AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Richard Adams (294)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Watership Down

Un livre de 539 pages que j'ai adoré, du pur bonheur.

Je le conseille à tous ceux qui ne l'ont pas encore lu,... à moins d'être allergique aux poils de lapins !

Ce livre est paru pour la première fois en français chez Flammarion en 1976 (sous le titre "les Garennes de Watership Down") et a été réédité en 2016 (mille merci à la petite structure éditoriale Monsieur Toussaint Louverture).

C'est une merveilleuse fable drôle, émouvante, entièrement peuplée d'animaux et en particulier de lapins de garenne.

En quatre chapitres, nous suivons les aventures d'Hazel, de son frère Fyver, de Bigwig, Rubus, Dandelion, Léondon, Silvère et bien d'autres encore.

Une fable sur la tolérance, la solidarité et la liberté.

A lire absolument et à transmettre aux générations futures !

Commenter  J’apprécie          362
Watership Down

Hazel et Fiver sont deux frères lapins dont la seule préoccupation est de chercher à manger en compagnie de leurs amis. Leur vie aurait pu se poursuivre sur ce mode idyllique, mais Fiver est doté d'un don de prémonition : « If I start feeling there's anything dangerous, I'll tell you. » (p. 18) le jeune lapin est en quelque sorte les yeux et les oreilles de la garenne, et son frère Hazel a toute confiance en ses capacités. « He can often tell when there's anything bad about, and I've found him right again and again. » (p. 23) Et voilà qu'un projet immobilier est prévu sur la garenne. Chief Rabbit, grand maître de la communauté des lapins, ne prête pas foi aux avertissements de Fiver et refuse de quitter la garenne. Mais Hazel et Fiver ne comptent pas attendre l'arrivée du danger et décident de trouver un nouveau lieu où s'installer. Ils sont suivis de nombreux lapins pour qui ce voyage sera la plus extraordinaire des aventures.



Ce fut un vrai plaisir de suivre les péripéties de ces adorables petits mammifères dont les prénoms originaux résonnent très joliment sur la garenne : Hazel, Fiver, Dandelion, Bigwig, Hawkbit, Silver, Buckthorn, Toadflax, Cowslip, etc. Cette longue odyssée pour atteindre les garennes de Watership Down est pleine de dangers et de difficultés. Pour ces petits mammifères, traverser une route ou franchir une rivière sont de grandes épreuves. « To rabbits, everything unknown is dangerous. The first reaction is to startle, the second to bolt. » (p. 34) Oui, les lapins sont peureux. Non, ils ne sont pas des héros sans peur et sans reproche. Mais, peu à peu, ils vont surmonter leurs terreurs, éprouver leur courage et oser l'incroyable.



Ce roman n'est pas simplement un texte de littérature jeunesse. Richard Adams développe un univers riche et complet dans lequel les lapins ont un langage propre avec des idiomes originaux. Les lapins ont également une religion particulière et une mythologie riche de légendes dont le lapin El-Ahrairah est le fabuleux héros. Entre roman d'aventures et conte philosophique, Watership Down est un texte frais, pétillant, drôle et émouvant. Les jeunes lecteurs ne bouderont pas leur plaisir, mais les adultes y trouveront aussi de quoi se régaler.



Cette lecture m'a rappelé un dessin animé que j'ai regardé des dizaines de fois avec mon frère et mes soeurs. Si vous ne connaissez pas Les animaux du bois de Quatre-Sous, je vous le conseille ! Et je savais que j'avais déjà entendu parler du roman de Richard Adams. Grâce à Internet, bingo ! le livre est cité dans le film Donnie Darko où un grand lapin maléfique fait des siennes auprès d'un adolescent. Encore un chef-d'oeuvre que je vous conseille !



Voici un billet avec peu de citations, mais j'ai été bien prise par la lecture et par mon dictionnaire franco-anglais. Et puis on me reproche de donner des citations non traduites, alors je m'abstiens ! J'ai vu que le roman a été adapté plusieurs fois, mais je n'arrive pas à mettre la souris sur une version sous-titrée ou traduite. Alors, appel aux bonnes âmes : je ne suis jamais rassasiée de lapins, en tout bien, tout honneur !



******



RELECTURE DE NOVEMBRE 2018



Dans la garenne de Sandleferd, au cœur du Hampshire, les lapins mènent une vie paisible. Mais le jeune Fyveer a le pressentiment terrible d'une catastrophe. « Mais la chose arrive... On n'y échappera pas. Je t'assure, l'herbe est pleine de sang... » (p. 17) Hélas, Cassandre aux longues oreilles, il n'est pas pris au sérieux par le Maître de la garenne. Seul son frère, Hazel, croit en ses visions et accepte de quitter au plus vite les lieux. Suivis de Rubus, Rahmnus, Bigwig, Dandelion, Pipkyn, Léondan, Spidwil, Akraan et Silvère, Hazel et Fyveer se lancent dans l'aventure de leur vie, à la recherche de la garenne qui saura les abriter. Cette courageuse petite troupe traverse des rivières, affronte de nombreux ennemis, creuse des terriers, s'allie à d'autres animaux, combat des garennes perverties, affronte mille dangers et souffre mille blessures. « L'insupportable et terrifiant voyage reprit son cours, interrompu seulement par de nouvelles alertes. » (p. 74) Guidés par les visions de Fyveer et entraînés par le courage d'Hazel, les lapins atteignent la colline de Watership Down, mais leurs aventures ne s'achèvent pas là. L'épisode le plus épique est sans doute celui où les lapins convainquent les hases d'une autre garenne à les rejoindre. Cet enlèvement des Sabines – pardon, des lapines – a tout d'un exploit mythologique. Les épreuves rapprochent les membres de la nouvelle garenne. Chaque personnage a des qualités propres : loyauté, courage, obéissance, sagesse, etc. Certes, ces animaux n'échappent pas à leur nature profonde de proie. « Pour les lapins, tout ce qui est inconnu est dangereux. Leur premier réflexe est de sursauter, le second de déguerpir. » (p. 36) Mais les petits animaux à longues oreilles ne sont pas peureux et ils savent se battre avec une férocité étonnante pour leur survie et la protection de leur garenne.



