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Critiques de Richard Matheson (815)
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Je suis une légende

Imaginez: vous vous barricadez dès la tombée de la nuit et mettez Beethoven à fond sur votre tourne-disque pour ne pas entendre les appels de votre meilleur ami Ben Cortman, les hurlements de ceux qui l'accompagnent, et vous évitez la fenêtre pour ne pas voir ces femmes qui tentent de vous attirer dehors par leurs poses lascives. Vous vous abrutissez à coups de scotch et tombez dans un lourd sommeil jusqu'au lendemain matin, où vous continuez vos travaux. L'objectif, comprendre le virus qui a transformé le monde entier en repaire de vampires; vous êtes le seul survivant.



Richard Matheson, ancien soldat envoyé en Europe pendant la deuxième guerre mondiale, a imaginé cette histoire en 1954; peu d'espoir ici: il ne rencontre que des morts-vivants dans une ville abandonnée, plus aucune place pour l'amour ni la tendresse, il faut survivre, jour après jour. Il y a comme une odeur de fin du monde, d'apocalypse, comme on en trouve de plus en plus dans le cinéma américain.

Je n'ai pas été vraiment captivée par le récit, mais je n'aime pas spécialement les histoires de vampires. Le personnage de Neville ne m'a pas plu non plus, mais l'atmosphère est captivante, et les interrogations existentielles intéressantes. Agit-il légitimement en tuant de ses propres mains les humains atteints du virus?

Un classique de la SF.



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Je suis une légende

Je suis une légende est aujourd’hui considéré comme un livre culte qui a inspiré de nombreux films de zombies. Pour moi, c’est justifié car c’est un roman court mais aussi dense que passionnant : les recherches menées par Robert Neville pour comprendre le « mal » qui ronge les vampires, les descriptions de ces créatures effrayantes, leur complexité (certains vampires sont vivants tandis que d’autres sont clairement des « zombies », c’est-à-dire qu’ils sont morts), la chasse que leur mène Neville, les nombreuses théories et hypothèses qu’il émet au cours de ses années de solitude et de recherches, etc. sont autant d’éléments fascinants : il cherche des réponses, il veut comprendre et nous aussi.



La psychologie de Robert Neville, tour à tour désespéré par sa condition, exalté par les résultats de ses recherches, trop alcoolisé pour réfléchir ou « anesthésié » par sa solitude, est le point central de ce roman. Au-delà de ses affrontements avec les vampires, c’est bien ce qui est fascinant dans ce livre. De la première à la dernière page, il est possible de se mettre à la place de Neville, de faire l’expérience de sa solitude et de sa situation désespérée : qu’aurais-je fait à sa place ? Comment aurais-je organisé ma survie ? Comment aurais-je vécu le fait d’être le dernier humain sur la planète, un survivant, une légende, dans ce monde désormais uniquement peuplé d’êtres terrifiants – des vampires morts et vivants infectés au cours d’une épidémie ? Quelle vie peut espérer vivre Neville ? Le thème de la religion est présent ici aussi, notamment au cours d’un flashback où notre héros se souvient de « dévots hystériques » qui voulaient l’entraîner avec eux pour prier Dieu qui, au travers de cette épidémie, aurait « donné libre cours à sa colère ». Mais rien n’y fait : les dévots et les autres ne pourront fuir leur destin. Pas même Robert Neville.



Tous ces éléments font que j’ai aimé ce roman : le personnage de Neville, son organisation pour survivre, ses réflexions et ses recherches. Et comme ça a déjà été dit, ce livre n’a pas grand-chose à voir avec l’adaptation de 2007 avec Will Smith. Non, il est bien plus sombre et profond. En tout cas, je suis contente de ne pas être restée sur la version cinématographique de Je suis une légende car le roman fait partie des livres que j’aurai préférés en 2020.
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Cimetière blues

Quel plaisir!... Que je n'ai pu, hélas, prolonger au-delà du raisonnable.

Ce recueil est la preuve par neuf que Richard Matheson était un prince de la short story.

