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Critiques de Raynal Pellicer (48)
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Photographes de guerre : Hans Namuth et Geo..

Club N°55 : BD sélectionnée

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Je ne connaissais de HANS NAMUTH que les photos et vidéos réalisées de POLLOCK au travail et là, j'en apprends bien plus.



Séduit par la très haute qualité du dessin et le récit très dynamique basé sur des mises en pages qui appartiennent plus au champ des carnets de croquis que de la BD traditionnelle.



J'ai pu suivre le difficile parcours de ce grand photographe avant qu'il ne touche le sol américain.



Benoit

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L'histoire de ces 2 photographes est passionnante et le dessin de grande qualité : BD au top !



Clément

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Enquêtes générales

Un collègue m’a prêté cette bd qu’il a beaucoup aimée. J’hésite... Les faits divers et les flics super héros, pas mon truc, en plus beaucoup d’écriture, mais le dessin est beau, les traits des visages fascinants, les corps en mouvement. Eh bien je me prends vite au jeu. Autorisation, pour les auteurs de cette bd, de séjourner deux mois (qui seront prolongés) au quai des Orfèvres à la BRB. 15 enquêteurs pour les préjudices de plus de 300 000 euros. Ils nous racontent, en 10 chapitres, différents braquages. Un documentaire si bien raconté qu’on en oublie parfois la réalité. Le casse du siècle est excellent, ainsi que celle de l’ambassadeur qui baisse de plus en plus la valeur des bijoux volés. Un lexique amusant des termes des enquêteurs à la fin.

Univers de grand banditisme où il est difficile de savoir parfois qui sont les vrais héros avec un respect partagé entre flics et voyous. Un ouvrage de grande qualité.
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Brigade des mineurs

Reportage en immersion dans la brigade des mineurs à Paris réalisé sous forme de graphique.

Les superbes aquarelles rendent encore plus vivant ce récit d'expérience. Loin du film de Maïwenn (qui ne m'avait pas emballée plus que de raison) ou des séries policières (hollywoodiennes ou non) : ici rien d'héroïque, rien de banal non plus. C'est une description et retranscription qui se veulent sans pathos pour éviter le sensationnalisme. Ce sont simplement des bribes de journées "lambda" dans ce poste où comme dans beaucoup de métier du social, les professionnels font face à la misère morale, sociale et sexuelle de la capitale et sa banlieue. le fait que les interventions soient centrées sur les mineurs rend ces journées plus glauques... Être tous les jours, toute la journée face à des vrais pervers ou des gamins qui ont des visions de la sexualité très loin de la notre ... Doux euphémisme que de dire que ce n'est pas "facile".

Loin du sensationnalisme, de l'héroïsme, des beaux discours, des tabous ou des bons sentiments, il n'y a pas de quoi voir tout cela en rose.



Bien sûr, ce n'est pas un documentaire "classique", il m'a parfois manqué quelques informations ou éléments que j'aurai aimé voir développés ; mais ça reste anecdotique.



Ce documentaire dans ce format "inhabituel" fut une lecture très forte, instructive et dont on ne sort pas indemne.



A découvrir absolument ; pour ma part il faudra que je me procure les deux autres de cette collection !
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Photographes de guerre : Hans Namuth et Geo..

Un immense coup de cœur pour cette bande dessinée aux splendides et émouvantes aquarelles et aux teintes qui évoluent entre les ocres et les bleus au fur et à mesure du récit.



Photographes de guerre est l'histoire tout en finesse de deux photographes allemands, Hans Namuth et Georg Reisner, ayant quitté leur patrie dans les années 30, attirés par l'effervescence politique espagnole et peu enclins à demeurer dans une Allemagne assombrie par ses dirigeants à l'aube de leur pouvoir. Fraîchement débarqués à Barcelone pour y couvrir les jeux olympiques populaires, tous deux finissent par couvrir la guerre civile espagnole, suivant avec effroi son déroulement, parcourant la ligne de front, croisant collègues reporters et journalistes, tous démunis face à tant de violence et d'absurdités.



