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Citations de Régis Debray (402)


les murs les plus puissants s'écroulent par leurs fissures.
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Le propre d'une civilisation est de porter en son sein un gène récupérable et susceptible d'hybridation. Elles ne meurent pas sans enfants, naturels ou légitimes. Rien se meurt tout se transforme. (p.223)
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Pourquoi cette odeur de soufre attachée aux mal-nommées décadences, qui recouvrent souvent d'effervescents bouillons de culture, et même le point doré d'une trajectoire, qui aura eu le temps de croiser assez d'apports hétéroclites pour faire un hybride accompli. (p.228)
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On sait beaucoup de choses, mais elles ne font pas sens. On a plus d'infos, mais moins de perspective. (p.154)
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Le bonheur délivre de la tâche d'être soi. (p.135)
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L'américanité, qui est une idéologie sans le dire, et que l'on devrait baptiser américanisme si le mot n'avait été déconsidéré par la réaction avant guerre, a aussi pour vertu d'assumer la primauté de l'espace sur le temps, de l'image sur l'écrit et du bonheur sur le drame de vivre [...]Trois menus changements d'accent qui, l'air de rien, ont déplacé les cales intimes de notre être au monde. (p.101)
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L'Occident a jusqu'ici convenablement rempli sa fonction immémoriale de mythe, qui est de changer une histoire en nature et la contingence en évidence. (p.47)
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Une civilisation en marche transforme les milieux environnants à son image, et, quand elle vient à être transformée par des manières, des passions et des rituels qui ne sont plus de son invention, elle se replie en culture. (pp.38-39)
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Une civilisation a gagné quand l'empire dont elle procède n'a plus besoin d'être impérialiste pour imprimer sa marque. (p.29)
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La force militaire, condition nécessaire, mais non suffisante, doit s'augmenter impérativement d'un imaginaire pour enflammer les cœurs, d'un entrepôt pour remplir les ventres et d'un magistère pour occuper les esprits. (p.26)
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Le métabolisme est le propre d'une civilisation vivante: elle se transforme au fur et à mesure de ce qu'elle absorbe et stimule chez les autres. (p.13)
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Rien ne m’empêche de dire ou d’écrire sous notre latitude « L’Islam est la religion la plus con » - appréciation pour le moins sommaire, certainement indéfendable, mais légalement inattaquable. Dire ou écrire bêtement « Les musulmans sont des cons » tomberait en revanche en tant qu’outrage sous le coup de la loi et éventuellement du gendarme. (p. 101)
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Interdire le sacrilège et légitimer le sacrifice sont les deux attributs du sacral.
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Le lieu sacré ? Celui qui nous fait d’instinct rectifier la position, que l’on soit dans son pays ou à l’étranger : ralentir le pas, suspendre la parlote, mettre ou enlever son chapeau, se déchausser, se réajuster, bref changer d’attitude.
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On a coutume d’assimiler l’expérience du sacré au vertige de l’infini, luxe gracieusement offert au bipède par la voûte céleste ou l’Océan sans rivage. Tel serait, selon Romain Rolland, « le sentiment océanique de la vie ». […] Comment prendre la mesure de l’immensité si on ne la cadre pas (et plus serré est le cadrage, plus pressant est l’appel) ? Comment rendre la lumière plus étincelante qu’en plongeant dans la pénombre ? Pour qu’un ici s’ouvre sur un par-delà, la hauteur du plafond compte moins que le mur d’enceinte. C’est enchasser qui importe, pour la raison qu’aucun ensemble ne peut se clore avec les seuls éléments de cet ensemble (axiome d’incomplétude). D’où vient que seule une délimitation physique peut faire advenir de l’illimité dans les têtes.
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Le sacré n’existe pas comme un mystère surhumain et transcendant, puisque chaque époque invente le sien, sans vergogne. Il y a toujours de l’inviolable dans une société, mais il n’y a pas d’inviolable pour toujours.
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L’Occident moderne sacralisait le héros. Qui pouvait se faire passer pour tel devenait intouchable. (Et il y eut des héros léonins. Toutes les croix de guerre n’étaient pas blanc-bleu.
Aujourd’hui, il sacralise les victimes. Que se fait passer pour tel est tiré d’affaires. (Et il y a des victimes abusives. Tous les enfants, toutes les personnes agressées ne disent pas la vérité).
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Un constat. Dans les hôpitaux de l’Assistance publique, la nouvelle salle polyvalente partagée par plusieurs aumôneries, ce local aseptisé et pluriconfessionnel semblable au « point prière » des aéroports, se satisfait personne. […] Le sacré grand public est bas de gamme. La recherche de l’emblème universel et universellement respecté indique qu’il semble en aller de même sur la planète. Soft est le sacré mondial, hard le local, ethnique ou religieux. L’échelle des émotions est à l’inverse du rayon d’action : plus c’est large, moins c’est fort.
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L'Etat est garant de liberté. Il est le seul à pouvoir assurer aux gens de théâtre comme à tous les artistes le droit de déplaire - aux notables, à monsieur le maire ou à madame le président de région, aux représentants du Parti ou du Front, aux chefs d'entreprise, aux paras, aux évêques, à vous et à moi. Le local asservit, le central libère (limites de la décentralisation).
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Peu importe pourvu que soit respectée l'obligation faite aux missions culturelles de service public de mettre le public au service de "propositions singulières", marottes ou fantasmes, rarement propices au partage, émanant de personnalités prépubères ou à problèmes qui trouvent par chance une thérapie dans l'étalage en public de leurs difficultés intimes.
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