Revue Front Populaire

Depuis le temps que j'entends critiquer Michel Onfray et sa revue souverainiste sans avoir aucun argument à apporter ni en sa faveur ni en sa défaveur (mais surtout pas en sa faveur, je l'avoue...), j'ai décidé d'aller y voir de plus près afin de savoir où j'en suis dans l'affaire, et de ne pas me laisser influencer par les "on-dit".



Je commence bravement (et avec réticence) par l'édito de Michel Onfray soi-même (l'injustice des guerres justes) et n'ai pas encore beaucoup d'objections à formuler.



En revanche, j'ai à dire sur la qualité de la revue : monsieur Onfray, j'ai bien noté vos déclarations contre Greta Thumberg. Cependant il ne faudrait pas exagérer : votre revue se présente comme une revue de 160 pages au papier épais et bien luxueux (pas écolo pour deux sous). Et à peine en a-t-on tourné la première page qu'elle se détache et reste entre les mains : la reliure choisie "dos carré collé" n'est pas adaptée à un produit sérieux, tout juste à une brochure publicitaire, et encore moins à une bibliothèque qui voudrait l'acquérir pour ses usagers ... dès le premier lecteur elle serait toute disloquée...



Pas cool...



Donc, "Front Populaire" allie le caractère dispendieux (14,90 € quand même, le prix d'un livre !) à la mauvaise qualité. J'aurais préféré une revue modeste aux feuillets bien fixés et dont les pages souples se tournent facilement.



Cela c'est la forme. Pour ce qui concerne le fond, j'y reviendrai quand j'aurai quelque chose à en dire.



Car je connais Onfray, qu'on l'aime ou qu'on le déteste, il tient la route.



A bientôt, donc.

" Faites en sorte que votre existence soit un contre-frottement qui arrête le mouvement de la machine." H.D THOREAU



J'inscris Front Populaire dans cette démarche.



Un état des lieux que je trouve très juste, et pour ça je dis bravo à toute l'équipe.



Michel Onfray, dans son livre " Décadence " écrit : " Les civilisations naissent vivent et meurent. "



Ne sommes-nous pas justement en train de vivre les derniers moments d'un monde occidental qui fut fort et puissant ?



Et qu'il nous reste juste à vivre en Romain dans l’attente de la catastrophe : c’est-à-dire droit et debout.(En référence à un autre livre de Michel Onfray intitulé " Sagesse ")

L'idée selon laquelle les minorités s'imposent à la majorité est un raccourci. Les minorités n'exigent rien sans un pouvoir qui les utilisent.

Nous vivons sous le règne d'une poignée de partis politiques détenus par une minorité de professionnels de la politique.

Le déclin n'est pas uniquement, ni même principalement, lié à la chute du christianisme. C'est la modernité en elle-même qui génère sa propre destruction.

Devant le progrès joyeux des hommes enceints et des adultes à trottinette, devant le spectacle coloré des genres fluides et de la location d'utérus, devant la faillite avérée de l'enseignement et la numérisation généralisée, Houellebecq ne part pas en guerre : il met crosse en l'air.

En matière d'immigration, il n'existe hélas pas de chemin strictement vertueux, magique, qui ne léserait personne.

Armés de ce constat, il faut tenter de répondre de la manière la plus raisonnable et décente aux différents volets du problème, guidés par le souci d'efficacité et l'intérêt général.

Je reste un peu sur ma faim, car je trouve que les auteurs n'ont pas assez mis l'accent sur les motivations des migrants, ce mot consacre la seule valeur du mouvement et occulte la raison qui pousse des hommes et des femmes à quitter leurs pays.

Ils viennent chercher la vie simple et digne que leur pays d'origine leur refuse.

Beaucoup d'entre eux ne cherchent pas un asile politique mais un asile existentiel.

C'est bien de proposer des mesures pour limiter ou contrôler l'immigration, mais tant qu'il y aura la misère, la pauvreté, la dictature, surtout dans les pays du sud (très peuplés) , le flux migratoire ne baissera pas , au contraire.

@PatriceG, 12 mars 2022

La guerre

Alexandre Devecchio est un jeune journaliste du Figaro qui a plutôt le courage de ses idées ainsi que le talent qui se distinguent de la mêlée ambiante.

Il a vu clair me semble-t-il en allant il y a deux jours interviewer Andreï Makine, écrivain russe sincère qui n'a pas la langue dans sa poche. L'objet en étant la guerre en Ukraine bien évidemment. Peut-être est-ce d'ailleurs un pléonasme car j'ai tendance à considérer que les russes ont beaucoup de défauts comme tout peuple, mais personnellement je ne vois pas l'insincérité chez eux en général, ils me paraissent francs du collier ; je vois même surtout l'avantage qu'ils sont patriotes quand bien même ici nous avons littéralement perdu cette fibre quand le pays se sent menacé de près ou de loin.



Alors déjà ça à la base ça choque les cultures et le dialogue possible.