Quel plaisir d'avoir relu ce livre dans la nouvelle traduction des éditions Monsieur Toussaint L'Ouverture. Ma première lecture était en version originale et j'avais manqué bien des merveilles dans ce roman incontournable. Il y a de magnifiques descriptions de la campagne anglaise qui ont largement élargi mon lexique botanique. J'ai également pu saisir toute la beauté et toute la subtilité les légendes qui parlent de Shraavilshâ, le héros mythique des lapins qui s'oppose sans cesse au roi Darzine ou au prince Arc-en-Ciel, mais qui ne perd jamais le soutien bienveillant de Krik, seigneur absolu qui brille dans le ciel. En français, il est également plus facile de comprendre la langue des lapins : vous aussi, vous comprendrez rapidement ce qu'est un kataklop ou un vilou ou ce que signifie faire raka et farfaler.



Ce que j'apprécie particulièrement dans ce roman, outre le fait qu'il met les lapins à l'honneur, est que tout est vu à hauteur de moustaches. Ainsi, un développement immobilier qui retourne le sol de la garenne est vu comme un cataclysme divin, et la terrible scène de massacre des lapins par les hommes en a toute la triste envergure. À plusieurs reprises, le narrateur omniscient pointe les différences entre les humains et les animaux, toujours au désavantage des premiers. « Il y a tant d'horreurs sur la terre... / Et elles viennent des hommes. [...] Les autres vilou se contentent de suivre leur instinct, et Krik les inspire autant qu'il nous inspire. Ils vivent ici-bas et doivent bien se nourrir. Les hommes, eux, ne s'arrêteront pas avant d'avoir détruit la Terre et éradiqué les animaux. » (p. 186) Plaidoyer pour la vie, voire manifeste antispéciste avant l'heure, Watership Down célèbre la nature et ses habitants et ne manque pas d'accuser les bipèdes convaincus de leur supériorité. « Les bêtes [...] ne se comportent pas comme les hommes. S'il faut se battre, elles se battent ; s'il faut tuer, elles tuent. Elles ne passent pas leur temps à inventer des moyens d'empoisonner l'existence des autres créatures ou de leur faire du mal. Elles sont pétries de bestialité et de dignité. » (p. 279)



Bref, cette relecture m'a enchantée et elle ne sera pas la dernière. En dépit de sa violence, ce roman a quelque chose du texte-doudou. Il est plaisant d'y revenir pour retrouver des personnages que l'on aime et une histoire qui réchauffe le cœur.

Commenter  J’apprécie          365
Watership Down

***** +++

Coup de cœur tant pour la superbe couverture que pour cette épopée frémissante au rythme soutenu !



J’avais en effet acheté le livre car je craquais sur cette couverture très graphique et évocatrice à la fois, mais j’ai attendu le moment propice pour débuter ma lecture car l’ouvrage est impressionnant avec son format et ses 538 pages.

Ecrit en 1972, il n’est pas classé jeunesse même s’il narre les aventures de lapins de garenne. La version que je viens de lire a été entièrement revue et corrigée, et j’ai noté la qualité du récit, ainsi que le choix judicieux des noms des personnages. En effet on ressent l’amour de Richard Adams pour la nature dans de multiples descriptions des moindres éléments du paysage : les herbes et fleurs, les roches, l’eau claire ou croupie, les odeurs, la lumière, les bruits même infimes… rien de gratuit car pour les lapins tout cet ensemble forme leur univers et leurs repères pour la survie au quotidien. L’auteur s’est largement documenté sur le sujet, il semble bien connaître les caractéristiques de ses personnages ainsi que les lieux parcourus.



Mais venons-en au fait. Fyveer, un jeune lapin, a souvent des prémonitions et donne l’alarme le jour où il ressent un terrible danger menaçant la garenne toute entière. Seul son frère Hazel et quelques autres le croient et acceptent de quitter leur terre natale et partir à l’aventure afin de fuir le danger encore non identifié. C’est le début d’une aventure fabuleuse, d’un périple comportant bien des épreuves et des risques. Les lapins très désorganisés au départ, vont apprendre la cohésion, la confiance et le courage. L’entraide va se développer au bénéfice du groupe qui forme une nouvelle garenne dans un lieu propice. Pourtant les lapins s’inquiètent pour la survie de leur garenne car il n’y a pas de hase. Réussiront-ils à fonder une garenne pérenne ?



Je n’en dévoile pas davantage afin de ne pas gâcher le plaisir du futur lecteur car le récit est riche en rebondissements de toutes sortes, on retient son souffle plus d’une fois, on tremble avec eux, on se réjouit jusqu’à la prochaine embûche qui ne se fait guère attendre. Les émotions sont d’une intensité inouïe et cela tient du fait, je pense, que le mimétisme avec les personnages lapins est très fort grâce aux descriptions et explications de l’auteur. Il explique en effet la différence de perception entre un homme et un lapin ne serait-ce que pour grimper une pente par exemple. On comprend les difficultés de ces créatures pour se déplacer et ce périple n’en est que plus extraordinaire.

Le récit est ponctué de plusieurs histoires narrées le soir pour détendre le groupe dans la pure tradition orale des contes et des veillées. Un des ressorts de l’histoire est également la ruse qui aide à de nombreuses reprises à se sortir d’embarras alors que l’on croit la cause perdue.

Cette histoire a quelque chose d’universel, certainement par les valeurs qu’elle met en situation. On peut la lire selon divers degrés de compréhension.



Il en découle un texte poignant de poésie, touchant parfois au spirituel, aux accents tragiques mais toujours empreint d’espoir et jamais sans humour.

Un chef d’oeuvre tout simplement!

Commenter  J’apprécie          354
Watership Down

Pas très loin de chez moi, le soir, on peut voir les silhouettes de lapins sauvages ayant creusé leur terrier sur un grand rond-point. Ils y vivent depuis des années comme sur un îlot, et vu leur vitesse de reproduction, on peut se demander comment ils tiennent!

Ils me font maintenant penser à cette horde de lapins de Watership down, un petit coin de nature en Angleterre.