A travers ce portrait de photographes allemands, Raynal Pellicer et Titwane viennent nuancer la vision monolithique que l'on a du peuple allemand durant les années 30-40, et illustrent à quel point les changements de régime peuvent être fatals pour les réfugiés : les Allemands réfugiés à Majorque suite à l'élection d'Hitler tremblent lors de la prise de pouvoir de Franco ; certains fuient en France où ils sont considérés, au début de la guerre contre l'Allemagne, comme des sujets de l'ennemi et envoyés en détention dans des conditions sommaires, avant d'être à nouveau menacés par un nouveau régime en place qui pourrait être tenté de les renvoyer dans leur patrie qu'ils avaient fuie...



Au risque de me répéter, j'ai vraiment adoré cette bande dessinée et le trait de Titwane que je trouve magnifique.
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Le Charles de Gaulle

Je suis enchantée de parcourir les planches de Titwane, car elles sont merveilleuses. Ce roman graphique explore les portraits et le dessin technique avec étonnante précision et réalisme, que ce soit des sujets humains, des moteurs ou des réacteurs nucléaires. Les mouvements de catapultage et d’appontage valent le détour, exécutés avec une chorégraphie millimétrée. Grâce à Raynal Pellicer, j'ai découvert un univers passionnant, même si je n'aurais jamais pensé m'intéresser à un porte-avion nucléaire. Leur solidarité et leur altruisme dans la marine m'ont presque donné envie de rejoindre leur grande famille, bien que l'isolement me fasse hésiter. Malgré les dangers présents en mer, l'ambiance sur le pont est agréable, surtout lors des dimanches de récréation. L'aumônier m'a impressionnée par son rôle de psychologue des troupes. Bref, cette immersion en mer inconnue était fascinante, et je suis impatiente de voir où Raynal Pellicer et Titwane nous emmèneront ensuite ! 😍🚢🌊

Mon avis détaillé :
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Photographes de guerre : Hans Namuth et Geo..

10 avril 1941, Hans Namuth, photographe allemand, fuit l'Europe en guerre pour l'Amérique. Sur le bateau, il se souvient....



Son arrivée à Barcelone avec son ami et collègue Georg Reisner en juillet 1936 pour les Olympiades populaires. Eux qui ont fui l'Allemagne nazie dès 1933 voient l'Espagne basculer dans une guerre fratricide: l'armée nationaliste se soulève contre la République. Ils vont témoigner sans relâche photographier les combats, l'exil des civils au plus près de la ligne de front jusqu'au début de la seconde guerre et leur internement en France.



Raynal Pellicer et Titwane se retrouvent pour une nouvelle chronique historique vue par le prisme de 2 photographes au parcours singulier. En suivant leur travail de 1936 à 1940, ils parviennent à reconstituer la méconnue guerre d'Espagne et plus largement le basculement de l'Europe dans l'horreur fasciste.



Titwane réalise un travail graphique remarquable dans ce qui ressemble à des carnets de reportage de guerre. C'est beau, vivant, les mises en page sont variées et rendent la lecture très agréable et facile.



Très documenté, ce très beau livre est un témoignage captivant de la vie de 2 photographes que je ne connaissais pas. Je regrette d'ailleurs l'absence de photos dans l'album....N'hésitez pas à aller voir leur travail sur icp.org notamment.
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Brigade des mineurs

Une immersion de deux mois au cœur de la brigade des mineurs, âme sensible, s'abstenir. Dans leur brigade, il ne s'agit de mineurs victimes et non de mineurs coupables.



Un BD documentaire dont j'ai apprécié le graphisme et la retranscription.

L'auteur et le dessinateur sont restés fidèles aux faits tout en nous épargnant les détails les plus scabreux.

Les journées s'enchaînent et avec elles les affaires dont les plus récurrentes portent sur le proxénétisme. Interpellations, personnes qui se présentent d'elles-mêmes, dénonciation ou encore interrogatoires rythment le quotidien de cette brigade organisée en deux entités. Le motif des saisines est varié : proxénétisme, maltraitance, viol, disparitions, traite d'êtres humains, bébés secoué, violences sexuelles...

