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Critiques de Richard Matheson (815)
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Je suis une légende

L'enfer est tout entier dans ce mot : solitude .

Victor Hugo



Et l'enfer , il va le connaitre Robert Neville !

Un enfer physique et moral . Une pandémie s'est propagée transformant tout ce qui bougeait , ou presque , en vampire cannibale . La vie du vampire est régie par deux lois : la crainte du soleil et un besoin quotidien de sang . Robert a tout perdu , sa femme , sa fille , sa vie..Il survit au jour le jour , repetant inlassablement les memes gestes , resassant à l'envie des idées morbides sur des lendemains sans espoir .

Quoi de plus oppressant que de se dire que l'on est le dernier etre humain sur terre et qui plus est , inlassablement au menu de vos voisins qui aimeraient vous avoir dans la peau au sens litteral du terme !



Un bien sombre récit relaté magistralement par un Matheson tres inspiré . Il reprend tous les codes du vampirisme - ail , pieu , miroir - tout en inversant les roles . Le vampire etait considéré comme un mythe et c'est l'etre humain qui est en passe de le devenir .

Superbe questionnement sur les affres de la solitude et les consequences qui en résultent . Robert , calfeutré la nuit dans sa maison fortifiée , passera cependant par toutes les émotions - la joie ( l'episode du chien etant tout bonnement é-norme ), la colere , l'euphorie ( lorsqu'il pense pouvoir stopper le virus et inverser la tendance ) , la résignation , pour retomber plus bas qu'il n'etait , ses espoirs etant réduits à néant un à un...

Grosse force de ce récit datant pourtant de 1954 : sa crédibilité en renforçant son impregnation et au final , son adhésion .

A noter que le film porté à l'écran a pris pas mal de largesses avec le bouquin et que ce dernier lui est , de loin , bien superieur !



Je Suis une Légende : à dévorer une bonne pinte de sang à la main ! Santé !
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Le Livre d'or de la science-fiction : Richa..

J’aime bien lire des nouvelles de temps en temps.

Le fait de lire à chaque chapitre des histoires différentes me distrait.

D’autant plus, quand c’est un auteur tel que Richard Matheson qui les a écrits.

Je fus bouleversé par Théodore, ce voisin foutrement bizarre. Par ces moutons de Panurge qui sont fait comme des rats. Par un monstre caché, une chose qui ne s’arrête jamais. Un dernier jour plutôt explosif. Un choix douloureux, des funérailles surnaturelles… Et divers récits plus étonnants les uns que les autres.



Je vous souhaite donc, avec cet ouvrage, des aventures inattendues et monstrueusement déstabilisantes.



Bonne lecture !
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D'autres royaumes

Avis mitigé sur ce dernier roman du grand Matheson, et le dessert n'est pas à la hauteur du repas. Je ne m'attendais pas à être aussi déçue, mais force est de constater que ce livre est son plus mauvais.

L'auteur lui-même s'excuse de digresser à plusieurs reprises, pour en revenir ensuite à son récit... plutôt bizarre. Sinon donc, c'est l'histoire d'Alex, qui nous relate un peu sa vie. Le démarrage est très lent, sans compter le radotage, et il faudra attendre le milieu du bouquin pour entrer dans le vif du sujet et que le fantastique pointe le bout de son nez.

Alex a perdu un ami pendant la guerre et se rend dans sa ville natale. Là, il découvre toute une petite ville dont les habitants sont plongés et vivent dans un univers de fées, de sorcières. Il s'enfonce alors dans la mystérieuse forêt et se trouve lui-même envoûté par l'environnement.

Il va même y découvrir l'amour... il faut dire que le vieil Alex nous relate sa jeunesse, hein... mais on voyage dans le temps, dans les genres.. entre la guerre, l'amitié, l'amour, l'horreur et la magie.

On peut dire que la seconde partie du livre rattrape la première, mais il faut s'accrocher pour parvenir jusque là. C'est vraiment dommage.



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Otage de la nuit

Quand il s'agit de maison hantée et de scénario bien ficelé, on peut faire confiance à Matheson.