C'est Fyveer, le plus chétif et tremblant d'entre tous, qui lance l'alerte un jour: ils sont en danger. Effectivement, des humains arrivent avec leurs machines dans le but de ratisser le coin. Hazel, son frère, est l'un des seuls à le croire mais à eux deux, ils arrivent à rassembler quelques autres lapins, dont Bigwig qui quitte le Padi-Shah (le chef) pour les suivre. Commence alors l'aventure sous forme de périple par monts et par vaux à la recherche d'une nouvelle carrière à investir. Tous sont des mâles et il faut savoir que chez les lapins, quand il s'agit de s'aménager un beau petit terrier, ce sont les femelles qui s'y collent, il leur faut donc en trouver quelques-unes qui voudront bien les rejoindre et perpétuer ainsi leur sang.

Dans ce roman relativement épais, on apprend à vivre-lapin, et très vite on y croit: on se met à renifler les copains, à avancer en jetant les pattes arrière en avant et à écouter les bruits qui nous entourent pour vérifier notre sécurité.

Quelle idée originale que ce récit que Richard Adams a écrit après avoir inventé cette histoire pour ces filles! Derrière ces aventures l'auteur parle bien sûr de nos sociétés et de leurs organisations et systèmes politiques. C'est plus violent que Pierre Lapin, méfiez-vous. Malheureusement, j'avais vu l'année dernière à peine la mini-série La colline aux lapins qui en a été adaptée (et qui est superbe ne serait-ce qu'au niveau du graphisme) et du coup cette lecture de plus de 500 pages a fini par me lasser: j'ai moins apprécié la fin que le début, mais pour cette raison seulement.

Commenter  J’apprécie          340
Watership Down

Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais lors de cette lecture mais en tout cas j'ai été ravie.

L'histoire de ces lapins est touchante, aventureuse, tumultueuse. L'auteur complète son propos en disséminants tout au long du roman les legendes lapines toutes plus belles les unes que les autres.

Je me suis laissée prendre à suivre avec un plaisir non dissimulé les aventures de Fyveer et Hazel et des lapins qui les accompagnent. Comment un lapin évolue au cours de sa vie, comment construire une garenne, comment la défendre, comment leur vie s'organise. Tout est bien expliqué, ce monde de lapins est construit avec une logique à toute épreuve.

Un roman à decouvrir, sans temps mort, passionnant, distrayant et très amusant.
Commenter  J’apprécie          320
Watership Down

Sous la lumière bienveillante de Krik et d'Inlè, les lapins farfalaient et se racontaient les aventures du rusé et légendaire Shraavilshâ et ils vécurent eux-mêmes bien des aventures. Le début de cette phrase vous semblera sans doute bien obscure de prime abord mais promis une fois achevée votre lecture, tout vous semblera clair et vous ramènera de très beaux souvenirs à l'esprit.

C'est une histoire de lapins. Celle d'Hazel, de Bigwig, de Fyveer, de Dandelion... et toute la garenne de Watership Down, de leur installation aux péripéties qui s'en suivirent. Par monts et par vaux, dans la boue, l'eau et la vase, ce n'est pas une histoire de pâturage. Elle est digne des légendes contées par Dandelion qui émaillent le roman. Car bien des dangers vous guettent lorsque vous êtes un lapin. Courage, témérité, force de caractère et de persuasion mais aussi perfidie, ruse et autoritarisme. Le monde qui est décrit dans ce roman est loin d'être tout rose mais empreint d'une réalité prégnante, un autre monde non moins hostile que celui que le lecteur peut côtoyer.

La traduction est absolument magnifique. Le vocabulaire spécifique à la langue lapine comme les descriptions végétales sont à couper le souffle. On s'immerge vraiment et l'on devait un membre de la communauté. Les oreilles vous posent et le nez vous remue, vous courrez aux côtés de Holyn et laisserez vos pattes s'étendre au soleil, en mâchant des trèfles.

Par contre, je ne classerai pas ce livre en littérature pour la jeunesse (d'ailleurs il ne l'est pas mais répertorié comme tel sur Babelio) ce n'est pas parce que c'est une histoire de lapins qu'elle est compréhensible par les jeunes lecteurs. Le langage est assez soutenu et même si le rythme est celui des romans d'aventure, les dangers font parfois frissonner ou sont durs à lire (notamment toute la partie d'Effrefa).

Un petit bijou de littérature inclassable qui ravira les amateurs d'aventure et de jolis mots.
Commenter  J’apprécie          323
Watership Down

WATERSHIP DOWN – RICHARD ADAMS, Monsieur Toussaint Louverture 2016*****



« Les lapins ne savent compter que jusqu’à quatre, au-delà tout est shraar » p.14, alors je dis shraar étoiles en espérant me faire comprendre par vous brave bande joyeuse et héroïque de Watership Down.

L’histoire commence tout simplement hors du temps et de l’espace quand « la paix régnait sur la garenne » p.13 et se développe en une épopée prodigieuse de bravoure loyauté avec lâcheté faiblesse en contrepoints sur le chemin qui conduit les lapins vers le meilleur endroit pour vivre et préserver la vie en liberté et de toute urgence.

Il était une fois deux frères lapins Hazel vif intelligent et dégourdi très lié à son frère Fyveer toujours sur ses gardes et dont les qualités de pressentir les événements n’étaient plus mises en doute. Justement il présentait des mauvais augures pour leur garenne de Sandleford, dans peu de temps il fallait partir la quitter définitivement.

Les lapins « n’ont aucune notion du temps, ni de la ponctualité. C’est un trait qu’ils partagent avec les peuples primitifs à qui il fut souvent plusieurs journées pour se réunir, et plusieurs autres encore pour se mettre en marche. » p.29

Mais « un lapin est capable de percevoir les changements de température et d’humidité du sol, la baisse d’intensité de la lumière, les variations des mouvements des feuilles dans la brise, ainsi que la direction et la force des courants d’air au ras du sol. »p.63



Il y a un « fluide qui unit des créatures, les poussant à agir sans qu’elles en aient conscience ou qu’elle le veuillent vraiment, des êtres se sentant d’abord membres d’une collectivité, et après seulement – mais pas toujours – des individus. » p.30

C’est ce que je suis devenue, membre de leur collectivité et le pavé de 541 pages ne m’a pas fait peur du tout.



