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Citations de René Fallet (628)


Leur porc ne consommait que du son ,des betteraves,des pommes de terre, leur poules et leurs lapins ignoraient tout des farines de têtes de sardines,des granulés et autres poudres de perlimpimpin industriel. Les légumes de leur jardin ne croissaient et ne se multipliaient que sur le bon fumier de Job. Nos deux écologistes sans le savoir n'avaient d'ailleurs pas d'autre choix : les aliments et les engrais chimiques leur auraient coûté, sauf le respect qu'on doit aux dames, "la peau du cul". Sans fortune, Ratinier et Chérasse étaient bien obligés de manger comme des riches
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Le Glaude plongea la main dans sa musette, imité par Cicisse, et deux poignées de louis s'abattirent sur la noce...
- Non de Dieu ! des pièces d'or, tonna le marié en plongeant tel un gardien de but dans la poussière...
-Vous battez pas, y en aura pour tout le monde ! bramaient le Glaude et le bombé en aspergeant de louis la foule à quatre pattes...
... On déculotta, dans le feu du combat, une enfant de Marie.
On se dit des gros mots.
On se fâcha pour la vie.
On se prit aux cheveux, aux indéfrisables.
On se fila des coups de boule dans les naseaux...
Le maire perdit ses bretelles.
On s'empoigna aux parties nobles. On s'estoqua aux honteuses
Quelques nez éclatèrent...
Y en a encore, s’époumonaient Chérasse et Ratinier.
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Capotes anglaises.
Qui chantera vos gloires, qui dira combien de foyers vous avez sauvés du déshonneur, qui vous blâmera d’être les ultimes remparts de la santé ?
Allez, petit ballons dont riraient les enfants si on leur donnait le droit de vous gonfler au gaz, histoire de vous faire monter au ciel les âmes floues des poupons qui seraient nés sans vos barrières légères, allez, baudruches frêles, qui pourriez détruire le monde…
Avec vous, je ne bouclerais pas mes bagages le nuit, en laissant derrière mon dos des larmes, des insultes, et un ventre élastique.
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C'est l'été, l'été, ce participe à jamais passé.
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15 mars [1981]

Je ne fais pas de littérature, je la vis hélas.

Je berce ma petite sœur Mélancolie qui ne cesse de crier tout en faisant ses dents sur mon cœur.
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Un petit chanteur, vague copain de Georges, devait mourir précipitamment d'un cancer. Il n'en a rien fait.
Georges :
— Ils me disent tous qu'ils vont mourir pour que je les engage dans mes tournées. Mais après, pas un ne tient parole.
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L’Artisse remplit les verres. Il savait bien, l’Artisse, que boire sans raison, comme mangent les porcs, cela remplace tout, les femmes, les voyages et les sécurités. L’Artisse éleva son verre à la hauteur de ses lunettes :
— Bonjour, chasse-misère ! Va dire au ventre qu’il a du cœur !
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S’il ne s’agit que de réagir contre le poulpe de la connerie aux mille ventouses, que de douter (...) de la France future des promoteurs et des ordinateurs, de la France de Créteil et de La Défense, de la France des Tours Montparnasse et des tours de cochons, alors c’est vrai, j’avoue, je suis réactionnaire. Qu’en tant que tel on me pende par les noix, qu’on me les couse dans la bouche pour m’empêcher de gueuler. Quoique réactionnaire, avec le droit de grève je revendique celui, pour le moins démocratique, de gueuler à tue-tête. C’est français, n’est-ce pas ?
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L’homme n’est pas un loup pour l’homme, ainsi qu’on l’affirme. Il est pis que cela. En vérité, l’homme est un con pour l’homme. Incapable de vivre, inapte, inepte au plaisir, il lui gâche la vie, lui souille le plaisir, lui chausse de force l’amour de gros sabots, cet amour né pour voler en pantoufles de vair. Entre deux guerres, il tue le temps en tuant l’air du temps.
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René Fallet
Ceux qui ont fait du vélo savent que dans la vie rien n'est jamais plat.
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Le monde sont fou, répéta Poulossière, pis que fou. Un jour, ce monde qui sont fou nous mettra un pétard de quatorze juillet dans le trou que je pense, et on se retrouvera dans la lune aussi vrai que je m'appelle Poulossière Blaise et que je suis à cette table. Et qui qu'on y fera, dans la lune, je vous demande ? Y'a point de terre à cultiver, dans la lune, puisque a lune, c'est que de la lune partout.
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Il lui paraissait tout à coup impossible que fussent perdues, de l'âme, l'essentiel, la quintessence, les seuls instants d'égarement où l'être aime un autre être enfin plus que lui-même. Si Pat ne l'aimait pas, ce n'était pas lui le plus à plaindre, mais elle.
Il ne lui communiqua pas cette illumination. Il n'aurait pas su l'exprimer. Il était heureux. Il se disait qu'il ne mourrait pas tout à fait, si cet amour flottait encore, plus tard, sans lui, sans elle, sur ce Paris au mois d'août qui l'avait vu courir et brûler dans les rues.
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L’innocence n'est rien. Elle fournit même les meilleurs suspects.
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René Fallet
« Et alors ! Tous les grands peintres ça picolait. Tous des poivres. Van Gogh, Utrillo, la peinture à l'eau c'était pas leur fort. »
de René Fallet
Extrait du Le Beaujolais nouveau est arrivé
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Personne au monde n'empêchera jamais les gens de causer dans ton dos. Le principal est qu'ils se taisent quand tu te retournes.
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Dans son arrière-boutique, la fleuriste cultivait des arrière-pensées.
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René Fallet
Quittez pas mon raisonement. Au point de vue politique, si l'homme peut plus en causer avec des copains, qu'est-ce qui lui reste ?
_ la télé ? insinua Bitouillou.
_. Tu m'as compris ! L'opinion à domicile, comme l'eau courante. Plus besoin de bouger un arpion. L'homme, faut l'isoler, le mettre sous un béret . Sans quoi il attrape la reflexion. Qui dit bistrot, dit contact. Pas de bistrot aux H. L. M. Quand tu prendras ton verre de beaujolpif à un distributeur automatique, la France sera finie Nettoyée.
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23 décembre 1971

Rond comme une bille, Simone me flanque une gifle. J'ai vu Georges giflé par Püpchen, Blondin roué de coups par sa femme, je rejoins du moins par la beigne les plus beaux esprits de mon temps. J'écrirai quelque jour « À bas la calotte ».
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J'ai achevé ce dimanche 23 [février 1975] /Le beaujolais nouveau est arrivé/, le plus anarchisant de mes romans. La fin du talent n'était pas encore pour cette année, je pense.
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15 mars [1969]
Georges [Brassens], à une heure du matin, s'affirme gaulliste. Je me dis, s'il est gaulliste, c'est qu'on est bourrés. On l'était.
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