d'en lire plus (d'ailleurs il y a un deuxième Volume). Elles sont douces-amères pour la plupart, car le destin n'est pas toujours tendre. Dans l'une d'elle, un enfant se noie : "Only the river ran on with its splashing, gurgling noise as before, - as though it knew nothing at all and had no time to attend to such a tiny human event as the death of a child."



J'ai particulièrement aimé les nouvelles qui traitent de l'attachement entre parents-enfants. Jusqu'où peut-on se sacrifier pour le bonheur de son enfant ?



Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Rabindranath Tagore (790)Voir plus

Quiz Voir plus

10 questions et "Un été de culture G pour toute la vie" à gagner

Pour quelle raison le personnage de la mythologie grecque Icare est-il connu ?

Icare, fils de Dédale, s’est brûlé les ailes en s’approchant trop près du soleil
Icare est le dieu qui a donné le feu aux humains
Icare est condamné à se regarder dans une source, amoureux de son reflet

10 questions
931 lecteurs ont répondu
Thème : Un été de culture G : Pour toute la vie de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}