Ces textes, inédits en français, sont parus entre 1953 et 1962, dans diverses revues américaines. La plupart n'ont pas pris une ride, et leur parution fut une bonne initiative de Clancier - Guenaud.

L'auteur, avec ces nouvelles, déploie sa fine plume dans une palette variée entre polar, anticipation, fantastique et épouvante.

Richard Matheson n'avait pas son pareil pour décrire certaines ambiances glauques et camper des personnages parfois attachants.

Je ne puis donc attribuer moins de cinq étoiles, à ce bel écrin noir qui mériterait son rattachement (on peut rêver) à une intégrale définitive des nouvelles d'un auteur aussi brillant que fécond.

Encore un immense merci, Monsieur Matheson, et qui n'est pas le dernier!
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Je suis une légende

Le grand plaisir pour moi est enfin de lire ce livre mythique, disons dont le titre s'est rendu célèbre à partir du film avec WIl Smith. Mais le constat est le livre est différent du film. Et je dirais que j'ai aimé le livre tout comme le film aussi, mais sous différents registres. Entre la chasse aux vampires et la lutte pour la survie, l'homme se trouve limité dans son humanité...
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Les seins de glace

Bon petit roman policier des années 50. On suit avec plaisir les personnages dans cette intrigue pleine de rebondissements. On se croirait dans un film policier américain de cette époque. Mais pourquoi « les seins de glace » alors que le titre original est « Someone is bleeding ». Question de point de vue peut-être.
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Je suis une légende

Ce court roman de 1954 a trouvé une seconde jeunesse grâce au film avec Will Smith. Qu'on se le dise, il n'a pas grand chose à voir avec le film, voilà c'est dit.

Le roman est court, mais Matheson a l'indéniable talent de nous faire croire au personnage en quelques pages. Premier mérite.

L'histoire est prenante, touchante même, avec cette homme face à sa solitude, seul survivant entouré de monstres, de vampires. Deuxième mérite.

Des vampires, mais pas des vampires tagada à la mode actuelle, d'ailleurs le récit est centré sur l'homme et ses douleurs et non les morts-vivants. Troisième mérite.

Le récit est plein d’empathie pour cet homme et son sort, arrive en même temps à être assez ambivalent, et non pas aussi manichéen que le film. Quatrième mérite.

Matheson arrive même, au long de sa courte histoire, à trouver des explications scientifiques au vampirisme. Cinquième mérite.

Un récit intelligent, subtil, intemporel, captivant et poignant. Un vrai mérite.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Je suis une légende

Une réelle découverte pour moi que ce livre de Matheson "Je suis une légende"

Terré dans sa maison, Robert Neville sort le jour , se barricade la nuit pour échapper à ses poursuivants amis et voisins victimes d'une pandémie qui a foudroyé tout la ville .Ces personnes sont depuis transformées en vampires.

R Neville se bat use de toutes les armes en sa possession les gousses d'ail ,la croix ,les miroirs ,relisant Dracula de Stoker,pour éradiquer ce fléau.

La journée il prend sa voiture et n'a qu'une idée en tête exterminer morts ou vifs ces vampires.Le reste du temps, il prépare sa retraite, sa survie quotidienne, boire à plus soif manger écouter de la musique et essayer de comprendre ce phénomène qui lui a couté la vie de sa femme et celle de sa fille .Comment fait il pour résister un an , deux ans ,,,,,trois ans..quel motivation lui permet elle d'avancer , de résister?

Matheson nous donne une dernière explication que je vous laisse découvrir, un superbe retournement de situation qui nous laisse pantois et baba!

Écrit dans les années 1950(pleine guerre froide , sortie de la 2ème guerre mondiale)ce livre pose me semble t' il la question la loi du plus grand nombre est elle la meilleure ?où commence la folie des hommes et comment l'arrêter?

Certes roman de science fiction mais accessible à tout un chacun ,j'en suis la preuve!
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La touche finale (Nouvelles Vol. 5)

Richard Matheson, l'auteur qui fait trembler Stephen King himself...