Les personnages arrivent au fur et à mesure sur la scène de cette histoire lapinesque chacun sa personnalité, son trait de caractère, chacun unique, tous une grande famille : Pipkyn éclaireur auprès de Hazel, il se dit « pas courageux », Bigwig et Silvère les plus forts guerriers, Dandelion conteur sans paire, une mouette Keehar amie fidèle des lapins depuis qu’ils lui ont secouru la vie. L’histoire commence et la peur doit être vaincue, coûte que coûte pour sauver la vie.

Péripéties et rebondissements, guerres et leurs victimes, stratégies, longues attentes, manque d’eau et de bonne herbe, découvertes bonnes et mauvaises sur le long chemin de l’exode et surtout surtout ce que les lapins n’ont jamais oublié, se soutenir, rester unis pour être forts. Épopée ou odyssée, marche forcée qui demande ses sacrifiés, rencontres qu’aucune intuition n’arrive à prévoir et fatigue jusqu’à l’épuisement.

Richard Adams crée cette extraordinaire aventure avec des images défilant devant ma rétine tel un film sur écran panoramique, des dangers qui me demandent secours et encouragements pour les lapins à peine plus haut que l’herbe et visés par des prédateurs dont l’homme et ses fusils. Car l’homme est présent c’est un vilou. « Lapin au trou ne craint pas vilou » p.440 mais là ils doivent tous sortir des terriers et chercher à s’établir ailleurs.

Les lapins ne voyagent pas beaucoup, les grandes traversées ne sont pas dans leur histoire et le dur chemin qui les attend ils doivent le faire « avec la conviction du désespoir » p.74. Se soutenir pour tenir, plutôt soutenir les siens, et Hazel connaît des moments où la force le quitte « derrière lui Pipkyn frissonna dans l’humidité. Hazel se retourna et l’effleura de son museau comme le général brusquement désœuvré qui s’inquiète du moral du plus humble de ses soldats, simplement parce qu’il est là » p.75

Le vivant est tout autour, le dangereux comme le rassurant : « La pénombre était chargée de bruits et de mouvements… plus loin un râle de genêts glissant dans l’herbe longue au bord du chemin poussa son cri si singulier… mais ils ne virent aucun vilou… tout était calme. Néanmoins, quand ils s’arrêtèrent pour observer les alentours, une volée de moineaux descendit sur la voie dans un fracas d’ailes et se mit à picorer au milieu des rails. Sans trop savoir pourquoi, les lapins trouvèrent se spectacle rassurant. » p.335

Je les ai sentis tout près de moi, frétillants, exposés à tous les dangers, peureux et braves en même temps, toujours prêts à farfaler l’herbe grasse et juteuses, le trèfle tendre à peine sorti de la terre que les moustaches en mouvement perpétuel sentaient de très très loin. Je suis tombée sfar pour eux maintes fois et sentis l’odeur du soleil à Watership Down, quelque part dans le Hampshire, là bas où il fait bon vivre.

Un fleuve et pas des plus tranquilles que cette grande aventure des lapins pour la vie et la survie. La sagesse arrive avec le temps et avec elle la conscience de l’importance vitale des hases ou des lapines pour préserver la vie et faire perpétuer l’espèce. Ecce la femme !



« En ce qui concerne la force, l’existence des lapins est plus simple que celle des hommes, car ils n’ont pas honte de l’employer » p.132 Les lapins ne sont pas comme les hommes, ne se comportent pas comme eux, ne parlent pas leur langue, ne savent pas rire, « ne passent pas leur temps à inventer des moyens d’empoisonner l’existence des autres créatures ou de leur faire du mal. »p.279. Il y a une dignité dans leur bestialité, et une tendresse infinie dans des moments de silence où seules les pattes, quelques moustaches et un doux museau tentent de consoler.

L’hiver « beaucoup d’hommes disent aimer l’hiver, ce qu’ils aiment, en vérité, c’est se sentir à l’abri de ses rigueurs, lorsqu’ils n’éprouvent aucune difficulté à se nourrir et qu’ils disposent de feu et de vêtements chauds. Comme cette saison ne peut rien contre eux , ils se sentent d’autant plus malins, d’autant mieux protégés. Il en va autrement pour les bêtes et les pauvres. » p.528 Oui, les lapins ne sont pas comme les hommes.



L’œuvre de Richard Adams va sûrement traverser les âges et sera reconnue pour la valeur de son histoire et de son écriture, par les humains et surtout par les lapins. Le souvenir de Hazel restera vivant, héros dont la vie a duré plus longtemps que prévu, « jusqu’à ce que un beau soir Hazel réalise qu’il usurpait son titre de Maître puisqu’il n’y avait plus de problèmes à résoudre ni de désaccords à arbitrer »p.450

La plume de l’auteur, ancien soldat de la deuxième guerre mondiale, et fervent combattant du vivant, a la simplicité et la fluidité d’une rivière de montagne, sa fraîcheur ses surprises, sa limpidité et son éclat. Le narrateur, toujours présent, semble tout savoir tout prévoir, il se fait appeler omniscient, il prend le lecteur comme son complice et compagnon de chemin.



Quand je pense maintenant à l’œuvre de Richard Adams, je me dis qu’il est l’inventeur de toutes pièces de ce qui a déjà été dit ou inventé, presque tout, il a lu les grands auteurs, inégalables créateurs, il a été influencé, c’est le sens de la transmission, il a métamorphosé à merveille et mis sa patte unique en elle même et débordante de vie. Je la salue tout bas.