Un couple, la quarantaine, se donne une deuxième chance après les infidélités récentes du Monsieur. Mais, pas de chance, ils louent la seule maison hantée de la côte est des Etats-Unis pendant la saison froide!

Il n'y a pas de chauffage non plus. Ils accumulent vraiment les déboires quand ils s'aperçoivent qu'ils sont loin de tout et que Monsieur commence à perdre la tête avec la visite d'une inconnue qui le harcèle...sexuellement.



Quelques scènes complaisantes parsèment un récit rondement mené jusqu'au final en apothéose.

Cela dit, malgré quelques agréments, je ne conseillerai pas cette maison. Surtout pour de secondes noces.

A conseiller seulement pour un public averti, car, paru sous un pseudonyme, ce roman cache les fantasmes les plus osés de son auteur.
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Je suis une légende

Ce serait faire offense à ce roman que de voir le film en premier.

La grande force dans ce roman repose principalement sur sa fin qui donne une raison au titre... Rien n'est respecté dans le film (qui termine à la sauce américaine).



Pour revenir à "Je suis une légende", j'ai passé un bon moment de lecture, même si je ne suis pas fan, à la base, des histoires de vampires.



L'idée du récit est d'une originalité qui rend ce livre incontournable, même s'il est un peu court... Un classique qui se lit tout seul et que l'on n'oublie pas!
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Je suis une légende

Robert Neville est le seul survivant de l'espèce humain. Les autres sont morts ou sont maintenant des vampires. On suit les quotidien très rodé de cet homme que le passé hante...



Un roman post-apocalyptique très bien mené. Je ne pensais pas qu'un roman sur les vampires puissent faire un roman de science-fiction... Être un vampire, c'est avoir une maladie contagieuse au développement bien effrayant. Les quatre périodes sont très bien décrites, on progresse dans l'environnement de Robert Neville, on ressent sa tristesse, son envie de lutte fluctuante. J'ai été un peu déstabilisée par les souvenirs de Robert avant d'enfin savoir où on se situait. Un roman intéressant sur l'humanité et son devenir avec une fin triste à l'ironie implacable.



(J'ai vu un bout du film adapté du roman : en fait, c'est complètement différent, je n'ai retrouvé du roman que le nom du personnage principal et la maladie contagieuse, le reste est... trop hollywoodien.)
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Je suis une légende

Premier livre de science-fiction que je lis et j'avoue que ça m'a plutôt bien plu!...



Dernier humain survivant d'une épidémie qui a donc coûté la vie à sa femme, sa fille et tous ses voisins et amis, Robert Neville organise sa survie, coûte que coûte, en se barricadant la nuit pour se protéger des attaques de vampires et en passant ses journées à préparer ses nuits.



Assez court, le récit se lit facilement. L'auteur donne à son héros une démarche rationnelle, voire scientifique, dans sa lutte contre les vampires ce qui rend ceux-ci tout à fait plausibles. Loin des clichés que je me faisais de ce genre de littérature, je me suis prise à réfléchir à la meilleure façon de lutter contre ces morts-vivants, à essayer de comprendre comment s'en défendre au mieux!...

Cela m'a permis aussi une bonne mise au point de tout ce que l'on sait déjà sur les vampires (l'ail, les miroirs, les croix,...).



Ajoutés à cela le passage du chien que Neville, façon Petit Prince de Saint-Exupéry, passe du temps à apprivoiser, et les réflexions sur l'impact du poids de la solitude sur les réactions humaines, ce livre restera pour moi une première incursion réussie dans le monde de la science-fiction!...
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La maison des damnés

Je commence mon initiation “ Matheson” avec un livre qui passe pour être un des plus mauvais de sa bibliographie. Alors dès à présent je peux confirmer que si c’est un des mauvais roman de l’auteur, je ne lirais que ses navets. J’ai tout simplement adoré.

Dès l’ouverture de ce livre, j’ai avidement tourné les pages pour connaître le dénouement de l’histoire. Il est vrai que le sujet ne me laisse pas froide. J’aime quand “ça fait peur!!!” et que les monstres sortent de leur coin noir pour faire du grabuge.

