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Critiques de Régine Detambel (264)
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La verrière

Collée à la verrière qui sépare la maison familiale du garage, une adolescente, cabossée par ses parents, partage son amour avec Mina, ouvrière marocaine, plus âgée qu’elle.

Mina, vit dans une tanière. Elle, vit en bas ; l’adolescente, vit en haut.

Rien ne les muselle. Murmures gazouillés, caresses hâtives, toutes deux partagent cet enchantement amoureux. Enchantement parfois interrompu par la mère scandalisée par l’adolescente, qui, lasse de voir sa fille penchée régulièrement sur la verrière, y déploie, dès que possible, « l’étouffoir à Mina ». Plongeant ainsi Mina dans l’obscurité et coupant ainsi court à cet intime tête-à-tête.



Huis clos, où petit à petit, chaque personnage va étouffer sous l’étouffoir. Les sentiments vont déchirer. L’incendie va se déclarer.

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La verrière

Ce qui vient de me frapper, en reprenant le livre quelques jours après l'avoir refermé, c'est qu'il n'est nulle part fait mention du prénom de l'héroïne-narratrice.. On ne la connaît qu'à travers son "je", à travers cette verrière aussi. Elle en fait sa frontière d'ailleurs, entre le monde hostile et la découverte d'un autre, entre le rien et l'éternité..



Pas de prénom donc, pour celle qui se laisse bercer par les bras de Mina, l'habitante derrière la verrière, celle qui occupe un espace exigu. Un si petit espace pour les si grands déserts de solitude de Mina, qui n'aspire qu'à rentrer chez elle, au pays, là-bas, après la Méditerrannée. Sans elle, sans "je".



"Je" habite avec ses parents, un appartement complexe, difforme, dans un immeuble tordu de partout.. Ses parents ont dû se mouler aux encoignures, aux angles aigus, à force de se cogner à leur étroite vision des choses, de la vie, de leur fille. Ils ne réalisent pas la quantité d'air dont elle a besoin pour respirer, la largeur de sa porte de chambre dont elle a besoin pour pouvoir y entrer, et non pas y être enfermée. ils ne comprennent pas que des livres doivent être synonyme de liberté, et non pas de porte blindée. On n'empêche pas une adolescente de découvrir, son corps, son coeur, dehors. Alors elle quitte un espace confiné pour un autre, se leurre dans un amour de femmes, chacune solitaire, à sa manière. Enfin une main caressante, enfin de la tendresse. "Je" découvre la notion de plaisir.



Mina, elle, a des couleurs, les couleurs de là-bas, du safran, du henné et du piment. Elle a se soleil de son pays dans les yeux, mais le voile aussi. Oh, c'est de "je" qu'elle voile la face. Elle aussi, finalement, ne lui montre rien d'autre que sa fatigue à vivre dans un tel univers.



Et puis Mina s'en va, les parents jubilent, ils rient en voyant leur fille descendre chercher le sable du désert de Mina dans la boîte aux lettres. Et n'y trouver que le vent, vide, creux, cruel. Mina l'a oubliée. Mina est comme morte.



Alors "je" fuit. Contre toute attente. Se retrouve dans une petite bande de jeunes. Pas voyou, un peu sauvage, les pieds dans l'eau. Ils habitent une péniche. Et puis Denis s'éprend du "je". Enfin je crois. Et là, c'est l'embrasement. Mais pas celui auquel vous pensez. Non. Un autre..



Lisez. Vous saurez...
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Le chaste monde

Librement inspiré du personnage d'Alexandre van Humboldt,le plus grand explorateur et scientifique allemand du début du XIXème siècle,c'est l'histoire d'Axel von Kemp,jeune homme homosexuel,issu de l'aristocratie prussienne.Jeune homme mal à l'aise dans sa famille,dans son milieu,dans sa vie tout court,il rencontre par le biais de son frère,une brillante jeune femme juive,mariée,en quête de liberté.Ces deux âmes sœurs,suite à un incident qui coûtera la vie à la mère d'Axel,embarquent pour l'Amerique du Sud,en quête d'"une nouvelle vie"......