L’épilogue donne brièvement la parole au lecteur qui, pris dans l’histoire, veut tout savoir sur « l’après »et sur le « que se passe-t-il à la fin ? » Eh bien, à chacun de le découvrir, jouer le jeu de cette aventure, entrer dans ses pas de verve, d’émotions, d’expériences multiples, bonnes et mauvaises, une forte et belle définition de l’existence dont la sagesse arrive un jour comme la neige qui tombe, sans bruit sans hâte. On ne marchande pas la vie, « car n’est ici que ce qui doit l’être » p.319



Deux très belles chroniques avaient entraîné mes pas dans la magie de ce conte féerique, dans un ailleurs, dans la langue oh combien poétique avec un vrai sens de la nuance de l'auteur, dans une communauté à laquelle je me suis attachée du début à la dernière ligne et au-delà de la dernière lignée, Krik le dieu qui créa les étoiles m’est témoin ! Je disais deux belles chroniques, celle de Biblio-Onee (Onee) et celle de HordeduContrevent (Chrystèle) à qui ici je dis merci !
Commenter  J’apprécie          319
Watership Down

C'est une histoire de lapins !!!!



J'ai halluciné quand j'ai commencé à lire... Je ne sais plus quand ni pourquoi je l'avais mis dans ma pile à lire, mais toujours est-il qu'il a été pioché dans le cadre du challenge Mauvais genres... Et que j'ai vraiment bloqué ! Je n'allais quand même pas lire les aventures d'une bande de lapins !!!



Bon, comme je suis bonne joueuse, j'ai continué ma lecture, et j'ai rudement bien fait ! C'est une vraie pépite que Watership down...



Fyveer est un petit lapin particulier : il est un peu medium, et, quand il est assailli par la terrible prémonition qu'un grand malheur plane sur leur garenne, son ami, Hazel, va le croire sur parole, et convaincre ceux qu'il pourra de partir avec eux. Et c'est une petite bande de mâles qui va ainsi partir à l'aventure et rencontrer bien des dangers avant de trouver la terre promise... Et de repartir en quête de femelles à ramener dans leur nouveau chez-eux ! D'ailleurs, c'est de là que vient le titre, Watership down est le nom de la colline où ils s'installent.



Les chapitres sont assez courts, introduits par des citations d'autres auteurs, et la lecture est fluide, les événements s'enchaînent et il n'y a aucun ennui, aucun temps mort. Les personnages sont plus attachants les uns que les autres, et on en oublie très vite qu'ils ne sont pas humains... Le Général Stachys a des allures de Staline tandis que Bigwig m'a plutôt évoqué Sylvester Stallone dans Rambo...



J'ai adoré aussi les moments où les lapins se racontent leurs mythes et leurs légendes autour de l'emblématique Shraavilsha, leur père à tous, rusé comme un renard...



En fait, Watership down ne parle pas que de lapins, Watership down parle d'espérance, de courage, de solidarité, d'amitié et d'ingéniosité face à l'adversité, et aux ennemis innombrables. Watership down, c'est bien plus qu'une histoire de lapins en goguette.



Vraiment une lecture que je ne regrette pas !
Commenter  J’apprécie          304
Watership Down

Fyveer est un jeune lapin possédant le don de prophétie, son frère Hazel lui fait entièrement confiance quand il lui annonce qu’il faut quitter la garenne qu’un très grave danger menace, peu de lapins le croient et voilà une petite troupe qui s’enfuit avec la Hourda (la garde) à ses trousses. Sous la conduite d’Hazel, ils traversent des prés, des bois et des marécages pour arriver à une autre garenne où ils sont très bien accueillis, mais Fyveer continue à les mettre en garde, il faut gagner les collines. Ils sont à deux doigts de laisser leur Cassandre partir seul pour les collines quand la garenne se révèle finalement bien plus dangereuse que ce qu’elle paraissait. Ils reprennent leur route et trouvent leur terre promise au sommet de la colline de Watership Down où ils créent enfin leur propre garenne pour y couler des jours heureux sous la direction d’Hazel. Ils sont confortablement installés quand leur chef comprend que tous leurs efforts sont voués à l’échec s’ils n’accueillent pas de femelles en leur sein. Et les voici repartis à l’aventure pour trouver des compagnes, dans la ferme voisine puis dans une autre garenne qui vit sous la dictature du terrible général Stachys, la guerre des lapins fera rage. Les aventures des poilus sont entrecoupées de légendes issues de leur culture.



J’ai eu beaucoup de peine à entrer dans ce classique jeunesse de la littérature anglaise, dont les animaux sont les seuls héros, ils ne sont pas trop humanisés, on n’est pas dans l’univers de La Fontaine. J’y ai trouvé beaucoup de longueurs et l’intrigue n’est vraiment pas rapide, avec de très nombreuses descriptions des paysages et des végétaux qui s’y trouvent. On a par moment l’impression de lire un livre consacré aux plantes. C’est très poétique mais trop répétitif. Les contes mettent en avant l’ingéniosité d’un héros légendaire de l’âge d’or et inspirent les lapins actuels, qui triompheront plus par la ruse que par la force et arriveront même à vaincre le terrible général de cette façon. L’auteur a inventé des mots de la langue lapinesque comme farfaler (manger) ou le kataklop (tracteur, camion voiture), et quelques autres que je n’ai pas retenus.



C’est très original mais beaucoup trop long à mon goût, même si je salue l’exploit d’écrire un roman de cinq cents quarante-quatre pages avec un groupe de lapins comme héros. La troisième partie où nos amis partent chercher des compagnes est la plus intéressante, il y a nettement plus d’action. Ils utilisent la ruse pour vaincre le dictateur qui ne connaît que le langage de la violence. Certains feraient bien de s’en inspirer en ce moment ! D’autres thèmes actuels comme celui des migrations est aussi présent, mais celui qui est dominant, c’est l’importance de la solidarité et de l’union pour faire face aux difficultés, ainsi que du pardon pour avancer. Ainsi, des lapins coupables de mauvais coups envers nos héros sont intégrés au groupe et arrivent à rapidement trouver leur place en mettant leurs compétences au service du groupe.



Je n’ai bien sûr rien contre les lapins, mais pas non plus d’attache avec eux. Si ce roman avait concerné un groupe de chats, animaux que j’aime particulièrement, je me demande si mon jugement aurait été plus indulgent. J’ai beaucoup aimé certains livres comme la série Alfie qui met en scène des chats, mais ceux-ci interagissent avec les humains, en particulier dans leurs affaires de coeur, ce ne sont pas des animaux sauvages qui vivent dans la nature.



