Citations de Reinhard Kleist (43)
Le coming-out tardif d’Emile Griffith, à l’âge de soixante-dix ans, soit cinq ans avant sa mort en 2013, est typique pour un sportif de sa génération. Il mérite un respect immense pour avoir supporté, sans se laisser briser, le double fardeau du racisme et de l’homophobie.
Je sens uniquement la pression de sa main humide de sueur sur la mienne. Tout ce qui est autour de moi perd de son importance. Chaque bruit s'étouffe.
Ces murs qui entourent chaque instant de ma vie semblent disparaître l'espace de quelques secondes, comme un mirage.
Dans ce moment ténu, il n'y a plus de place que pour lui et moi, et je n'arrive pas à lever les yeux ! Il m'est impossible de croiser son regard en cet instant. Il y a quelque chose émanant de lui auquel je ne peux rien opposer.
[dialogue entre le boxeur et un soldat SS qui l'a pris sous sa protection]
- Dites-moi, si vous savez que vous devrez payer pour tout ça, ici, pourquoi vous le faites ?
- Si tu avais eu le choix, comme moi, de quel côté tu te serais battu ? Celui des loups ou celui des moutons ? [...]
Tu n'es pas bête, petit. Et tu es un costaud. Pas comme les autres. Ça
pourra te servir.
Mais si tu veux survivre, ici, apprends un peu d'allemand. Adapte-toi. Tu veux hurle avec les loups, parle leur langue.
- Rick [Rubin], t’es un sadique.
- Je suis un producteur.
- C’est ce que je dis. (p. 191)
Fidel Castro : J'ai essayé de changer le monde... mais c'était une illusion. Mais s'il fallait tout recommencer, je reprendrais le même chemin. Mon destin n'est pas d'être né pour me reposer à la fin de ma vie.
- Je vois trop d’obscurité dans ce monde.
- Oh, alors, c’est pour ça que Monsieur s’habille toujours en noir ?
- Tu vois beaucoup de raisons de porter les couleurs de l’arc-en-ciel, toi ?
Condamnez-moi, peu m'importe, l'histoire m'absoudra.
Y a rien de plus dangereux qu'un boxeur heureux de boxer.
Il ne me restait plus qu’à attendre. Au camp, un ami me parla d’un championnat de boxe juif que les américains voulaient organiser à Munich, en janvier 1946. Ça peut sembler inconscient, mais je m’y inscrivis sous mon propre nom. Je voulais que le monde entier sache que j’étais en vie !
Je hurlai sans retenue, de fierté.
Oui. De fierté. Et, savez-vous, je suppose que c'est le seul sentiment de ceux ...
... qui ne vivent que pour atteindre la grandeur, qui, contre tous les obstacles, aspirent à la grandeur, quitte à la suivre jusqu'au tombeau.
- J’te dis pas, c’est sûr, ouais ! C’est quand même lui le King.
- Le King, c’est Elvis.
- Laisse tomber Elvis, c’est pas cet enfoiré qui viendrait jouer ici [Folsom]. C’est Cash, notre pote. Il sait ce que c’est de vivre l’enfer. (p. 15)
Quand j'écris, je suis comme Dieu, le seigneur de mon propre monde. Quand j'arrête, tout n'est plus que sale réalité. Fini le rêve!
À propos de Ring of fire (Cercle de feu), Johnny Cash :
- Assez psychédélique. Tu t’es envoyé des trucs ? Ha ! Ha ! Ha !
- Je suis sérieuse. Cette chanson représente beaucoup pour moi et je voudrais ton avis sincère. (June Carter)
- C’est une super love song. Celui à qui tu as pensé en l’écrivant peut s’estimer heureux.
Je n'avais encore jamais été seul, ma famille était toujours là. Et je n'étais jamais vraiment sorti de Belchatow. Ma solitude me submergea comme une vague.
Tu rentres ? Moi, je rentre pas ! Je veux passer en Europe pour y travailler. Chez moi, c'est mort ! J'étais pêcheur dans le Somaliland. Mais il y a presque plus de poissons. Nos filets remontent à vide depuis que les gros bateaux européens raflent tout. Alors je vais là où vont les poissons. Si tous les poissons atterrissent là-bas, c'est qu'y doit y avoir du boulot, non ?
Retiens toi d'exploser lorsqu'il t'épinglera une décoration.
- Je prie Dieu que mère, Rifka et Brandel aillent bien.
- Dieu ? Regarde autour de toi. Est-ce qu'il permettrait ça, s'il existait ?
Je regrettais d'être en vie.
[réaction du boxeur, alors adolescent de 16ans lorsqu'il réalise, à son arrivée à Auschwitz qu'il est affecté au kommando chargé de mettre les corps gazés dans les fours crématoires]
J'avais à peine le temps de maudire mon sort.
Le soir, je tombais d'épuisement et les hurlements du kapo me réveillaient le matin. Qu'est-ce que je foutais ici ?
Je ne leur avais rien fait, aux Allemands !
La plupart des volontaires étaient des criminels et des voyous qui espéraient obtenir un avantage en jouant les larbins.