Bien que le sujet et les personnages soient intéressants,je n'ai pas aimé ce livre.L'homosexualité d'Axel ,avec ses descriptions détaillées et crues dominent le récit,laissant peu de place à autre chose.J'ai aussi un avis mitigé sur la prose,c'est bien écrit,sans plus;Détambel utilise des métaphores dont je n'ai pas toujours saisi le sens et l'intérêt ("Jusque-là elle avait vécu comme dans une bibliothèque au plancher qui craque,où il faut marcher tout doucement et chuchoter,et maintenant on gueule sans fin autour d'elle,le pont d'un navire en partance est un plancher vertigineux"p.141).Et la fin,à mon avis est un peu confuse,bref,j'attendais beaucoup de ce livre ,une grosse déception !
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Le chaste monde

Fin du 18ème siècle, Axel von Kemp ne rêve que de quitter la château familial en Allemagne et de découvrir le monde. Agé de vingt ans, épris de botanique, il cumule les conquêtes masculines. Sa mère et son frère considèrent évidemment d'un très mauvais œil ses penchants sexuels. Mais Axel a soif de liberté et soif d'ailleurs. Il rêve d'endroits inconnus, d'expéditions à travers les océans.



Cet ami de Goethe rencontre Lottie une jeune femme juive mariée très jeune, un brin fantasque et libertaire. Très vite, ils deviennent inséparables liés par une compréhension mutuelle et par un engouement de vivre. Quand Axel obtient tous les papiers nécessaires, ils partent tous les deux d'Allemagne. Muni de tous les appareils de mesure et des herbiers d'Axel, ils arrivent en Amérique du Sud. De l’Orénoque à la Cordillère des Andes, il s'épanouissent au contact d'autres civilisations et des découverts d'Axel. Il sont insatiables, curieux et avides.



Dès les premières pages, on est enivré, grisé !

la suite sur : http://claraetlesmots.blogspot.fr/2015/05/regine-detambel-le-chaste-monde.html
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Le chaste monde

Vous êtes emportés dès la première page par ces personnages hors du commun, émerveillés par la nature, aventureux et épris de liberté.

C.Meaudre

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Le chaste monde

La quatrième de couverture rendant très bien compte du déroulement général du « Chaste monde » je ne relaterai pas l’aventure dans laquelle vont s’embarquer le couple androgyne formé par Axel et sa compagne Lottie, deux êtres qui sont tout à fait inadaptés à leur époque et leur milieu qui les étouffent et les enferment.

Ils vont se trouver et s’épanouir en rejoignant les pampas d’Amérique du Sud, en descendant l’Orénoque en pirogue et escaladant les hauts sommets volcaniques de la Cordillère des Andes.



Régine Detambel sait nous faire découvrir avec un oeil et une plume pleins de malice, toute une époque qui va de la fin du 18ème siècle au début du 19 ème, le Berlin des salons, les grands explorateurs, savants, géologues, les écrivains, comme Goethe ou Novalis, que rencontrent Axel son héros et nous faire vivre à l’unisson la fabuleuse aventure en Amérique du Sud.



J’ai appris beaucoup de choses passionnantes au cours de cette lecture mais j’ai surtout été séduite par l’abondance, la richesse étourdissante de la vie que l’auteur sait exprimer et rendre palpable avec une intense liberté et une grande richesse d’expression. On sent qu’elle s’amuse, se régale et jubile en écrivant.



Et ces personnages en sont le reflet. Axel brûle d’explorer le monde, il est plein d’une avidité pressante, d’un désir débordant de jouir et découvrir. Quand cette vitalité ardente va rencontrer celle de Lottie, sa future compagne de voyage, l’élan vers l’ailleurs va pouvoir s’accomplir. Tous les deux vont parvenir, après bien des luttes qui les font se délester de leurs a priori et vaincre leur blocages, à un état d’être qui va dépasser tout ce qu’ils avaient pu imaginer.
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Le chaste monde

Voici un récit librement inspiré de la vie de l'explorateur Allemand Alexander von Humbolt : fin du 18°siécle, Axel von Kemp rêve de quitter le château familial afin de découvrir le monde.......