Ce livre ne m’a pas paru désagréable, mais trop long et j’avais hâte d’arriver au bout pour passer à une lecture plus consistante, je sais qu’il a soulevé l’enthousiasme, mais ce n’est pas mon cas. Je l’ai lu dans le cadre d’une LC de notre forum et il sera vite oublié.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
Commenter  J’apprécie          284
Watership Down

Cette lecture fut longue, très longue, malgré tout le bien qu'on ait pu m'en dire... Plusieurs fois, j'ai été tenté d'arrêter cette lecture.



Le synopsis est pourtant très original : on suit des lapins! Mais attention, c'est une épopée qui est loin d'être toute en merveilles avec des arc-en-ciel et des dragées. L'auteur parvient à ne pas trop humaniser ces lapins, à s'attacher, au contraire à leur nature propre. Ces derniers, sur le conseil de Fyvver, un lapin qui semble être l'allégorie de Cassandre - mais qui reste écouté de son frère tout de même- énonce la prophétie suivante : un grave danger menace leur garenne. Un petit groupe de lapin - dont Fyvver, Bigwig ou encore Hazel - vont donc décider de partir à l'aventure et de trouver une autre garenne. Un périple qui a tout de la Terre Promise. Et cette Terre Promise n'est pas Canaan mais Watership Down. De nombreuses aventures leur arrive, l'occasion pour l'auteur d'aborder la bonne gouvernance d'une société. La troisième partie, qui s'apparente à ce que pourrait être une garenne sous forme de dictature militaire fut la plus plaisante pour moi à lire. Contrairement aux autres, elle était parsemée de beaucoup moins de longueurs. Autre point positif, l'auteur nous livre un univers riche, entier : les lapins ont leur propre mythologie et des récits ponctuent leurs aventures, une petite pause toujours bien amenée.



Mais pour autant, tout aussi original soit-il, les longueurs ont perduré. Je n'ai pas réussi à complètement m'immerger dedans. Au contraire, j'ai bien trop souvent regarder combien de pages il me restait. D'où cette note très mitigée.



Challenge Mauvais Genres 2021

Pioche dans ma PAL Octobre 2021

Challenge Trivial Reading XIII

Challenge Pavés 2021

Challenge BBC
Commenter  J’apprécie          282
Watership Down

Mais que voilà un excellent roman d’aventure, une quête qui s’apparente à celle d’un Ulysse ou d’une Communauté de l’Anneau, sauf que dans ce cas-ci, ce sont des lapins qui en sont les héros !



Non, je vous rassure de suite, je n’ai pas fumé le kilo de basilic ou bu mon stock de bière trappiste Westvleteren !



On pourrait se demande ce qu’il y a de passionnant ou de captivant à suivre une dizaine de lapins qui ont fui leur garenne à cause de la prémonition de l’un d’eux, mais je vous jure que tous les ingrédients de la Grande Aventure sont réunis et que nos lapins sont aussi bien travaillés que si c’était des humains.



544 pages d’aventures, de péripéties, de dangers, d’amitié, et de découvertes de différentes garenne…



Et ces garennes, elles ont rudement un air de nos différentes sociétés ! Que se soit la dictature d’un tyran lapin, que se soit des lapins qui ont le ventre plein mais qui sont résignés ou des lapins de clapier, tout y est bien expliqué et différencié.



Nos héros lapins sont eux aussi bien différenciés, entre le timoré, le bagarreur, le conteur, le calme, le rigolo, le visionnaire ou celui qui devient un héros sans le vouloir, leur portrait est complet et ils sont tous attachants.



Oui, j’ai tremblé durant leur périple jusque la terre promise de Watership Down et tremblé lors de leur quête de hases pour peupler leur nouvelle garenne. Il y avait du suspense, des bagarres, des temps forts, des tensions, de la sueur au bout de mes mains.



L’auteur a aussi pris le temps aussi de développer toute une culture autour de nos lapins, leurs contes, leurs légendes, leur vision de la création du monde, leurs habitudes, leurs moeurs, leur langage particulier, dont le récit est truffé de mots inconnus dont on comprend vite le sens sans devoir aller dans le lexique…



Lire les histoires de Shraavilshâ, le lapin malin de leurs légendes, fut un vrai plaisir. Assurément, le lapin Dandélion est un excellent conteur !



J’ai passé un excellent moment de lecture avec les aventures de Hazel, Fyveer, Bigwig, Dandelion, Silvère, Rubus, Pipkyn, Rahmnus, Spidwil et Akraan. Puis des autres lapins qui se joignirent à eux.



Une grande épopée où l’Homme s’en prend plein la gueule avec sa manie de tout détruire, son irrespect pour la Nature et ses animaux, une vision réaliste de la société des lapins (si vous en avez eu, vous savez que ce sont de grands couillons), des aventures lapinesques souvent violentes et cruelles, un grand voyage, une quête, de l’amitié, de la bravoure, de l’intelligence et de la malice de lapin.



Un superbe roman ou la belette est un vilou, l’ennemi des lapins !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          282
Watership Down

Cinquain, le frère de Noisette, fait des rêves prémonitoires. Un grand malheur va s’abattre sur la garenne. 11 lapins vont s’enfuir dont Noisette, qui deviendra le chef pour cause de courage, afin de trouver un terrain pour y creuser des nouveaux terriers. L’aventure commence : le combat, les pièges, amitié avec une mouette, recherche de femelles pour la reproduction, etc.

Je suis restée en lisière de ce roman tout le long. Impossible de rentrer dans cet univers de lapins, terriers, fuite, farfal, légendes lapines. J’aime pourtant les albums pour enfants. Mais là c’est long, trop long. Mon esprit cartésien n’est pas arrivé à me mettre dans la peau et dans les dialogues de ces lapins. J’ai été incapable de les identifier à des humains.