A la fois instructif et puissant.
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Brigade criminelle

Un excellent reportage de papier prouvant au passage (si besoin encore était) que le dessin peut tout aussi bien que la photo ou la vidéo être un art adéquat pour montrer les choses au mieux.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Enquêtes générales

L'idée a germé dans l'esprit de Raynal Pellicier, réalisateur de documentaires pour les médias, d'un reportage écrit et visuel sur l'une des cellules les plus secrètes et les plus prestigieuses de la police nationale : la Brigade de répression du banditisme (BRB). L'auteur a dû vaincre les réticences en haut lieu. Son idée première était de réaliser un film documentaire, mais ce projet lui a été refusé. Raynal Pellicier a rencontré le dessinateur Tiwane et de cette rencontre est né ce livre, un "carnet de voyage" nous dit l'auteur. "Voyage" accordé, non sans mal, car les services de la "PJ (Police judiciaire dont la BRB est l'une des branches) sont assaillis de demandes de la part du cinéma, de la TV, de la presse écrite, d'écrivain jusqu'à n'en plus pouvoir...



Mais ce voyage est bien particulier, celui d'une immersion dans le quotidien des policiers de la BRB. Cela aurait pu avoir quelque chose de fastidieux. Mais le pari est réussi : après les présentations des divers "personnages", le lecteur est plongé dans un récit à suspens, comme dans un polar, mis à part que ce n'est pas de la fiction. Les enquêtes s'enchaînent, les liens se recoupent peu à peu... et l'on en oublie presque qu'il s'agit de faits réels tellement les braquages, (les "bracos", comme disent les policiers") ne manquent pas d'air parfois. Ce ne sont pas des petits voyous de bas étage que l'on traque là, mais bien de vrais bandits, parfois de surcroit criminels, d'envergure international souvent, notamment en provenance de l'ex-Yougoslavie. Parfois, lorsque les bandits se font prendre, ils n'hésitent pas à féliciter les policiers ! On est entre "pros"... Mais sans rire, ces trafics, cette économie parallèle, l'argent qui appelle l'argent, le "braco" qui en appelle un autre encore plus gros, la perte de repères quant à la violence des faits donnent froid dans le dos.



Le texte est agréable à lire, à la fois aéré et dense, agrémenté d'illustrations où les détails ne manquent pas. N'ayant pas vraiment l'habitude de lire ce type d'ouvrage, j'appréhendais un peu. Mais j'ai été conquise ! A mes yeux, une belle réussite !
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Photographes de guerre : Hans Namuth et Geo..

Tout d'abord, merci à Babelio et à la maison d'éditions pour l'envoi de cette BD dans le cadre de la Masse Critique de décembre. Maintenant, venons-en aux faits : cette BD est une grande réussite ! Je suis très fan de la thématique des reportages de guerre, et je dois avouer que je ne connaissais aucun de ces deux photographes et très peu du contexte de la guerre d'Espagne. Cet ouvrage coche toutes les cases : bien documenté, bien écrit, des dessins absolument splendides, je n'ai pas pu décrocher dès la première page. Un style superbe et une histoire hors du commun pour ces deux hommes courageux. Une belle réflexion sur la politique, la "neutralité", le témoignage de l'horreur, bref sans aucun voyeurisme et très sincère, un MUST READ ! Je la relirai sans aucun doute, et la conseillerai beaucoup cette BD !
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Photomaton

Une mine d'or sur l'histoire du photomaton. N'étant pas passionnée, j'ai surtout apprécié de regarder les nombreuses photos d'identité d'inconnus ou de célébrités qui parsèment ce très beau livre. Un plaisir à feuilleter mais pour lire le tout, il faut plus de courage ou un plus grand intérêt que moi pour cet appareil.
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Photographes de guerre : Hans Namuth et Geo..

