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EAN : 9782080689603
121 pages
Flammarion (03/11/2005)
3.25/5   2 notes
Résumé :
Revenu du Festival d'Avignon 2005, déçu par des spectacles jugés tonitruants autant qu'indigents, l'auteur lui confronte ses souvenirs du Festival de 1956 avec Jean Vilar, etc. Il s'interroge sur ce qui a changé dans l'art dramatique, mais aussi dans les valeurs collectives et les aspirations. Utilisant la nostalgie comme arme révolutionnaire, il pose le problème des rapports de l'Etat avec l'art.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Régis Debray a été choqué par le dernier festival d'Avignon. Cela, il l'écrit dans un court essai (1), volontiers pamphlétaire. Il y force le trait : « Odieuse caricature. Nauséabonde insinuation. Et tout ce qui est excessif est insignifiant. Je soussigne. Mais demande néanmoins aux cent mille passagers du cargo d'Avignon si cette mauvaise pensée ne leur a pas quelquefois, en sortant prendre l'air sur le pont, effleuré le neurone ». Formé dans la tradition du Théâtre national populaire de Jean Vilar, Régis Debray s'insurge contre un festival qui ne fut, selon lui, qu'une exposition de corps, offrant aux spectateurs, expectorations et mictions diverses et variées. Ce livre, au style vif et brillant, est une déploration : « Là où je devinais un frisson mal réprimé, un trouble – « Vous vous troublez, Madame, et changez de visage » –, j'assiste à une prouesse d'épilepsie ». Nourri de théâtre classique et convaincu, avec Shakespeare, que « l'âme a besoin du bain mystérieux des songes », Régis Debray semble abasourdi par « ces suintements et dégoulinades ». Il relie ce théâtre du ça aux politiques culturelles du XXe siècle. A force d'avoir placé l'individu au centre de la dynamique artistique, au détriment de l'éducation culturelle, tout un chacun « veut être Rimbaud, mais sans les années de composition en vers latins qui ont engendré les Voyelles ». Aujourd'hui, écrit-il, « le “droit à la culture” qu'on avait cru être celui des idiots, vous et moi, à croiser des génies, à accéder librement au trésor de l'humanité devient le droit de l'idiot à infliger au badaud sa génialité, et à tenir son nombril pour un trésor ». Remarquant à juste titre que les défécations, le sang et les larmes ne fascinent que les Occidentaux au confort douillet, et certainement pas ceux dont le pays meurt de faim ou se déchire, Régis Debray se moque du « risque » pris par acteurs et metteurs en scène qui courront, au pire, le danger d'être sur une couverture de magazine. Au fond, ce que Régis Debray n'accepte pas c'est qu'avec le XXIe siècle, ce soit « sur la Grèce que le rideau retombe ». Et à ceux qui lui reprocheront d'être un vieux con, il rétorque : « le désobéissant chronique est un anachronique-né. L'art d'être contemporain lui est étranger, il cultive celui d'être inactuel »…
Lien : http://liber-libri.blogspot...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L'Etat est garant de liberté. Il est le seul à pouvoir assurer aux gens de théâtre comme à tous les artistes le droit de déplaire - aux notables, à monsieur le maire ou à madame le président de région, aux représentants du Parti ou du Front, aux chefs d'entreprise, aux paras, aux évêques, à vous et à moi. Le local asservit, le central libère (limites de la décentralisation).
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Peu importe pourvu que soit respectée l'obligation faite aux missions culturelles de service public de mettre le public au service de "propositions singulières", marottes ou fantasmes, rarement propices au partage, émanant de personnalités prépubères ou à problèmes qui trouvent par chance une thérapie dans l'étalage en public de leurs difficultés intimes.
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Une Maison. C'est le sort des plus chanceux. Les écrivains disparus sont sauvés de l'oubli par leur canne et leur chapeau, leur pendulette et leur cafetière, exposés dans "la Maison d'écrivain", que bichonne toute ville, village ou hameau qui se respecte en France.
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