Le thème de la maison hantée est un classique du genre : on prend quatre ou cinq personnages, on les enferme dans une maison au passé tragique et on les confronte à des forces maléfiques. Jusque-là, rien d’exceptionnel. Le génie de Richard Matheson est d’avoir intégrer une variante : la science. Et là quand la science se heurte au supranormal ou surnaturel, le suspense est garanti et les effets sont fulgurants.

Ici, la science est représenté par le Dr Barrett, qui tend bien a prouver que les phénomènes paranormaux ne sont que des ondes électro-magnétiques qui peuvent se désactiver. Il affirme que les médiums seraient comme des compteurs Geiger.

A-t-il tort ? A-t-il raison ? Pour le savoir il faut avoir du cran et rentrer avec lui dans la maison Belasco. Oserez-vous rester une semaine dans ce cloaque infernal ?

C’est au final une lecture parfaite pour un bon moment de frisson pendant les grandes vacances.

Je vous invite donc à entrer dans “ LA MAISON DES DAMNES”.
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L'homme qui rétrécit

Il faut bien se placer de l'autre coté de l'humanité pour mieux connaitre et comprendre la nature humaine. C'est ce qui arrive à Scott, l'homme qui rétrécit jusqu'à ne mesurer que trente centimètres. Trop petit, alors il lance désormais un autre regard sur l'homme, il ne voit tout qu'à travers ce nouveau regard. Il devient une espèce de l'oeil extérieur de l'homme.

Sa nouvelle condition, bien qu'étant un calvaire pour lui, mais, aussi elle devient un de ses moments d'interrogations, de questionnement sur la condition humaine. Aussi que la terre est ronde et ne deviendra jamais carrée, aussi le cerveau de l'homme reste rond jusqu'à sa mort qu'il ne peut rien intégrer en dehors des lois conventionnelles ou des observations égocentriques dont le regard reste unidirectionnelle...

Un livre très émouvant!
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Classe tous risques

Une série de nouvelles, portant sur des peurs en avion… Des nouvelles d’un intérêt inégal, certaines datant du début du 20e siècle, certaines avec des monstres fantastiques ou des voyages dans le temps.



Au final, pas beaucoup d’angoisse pour moi dans ces nouvelles, mais l’évocation des voyages en avion me rappelle que même s’il n’y a pas de créatures fantastiques dans ma vie, ça ne va pas toujours bien… et que selon mon expérience, le vol peut générer son lot des petites peurs… .



- À l’aéroport, la peur d’être en retard, de manquer son avion parce que les files d’attente pour les mesures de sécurité sont trop longues…



- Peur d’avoir égaré quelque chose en route, le passeport ou la carte de crédit… et entendre soudain son nom dans les haut-parleurs, car on a vraiment oublié un sac au comptoir de fouille…



- Peur que le vol soit retardé à cause d’une panne, du brouillard, de la neige, du déglaçage des ailes, de la grève du zèle des manutentionnaires, ou juste parce que le pilote est pris dans un embouteillage.



- Peur que le vol soit encore et encore retardé et de devoir passer la nuit à l’aéroport…



- Avant d’embarquer, peur de la surréservation, au moment d’entrer dans l’avion, il n’y a plus de place, on doit refouler quelqu'un…



- Après avoir trouvé mon siège, peur que l’énorme personne qui remonte l’allée, soit celle qui doit prendre le siège voisin du mien, un minuscule siège de classe touriste pour les huit prochaines heures…



- Dans l’avion, peur que la turbulence ne transforme le vol en un long, long tour de montagnes russes…



- Peur que le passager à côté de moi se remette à vomir et que son sac à vomi se brise et que ça éclabousse partout…



- Peur que le gamin assis derrière moi continue de piocher dans mon dos toute la nuit…



- Peur de ne pas pouvoir atterrir à cause du brouillard et de devoir rebrousser chemin, un turbulent vol de deux heures pour revenir au point de départ…



- À l’arrivée, peur de ne pas retrouver mon bagage et devoir perdre mon trop court temps de vacances à racheter l’essentiel.