Très bon ouvrage. On est plongé au cœur de la guerre civile espagnole à l'occasion des Olympiades populaires organisées à Barcelone. Le contexte historique, raconté du point de vue des deux jeunes reporters, est bien expliqué, on comprend les enjeux, les différents protagonistes, les grandes personnalités du conflit, les victimes.

C'est toutefois un peu complexe par moments de s'y retrouver parmi tous les sigles des sous-groupes politiques, d'autant que pendant le conflit, des "guerres fraternelles" ont eu lieu (notamment dans le parti des républicains).

C'est l'occasion de découvrir le travail de journaliste, les risques encourus, les questions techniques, les pistes à suivre...



On traverse les paysages d'Espagne et on s'arrête dans des villages dévastés. A l'arrivée de Franco au pouvoir en 1939, puis la Seconde Guerre mondiale qui éclate, c'est poignant de voir ces deux jeunes hommes exilés, cherchant à nouveau à fuir, après l'Allemagne, Majorque et l'Espagne. La France n'est pas une terre d'asile, et le désespoir les gagne.
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Photographes de guerre : Hans Namuth et Geo..

« Habitués des reportages en immersion, Raynal Pellicer et Titwane livrent un portrait tout en humanité de deux photographes plongés dans la tourmente de la guerre d'Espagne. Un récit poignant aux accents tristement actuels. »



Cette phrase en quatrième de couverture décrit bien cette bande dessinée très documentée et au style graphique rappelant les croquis que certains peintres cumulent dans leurs vade-mecum : qualité du dessin et sa mise en couleur à l’aquarelle aux tons bicolores (noir et marron), mise en page dynamique, planches sans dialogue qui parlent d’elles-mêmes, transposition de photographies, doubles pages parfois percutantes, de nombreux gros plans, un choix éditorial pour mettre en évidence les acteurs et ceux qui subissent les conséquence de cette guerre entre Espagnols.



L’album s’ouvre sur la traversée de l’Atlantique et l’arrivée à New York en avril 1941 d’un des protagonistes qui ne veut pas oublier « les fantômes laissés derrière soi [mais] avec un irrémédiable sentiment de culpabilité ».



Suit la chronologie des événements dans une Espagne divisée en zone nationaliste (fasciste) et républicaine de juillet 1936, début du soulèvement militaire contre la Rébublique à mars 1939, chute de Madrid aux mains des troupes franquistes.



On y suit les deux photoreporters qui, parfois au péril de leur vie, alimentent en binôme l’hebdomadaire français « VU », un magazine d’actualité photographique avec « une mise en page avant-gardiste et une ligne éditoriale engagée », plutôt à gauche. Dans lequel, « le texte explique et la photo prouve ».



Une planche est consacrée à la comparaison entre les appareils que s’échangent les photographes. Un Leica « au format 24 x 36 avec des pellicules de 36 poses. Le film avance automatiquement et on peut enchaîner les prises se vues. »



Et un Rolleiflex « doté d’une pellicule de 12 vues 6 x 6. On cadre l’appareil contre le ventre, le regard orienté sur le verre dépoli horizontal ».



« Se servir du Leica est plus dangereux que du Rolleiflex. Le problème, c’est le viseur oculaire. Quand tu mets l’appareil au visage pour prendre une photo, c’est un peu le même geste que de sortir une arme et viser… De loin, peut y avoir méprise. » explique Hans Namuth.



Au passage, des personnalités politiques et littéraires sont entre autres mentionnées : Lluís Companys, président de la Catalogne ; Ernest Hemingway ; Antoine de Saint-Exupéry ; Frank Borkenau, auteur d’un ouvrage intitulé « The Spanish Cockpit », « un essai critique de la gestion politique et sociale du conflit par le gouvernement républicain » que George Orwell, dans « Hommage à la Catalogne », considère parmi les livres sur la guerre d’Espagne comme étant « celui qui est écrit avec le plus de compétence » ; Varian Fry, journaliste new-yorkais à la tête de l’Emergency Rescue Committee ayant pour objectif de faire sortir de France artistes, ingénieurs, chimistes, scientifiques.