Je m'étais gardé ce recueil, sachant qu'ensuite il n'y en aurait plus d'autres, de ces très courtes mais néanmoins fracassantes nouvelles dont l'auteur nous a enchanté au fil de ces volumes.

Alors en fait j'étais un peu perdue, parce qu'il y a quatre volumes en version originale et cinq pour la France, le cinquième étant celui-ci, censé regrouper l'intégrale de la totalité des nouvelles. Sauf qu'il en manque certaines alors qu'il en contient des inédites.

Mais qu'à cela ne tienne, vu que j'ai lu tous les autres volumes comme d'habitude en anglais et il y a des siècles ou pas loin, chacune fut comme une découverte. En plus, je suis bon public. Je ne sais pas vous, mais il m'arrive de lire un bouquin avec une vague impression de "déjà lu" obsédante, mais à force d'en ingurgiter des quantités industrielles, j'ai oublié des détails, donc je relis quand même. Comme si le temps ne manquait pas. Par contre, pour d'autres, dès les premières lignes, le livre me revient de suite en mémoire quasiment dans son intégralité comme si je l'avais lu la veille.

J'ai donc dégusté ce recueil comme si toutes les nouvelles étaient inédites, le temps et le changement de langue ayant opéré comme par magie, alors qu'en réalité, dans ce recueil contenant 26 nouvelles, seules dix sont inédites.

Le fils de Richard Matheson ouvre le bal par une préface qui nous prouve que bon sang ne saurait mentir et que les gênes du papa n'ont pas sauté une génération. On est dans l'ambiance, la plume est fluide, on sait que les petits fours vont précéder un repas gastronomique, on appréhende un peu les surprises qui nous attendent au tournant... en tout cas, c'est une préface que je n'ai pas "sautée" comme je le fais souvent, je l'avoue, et je conseille à tout nouveau lecteur de faire de même. Inutile de me mentir, je sais qu'on est nombreux à zapper la préface.

S'ensuivent donc les nouvelles par elles-mêmes, très courtes comme je l'ai déjà mentionné, et de tous genres. Matheson a fait exploser toutes les barrières de genres et nous gratifie aussi bien d'un chouia de science-fiction que d'horreur pure, d'horreur plus soft, et même de polar /. thriller; du psychologique, et surtout, mon péché mignon, l'humour noir. J'adore cette façon de mélanger les genres, car nul risque de se lasser même si on lit toutes les nouvelles d'affilée. Quel que soit le genre, je suis restée suspendue aux mots de l'auteur, les tripes collées au bide, scotchée par chaque final.

En bref, je ne regrette nullement d'avoir dégusté ce livre par petites touches, heureuse de retrouver l'univers mathesonien et chaque récit me renvoyant en pensée à toutes mes lectures antérieures, mais si vous n'avez jamais lu l'auteur, cela ne vous empêchera pas d'apprécier cet ultime "tome".
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À sept pas de minuit

Pour les amateurs de romans d'espionnage et de fantastique.



Chris Barton est un mathématicien brillant dont la vie ne subit aucun soubresaut jusqu'à ce que, rentrant chez lui, il découvre sa maison occupée par un autre M. Barton.



N'en croyant pas ses yeux, ni ses oreilles, il insiste pour rentrer chez lui. Ce faisant, on peut souligner que Barton donne le bâton pour se faire battre. Et il est chassé de chez lui sans ménagement.

De déconvenues en déconvenues, le mathématicien ne sachant plus où est la réalité, finit par s'attirer des ennuis de taille internationale. Le genre d'ennui que l'on trouve dans tous les James Bond.

Matheson, copiant ce qui existe déjà, préserve un aspect distrayant mais ne s'inscrit pas dans l'originalité de ses chef d'oeuvre comme "Je suis une légende".

A partir d'une idée pourtant originale il a construit une intrigue au rythme haletant mais assez convenue.