- Dans le taxi à minuit, une autre sorte de peur, lorsque le chauffeur écoute à la radio, une ligne ouverte sur les problèmes de sexe et qu’ensuite il avoue ne pas trouver l’adresse demandée…



(Et aujourd’hui, j’aurais sans doute peur du passager derrière qui n’arrête pas de tousser et de propulser des virus…)



Et il n'y a pas que l'avion, encore un peu et j’aurais peur que personne ne lise cette stupide critique jusqu’au bout…

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L'examen

On découvre (ou redécouvre) parfois des textes oubliés ou passés inaperçus ; c’est le cas ici de L’Examen, de Richard Matheson, réédité chez Le Passager clandestin.



Dyschroniques

L’Examen est publié dans une collection nommée Dyschroniques. Elle cherche à remettre au goût du jour des nouvelles de science-fiction (souvent d’anticipation plus précisément) parues au milieu du XXe siècle, soit sous la plume de maîtres du genre déjà reconnus, soit sous celle d’auteurs plus confidentiels qui ont donc besoin d’un coup de projecteur (un peu à l’image de ce que fait également L’Arbre vengeur). C’est donc une parution dans un petit format pour des textes précieux, puisqu’ils sont choisis par les éditeurs pour leur fort lien avec notre actualité : quand bien même le texte a été écrit il y a plusieurs décennies, en d’autres lieux et en d’autres mœurs, son propos de science-fiction recèle des réflexions précieuses pour la compréhension de notre monde à la dérive.



La vieillesse est-elle un naufrage ?

Ici, nous suivons Tom, quatre-vingts ans, qui doit passer son quatrième « test », examen qui doit vérifier ses aptitudes physiques et cognitives. Dans ce but, Leslie, son fils, l’entraîne sur certaines questions, sa femme Terry et leurs enfants sont également présents à la maison. Dans cette société (datée de 2003 dans ce récit de 1954), il semble qu’une fois les soixante ans arrivés, il faille passer un test pour mériter de rester en vie. C’est une façon certes singulière, mais assez pratique, de sélectionner ceux qui auront l’honneur et l’avantage de mourir plus vieux que les autres, cela règle les problèmes de « gestion » des personnes âgées, des soins gériatriques et autres « soucis » liés à nos EHPAD. Ce texte nous renvoie en pleine figure ce que peut ressentir une personne qu’on ne considère que sous l’angle de la productivité qu’elle n’a plus, de la mobilité qu’elle a perdue et de l’autonomie qu’elle recherche toujours.



Récit poignant et percutant

Dans ce court récit, ce qui est fort est d’abord l’empathie entre les personnages, non seulement vis-à-vis du père, Leslie, qui voit son propre père dépérir et attend malgré tout son décès approchant, mais surtout vis-à-vis du grand-père, Tom, qui arrive à la fin de sa vie et dont le destin dépend d’un banal test médical d’aptitude. Dès les premières lignes, la tension est posée entre le lien filial et familial autour du grand-père et l’extrême difficulté à trouver une utilité productive à cette « personne âgée ». Le texte se termine sûrement de façon un peu trop abrupte, mais a le mérite de nous laisser imaginer la suite en toute liberté.



L’Examen est un très bon choix de la part de cette collection Dyschroniques, à la fois beau texte et très actuel au vu de notre constante recherche de la productivité au détriment de l’humain.



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L'homme qui rétrécit

Bien que ce soit du déjà vu, j’ai été prise par le récit.

C’est l’histoire d’un homme qui rétrécit à vu d’œil, comme le dit le titre, il y décrit son impuissance, sa solitude, son combat….

Richard Matheson, à l’aide de flash-back raconte ses incidents lors de son rétrécissement, contre la société tout d’abord, ces moqueries, ce rejet… Puis contre les animaux, les insectes, il est devenu de la nourriture, un combat qu’il mène à bout de souffle armé de courage.

La fin n’est pas surprenante, mais elle a le mérite de vous laisser dans le questionnement, une once d’espoir.



Bonne lecture !
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Je suis une légende

Je me demande si on ne reconnaît pas un classique de la SF au fait que les adaptations cinématographiques lui sont infidèles (Blade Runner, Farenheit 451, La planète des singes, la guerre des mondes, L'homme invisible…).

