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Citations de Richard Bohringer (349)


Coucou, papa, t'es là ?
C'est vrai que tu me manques. Je pourrais me confier si t'étais là. (...)
Coucou, papa, on aurait fait du cerf-volant. Toute la vie. T'aurais tout su faire, j'aurais été ébloui. T'aurais rien su faire, j'aurais aimé ton odeur d'after-shave le matin. (...) Je t'aurais aimé, je t'aurais protégé, je t'aurais compris.
Coucou, papa. Je t'aurais vu tourner autour de maman chaque soir avec la même envie, avec le même amour qu'il y a trente ans.
T'es plus là.
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Richard Bohringer
Laisser couler sa main jusqu'au bout du bras. Caresser le sexe de la rivière. Son bord ultime. Sur le dos. Le monde qui file dans la mémoire. Avec ce désir au bout des doigts. Cette soif de toi. Toujours.
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Cuba et les Cubains nous envahissaient l'âme. Chanson cubaine, chanson d'amour. Femme cubaine sublime. Vraie. Illumine la nuit d'un coup de hanche. A te fracasser la mémoire. Elle tourne, tourbillonne. La robe légère s'envole. Les jambes noires jusqu'aux hanches. Fleur dans le feu du corps. Le désir, petite douleur, enveloppe le regard des hommes. Du rhum encore du rhum.
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Traverse le pont d'Asnières. Il y a de la neige. Elle est blanche. J'aurais pu être un ange. Un ange perdu courant vers la mort. Le paysage couleur morgue. Les réverbères sans abat-jour cisaillent la nuit.
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J'ai tout joué. Toujours cru que la vie n'était qu'une répétition générale d'autre chose.
J'ai joué ma vie
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Je ne sais pas écrire des histoires à la troisième personne, j'écris ce qui vient, ce qui est venu et j'appelle ce qui viendra.
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Fièvre, ma fièvre chérie, ne me quitte pas. Emmène-moi chez les âmes du fleuve.
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Aujourd’hui je vais me raser.
Un oiseau sur le bord de la fenêtre.
L’infirmière va venir. Elle swingue.
Il fait jour. Je sortirai bientôt.
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J'ai appris à écrire sous une tonnelle de roses blanches débouchant sur un potager fleuri où les verts acides des poireaux se mêlaient aux rouges anémiés des carottes trébuchantes. J'ai appris à écrire sous une tonnelle blanche la nuit, dans la silence , à la limite du cri, et mon coeur battait aux rythmes des mots que je jetais comme des paysages dont la flamboyance me laissait pantelant.
J’ai appris à ne plus écrire avec cette putain de drogue, à inventer chaque nuit une nouvelle histoire qui ne verrait jamais la vie. J’ai appris à mentir pour écrire, à me prendre pour un maudit, à tout dire pour qu’il ne me reste rien à écrire. Ecrire relève de l’espérance. Tu mets la virgule là où tu veux que ça freine et le point là où tu veux que ça s’arrête. Quand tu veux laisser ton idée faire son chemin sans toi, tu rajoutes quelques points.
Quand tu t’étonnes tu peux t’exclamer, c’est pas obligé. Et puis le reste, tu laisses à ceux qui veulent tout expliquer.

p154-155.
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Amy, Amy, comment je vais faire maintenant ? Comment je vais écouter le chagrin, maintenant ? Petite chanteuse de vie. Ton âme brûlante, ta porcelaine de corps t'aura fait mourir. Elle en a fait tellement souffrir, des anges éphémères. La vie.
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Il pleut sur l'horizon. L'essuie-glace marche mal. A la radio, la voix que j'aime.Suspension ! Largage ! La route. Carlos met la radio plus fort. Il sait combien j'aime cette voix.
Amy, Amy, pourquoi, pourquoi, c'est comme ça, c'est comme ça. Je t'aimais tellement, la nuit, quand j'étais vide du bruit de ma vie. Amy, Amy, comment je vais faire maintenant ? Jimi me filait la pêche. Toi et Marvin c'était mon intime. Amy, Amy, je préfère ton absence à ta souffrance. Petite sœur, garde-toi, bien là-haut. Attends-moi. On chantera pour les anges et les humains punis. Amy, Amy, je t'aimerais toujours en bleu, petite sœur d'un amour pas rendu. A toi, je peux tout dire, ce qui ne va pas, ce qui ne va pas du tout. Amy, Amy, j'écris en écoutant ton chant. Tous ces gens business qui te trouvent du talent maintenant qu'il n'y a plus que la terre pour te couvrir ? T'inquiète pas, je mourrai aussi à vingt-sept ans. Mon cœur tendre, trop tendre, a déchiré mes veines. Mon sang a giclé sur le drap blanc sale du lit de l'hôtel pourri où, juste avant de mourir, nous étions encore vivants.
Amy, Amy, t'aurais dû me prévenir, on aurait fait autrement. Dis rien, dis rien. Je le savais depuis longtemps que tu partirais pour ne jamais revenir. Amy, Amy, comment je vais faire maintenant ? Comment je vais écouter le chagrin, maintenant ? Petite chanteuse de vie. Ton âme brûlante, ta porcelaine de corps t'aura fait mourir. Elle en a tellement fait souffrir, des anges éphémères. La vie.
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Il y a souvent le mot "aimer" dans ce livre, cher lecteur.
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On est partis au bord de l'Oise comme on serait partis au Canada il y a deux cents ans. Avec le cœur qui a peur mais qui vibre du tonnerre de Dieu. Qui est plein de devant et plus rien de derrière qui vient salir l'instant. On est partis comme des seigneurs, comme des découvreurs de nouvelles terres.
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Y'a des gens qui prendraient c'que tu crois
qu'il te reste comme espoir
Pour toute la vie
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Je crois savoir pourquoi les poètes sont malheureux. Parce qu'ils sont du signe de l'invisible. Que leur façon d'aimer est mystérieuse et souvent sans gloire.
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Je suis resté cinq ans à l'héroïne. A me regarder mourir. Cinq ans à me faire des trous dans le bras. Cinq ans à voler des petites cuillères. A faire bouillir le cheval avec l'eau des chiottes. A me chercher les veines comme un singe. Cinq ans !
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La vie sera toujours comme un grand amour inachevé.
Une douleur intense de la perdre comme l'odeur de la femme aimée.
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Tu me manques, papa! C'est trop con de ne rien avoir vécu ensemble.
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Il faut être joyeux pour être un bon médecin. J'entends par joyeux: porter l'espérance au fond des yeux.
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J'ai vu
J'ai humé
J'ai pleuré
J'ai très peu ri
Mais très fort ce jour-là
Je suis solitaire
J'aime perdre la foule
Je n'aime pas les sens giratoires
Je marmonne
Aucune seconde, aucune minute, aucune heure, aucune journée ne me paraît vraiment utile
Je marmonne
Mais je ne veux pas qu'on me prenne ce temps
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