On y apprend également des détails sur le passé des deux photographes : « militants au sein de mouvements pacifistes et gauchistes en Allemagne ». Et sur le soutien des forces soviétiques avec la présence de chars russes, dont un conduit par un Ukrainien de Kiev !



Le conflit s’envenimant, les deux jeunes Allemands, craignant de tomber entre les mains des franquistes, se résignent à s’exiler à nouveau en France :



« Leur expérience de sept mois au cœur de cette guerre civile leur a au moins octroyé une certaine reconnaissance et un grand nombre d’opportunités professionnelles. »



Ils ouvrent un studio à Neuilly-sur-Seine, travaillent pour différents magazines et enchaînent reportages et portraits de personnalités, dont Paul Eluard et Joseph Roth. Jusqu’à ce que suite à l’invasion de la Pologne, le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l’Allemagne :



« La IIIe République finissante ordonne alors l’internement de tous les ressortissants du Reich séjournant sur son territoire. »



En finale, un chapitre est alors consacré à leur séjour forcé dans le sud de la France entre septembre 1939 et décembre 1940 : Georg Reisner interné au Camp des milles entre Aix-en-Provence et Marseille ; Hans Namuth au Stade de Colombe, puis à Blois avant d’être enrôlé dans la légion étrangère, envoyé au Maroc, démobilisé parce que la France avait capitulé et revenu à Marseille. Je vous laisse découvrir la suite, leurs espoirs anéantis alors qu’un nouveau conflit prend de l’ampleur en Europe.



« Le fascisme est une machine à broyer les peuples. Les démocraties sont restées passives. Elles ont espéré échapper au chaos. Aujourd’hui elles en payent le prix fort. […] même l’Amérique n’échappera pas au fracas des armes… » … déclara Georg Reisner



Vous l’aurez compris, l'histoire de ces deux photographes, de leur engagement est passionnante. Cette chronique journalistique est du même calibre que « Gaza 1956 en marge de l’Histoire » de Joe Sacco (2010). Elle livre un vibrant témoignage des atrocités de ce conflit fratricide qui a laissé des séquelles irréversibles dans l’Espagne et la Catalogne d’aujourd’hui.



En annexe, les auteurs ont fourni leurs sources documentaires (ouvrage et documents d’archives) et reproduit quelques documents « biographiques datant de 1940 : la dernière lettre de Georg Reisner à sa famille, une lettre de Konrad Reisner, frère de Georg adressée à Hans Namuth, l’acte de décès de Georg Reisner et un radiogramme de Varian Fry. Il eût été intéressant d’y retrouver également deux ou trois clichés qui ont inspiré les auteurs. On peut toutefois visionner sur le site de l'International Center of Photography plusieurs photos prises pendant la guerre civile espagnole par Hans Namuth et Georg Reisner. Vous y reconnaîtrez certaines planches de l’album.



« Photographes de guerre » est un album plus que jamais d’actualité, à l’heure des conflits majeurs qui dévastent actuellement l’Ukraine et la Palestine, pour ne nommer que ces deux pays.



Raynal Pellicer est auteur de documentaires. Il a publié de vastes reportages très illustrés avec Titwane au dessin. En croisant sa passion pour la photo et ses origines espagnoles, il a découvert le travail de Hans Namuth et Georg Reisner… et s’est lancé dans une vaste enquête au sujet de leur histoire.



Titwane est illustrateur et oeuvre dans la presse, l’édition jeunesse et la bande dessinée. Avec Raynal Pellicer au scénario, il a entre autres publié trois enquêtes illustrées très documentées sur différents services de police et une sur le porte-avions Charles de Gaulle. Avec Namuth et Reisner, il fait montre d’un découpage ultra riche et d’une rare densité visuelle.



Au Québec, vous pouvez commander votre exemplaire sur le site leslibraires.ca et le récupérer auprès de votre librairie indépendante.