Je suis une légende serait donc, en cela déjà, un classique de la SF dont la lecture m'a surpris, moi qui ne connaissais que l'oeuvre hollywoodienne. Mais l’œuvre de Richard Matheson a bien des arguments pour prétendre au sacre. Dans un style d'une limpidité telle qu'il permet à l'histoire de s'écouler sans aucune difficulté, pour traiter d'un monde où tout n'est pourtant qu'obstacles et complications, il emporte son lecteur, dès la première page, peut-être même dès les premières lignes, chacune et chacun qui lit cette histoire et s'identifie à Robert Neville, non pas à se demander ce qu'il ferait, mais à comprendre que Robert en soi là : car la plus haute des solitudes fait de l'animal social humain un être désorienté, assailli de doutes, de souvenirs hantés, d'illusions, de peurs, de joies factices, de méprises… et, finalement, inévitablement, le transforme en monstrueuse légende.

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Je suis une légende

Très contente d'avoir choisi de lire ce livre, même si j'avais vu le film avec Will Smith... Je me rends compte que le film est vraiment une adaptation inspirée et non une copie conforme ! Peut-être que les réalisateurs auraient du choisir de l'adapter tel quel, parce que j'ai trouvé ce livre drôlement plus intéressant et captivant. Une bonne histoire de vampires, un homme qui se retrouve comme dernier survivant de sa race, un homme qui se posera beaucoup de questions, et qui cherchera à comprendre le phénomène. J'ai adoré trouvé des réponses en même temps que lui. En plus d'être un bon livre de ''science-fiction'', ce lire est également de la science tout court. Lu très rapidement, parce que court, oui, mais également, comme je le disais, très intéressant. À lire !
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Je suis une légende

Histoire connue et reconnue que celle de ce survivant devenu légende...

Adaptée 2 fois au cinéma, (dont une lamentablement... la 1ère ou la 2ème version, à votre avis...?) cette histoire fantastique n'est plus à présenter, cependant, pour ceux qui seraient passés à côté :

Après une terrible épidémie d'un virus inconnu, la Terre est dévastée : il ne reste qu'un seul homme vivant non atteint par cette étrange maladie, Robert Neville, homme ordinaire. Les symptômes ? Vous devenez un vampire, tout simplement...

Bob va vivre reclus, barricadé, luttant jour et nuit pour sa survie, face à ces monstres que sont devenus les habitants de la Terre.

Mais une question le hante : n'est-ce pas lui, le monstre, maintenant qu'il est le seul de son espèce ?

Livre culte, incontournable pour les afficionados du fantastique. Un must have read !



ps- Et surtout, s'il vous plait, si vous voulez regarder la version cinéma, ne faites pas l'erreur de visionner la version "Will Smith", qui est bien faite, mais s'éloigne trop de l'histoire originale de Richard Matheson. Je vous conseille de regarder plutôt la 1ère version, avec Charlton Eston, "Le Survivant" (the Omega Man), 1971, même si ce type pue la NRA, il a quand même été un bon acteur avec des films comme celui-ci et "Soleil Vert"...

note (sources Walktapus et Wikipédia)- il existe en fait une toute première version (très kitsch)de ce livre adapté au cinéma, réalisée par Ubaldo Ragona et Sidney Salkow en 1964, avec Vincent Price dans le rôle du survivant.
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Je suis une légende

Avec ce roman de science-fiction, Richard Matheson offre un point de vue original sur le vampirisme ainsi qu'une vision post-apocalyptique du monde différente de celle traditionnellement rencontrée dans la science-fiction.



L'auteur a instauré dès les premières lignes un climat oppressant qui ne quittera plus le récit.

En choisissant une narration à la première personne du singulier, il a également créé une empathie immédiate entre le lecteur et le personnage de Robert Neville et cela contribue à faire circuler entre ces deux protagonistes un climat oppressant et sombre, les émotions ressenties par Robert Neville ainsi que ses difficultés dans la vie quotidienne, notamment lorsque vient la fin du jour : "la nuit, ils étaient les plus forts. La nuit leur appartenait."