Andréï Makine à l'issue de ces 15 jours de guerre ne dit guère autre chose que ce que j'ai pu dire, aussi je renvoie à l'article du Figaro publié le 10 mars 2022.



Tout d'abord André¨Makine n'est pas d'origine russe, il a la double nationalité russe et française, comme la plupart des russes vivant en France ils ne renoncent pas à leur nationalité russe puisque ça leur est permis, dans l'autre sens ce n'est pas possible. A vérifier d'ailleurs pour Depardieu. Quand la merde est d'un côté, elle est toujours du côté qu'on sait !



Ce que je ne partage pas avec Makine - mais il a aussi un rôle à tenir en tant que naturalisé français et nommé académicien - c'est qu'il s'affranchit de Poutine au motif qu'on l'a présenté à tort comme un pro-Poutine, mais ensuite il utilise les mêmes arguments, la tragédie du Donbass, du Kosovo pour parler de co-responsabilité avec l'Otan dans le conflit ukrainien, que c'était prévisible et que ce n'est pas "en crachant sur Poutine" qu'on réglera le problème si ardu fût-il. Il dit ainsi ne pas vouloir mettre dos à dos les belligérants, mais que la difficulté est présentement propagande contre propagande.



Eh c'est bien là que je veux intervenir, oui propagande contre propagande, je l'ai constaté dès le 3eme, 4eme jour du conflit et en cela une pourriture s'est installée qui mortifie, opacifie cette guerre plus qu'une autre plutôt qu'elle la dissuade. On n'est plus dans la guerre froide opposant ses logiques plutôt frontales mais plus profond encore de nature civilisationnelle mettant au coeur de son sujet la souveraineté des peuples. Oui paradoxalement le but de l'agression russe sur l'Ukraine est d'en finir avec ces humiliations de L'Otan chaque jour plus menaçantes sur les pays de l'est ou non-alignés.



Autre chose maintenant, c'est la psychologie de la guerre au bout de 15 jours, nous entrons maintenant dans une nouvelle ambiance qui pour tout événement considérable qui secoue le monde entier commence à lasser les esprits et la preuve en est, c'est que nous commençons à passer à autre chose que de s'intéresser uniquement à cette guerre. La normalité reprend le dessus. Il ne m'appartient pas d'émettre sur cela un jugement moral, c'est comme ça. Et on s'attache maintenant à des considérations plus terre à terre, comme pour moi par exemple où je vois ma petite commerçante russe proche de chez moi qui vient de recevoir la protection de la police et de la gendarmerie pour avoir été menacée d'exercer son métier qui est aux antipodes du sujet guerrier. Elle s'est équipée dans un premier temps de bombe lacrymogène en cas d'attaque, histoire de, mais elle avait surtout peur étant menacée directement par des appels d'inconnus voulant lui faire du mal par le seul fait qu'elle est russe. Ben oui il fallait bien qu'elle se défende ce petit bout de femme courageuse venue de Vladivostok emmenée dans les bagages de son mari français. Je l'appelle crevette, excusez-moi, il y a du Makine chez elle, mais bien malgré elle. L'injustice est aussi là, oh bien sûr ça ne tue pas et on ne trouve pas ça dans les journaux, pour l'instant du moins, mais cette vindicte, cette chasse aux russes a quelque chose d'absurde et de honteux. Comme le dit Makine implicitement, cette disparité ukrainiens, russes ici ou russes, ukrainiens qui n'étaient pas formalisée, tant inexistante dans les faits le devient et c'est traumatisant. Alors plutôt qu'uchroniques, les relations deviennent plus solidaires envers les gens issus du même monde . Je ne pense pas que les occidentaux vont y trouver leur compte sinon leur lâcheté à travers l'exemple de notre village ici. Je vais plus régulièrement voir la petite commerçante russe de mon quartier pour à la fois lui demander de ses nouvelles et lui remonter le moral .. Le jour où j'apprendrai qu'on a touché à Crevette, je me dresserai encore plus contre cette France qui ne comprend rien à rien avec des élites qui ne font qu'attiser le feu.



Et dire qu'avant que ne se déclenche cette guerre d'Ukraine, je pensais que la France passait à côté d'un avenir possible avec ce grand pays, de cet immense pays avec qui nous avions des liens séculaires, - Pierre le grand est venu à Versailles en ami pour le plus reconnaissable d'entre eux - , comme partenaire, en matière d'aviation civile, de développement des infrastructures, du grand Moscou dont notre ami Maurice Leroy en sait quelque chose. Ah oui alors s'il y a bien un français qui pourrait témoigner de ce gâchis historique, ce serait bien lui, cet homme courageux et entreprenant dont je salue ici la grandeur.



Je suis persuadé que si cette loyauté envers ce pays ami fût assurée, elle aurait peut-être évité cette guerre que je n'ose pas dire sale, toutes les guerres sont sales, mais elle est éperdument moche, scandaleuse en tout cas. Notre regard porté sur ce vaste pays fût indubitablement différent. Aujourd'hui, "on crache sur Poutine", nous dit encore Makine, mais hier il faut dire que Hollande, Macron crachaient sur la Russie, pensez-vous que ces tares ne voulaient pas et n'ont pas voulu respectivement inviter Vladimir Poutine à l'anniversaire du débarquement des alliés, représentant d'un pays qui y a laissé 25 millions de morts sans qui la victoire sur les allemands ne fut possible, et avant-hier ..Vladimir Poutine n'a fait que cumuler les humiliations !..

