Citations de Richard Bohringer (349)
Fusillé par les projecteurs. En pleine lumière. J'ai tout joué. Toujours cru que la vie n'était qu'une répétition générale d'autre chose. J'ai joué ma vie.
Mate le bonheur à travers la vitrine du magasin des produits fins. Mate la qualité du tissu, chaussures à lanières, jambes bronzées. Ça c'est la femme qui sent bon. Tu pues des pieds, Paulo. Rêve pas. Tes baskets c'est du clafoutis.
Le bonheur était une vision imbécile.Une invention de glandeur.Les hommes n'avaient pas de vrai secret.Ils étaient pauvres et devaient tout inventer.
Les mots saignent à une certaine heure de la nuit.Un silence hurlant.
Un homme qui n'est pas désiré est un chien errant,solitaire.
"il ne nous arrive que ce qui nous ressemble"
"Afrique opéra tragique. son âme éboulissante vendue aux marchands de rêves. (...) Dans tous les pays de misère, il y a des rallyes de milliardaires, qui te disent au coin du feu que le desert c'est tellement beau, et qu'eux ils sont tellement gentils.
Eux, c'est les enfants qui courent après les tylos qu'on leur balance.
les parents sur le bas-côté humiliés dans leur silence (...) On nique la misère, ils ne savent pas écrire. Les tylos ont les retrouve sur les marchés de Dakar à Bamako."
John passait des heures couché à ne rien faire. A attendre une pensée meilleure. Un sentiment de lumière. Il avait l'impression d'être au fond d'un entonnoir, sans jours meilleurs. Comme si la vie avait tout donné. Et lui pas grand-chose. C'était des moments terribles où rien ne le sauvait, ne le sauverait jamais. Il n'était ni un héros, ni même un homme simple. Même pas bon. Bidon ! Mauvaise journée. Le ciel était noir, sans espoir. Il aurait voulu dormir
John passait des heures couché à ne rien faire. A attendre une pensée meilleure. Un sentiment de lumière. Il avait l'impression d'être au fond d'un entonnoir, sans jours meilleurs. Comme si la vie avait tout donné. Et lui pas grand-chose. C'était des moments terribles où rien ne le sauvait, ne le sauverait jamais. Il n'était ni un héros, ni même un homme simple. Même pas bon. Bidon ! Mauvaise journée. Le ciel était noir, sans espoir. Il aurait voulu dormir
C'est moche une vache de jour, avec ses gros yeux vide!
Je voulais la paix et le silence de ma colère.
Il faut souvent beau avec toi. *
* à sa fille Romane.
On est partis au bord de l'Oise comme on serait partis au Canada il y a deux cents ans. Avec le cœur qui a peur mais qui vibre du tonnerre de Dieu. Qui est plein de devant et plus rien de derrière qui vient salir l'instant.
Je suis un chieur en rond Un emmerdeur qui cache sa crotte. Comme s'il était le seul à chier. Quand j'étais petit je pensais qu'on arrêtait de chier quand on devenait beau. Je croyais qu'on ne chiait que lorsqu'on était vilain. Ah ! si je ne chiais pas, c'est sûr je serais le meilleur des hommes. Mais cette putain de merde au cul ! Je finirai par un coup de fusil, comme ça, sans prévenir, au fond des bois.
Alors ma fille s'éveille et leur dit. C'est mon frère de vie, mon douloureux ami. Vous n'avez rien compris. Je l'aime ce père à la gueule de chien.
Il est de la tribu des balafrés. Et vous l'avez laissé. l est de la tribu des affamés. Tyran de tendresse, déambulant d'un amour refusé.
Ma fille fait dodo dans mes bras, ta main chaude sur ma joue pas rasée.
Il avait des yeux d'une drôle de couleur, comme les vitres d'une cuisine l'hiver, quand on fait la bouffe et qu'il y a de la buée dessus.
Je m'étais endormi. La cloche de cette putain d'église m'a réveillé. Les chiens dorment sur les fauteuils,, la tête dans leurs couilles. Au chaud.
On meurt toujours inachevé.
Dès que tu t'enfouis dans une image, elle est déjà barrée.
Toute la nuit on a joué devant deux mille personnes. Dans un entrepôt boîte de danse.
ça nous arrivait la magie. Rarement. Mais sûr, y'a des fois on était magiques. C'est pour ça qu'on restait ensemble. Pour ces moments là. Où nous étions naturels avec la musique. Où le bonheur d'être ensemble nous donnait des gestes. Attentifs à ce qui pouvait soudain s'exprimer. Notre vrai coeur sans masque. Juste un peu de malice comme le miel qui dégouline des babines de l'ours, là haut, dans les montagnes. C'est vrai l'ours déconne. C'est pas sympa de piquer le miel. ça se fait pas. Mais il est tellement gourmand. Tellement.