La construction de l'histoire est particulièrement intéressante, car au gré des chapitres Richard Matheson va aborder plusieurs thèmes : tout d'abord la solitude de Robert Neville entouré uniquement de vampires quand vient la nuit; puis sa rencontre avec un chien et ses tentatives pour l'apprivoiser, ce qui constitue un premier remède à la solitude; enfin la rencontre d'une femme, deuxième remède contre la solitude et tentative de se ré-humaniser, mais cette femme restera mystérieuse.



J'ai trouvé qu'il y avait dans cette histoire une forte dimension spirituelle voire biblique : la solitude du premier homme, la femme par qui tout va basculer, mais dans un ordre inversé : dans le cas présent il s'agit du dernier homme, la Terre se dépeuple des humains au profit des vampires, pour finir par le sacrifice du dernier humain pour permettre à cette nouvelle humanité de vivre et de s'épanouir. Il y a un parallèle très intéressant entre l'Ancien Monde et le Nouveau Monde versus l'Ancien Testament et le Nouveau Testament. Cette inversion de la création est le fil conducteur du roman, dans l'ancien monde les vampires n'étaient qu'une légende alors que dans le nouveau monde ce sont les humains qui le deviennent.

Et que dire de la fin, à part qu'elle est remarquable et que jusqu'à présent j'avais rarement lu un tel retournement dans une situation finale.

Car il n'y aura pas de fin heureuse pour Robert Neville, il n'y aura qu'un sacrifice, un anéantissement final de l'Humanité : "Robert Neville considéra le nouveau peuple de la Terre. Il savait qu'il n'en faisait pas partie. De même que les vampires, il était pour eux une abomination, un objet de sombre terreur."



Je reprocherai juste à ce roman quelques invraisemblances. En effet, l'électricité continue de fonctionner alors qu'il n'y a plus personne pour travailler dans les centrales, ce n'est pas crédible, et concernant la nourriture, je trouve cela impossible de trouver presque facilement de la nourriture et surtout de faire des réserves de viande au congélateur depuis trois ans ! Mais le passage où cela est le plus flagrant, c'est lorsque le héros se transforme en chercheur et tente de créer un antibiotique simplement en lisant quelques ouvrages à la bibliothèque. Là les ficelles sont énormes et c'est tout simplement inconcevable, pas crédible une seule seconde et impossible, d'autant que l'auteur a laissé des pistes auparavant laissant penser que Robert Neville ne travaillait absolument pas dans ce secteur du tout où la Terre était encore peuplée d'humains.



J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir Richard Matheson à travers son roman "Je suis une légende" qui apporte une vision intéressante et sortant de l'ordinaire sur le vampirisme.

Un très bon livre de science-fiction, un classique du genre, qu'il faut découvrir sans plus attendre.
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Oeuvres & Thèmes : Le Veston ensorcelé et autre..

- La cafetière de Théophile Gautier

- Le portrait ovale d'Edgar Allan Poe

- Qui sait? de Gui de Maupassant

- Le veston ensorcelé de Dino Buzzati

- Le jeu du bouton de Richard Matheson

- Fonds d'écran de Pierre Bordage



Cette courte anthologie retrace en six points l'évolution du genre fantastique, depuis le début du XIXème siècle jusqu'au XXIème.



Chaque nouvelle est suivie d'un questionnaire et de points clés pour mieux appréhender les récits. En fin de volume, quelques pages retracent également les grandes figures du fantastique, dans les livres puis au cinéma ou à la télévision.



J'avais déjà lu les histoires de Gautier, Maupassant et Matheson auparavant. Relecture qui m'a apporté du plaisir, qu'il s'agisse de l'attrait romantique de la chute de La cafetière, des bizarreries mobilières de Qui sait? ou de la moderne version de la tentation d'Eve du Jeu du bouton.



Il me restait donc la moitié à découvrir. L'ensemble montre bien les tenants du fantastique, avec cette difficulté à déterminer si l'on est bien en présence du surnaturel ou s'il existe une explication rationnelle à des événements inattendus.

Le thème faustien est mis à l'honneur : quel que soit l'époque, l'être humain reste fortement soumis à des envies fortes pour lesquelles il serait prêt à donner beaucoup. Veston, boîte ou smartphone, peu importe, c'est toujours le mécanisme de convoitise qui mue la main si tentée.