Mon esprit vagabondait aussi, je ne sais pas pourquoi, vers les milliers de lapins qui sont sortis de l’espace entre les deux murs de Berlin lors de sa chute en 1989. Et bien sûr L’histoire d’une mouette... de Sepulveda et Alice. Chou blanc sur l’un des livres le plus apprécié au monde.
Commenter  J’apprécie          266
Watership Down

ma vie prenait du jeu je m en rendais bien compte. Depuis quelques temps, j'avançais péniblement par petits bonds alors qu avant je filais droit et plutôt fier. j étais devenu peureux, au taquet, aussi pourquoi me retrouvais je devant la façade de cette librairie loin de mon clapier? j étais rongeur...je veux dire songeur à mâchonner un brin d herbe quand subitement j ai poussé la porte à l aide de ma patte porte bonheur et j ai crié "Haut les mains ! peau de lapin !!

parmi les clients, il y avait de jolis p'tits lots, mais c était pas le moment de courir la hase, alors j ai repris " Elle est où la Garenne en papier?" personne ne semblait surpris, ni même apeuré, exceptée une charmante petite vieille qui, tremblotante, m a conseillé de demander au patron qui justement arrivait.

" j ai pas le temps, j'suis en retard, en retard !"qu il me répondit, son œil globuleux penché sur sa montre gousset. j allais lui courir sur le râble et lui carotter son horloge quand je suis tombé pile poil par hasard sur la pile du livre en poil de lapin. ça m a calmé aussi sec, j ai bondi jusqu'à la caisse, sorti une botte de persil avant de disparaitre et de récupérer ma monnaie...

"papa !?"

" hum...

" maman elle dit qu il faut te réveiller !!"

"il est quel heure ma puce?

" et puis tu parlais en dormant !

" j ai fait un drôle de rêve...

"maman elle prépare une salade de pissenlits pour midi !

hein?

allez ! lève toi !

" Et toi, tu fais quoi ?

" Oh rien, je regarde les lapins crétins !

" .....Dis ma puce, tu connais " Watership down" ?

" non, c est quoi?

" Un livre magique que j ai acheté cette nuit ! avec du persil !

"Menteur !!

" Comment vont mes petits lapins? a demandé ma femme en rentrant dans la chambre.

"Comme dans leur terrier !

Un livre magique. Vraiment.



Jeannot



Commenter  J’apprécie          2523
Watership Down

Je vous préviens, je vais faire un caprice. Je vais taper des pieds, me rouler par terre, crier très fort et pleurer jusqu’à ce que quelqu’un m’annonce qu’il y a 500 pages de plus à ce livre.

Je veux encore farfaler à Watership Down, tenter d’échapper aux vilous et écouter les exploits de Shraavilshâ.



Un groupe de lapins quitte sa garenne natale lorsque l'un d'eux a la vision d'un désastre à venir. Menés par Hazel le courageux au grand cœur, ils vont – un peu à la façon d’une Communauté de l’Anneau - entreprendre un long voyage, traverser des épreuves pénibles, affronter prédateurs et adversaires pour trouver leur terre promise et fonder une société plus juste.



De nombreux auteurs (notamment en jeunesse) ont écrit des histoires d'animaux, mais il s'agit généralement de mignonneries où le niveau d'anthropomorphisme est tel que les lapins, ou autres, se retrouvent affublés de gilets et des hauts-de-forme comme chez Béatrix Potter. Chez Richard Adams on est loin de ça. Les lapins sont bien des lapins. Ils ont le physique et l’instinct de leur race. L’auteur les a juste animé en leur donnant des sentiments humains et toute une tradition orale de légendes avec leurs dieux et leurs héros.

Chacun a un caractère unique et de là découle une grande partie de la force de ce roman. La dynamique au sein du groupe, le renforcement des amitiés, le travail d'équipe pour surmonter les défis ... C’est passionnant et addictif.



Je suis tellement heureuse d’avoir osé me frotter à ce roman qui m’effrayait un peu. Je n’aurais jamais pu imaginer ressentir un tel engouement pour un récit lapinesque. J’en ressors avec un grand coup au cœur et la certitude que je le relirai un jour. Il y a bien évidemment plusieurs niveau de lecture et chacun y verra ce qu’il veut mais ce qui est sûr c’est que Watership Down est un grand roman d’aventure qui touche au tragique, une épopée dans laquelle il est question d’exil, de devoir, d’espérance, de courage, d’amitié et du rêve d’un avenir meilleur. Toute la vie humaine est ici. Sur quatre pattes poilues.



Traduction de Pierre Clinquart revue et corrigée par l’éditeur.
Commenter  J’apprécie          255
Watership Down

Tout comme Bilbo est un guide et prophète pour les hobbits, Hazel va mener vers un avenir plus radieux toute une bande de... lapins ! Son frère, clairvoyant, voit venir une menace humaine, alors les plus courageux décident d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Péripéties, rencontres dangereuses, aléas et camaraderie sont au programme de cette épopée en garenne.

Bon, un pavé de plus de 500 pages qui ne parle QUE de lapins, on doit en avoir ras le museau au bout d'un moment. Eh bien non, pas tant que ça ! OK, on peut y trouver plusieurs niveaux de lecture, mais ce n'est pas tellement ça qui m'a plu. J'ai bien aimé le côté fable et roman d'aventure, le bon esprit, la narration classique mais efficace. En revanche, c'est long, lent. Je l'ai lu en très longtemps, plusieurs mois, car je ne le lisais que le soir avant de dormir. Je comptais les lapins, pour ainsi dire... Et ça marchait ! Ça ralentit la lecture, forcément...!!!!
Commenter  J’apprécie          252
Watership Down

Et bien voilà, il est lu ce pavé, ce bouquin qu'on qualifie comme l'un des plus grands classiques de tous les temps (dixit BBC)... et bien, je dois dire que je sors de ma lecture, plutôt, comment dire.... pas tellement emballé ! Ça se lit bien, malgré le volume, les pages se tournent rapidement, d'autant plus que les chapitres ne font que quelques pages, mais bon, sans plus.. pas très captivée par l'histoire et les aventures de ces deux lapins qui choisissent de quitter leur terre et de toute cette bande de lapins qui décident de les suivre. Mais bon, ça ne peut pas fonctionner à tous les coups. Mais contente tout de même de l'avoir lu, et de pouvoir me faire une tête sur cette oeuvre.
Commenter  J’apprécie          254
Watership Down

Énorme, énorme, énorme coup de cœur. Et ça va être difficile à répandre autour de moi, comme j'aime le faire avec mes coups de coeur, parce que dire aux gens que c'est une histoire de lapins....j'en vois déjà s'imaginer qu'il s'agit de la suite des aventures de Winnie l'ourson!

