AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de René Char (1445)


Je vois enfin la mer dans sa triple harmonie, la mer qui tranche de son croissant la dynastie des douleurs absurdes, la grande volière sauvage, la mer crédule comme un liseron.
Commenter  J’apprécie          20
D'où venait cet Ami ? Sans doute, du moins sombre, du moins ouvrier des soleils. Son énergie que je jugeais grande éclatait en fougères patientes, humidité pour mon espoir. Ce dernier, en vérité, n'était qu'une neige de l'existence, l'affinité du renouveau.
Commenter  J’apprécie          20
Un butin s'amoncelait, dessinant le littoral cruel que j'aurais un jour à parcourir. Le cœur de mon Ami m'entrait dans le cœur comme un trident, cœur souverain égaillé dans des conquêtes bientôt réduites en cendres, pour marquer combien la tentation se déprime chez qui s'établit, se rend. Nos confidences ne construiraient pas d'église ; le mutisme reconduisait tous nos pouvoirs.
Commenter  J’apprécie          20
Je vis qu'il n'y aurait jamais de femme pour moi dans MA ville. La frénésie des cascades, symboliquement, acquitterait mon bon vouloir.

J'ai remonté ainsi l'âge de la solitude jusqu'à la demeure suivante de L'HOMME VIOLET. Mais il ne disposait là que du morose état civil de ses prisons, de son expérience muette de persécuté, et nous n'avions, nous, que son signalement d'évadé.
Commenter  J’apprécie          20
Aime riveraine. Dépense ta vérité. L'herbe qui cache l'or de ton amour ne connaîtra jamais le gel.
Commenter  J’apprécie          20
Ne tient pas qui veut sa rage secrète
Sans diplomatie
Commenter  J’apprécie          20
Cette forteresse épanchant la liberté par toutes ses poternes, cette fourche de vapeur qui tient dans l'air un corps d'une envergure prométhéenne que la foudre illumine et évite, c'est le poème, aux caprices exorbitants, qui dans l'instant nous obtient puis s'efface.
Commenter  J’apprécie          20
Nous étions dans l'août d'un clair matin peu sûr.
Commenter  J’apprécie          20
L'art est fait d’oppression, de tragédie, criblées discontinûment par l'irruption d'une joie qui inonde son site, puis repart. (p 10)
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi changer la pente du chemin qui conduit du bas jusqu'au sommet et que nous n'avons pas le temps ni la force de parcourir en entier ?
Commenter  J’apprécie          20
Quand s'achève au vrai la classe que nous continuons de fréquenter à l'insu de notre âge, il fait nuit sur soi. A quoi bon s'éclairer, riche de larmes. (p 17)
Commenter  J’apprécie          20
EXCURSION AU VILLAGE
(...)

Les femmes sont amoureuses et les hommes sont solitaires. Ils se volent mutuellement la solitude et l'amour. (...)

...Nicolas de Staël, nous laissant entrevoir son bateau imprécis et bleu, repartit pour les mers froides, celles dont il s'était approché, enfant de l'étoile polaire.
Commenter  J’apprécie          20
La poésie ose dire dans la modestie ce qu'aucune autre voix n'ose confier au sanguinaire Temps. Elle porte aussi secours à l'instinct en perdition. Dans ce mouvement, il advient qu'un mot évidé se retourne dans le vent de la parole.
Commenter  J’apprécie          20
Peindre l'intimité par le défaut du fumeux intérieur. Nos yeux filtrants s'y essaient.
Commenter  J’apprécie          20
Avant de se pulvériser, toute chose se prépare et rencontre nos sens. Ce temps de préparatifs est notre chance sans rivale.
Commenter  J’apprécie          20
Le poème sur son revers, femme en besogne à qui les menus objets domestiques sont indispensables. La richesse et la parcimonie.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai ce matin, suivi des yeux Florence, qui retournait au moulin.
Le sentier volait autour d'elle :
Le dos chaste et les longues jambes n'arrivaient pas à se rapetisser dans mon regard.
Jusqu'à ce que la verdure, à un tournant, me la dérobât, je repassai m'émouvant à chaque note, son admirable corps musicien, inconnu du mien p 142
(comment ne pas être subjuguée par cet étincelant poète ? Charlottelit)
Commenter  J’apprécie          20
Dans la luzerne de ta voix tournois d'oiseaux chassent soucis de sècheresse.
Commenter  J’apprécie          20
VII - Berceuse Pour Chaque Jour Jusqu'au Dernier -

Nombreuses fois, nombre de fois,
L'homme s'endort, son corps l'éveille ;
Puis une fois, rien qu'une fois,
L'homme s'endort et perd son corps.

[Extrait] - Neuf Merci Pour Vieira Da Silva -
Commenter  J’apprécie          20
L'oiseau bêche la terre,
Le serpent sème,
La mort améliorée
Applaudit la récolte.

Pluton dans le ciel !

L'explosion en nous.
Là seulement dans moi.
Fol et sourd, comment pourrais-je l'être davantage ?

Plus de second soi même, de visage changeant, plus de saison pour la flamme et de saison pour l'ombre !

Avec la lente neige descendent les lépreux.

Soudain l'amour, l'égal de la terreur,
D'une main jamais vue arrête l'incendie, redresse le soleil, reconstruit l'Amie.

Rien n'annonçait une existence si forte.

- Victoire Éclair -
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de René Char Voir plus

Quiz Voir plus

Comment te dire Adieu ?

Tous les garçons et les filles de mon âge Se promènent dans la rue deux par deux Tous les garçons et les filles de mon âge Savent bien ce que c'est d'être ...?...

deux
affreux
heureux
vieux

10 questions
149 lecteurs ont répondu
Thème : Françoise HardyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}