Âgé de 20 ans, épris de botanique et de connaissances masculines multiples......il rêve de liberté, d'ailleurs et d'endroits inconnus.

Par le biais de son frére, il rencontre Lottie, une jeune femme excentrique, fantasque, mariée trés jeune. Rapidement, ils deviennent inséparables......

Ils partent tous deux d' Allemagne bardés d'appareils de mesure de toutes sortes, d'herbiers et d'un véritable laboratoire de chimie.

Ils débarquent en Amérique du Sud aprés un périple épique. de l'Orénoque à la Cordillère des Andes en quête d'une nouvelle vie, de découvertes passionnantes, à la recherche d'autres civilisations ........

Tous deux sont curieux à l'extrême, positifs, enthousiastes, passionnés, insatiables, avides de liberté.

Lui ne se contente pas d'être dans le savoir scientifique.

Il a la capacité à mettre la puissance physique au service de la culture et de la connaissance.

Le roman de Régine Detambel aborde plusieurs thèmes aussi variés que la science, les découvertes, les liens étroits entre les hommes et la nature, la liberté et les relations amoureuses .......

Grâce à la description des expéditions le récit devient haletant et passionnant.

Les deux personnages, attachants et déterminés n'hésitent pas à frôler les limites de ce que leurs corps peuvent supporter pour aller jusqu'au bout de leur aventure "chaleur, froid; manque d'oxygène, piqûres d'insectes.."

Du Cumana au Venezuela au Chimborazo, le plus haut volcan des Andes....en passant par l'Orénoque, Axel et Lottie, en rupture avec la société berlinoise de leur siécle vont découvrir un épanouissement existentiel et intellectuel fidèle à l'esprit romantique de l'époque qui militait ardemment pour l'union de l'homme et de la nature.

Un roman puissant, original, enlevé, cru parfois, pas du tout facile à lire, au style sensuel, luxuriant, chatoyant et érudit.

Mais ce n'est que mon avis!
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Le chaste monde

Comment dire ! Je n’ai pas du tout, mais pas du tout accroché. Bien que les personnages soient attachants, l’histoire quant à elle ne m’a pas convaincue. Je pense que c’est lié à l’écriture de DETAMBEL.



Elle commence par des phrases longues et juste après, des phrases très courtes sans verbe. J’ai eu l’impression aussi qu’elle passe du coq à l’âne.

Les descriptions des paysages et des pays visités sont superbes, mais elles se perdent dans l’histoire des personnages. On suit leurs péripéties à travers tout l’Amérique du Sud, mais les personnages sont détachés alors qu’ils devraient en faire partie intégrante. (Je ne sais pas si je me fais bien comprendre là).



En fait, il manque un petit quelque chose qui aurait pu rendre cette histoire passionnante. Et la fin est décevante, elle part en vrille. Pourtant la 4ème de couverture m’avait emballée. Je n’ai pas vraiment ressenti d’émotion à la lecture de ce roman, alors que ce que je recherche dans un livre, c’est d’être « transportée ». Cela n’a pas été le cas pour celui-là. Je suis passée à côté.



Enfin, ce n’est que mon avis. A vous de voir.

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Le chaste monde

Ce roman est une petite merveille animée par un souffle épique qui donne des ailes et l'envie de traverser l'Atlantique pour aller conquérir des horizons nouveaux. Original, documenté, sensible, le dernier livre de Régine Detambel est un coup de coeur.
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Le jardin clos

En vivant dans un jardin public, un jeune homme en comprend ses lois et son renouvellement, printemps comme automne. Car le jardin ne reste jamais le même très longtemps. C'est un jardin bouleversé par les lois de la nature, qui bataille pour retrouver sa liberté sauvage, comme avant l'arrivé des hommes.  

Le narrateur joue son rôle auprès de chaque chose qui le constitue : il apporte des mulots aux chats sauvages, fait perdurer des fleurs qui sans lui resteraient à l'état de bulbes, fabrique des insectes en brins d'herbes pour les enfants, enlève la poussière du coin des statuts de bronze... 