Originalité/Choix du sujet : *****



Qualité littéraire et graphique : *****



Intérêt/Émotion ressentie : *****



Appréciation générale : *****


Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Le Charles de Gaulle

Loin des clichés et au plus près des hommes et des femmes de l'équipage, Raynal Pellicier et Titwane nous embarquent pour un voyage à bord du fleuron de la Marine Nationale française, le Charles de Gaulle.

On n'est pas dans une BD à proprement parler, mais plutôt dans le récit illustré. Ceci-dit les dessins de Titwane sont tout simplement à tomber. Il fait passer à travers un trait pas si classique que ça énormément d'humanité, de respect, et appuie avec émotion les mots de Pellicier.

À ce propos, il faut noter le magnifique travail d'investigation et de reportage qui va surtout s'attacher à "l'esprit de marin", à ses traditions, au vocabulaire, à son humour. Vraiment passionnant.

Un magnifique hommage à ces hommes et ces femmes qui donnent tant de leur énergie et de leur force.



#LeCharlesDeGaulle #RaynalPellicier #Titwane #RécitIllustré #BD #mer #Ocean #MarineNationale #lectures #livres #chroniques #Aventure



Le quatrième de couverture :



En juin 2019, le Charles de Gaulle et son groupe aéronavale constitué en " Task Force ", naviguaient au large de l'océan Indien dans le cadre de la mission Clemenceau.

C'est au cours de ce déploiement opérationnel, à vocation militaire et politique, que ce reportage dessiné a été réalisé. Trois semaines d'immersion pour un reportage exceptionnel à bord du porte-avions à propulsion nucléaire, afin de relater le quotidien des femmes et des hommes qui constituent l'équipage du fleuron de la marine française.

Le porte-avions, c'est une cinquantaine de métiers avec des spécificités très différentes : pilotes, ingénieurs nucléaires, cuisiniers, manœuvriers, médecins, chiens jaunes, météorologues... et même un aumônier ! Des profils divers mais indissociables selon le Pacha : " Sans boulanger, sans traitement des déchets, sans manœuvrier, le bateau n'avance pas, les avions ne décollent pas ". 2000 marins embarqués participent aux diverses opérations aériennes et maritimes, 7 jours sur 7, de jour comme de nuit, en un huis clos de plusieurs mois sur mer. Une activité permanente et intense qui éprouve les hommes et les organismes.

Ici, la dimension sociale, la cohésion de l'équipage, les traditions maritimes et les enjeux humains prévalent...
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Le Charles de Gaulle

Après les services de police, voici le porte-avion qui se retrouve visité par nos reporters.



On retrouve les mêmes points positifs qu'avec les autres opus : c'est réaliste, agréable à lire, bien illustré et ça laisse la place à des témoignages authentiques. Oui un porte-avion ce sont des pilotes et des avions mais aussi des matelots qui font la lessive, la cuisine et les basses besognes. Oui la Marine c'est prestigieux, mais il y a aussi l'envers du décor : la conception datant des 80', le côté exigu, les "chambres" de 20.



Un magnifique reportage autant sur le fond que sur la forme, je recommande chaudement, une lecture très agréable pour un livre qu'on dévore vitesse grand V. Pourvu que d'autres ouvrages de la même collection soit publiés !
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Brigade des mineurs

Un magnifique documentaire graphique pour illustrer le travail de la Brigade des Mineurs à Paris. Travail en équipe ; permanences téléphoniques ; surveillance ; interventions dans des cas de proxénétisme, de prostitution, de traffic d'êtres humains, de violences familliales ; interrogatoires pour tenter de démeler le vrai du faux ; derrière toutes ces missions, il y a des hommes et des femmes qui doivent souvent faire face à des situations de violence, maltraitance et exploitation difficilement soutenables. C'est à eux et elles que Raynal Pellicer et Titwane rendent hommage dans cet ouvrage instructif et très documenté.
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Brigade criminelle

Ce récit illustré est un documentaire sur la Brigade Criminelle réalisé après une immersion des auteurs. On est loin des cow-boys ou des super flics des séries, c’est vraiment le vécu quotidien qui est rapporté, les attentes, les coups de bourre, le ressenti des équipes.