"A sept pas de minuit": aseptisé.
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Le Jeune Homme, la mort et le temps

Revenir au temps jadis, reculer la marche du temps. Changer d'époque pour trouver enfin son bonheur. Un jeune homme de 1971, Richard Collier, s'y emploie. Il veut retrouver la belle Elise McKenna, en 1896.



Richard Collier est un jeune homme de 36 ans qui est désespéré. Il sait qu'il n'a plus que 6 mois à vivre (une maladie) alors il décide de louer une voiture et de filer sur la route.

Il tient un journal et parle dans un dictaphone. Ce qui explique le style plutôt télégraphique.



Dans ce premier temps, Matheson transcrit le désarroi d'un homme sans goût à la vie. Par exemple lors de la visite du musée flottant du Queen Mary, ce passé glorieux qui part en lambeaux le déprime encore plus. Ces phrases qui tombent bien sèchement n'augurent rien de bon pour le héros qui pourrait s'en aller bien avant l'heure...



Mais son arrivée dans un hôtel de luxe du bord de mer, "Hôtel del coronado" à San Diego en Californie, va le sortir de sa torpeur. C'est un lieu chargé d'histoire depuis 1887. Des célébrités y sont venues. Nous sommes le 14 novembre 1971 quand il découvre le portrait d'une actrice sur un mur de cet hôtel qui date du 19 novembre 1896.

Et, pour lui une impression de déjà vu. Il veut la rejoindre à cette époque...



Voilà pour le début. Ce paradoxe temporel en fait un roman fantastique. J'ajouterais même un bijou de la littérature fantastique. De plus, tout le talent de Matheson est de nous faire croire que le saut dans le passé est possible grâce à la force de la pensée, sans technologie!



C'est enfin une tragique histoire d'amour qui tire son originalité de ce paradoxe. Passé l'obstacle d'une couverture qui ne donne pas envie, c'est une magnifique histoire!
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L'homme qui rétrécit

Richard Matheson est l'une des dernières étoiles de l'âge d’or de la Science-Fiction. Il nous a quitté en 2013 pour rejoindre les astres de cette littérature. De son passage sur Terre, il nous aura légué des écrits mémorables et de belles collaborations avec les grands noms du cinéma – Stephen Spielberg pour ne citer que lui.

De son premier succès « Journal d’un monstre » – courte nouvelle, mais stupéfiante –, il enchaîna avec le très décevant « les seins de glace ». « L’homme qui rétrécit » (1956) est son quatrième roman qui fait suite après le très célèbre « Je suis une légende » (dont la traduction française a erroné le sens du livre, « Je suis légende » correspondrait mieux).



Richard Matheson agit avec nos peurs ataviques. Si on se réfère à « I am legend », l’être humain est conforté à l’effroyable idée d’être le dernier sur Terre. D’autres de ses récits s’interrogeront sur la possible vie après la mort. Ici, l’immonde veuve noire donnera des sueurs froides aux arachnophobes. Mais « L’homme qui rétrécit » n’est pas que cela, c’est bien plus profond. Le personnage principal – Scott – se voit confronté à la perte son identité.



On découvre Scott d’une taille de Lilliputien enfermé dans le sous-sol – sa geôle. Son quotidien se résume à survivre pour récupérer une miette de pain sur la table en territoire hostile, un lieu détenu par une araignée, de boire l’eau de la chaudière et de constater chaque matin qu’il a encore perdu quelques centimètres.

Dès lors on se pose des questions. Comment a-t-il bien pu arriver ici. Que lui est-il arrivé. Le récit est entrecoupé de souvenirs où l’on voit cet homme rétrécir depuis un étrange événement.



On ne peut ressentir toute la souffrance de cet homme qui voit sa vie basculer. Tantôt disséqué par une troupe de médecin, devenu une bête de foire par la presse, humilié par un pervers ou bien encore par une bande de gamins, terrifié par un chat et bien plus encore. On assiste impuissant à sa lente agonie où l’on suit sa vie de famille s’échapper. Pourtant, il restera un être humain avec tous ses besoins physiologiques et émotionnels.