Ce livre est une longue description écrite au présent, de moments de faiblesses du jardin, d'étranges accalmies quand tombe le soir, et surtout de sa beauté de tous les instants, même quand il révèle ses irrégularités et ses défauts, même quand au moment de le tondre, "ses boucles tombent sur le sol comme les maîtresses d'Allemands".

Autour de lui, un mur, qui retient toute la végétation qui voudrait ramper librement. Le jardin voudrait lui dire, sais-tu que j'ai eu une part sauvage ? Mais si la nature est en mouvement, le mur, lui, doit délimiter l'espace.

Ce jeune homme est le gardien du lieu, de cette nature menée par le rythme des saisons. Sa plus grande force est de se mettre au diapason de ces changements, de vivre ou de subir comme le jardin. Il est attentif aux bancs, aux cris des taupes qui se poursuivent, aux passages des gens, à ce qu'ils disent d'eux sans le savoir, qu'ils passent ou qu'ils s'attardent. Il remarque la confusion des cliquetis, des chaînes et des roues de vélos, de l'invasion de tout ce qui est métallique dans un endroit par essence à l'abri du tumulte d'une ville. 



Le jeune homme devient spectateur du monde extérieur, chaque élément naturel lui rappelant ce qu'il a connu autrefois, sans jamais réussir à le lui faire regretter. Pas même les rideaux de sa fenêtre, le peigne qu'il pouvait glisser dans ses cheveux, les chemises propres qu'il choisissait chaque matin. Car ceux qui lui ont appris la survie, ici, aujourd'hui, sont là aussi pour lui. Ils savent comment récupérer des bouts de bois pour les transformer en marionnette, trouver ce qui sera réutilisable dans une poubelle, réparer une carie avec des clous de girofles. 

Ce jeune homme vit enraciné dans ce jardin depuis qu'une idée à éclot en lui. Il ne plus partir maintenant, il se l'interdit. C'est sa pénitence. Il n'ira jamais plus loin que les têtes de lions qui gardent le portail, car ce n'est plus dans le dehors, agressif, menaçant, qu'est sa place. Comme retenu par un sort qui l'empêche de s'échapper de sa prison végétale qu'il a appris à aimer, et à admirer. 

Les autres, ceux qui viennent avec leur vélo, en poussette, qui arrachent les fleurs et jettent les mégots à terre deviennent la menace face à l'œuvre fragile qu'il façonne jour après jour dans ce jardin, une construction qu'il érige en l'honneur d'une défaite, d'une fuite, d'un souvenir durable.

« Le jardin clos » de Régine Detambel, c'est un beau roman rempli de métaphores, qui donnent envie de gratter la terre pour voir ce qu'il y a en dessous. 
Lien : https://humainenpages.wixsit..
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Le Long Séjour

Pour décrire la vie en maisons de retraite, Régine Détambel se met à la place de trois personnes âgées, hébergées, un vieux monsieur de 88 ans qui perd la mémoire, visité seulement rapidement pas sa petite nièce, une vieille dame qui a tout eu dans sa vie, des beaux tailleurs, de l'argent, de la considération, regardant le monde de haut et refusant qu'on l'appelle Mamie, et un quasi centenaire, mascotte de la maison de retraite dans laquelle il vit depuis plus de 23 ans. Le personnel vouvoie les 2 premiers, et tutoie de le troisième.

Chacun d'eux, tour à tour décrira ses conditions de vies, les pertes de mémoire des uns, ou la lucidité de l'autre, le manque de respect du personnel, les repas, la perte de goût, de le vue, les lunettes...

Trois personnages, trois étapes vers la déchéance totale...la notre tôt ou tard peut être

Un livre que tout soignant devrait connaître, dans lequel on retrouve des situations que chacun de nous qui eut un parent en maison de retraite a connu...des situations douloureuses....on reconnait un parent...et on se reconnait aussi dans ce visiteur faisant sa B.A mais pressé de repartir

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Le mémo des gens merveilleux

Dans ce livre simple et court, Régine Detambel nous propose en quelques sortes des exercices de style drôles, loufoques, surprenants, en imaginant quelle pourrait bien être l'adresse de chacun des sept nains ou comment Cendrillon pourrait promouvoir des chaussures, à quoi ressemble le bulletin de Tarzan, parmi d'autres.