Et pourtant, cette histoire de lapins vous transportera, vous enchantera. Vous tremblerez, vous aurez le coeur qui tressaute, et vos rêves se peupleront de la terreur des vilous.

Alors laissez la ville derrière vous, et venez suivre Hazel, un jeune lapin sans histoire, jusqu'au jour où son frère Fyveer prophétise un terrible destin pour les lapins de la garenne qu'ils habitent. Il faut partir. Seulement voilà, Cassandre à la petite queue blanche, le pauvre Fyveer est bien mal reçu du reste des leurs. Hazel, son frère, et un tout petit groupe partent donc, et le récit de leurs aventures, des dangers rencontrés, de leur courage et du lien qu'ils bâtissent, au milieu de la campagne anglaise magnifiquement chantée, vous transporteront, plus qu'un roman se passant sur la planète la plus lointaine ou sur la plage la plus exotique.

Un chef d'oeuvre à découvrir de toute urgence.
Commenter  J’apprécie          241
Watership Down

Des lapins, des lapins et encore des lapins.



Ce classique (plus de vingt-cinq millions d'exemplaires vendus depuis 1972) adoré des lecteurs anglais est devenu un roman culte. Vous l'aurez compris, ses héros sont des lapins : Hazel et son frère Fyveer, et ils luttent pour préserver leur habitat naturel, la garenne de Watership Down, dans une épopée que certains disent inspirée par Tolkien et la culture arthurienne ...



Mais les bras m'en sont tombés, je n'ai rien vu du génial Tolkien ni des chevaliers arthuriens ; jJe n'ai pas tremblé, pas ri, pas été émue dans cette fable imaginée par un jeune père (né en 1920) pour ses filles.



J'ai été décue, simplement suffisamment déçue pour abandonner le terrier de Richard Down et le monde des grandes oreilles, car je pense que l'anthropomorphisme a des limites.
Lien : http://justelire.fr/watershi..
Commenter  J’apprécie          244
Watership Down

Fyveer, Hazel, BigWig, Silvère... Des lapins qui, sous l'impulsion des deux premiers, l'un parce qu'il a des prémonitions, l'autre parce qu'il arrive à convaincre du bien-fondé de celles-ci, quittent leur garenne, parcourent les landes anglaises afin de se trouver un endroit idéal pour construire une nouvelle garenne. Leur chemin sera fait de nombreuses embûches, de réussites, de coups du sort, de rencontres heureuses ou malheureuses, jusqu'au paroxysme d'un dénouement épique, bien que prévisible.



Si je m'étais attendue à suivre avec une telle intensité une cavalcade de lapins, j'en aurais été la première étonnée. Le rythme est très fluide, la plume alerte et, même lorsqu'il ne se passe pas grand chose, que nos lapins attendent le bon moment pour réaliser tel coup d'éclat, telle opération importante pour leur survie, l'on suit avec plaisir leurs plus simples pérégrinations.



Les lapins sont tout autant humanisés qu'ils se comportent, dans le même temps, comme de véritables lapins, et c'est ce qui, je crois, m'a le plus charmée : ou comment les animaux ont, finalement, beaucoup de points communs avec les humains - ce dont l'on ne peut que de moins en moins douter -.



Seul gros bémol, qui ne tient pourtant qu'en un paragraphe, qui arrive comme un cheveu sur la soupe d'ailleurs, mais qui a provoqué un sacré malaise à sa lecture : la comparaison entre les lapins et les paysans africains, qui suinte le relent colonialiste totalement gratuit et sans intérêt - et oui, c'est important de le souligner -.
Commenter  J’apprécie          220
Watership Down

Ce roman a été vendu à plus de cinquante millions d'exemplaires, " il se place aux côtés du Seigneur des anneaux et de Harry Potter dans le panthéon des chefs d'œuvre de l'imaginaire " et sa note moyenne sur Babelio est 4,19 sur 274 critiques...la magie n'a pas totalement opéré sur moi. Certes je comprends les comparaisons citées car il s'agit d'une grande épopée fantastique avec de multiples rebondissements, ( normal pour une histoire de lapins!).

Un jeune lapin réussit à convaincre un petit groupe de sa garenne de s'enfuir en toute urgence sur la base d'une mauvaise prémonition. Il ne sait quel malheur va s'abattre sur son peuple mais il sera terrible...de fait ils apprendront plus tard que la catastrophe s'est produite.

Pour parvenir à la terre promise ils devront affronter bien des dangers et tout particulièrement la hourra d'Effrefa,véritable dictature qui fait régner l'ordre parmi les siens par la violence.

Il y a bien sûr une analogie avec nous ,pauvres humains!

Une réelle réflexion est menée sur la construction d'un groupe social,sur la nécessité ou pas de la hiérarchie, sur les moyens à mettre en œuvre pour la survie de l'espèce et le partage des tâches entre lapins et hases.

Il est vrai que l'écriture est belle,que Richard Adams a su inventé un langage lapin qui fait sourire et que son talent m'a permis de m'identifier à un lapin ( et non une hase car leur place ne me tentait vraiment pas !), pour mieux suivre l'aventure.

Cependant, presque 550 pages à fuir les " vilous",à " farfaler", à creuser des galeries et assister aux veillées où les mythes fondateurs dont racontés, c'est un peu trop long pour moi...
Commenter  J’apprécie          222




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Richard Adams (1675)Voir plus

Quiz Voir plus

Avez-vous bien lu Watership Down ?

Pourquoi Hazel et ses camarades quittent-ils leur garenne natale ?

Fyveer a prédit la destruction de leur garenne.
Leurs terriers ont été inondés.
Ils ont commis un crime.

10 questions
18 lecteurs ont répondu
Thème : Watership Down de Richard AdamsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}