Ce documentaire graphique est intéressant, il nous plonge dans la vie de la Brigade, nous explique son organisation et nous fait suivre quelques affaires. On comprend mieux le déroulement des enquêtes, l’une est traitée rapidement, une autre a tellement peu d’éléments que l’on sent qu’elle va s’enliser. Le tour d’horizon est complété par un juge qui parle du rôle des policiers lors des assises et par un détour par la Section Anti-terroriste.



J’ai beaucoup aimé les illustrations à l’aquarelle qui répondent au texte, offrent de beaux portraits et renforcent le coté humain de ce récit.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Photographes de guerre : Hans Namuth et Geo..

10 avril 1941, Hans Namuth débarque aux États-Unis, rongé par la culpabilité. "Honnir l'Allemagne mais ne jamais oublier Barcelone, ni Madrid, ni Tolède... "



Flash back : Hans Namuth et Georg Reisner, deux jeunes photographes allemands, sont à Barcelone pour couvrir les Olympiades populaires pour le compte de l'hebdomadaire français Vu. Ils plongent vite dans l'horreur de la guerre...



OUAH ! Mais quel chef d'œuvre que ce soit le scénario ou le graphisme ! La narration est efficace, dynamique et très bien documentée. Nous croisons aussi bien les journalistes, les photographes, les patrons de presse, les écrivains et les hommes politiques qui ont fait l'histoire que ces hommes et ces femmes anonymes qui se sont battus, ont subi les événements, armes au poing. Les dessins et la mise en couleur à l'aquarelle sont absolument magnifiques ! Malgré l'usage de seulement deux couleurs le noir et le marron, les dessins sont d'un réalisme quasi photographique ! Les émotions sont magnifiquement retranscrites !



Du grand travail d'historiens et de journalistes ! Un ÉNORME coup de cœur !



Merci la Masse critique pour cette découverte !
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Photographes de guerre : Hans Namuth et Geo..

Ce très bel album graphique comblera tous les publics : La qualité des dessins et la variété des mises en page, passant des bulles à la page grand format, voire à la double page, avec un texte pertinent et dense, fait de la lecture un vrai plaisir.

C'est donc, outre la histoire mouvementée et tragique de deux photographes de guerre, personnages réels, sur la période 1936- 1940 où la guerre d'Espagne, cruelle et complexe débouchera sur l'implication des démocraties dans la deuxième guerre mondiale . Les auteurs n'esquivent pas les questions, et le rôle du régime de Vichy n'est pas escamoté.

Au cours de ces récits, on rencontre une multitude de noms et personnages connus, photographes célèbres (Capa, Taro) pour leurs clichés iconiques, écrivains et militants français, y compris un Américain providentiel comme Varian Fry dont le rôle a été récemment souligné.

Si le voyage historique se fait minutieux et chronologique dans le déroulement de l'année 36 – on pense aux belles pages de «  l'Espoir » de Malraux, il sait aussi prendre de la hauteur pour montrer les enjeux de l'engagement individuel et l'importance de toute cette période.

Un grand merci aux éditions Albin Michel et à Babelio pour ce superbe cadeau de Noël que je recommande à tous.
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Brigade criminelle

Sortir de ma zone de confort !

​​Ma tante m'a proposé ce roman graphique surtout pour les dessins de Titwane et leur style réaliste. Je vous en ai mis quelques photos. Je suis vraiment fan de ces planches. Outre le graphisme, le récit m'a énormément plu. Raynal Pellicer et Titwane ont assisté à des enquêtes au sein de la brigade criminelle. Lorsqu'ils suivent les investigations, c'est sur une durée déterminée. Ils sont francs dès le départ en disant que les policiers ont un droit de regard sur ce qu'il publie au niveau des enquêtes. Leur récit n'est pas dans le but de suivre une seule affaire jusqu'à résolution, mais plutôt de rendre compte de la réalité de terrain.



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