Et finalement, cela nous donne envie de nous y mettre aussi. Tiens, et si on imaginait le bulletin scolaire du père Grandet, la liste de course de Thérèse Desqueyroux, une lettre de Dieu au Diable, l'affiche publicitaire pour visiter le château de la famille Adams, le testament d'Hannibal Lecter, la lettre mise dans une bouteille à la mer par Robinson, la liste de course de la tribu Malaussène le jour de la naissance de Verdun, les recettes inédites de Catherine, la rondouillarde mais esthète cuisinière de Nicolas Le Floch, le spot publicitaire vantant les services des très célèbres pirates qui font leur apparition dans les albums d'Astérix, la liste de médicaments de Demaesmaker et/ou Longtarin, qui tentent tous les deux de résister aux gaffes de Lagaffe, la liste de matériel nécessaire à la prochaine invention improbable de Léonard, génie, ou l'emploi du temps de Milou, lors d'un séjour normal à Moulinsart etc.

Peut-être aurez-vous aussi d'autres idées. Proposez-les en commentaire !
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Le poème indigo

Récit faisant partie d’une série de dix nouvelles reliées chacune à une couleur de l’arc-en-ciel. Très perplexe face à cette nouvelle qui traite de façon poétique de nombreux sujets tels que le harcèlement, le désir, le mal être adolescent, l’acceptation de son corps…

Le cadre est assez obscur. Les liens entre les personnages aussi. Beaucoup d’implicite finalement…

Un récit difficile à cerner.
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Le poème indigo

Un texte assez étrange... L'héroïne traverse le marché de sa ville en mobylette dont elle est tombée une fois de plus en s'écorchant. Elle se dirige vers un marchand de vêtements à qui elle demande s'il est possible qu'il lui rapièce son jean. Lorsqu'elle ressort du stand, elle s'aperçoit qu'elle a perdu le petit carnet dans lequel étaient notés tous ses poèmes.

Il est question de poésie et de beauté mais aussi de désir, d'attente et de sensualité dans une atmosphère un peu trouble.

Je ne sais pas très bien quoi en penser et je ne suis pas certaine de ce que des adolescents en retiendraient.
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Le Prince aux pinces d'or

Omar Langoustinet, prince de Homardie, est très puissant, très sot et très ridicule. Quand l'Empereur Alban, Grand requin blanc, lui propose d'exaucer trois de ses vœux, il commence par demander une poêle à frire et devient aussitôt la risée du petit peuple de Homardie. Il finit par demander de l'or et obtient le terrible pouvoir de transformer en or tout ce qu'il touche : est-il condamné à mourir de faim et de solitude ?

Avec beaucoup d'humour et de fantaisie, Régine Detambel propose une version sous-marine de l'histoire du Roi Midas, où les algues et coraux tiennent lieu de chœur antique. On peut cependant regretter qu'aucune allusion ne soit faite au récit mythologique classique ...
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Le valet de carreau

Je trouve que la couverture de ce livre est un beau symbole de ce qu'il contient même s'il ne laisse pas deviner le cœur de l'intrigue.

Le valet de carreau c'est David, lycéen qui lave les carreaux d'un immeuble pour gagner un peu d'argent le samedi. Il aime ce travail en hauteur et les habitants de l'immeuble l'ont adopté.

Sa vie bascule lorsqu'il découvre l'existence des « habitants de la terrasse » et n'a de cesse de questionner les autres habitants jusqu'à apprendre leur histoire.

Comment une adolescente anorexique depuis la mort de son père, sa mère et son grand-père peuvent-ils vivre ainsi de manière aussi précaire et surtout comment peut-on les laisser faire sans intervenir ?