Le livre est immersif et, à l’instar de « I am legend », nous plonge au cœur de l’être humain. L’auteur apporte une vision presque philosophique sur notre existence et nous distille quelques précisions pertinentes (sur la veuve noire, tout comme l’ail dans « I am legend »). L’écriture fluide et concise de l’auteur permet à ce très court roman de ne presque pas souffrir de tares. On notera quelques répétitions qui pourront nous agacer. Toutefois la copie reste impeccable. Ce livre est davantage à cataloguer dans le fantastique – voire surnaturel – que dans la Science-Fiction. Je déplore toutefois la divulgation de la raison de cette malédiction. J’aurai même préféré ne pas connaître pourquoi Scott rétrécissait. La fin, quant à elle, me donnait l’envie de poursuivre son odyssée.
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Journal des années de poudre

Vous aimez les westerns ? L'Ouest sauvage, les duels aux pistolets et l'ambiance saloon vous font rêver ? Alors vous allez adorer « Journal des années de poudre » de Richard Matheson ! Le roman nous propose de découvrir le destin exceptionnel mais tragique de Clay Halser, personnage fictif devenu l'un des plus célèbres pistoleros de l'Ouest américain de la fin du XIXe siècle. De sa brève existence de soldat pendant la Guerre de Sécession à sa carrière d'homme de loi qui fera sa renommée en passant par ses quelques années d'errance en tant que hors-la-loi, le moins que l'on puisse dire c'est que notre héros aura eu une vie bien mouvementée ! C'est avec beaucoup d'intérêt que l'on suit ses pérégrinations sur le territoire américain et que l'on retrouve tous les moments forts attendus dans n'importe quel western : accrochage avec les Indiens, conflit armé opposant deux bandes rivales dans une petite ville, vendetta sanglante, duels... Pas un ingrédient ne manque et c'est ce qui fait toute la saveur de ce roman que l'on dévore d'un bout à l'autre sans que jamais l'ennui ne vienne pointer le bout de son nez. On en redemanderait presque...



La qualité de l'ouvrage tient évidemment en grande partie à la qualité de la reconstitution historique effectuée par Richard Matheson qui nous immerge totalement dans ce Nouveau-Monde encore sauvage par bien des aspects et qui fait alors figure d'eldorado offrant des opportunités exceptionnelles. L'auteur ne commet toutefois pas l'erreur de nous dresser le portrait d'un Ouest idyllique mais insiste au contraire sur le mirage qu'il représente souvent et sur les difficiles conditions de vie des nombreux pionniers ayant décidé de s'y établir. Le roman montre notamment très bien les difficultés rencontrées par les quelques infortunés chargés de faire respecter la loi dans des villes ou des forts habitués depuis leur création à s'auto-gérer et abritant une population très hétérogène comprenant quantité de hors-la-loi. L’intérêt du roman tient aussi à la réflexion approfondie de l'auteur sur la notoriété et les ravages qu'elle peut causer. Au-delà de l'histoire de Clay Huster on devine bien sûr celles des véritables héros de la conquête de l'Ouest, de Calamity Jane à Billy the Kid, à propos desquels il est devenu impossible de distinguer où commence l'être de chair et où finit la légende.



Richard Matheson signe avec « Journal des années de poudre » un excellent roman qui comblera tout amateur de western qui se respecte. L'occasion de découvrir plus en détail ce à quoi pouvait ressembler la vie dans les territoires sauvages de l'ouest américain et surtout de découvrir le sort tragique réservé aux plus grandes légendes de l'époque. Une excellente découverte.
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Le Jeune Homme, la mort et le temps

Un roman magnifique qui nous transporte dans une histoire d'amour à travers le temps. C'est un chef-d'œuvre fantastique d'une très grande émotion. A lire et à relire!
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L'examen

Ecrite en 1954, cette courte nouvelle, qui projette l'action dans un futur qui est aujourd'hui déjà notre passé, 2003, peut faire penser un peu à 1984.