De quoi nourrir de belles réflexions sur la permanence des caractères humains, sur le consumérisme qui attise envie et jalousie ou tout simplement s'octroyer une délicieuse soirée de lecture en compagnie de six grands noms de la littérature.
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La maison des damnés

Deutsch, richissime vieillard sur le point de mourir d'une longue maladie, ne veut pas partir sans savoir ce qu'il y a après la mort ; pour cela il fait appel à un parapsychologue et physicien de renom, Lionel Barrett, pour aller trouver les réponses dans une maison réputée pour son lourd passé : La Maison des Damnés.

Accompagné de sa femme et de deux spirites, le Professeur Barrett n'a qu'une semaine pour apporter des réponses à Deutsch, une très jolie somme leur sera distribuée à la fin de cette semaine.

Le Professeur Barrett compte bien mettre à profit cette semaine dans cette maison réputée tueuse pour prouver que tout ceci peut être expliqué scientifiquement ; ainsi, il va apporter sur le site maudit une machine de son invention qui prouvera aux esprits les plus évaporés que la science apportera toutes les réponses aux questions les plus mystiques fussent-elles. C'est sans compter sur ce qui occupe la Maison des Damnés…



Connaissant et appréciant énormément ce regretté auteur depuis de nombreuses années, je savais qu'on allait aller droit au but, à savoir la peur viscérale de l'inconnu, le détournement de toutes nos croyances pour les retourner, les triturer, jusqu'à nous mettre des doutes sur des bases acquises depuis des années. Car c'est ainsi que Richard Matheson travaillait ; insidieusement, sournoisement, se servant de ses connaissances pointues de l'irréel, de la psychologie de l'être humain, du monde des esprits ; il manie le mot et le verbe d'habile façon, en donnant suffisamment de références à des faits réels pour nous mettre encore plus de pression, faire monter le doute. Il avait un talent certain pour vous aider à vous imprégner des lieux, et cette maison des damnés devient assez vite notre piège, comme elle devient celui des personnages de ce roman horrifique.



Vous n'êtes pas spectateurs en lisant ce bouquin, tout au plus l'êtes vous pendant le premier chapitre ; mais dès que l'équipe qui va devoir assainir la maison pénètre ce lieu maudit, vous devenez à votre tour acteurs de cette plongée aux enfers. Et croyez moi, la plongée est violente ; malsaine, hystérique ; certes il s'agit d'une commune histoire de maison hantée ; mais il serait réducteur de ne voir dans ce roman qu'une énième histoire de fantômes, car le génie Matheson savait ménager son suspense à tel point qu'il arrivait par bien des fois de se retrouver avec l'espoir d'avoir trouvé la solution et de penser pouvoir souffler pour se retrouver dans les minutes suivantes en proie au doute, à l'abrutissement total, désarçonnés par le nouveau contre-pied infligé par l'auteur.



A défaut de savoir où il voulait nous conduire, si ce n'est nous faire franchir les portes des enfers, on subit les attaques dont sont victimes les acteurs de ce roman ; oui, je précise bien acteur car Richard Matheson avait cette facilité à nous faire "voir" les protagonistes de ses romans. On ne les imagine pas, on les voit, puisqu'on ne suit pas une histoire, on la subit, on la vit, tentant comme les personnages d'en sortir indemnes… ou tout du moins pas trop mutilés.

Ce bouquin ne s'adressera donc pas aux âmes sensibles et encore moins aux plus jeunes ; parler des enfers est une chose ; le vivre en est une autre, et les manifestations qui se produisent dans cette maison sont dignes des plus folles nuits de Satan ; orgiaques, mutilantes et avilissantes, ces réminiscences d'un passé qui se manifeste aux yeux et au psyché des personnages ne peut laisser indifférent.