L'article écrit par Michel Onfray est vraiment très très intéressant. Le développement est long et travaillé. L'article questionne le capitalisme vert, autant que l'avancée vers une nouvelle civilisation globalisée, capitaliste et transhumaniste. Il vaut vraiment le coup.



L'article d'Antoine Buéno sur la démographie est très éclairant, et a fait renaître en moi mes pulsions Malthusiennes.



À noter également l'article d'Anne-Sophie Nogaret sur la "pastequisation" d'EELV, qui vaut le détour. Celui de Barbara Lefebvre est très très bien écrit et tout aussi intéressant (étant végétarien j'y ai été assez sensible) !



Sur les défauts que je peux retenir de ce numéro : peut-être la courte interview de Brigitte Bardot, qui n'a pas vraiment d'intérêt et ne prend pas le temps de développer son propos.



Pour le reste, ce numéro a le mérite d'explorer largement les points de vues sur l'écologie au sens large. Il vaut le coup.

Une exaltation de la France un peu rance...

Derrière ce génie français, il y a cette idée qu'on va quand-même pas laisser des sagouins d'étrangers saloper tout ça...

C'est une idée d'une France fermée qui doit rester catho, si tu vois ce que je veux dire...

Drôle de magazine, c'est le premier que je le lis de la série. Intéressant d'étudier les sujets de l'écologie par d'autres prismes ce qui m'a fait lire ce bouquin. La forme m'a mis mal à l'aise avec une construction en systématique opposition et démontage méthodique...Tout article est l'occasion de caser de l'idéologie, même des articles bien intéressants comme celui d'Olivier Rey sont obligés d'aller utiliser leur démonstration pour en casser d'autres comme le prétendu wokisme.

Et inviter un spécialiste du climat qui se réclame de Claude Allègre...

Bienvenue dans le monde post-révolution industrielle.

Un monde marchandisé où les valeurs de l'entreprise deviennent la norme sociale étendue.

Un monde où la réification est la condition de possibilité de cette marchandisation.

Face à cela, il nous reste qu'à former des poches de résistance.

Il faut être culotté pour s'appeler Front Populaire et faire une revue souverainiste.

Comme d'autres ont repris Franc-tireur pour en faire un robinet d'eau tiède...

Bref, premier numéro d'une revue toujours en activité.

Les souverainistes ne seront pas aux européennes contrairement à ce qu'Onfray avait laissé entendre...

Revue souverainiste dirigée par Michel Onfray et un autre gars.

En mode parano pour ce numéro...

Avec en guest, l'inénarrable druide Didier Raoult, c'est dire si on est dans du sérieux.

On nous cache tout, on nous dit rien, chantait Dutronc.

Même chose ici, en moins entraînant...

L’histoire des hommes est celle de leurs armes.

Si les hommes font la guerre, c’est parce que la guerre fait les hommes.

Pour l’homme, la guerre semble avoir toujours été une réponse possible.

Aussi loin que porte le regard de l’historien, on trouve du sang et des larmes.

Si le fait guerrier est millénaire, ses manifestations diffèrent en revanche selon les périodes.

EN EFFET , LES MÉDIAS SE SONT MUÉS AU FIL DU TEMPS EN DES MACHINES À FABRIQUER L'OPINION , VOIRE DES MACHINES À TUER...



PRESSE QUI COULE ME CASSE LES COUILLES...

Un nouveau numéro de la revue souverainiste de Michel Onfray qui traite de l'écologie sans chercher une bonne fois pour toute à trancher sur certaines questions brûlantes, comme par exemple celle du réchauffement climatique, qui divise le plus.



On y trouvera toutes sortes de critiques aussi bien celles d'un climatosceptique, appelé ici climatoréaliste, que celles d'un défenseur de l'antispécisme, celles d'un partisan des OGM puis celles d'un animaliste.

Beaucoup de remise en cause en tout cas des projets a priori favorables à l'environnement avec la critique des éoliennes, de la viande cellulaire, des partisans de l'écologie politique, nos partis "Verts", bien souvent davantage des défenseurs des nouveaux sujets sociétaux qui font désormais fureur sous le nom de "culture woke".



Le seul lien commun entre tout cela? Celui de la nécessité d'un retour à notre souveraineté politique, c'est-à-dire l'urgence d'un Frexit afin de faire réellement basculer nos existences dans un mode de vie durable et plus local, le régime "Vert" que l'on voudrait nous imposer pouvant être considéré comme le cheval de Troie du transhumanisme, du post-humanisme et du mondialisme.



A conseiller donc pour considérer la diversité des points de vue sur l'écologie et les solutions qui peuvent être apportées.