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Citations de Rachid Benzine (439)


Comment n’ai-je pas compris, avant que nos routes ne se séparent physiquement, qu’auparavant elles s’étaient déjà éloignées intellectuellement, moralement, affectivement ?
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On ne se sécurise pas dans une forteresse : on y meurt assiégé.
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Nous sommes responsables de ce qui se passe dans le monde. Tant qu’il y a en nous un souffle de vie, nous devons lutter pour la libération des peuples.
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Et tu sais pourquoi les jeunes, ils ne connaissent plus ces histoires ? Parce que les vieux comme ton père ils ont voulu que toutes les souffrances, tous ce qu'ils ont subi, s'arrêtent avec eux. Ils voulaient vous en préserver. Pour que vous soyez libres de réussir votre vie, sans rancœur, sans amertume. Parce que même s'ils n'ont vécu qu'une existence très modeste, ils n'aspiraient pas à autre chose pour eux-mêmes. C'est pour vous qu'ils ont tout sacrifié. La réussite de leur exil ce n'est pas la leur, c’est celle de votre génération. Cette mémoire à transmettre, c’est pas pour nous mais pour les autres.
(p.63)
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Un dernier regard sur sa tombe. Une plaque arrondie en bois. Dessus, une inscription : 1938-2022. Un résumé sommaire de ce qu'aura été sa vie : deux dates et un immense vide entre les deux.
(p.34)
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Ce qui me frappe, c'est sa voix de jeune homme. Hésitante, elle trahit son âge, sa timidité. C'est étrange d'entendre mon père parler d'une vie où nous n'existions pas encore. Comment imaginer qu'il fut un enfant, un adolescent, un jeune homme ? Comme s'il n'avait pas été vivant avant nous. Comme s'il était né dans son fauteuil, son chapelet à la main. Au fond, les enfants ne s'intéressent jamais à ce qu'ont été leurs parents.
(p.43)
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Je me rappelle, j'ai commencé un dimanche matin à l'école des lionceaux. On m'a donné un treillis, un bandana noir avec des versets du Coran dessus et j'ai rejoint les autres de ma classe. J'ai demandé si on allait étudier la poésie. Le professeur m'a dit oui. Et c'était vrai. On a écrit des poèmes pour dir que le calife était le meilleur, le plus fort et que l'État islamique allait régner sur Terre. Je ne savais pas qu'on pouvait écrire autant de conneries avec de la poésie.
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Mais en entendant les notes soutenues, il saura que ses silences auront ému le ciel.
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Le silence est une réponse au chaos du monde, une sorte de défi lancé aux aventures de la vie. Une panne, dans nos récits
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"Il a fallu qu'il meure pour que je revienne."
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Je crois qu'à cet instant, nos deux mondes se sont rencontrés, reconnus, salués, puis quittés à jamais.
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Cassette suivante. Mon père a déjà reçu la réponse de mon grand-père. Il prononce les m^mes mots de respect pour son père et toutes les autres formules attendues. Mais quelque chose a changé dans l'inflexion de sa voix. Comme si elle était devenue atone. Comme s'il ne croyait plus vraiment à ce qu'il disait.
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C'est pour vous qu'ls ont tout sacrifié. La réussite de leur exil ce n'est pas la leur, mais celle de votre génération. Cette mémoire à transmettre, c'est pas pour nous mais pour les autres.
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C'est à la fois mon père et un étranger qui est mort.
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Ma mère est une citadelle imprenable, celle où je me suis toujours réfugié avec confiance, certain qu'elle me défendrait contre vents et marées. Ses bras sont mes remparts. Que faire quand ils seront tombés ? J'y pense et je pleure. J'y pense et le courage me manque. J'y pense et puis le présent me rappelle. Elle est encore là. Je dois rester dans le « maintenant », me nourrir de chaque instant, de chaque sourire, faire de chaque moment une éternité. Je dois être là. L'« après » me rattrapera bien un jour. Mais pas tout de suite... pas aujourd'hui.
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Au bout du compte, c'est bien la confiance naïve que ma mère me témoignait qui m'a poussé à devenir meilleur. Pour en être digne. Face à une telle sincérité et à une telle innocence, on ne peut ni mentir ni tricher. Je lui dois cette leçon.
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Mais ni mon père ni ma mère ne savait lire le français. Ils avaient quitté Zagora, au Maroc, au milieu des années 50 pour la Belgique. A une époque où on n'émigrait pas vraiment. Et bien davantage vers la France que vers le plat pays. Je n'ai jamais vraiment compris le parcours migratoire de mes parents. Mais en ai-je au moins eu envie ? Mes parents et moi nous avons vécu ensemble mais jamais en même temps.
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« Les poèmes, ça existe pour faire plus beau que la réalité … » page 57

« Je crois que Selim et mes poèmes c’est le meilleur médicament pour soigner tous les malheur de maman. » page 58

« Maintenant elle veut bien de ma poésie. Je vois bien que ça l’apaise d’entendre des choses jolies, des choses sur l’imaginaire. Qui font rêver d’une autre existence . Oui qui lui rappellent notre vie d’autrefois. » page 60

« Même quand je vivais dans le paradis de la brutalité et de sang de Daesh, je pouvais encore fuir la réalité par ma poésie. Donner d’autres couleurs à ma vie. M’offrir une existence apaisée et riante. Mais depuis plusieurs semaines, je n’arrive à écrire que des choses tristes. Je crois qu’elles feraient toujours plaisir à Monsieur Tannier mes poésies. Parce qu’elles sont toujours belles. Mais elles le feraient pleurer aussi. Beaucoup. Parce qu’elles ont perdu l’innocence de l’enfance… » page 73

« A onze ans, je suis un monstre ou une victime ? Pourquoi je dois me poser ces questions à mon âge ? Qu’en pense Allah ? Et qu’en penserait Jacques Prévert ? » page 77
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"Ce qui me reste de ces années noires .aujourd'hui, c'est le dégoût pour le silence de l'immigré qui ne fait pas de vagues. Je me suis construit contre cette idée." (P103)
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Ce qui me reste de ces années noires, aujourd'hui, c'est le dégoût pour le silence de l'immigré qui ne fait pas de vague. Je me suis construit contre cette idée.
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