Citations de Richard Bohringer (349)
C'est la première fois que j'ai pas envie de rentrer tout de suite avec une fille. Je lui prends la main. Je sais que j'aurai pas à lui demander de venir chez moi. Je suis bien, et je ne sais pas pourquoi.
Ficelle mémoire, il y a des soirs glacés.
J'aime la pluie fine. Qui mousse dans les cheveux. Celle qui arrose la mémoire.
Je voulais les débuts de la vie avec les mots le début des mots dans ma vie j'avais vingt ans je voulais écrire le plus beau des poèmes. Rimbaud avait déjà fait le boulot. Alors j'ai fracassé la vie.
J'aime tellement ça. Ces putains de mots. Tourner et retourner autour du mot, à se fracasser le coeur, à écrire le souvenir, à chercher le coup dur, adrénaline. Le sang du coeur qui saigne, à se faire mal pour trouver la lumière.
Je suis absent de ma vie. Je la regarde sans vraiment la toucher. Léger décalage. Derrière ou devant. Jamais dedans. (p.77 - France Loisirs)
Ombre de notre jeunesse si proche. Et pourtant, le sentiment que c'est trop tard. Que tout est trop tard . C'est faux. Tout vit . Même moi. Même toi. Tranquille un jour devant l'olivier. En reprendre encore pour des siècles de cette vie infernale . Ne jamais vouloir mourir. Jamais.
Se laver les pieds, chaque matin les pieds et la bite
Il faut chérir la vie unique où l'esprit humain émerge des ténèbres.
J'ai couru vers le chagrin comme d'autres courent vers le bonheur.
Il a dans le fond de l'âme une putain de petite fleur qui se transforme en phare quand il fait trop noir
Richard Bohringer (Le bord intime des rivières)
.....les géraniums sur le balcon. Putain de fleurs des pauvres et qui chassent les mouches. Mamie les recouvrait quand il faisait froid pour éviter le gel. C'était comme des ampoules éteintes. J'aimais la neige. J'aime toujours la neige. C'est beau la neige. Ça planque tout, ça embellit le décor.
Je veux écrire pour être avec les autres. Ceux que j'ai connus. Ceux que je vais connaître. Ceux que je ne connaîtrai jamais. Je veux écrire pour être meilleur humain. Pour éviter la disgrâce.
Ces quelques derniers jours, je me suis senti proche de toi dans le bourbier de la vie.
Le quinzième round, c’est toujours le plus difficile pour les boxeurs, c’est le round des héros.
Quinze rounds Par Richard Bohringer
Écrire relève de l'espérance.
Tu mets la virgule là où tu veux que çà freine et le point, là où tu veux que çà s'arrête.
Quand tu veux laisser ton idée faire son chemin sans toi, tu rajoutes qlqs points.
Quand tu t'étonnes, tu peux t'exclamer, c'est pas obligé.
Et puis le reste, tu laisses à ceux qui veulent tout explique
Je ne suis ni un bon père ni même un bon grand-père, je suis un camion sur un parking, un souterrain sous une montagne, un train fou sans frein.J'ai abimé la carrosserie, j'ai usé le moteur.
tu portes au coin des yeux le gai du triste
Toute mon enfance j'ai entendu que j'étais le fils d'une pute et d'un Boche. Il y a mieux.
Non maman, t'étais pas une pute. Non papa, t'inquiète pas là-haut. Je vous aime. Trop tard, c'est sûr.
« Le quinzième round, c’est toujours le plus difficile pour les boxeurs, c’est le round des héros »
Dans un square par un jour de printemps, un homme d'une trentaine d'années est assis sur un banc. Il s'appelle Stéphane et a rendez-vous avec la femme qu'il aime.