Pourtant, malgré la dureté de certaines scènes que l'on finit par voir nous aussi, on est accroché par le style narratif de l'auteur ; comme je l'ai précisé plus avant dans cet avis, pas de langage trop compliqué, pas de phrases pompeuses ; les mots sont simples mais incisifs, marquant d'avantage qu'un pamphlet pseudo scientifique comme aiment à s'en enorgueillir certains auteurs, qui noient de fait leurs œuvres sous des termes pompeux, ne faisant que produire une œuvre indigeste au possible. Les seuls termes techniques employés par l'auteur sont clairement expliqués et mis en situation de façon à nous permettre rapidement d'identifier ce qui vient d'être expliqué. Rien de plus explicite que d'expliquer par l'exemple.



Ce roman de quelques 340 pages destiné à un public averti se dévore très facilement, à condition d'entrer dans l'univers horrifique de l'auteur.J'ai vraiment beaucoup apprécié cette histoire où les nerfs sont parfois mis à rude épreuve.

Si le cœur vous en dit, cette maison des damnés ne demande qu'à faire d'autres victimes ; il y a fort à parier pour que je le relise un jour…

Je ne vous ai pas trop raconté l'histoire pour ne pas vous dévoiler les nombreuses intrigues et rebondissements qui sont les lignes conductrices des ce roman ; j'espère simplement avoir réussi à vous donner envie de lire cet ouvrage, une nuit bien sombre par exemple…non ? Frissons 100% garantis. Un pur chef-d'œuvre Mathesonien que je recommande vivement aux amateurs de l'angoisse et du fantastique.
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Au-delà de nos rêves

Remarque : ce livre est paru en 1978 en anglais, et seulement en 1998 en français, soit la même année que le film.

J'ai lu le livre en connaissant le film. J'ai trouvé le livre bien meilleur, et il a beaucoup plus de sens. le film a supprimé des évènements, c'est normal, mais il en a ajouté aussi. Cela donne une histoire différente du récit d'origine – de toutes façons, je ne vois pas comment on aurait pu restituer cette histoire en film, sans la réduire. Je suis très contente de l'avoir lue, c'était une bonne surprise.

Un récit assez subtil, qui se déroule dans les coulisses de la vie terrestre et, comme au théâtre, les coulisses peuvent être plus spacieuses et ramifiées que la scène. L'histoire est très cohérente. J'ai bien apprécié la logique, la structure, de ces mondes. L'au-delà décrit par Matheson est même assez tentant - dans les sphères supérieures ! Il y a matière à réflexion, ou plutôt à rêve. La "descente" à la recherche de son épouse est bien mise en scène. J'apprécie les nuances des différents états intérieurs par lesquels passent les personnages, les pensées qui les y mènent et les en sortent...

Les lieux influencent l'état d'esprit des héros, qui doivent rester vigilants dans les milieux les plus obscurs. Réciproquement, leurs pensées ont un impact sur leurs capacités et sur les lieux qu'ils peuvent fréquenter.

Une aventure originale, sur le mode "témoignage", qui explore dans un roman captivant les mystères de la vie après la vie. Une réussite, à mon avis, pour nous emmener "Au-delà de nos rêves", un peu plus loin que ce que nous rêvons d'habitude.
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L'homme qui rétrécit

Passer dans un champ de radiations ne vous vaut que des déboires... On croit s'en être sorti indemne mais 15 jours plus tard, 3 centimètres vous manquent... Alors ne plus sortir de chez soi, devenir objet de risée des voisins, objet de honte ou de ridicule pour votre propre femme... Penser à se faire engager dans un cirque puis devoir habiter dans une maison de poupée. Finir par être regardé bizarrement -- avec curiosité et appétit --par le chat du logis... Bientôt, devoir se battre avec une araignée pour rester en vie... et un jour peut-être disparaître dans la lumière aveuglante des atomes. "The Shrinking Man" (1956) est un chef d'oeuvre du fantastique romantique au style concis et aux images furieusement poétiques. Tout Matheson est dans ce vertige et cet équilibre-là... Littérature, oui ! Car Richard MATHESON , romancier, nouvelliste et scénariste fut un prodigieux et modeste "homme de lettres" en Terre d'Amérique -- véritable inventeur et "poète" dans un monde de "faiseurs"... (*)



(*) Cette critique vient d'être intégrée à la liste "Le romantisme en cent oeuvres : liste OUVERTE, universelle et chronologique" sur Babelio (déc. 2014)
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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