Avec la naïveté de sa jeunesse et de son bon cœur mais aussi sa volonté, son courage, sa persévérance, son intelligence et son humanité, David va tenter de ramener à la vie Émilie, l'adolescente qu'il a appris à aimer sur les photos d'un vieil album de famille.

Un texte poignant qui, sans jamais tomber dans le misérabilisme donne un exemple de solidarité humaine à portée de main.
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Le valet de carreau

David est un lycéen solitaire qui lave les carreaux d'un immeuble pour se faire de l'argent. Il aime découvrir, grâce à son job, des aspects de la vie des habitants de tous ces appartements, et s'est fait petit à petit une place parmi eux. Mais un jour, il apprend qu'une famille qui vivait au rez-de-chaussée a dû s'installer sur la terrasse de l'immeuble, suite à un accident de la vie. Depuis, ils sont isolés là-haut, seuls, reclus et amers. Davis décide de les aider...

Un court roman très touchant, un peu acide parfois, sans concession sur notre société individualiste et indifférente. Une jolie histoire à conseiller aux bons lecteurs, dès 14 ans.
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Le vélin

La découverte d'une auteure grâce au Salon du livre.

L'œil d'une gamine sur sa vie dans la Moselle en guerre. Une gamine qui a vu, cachée derrière une tenture, naitre et mourir son petit frère Joachim (Jochem en mosellan) au cours de la même journée; Pas de larme, on sent que la vie et la mort font partie de la vie de cette famille...le père mineur de charbon y est confronté tous les jours. Pas de larme, mais beaucoup d'émotion et d'amour, un manque permanent pour cette petite, son frère Jochem est toujours présent, tous les jours, dans les petits événements de sa vie, dans ses jeux, dans son cœur

Elle est bien seule cette petite, seule avec sa mère et ses grands parents.

Le père mineur est parti faire la guerre, la guerre toute proche. Il est soldat français, d'autres mosellans sont soldats allemands et entre mosellans on se tire dessus, on se fait la guerre, sans se détester. Non par choix, mais du fait des hasards, des occupations... ce département dont les habitants sont avant tout des mosellans avec leur propre langue, leur propre culture est tiraillé depuis toujours, tantôt allemande, tantôt française, au gré des occupations et des guerres entre la France et l'Allemagne : "J'ai compris que la France luttait contre l'invasion d'une Allemagne sans traits. L'Allemagne nous détestait, la France nous haïssait et elles voulaient toutes deux faire de nous des décombres, parce que notre haleine parlait sa propre langue, ni allemande, ni française, mais la langue de notre famille, avec la voix de la Moselle"

Et puis un jour, il faut quitter la maison familiale, avec maman et ses grands parents, quitter cette Moselle évacuée par les gendarmes français, du fait de la guerre, partir avec ses petits trésors, ses souvenirs familiaux entassés sur un pauvre chariot tiré par les chevaux de la famille.....

Des chapitres très courts, superbement écrits à mon goût

L'amour de l'auteur pour son pays de naissance qu'elle a quitté, l'amour d'une gamine pour son frère trop tot disparu...On sent que pour toutes deux, ce manque est toujours permanent.

Une histoire simple et banale d'une famille, mais aussi l'Histoire de la Moselle annexée puis reprise, puis réoccupée au gré des guerres, une partie de sa population parlant français fut expulsée vers la France par les nazis..

Beaucoup d'émotions du fait de la beauté de l'écriture dans ces quelques pages

Une découverte que je ne regrette pas et que je vais poursuivre

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les corpulents

recueil de 21 textes, parfois écoeurants, mais à l'écriture toujours maîtrisée, cruelle sans méchanceté, d'une belle drôlerie sans mépris, ou léger, ou teinté de pitié empathique, descriptions des corps pris dans la société. Et parfois, cela peut être goûteux ou le promettre
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Les livres prennent soin de nous: Pour une ..

Lu en 2015 (date de publication).

Les livres nous font du bien, nous soignent, nous rendent perplexes, nous consolent, nous rendent heureux, nous surprennent, nous font réfléchir. Bref, ils mettent des mots sur nos émotions, sombres comme gaies, négatives comme positives, personnelles comme universelles !
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