Au-delà du sujet, l'euthanasie programmée des personnes âgées incapables de réussir certains tests leur validant un sursis de cinq année, la relation père-fils est développée très pudiquement, laissant de côté les vaines interférences de la bru.



Le désarroi du fils, la fausse résignation du père, les détails tels que le laçage des chaussures noires cirées, sont palpables dans une atmosphère étouffante d'un huis clos qui enferme de plus en plus le lecteur, jusqu'au dénouement qu'il déduira aisément, sans parvenir à en sortir.



Ce beau texte aurait-il dû être plus long? Je ne crois pas tant il exprime de densité dans les relations au fil de ces quelques pages si bien écrites.
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Je suis une légende

J'ai englouti ce livre en une journée (bon, il est pas bien épais mais j'avais quand même autre chose à faire à côté...), et pourtant j'ai du mal à dire s'il m'a vraiment plu ou pas. Il est plutôt étrange, un peu surprenant, peut-être un peu dérangeant aussi, je ne saurais vraiment le dire... Pourtant ce n'est qu'une approche parmi tant d'autres du mythe des vampires.



Mais il a quelque chose de vraiment original par rapport aux autres : il ne cherche pas vraiment à dépeindre la personnalité de ces créatures, leurs habitudes, leur psychologie, mais il cherche surtout à trouver une explication à ce "mal". Et il a opté pour l'explication scientifique, et il faut bien admettre que cette explication pourrait tenir la route. Ce roman date de 1954 et pourtant, foi de technicienne de laboratoire, les éléments scientifiques y sont vraiment très concordants. Ce roman aurait pu être écrit de nos jours, il aurait difficilement pu être mieux documenté...



Bon, il n'y a pas non plus que ça, on partage aussi l'histoire de Robert Neville, le seul rescapé de cette grande épidémie, on vit sa lutte pour survivre dans ce monde où il est maintenant seul contre tous, entouré des bêtes sauvages qui jadis étaient ses voisins... C'est un peu sordide, c'est sombre, parfois triste, jamais joyeux, mais je crois qu'au final, j'ai bien aimé ce livre.
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Derrière l'écran (Nouvelles vol. 1)

J’ai découvert ce livre grâce à mon amie @nicolak… Puis en recherchant ce chef-d’œuvre, j’ai vu qu’il y avait 5 tomes.

Alors je me suis précipité, j’en ai donc acheté 4, il me manque le volume 2, mais je le trouverai.

Parce que c’est un fait, j’adore Richard Matheson et d’habitude je vends tous mes livres dès que je les ai finis.

Et bien voilà que maintenant je me mets à collectionner des ouvrages.



À défaut de nous faire découvrir des lectures de plus en plus imposantes dans ma pal, grâce à vous chers ami(e)s babelio… voilà que par simple tour de passe-passe, j’empile ses recueils dans ma case. Je dirais même mieux je les cache… mon héritage ??? Allez savoir !



Bon j’arrête de me plaindre… pauvre de moi… envahie de livres… passons à la critique.



Ce que j’adore chez cet auteur, c’est cette capacité à nous surprendre à chaque fin de nouvelles. On débute par un simple repas entre amis et nous finissons par découvrir la chose… Je ne vais pas toutes vous les résumer, ça ne servirait à rien… et puis je risquerais de vous dévoiler la fin et ce serait tellement dommage.

Une seule chose laissez-vous simplement embarquer dans le monde de Richard Matheson, lisez, découvrez l’horreur, la peur, la folie… un autre monde… Il me reste encore 3 plaisirs à découvrir.



Bonne lecture !
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Échos

Baigné dans une atmosphère lourde, glauque, voire morbide, Echos est réellement impressionnant. Oscillant entre thriller, suspense et fantastique, anxiogène à souhait, c’est un roman qui en a dans le ventre.



Exquisément taillé pour captiver le lecteur, il déploie par la même occasion d'étonnantes qualités. A commencer par une ambiance torturée qui ne tombe jamais dans le kitch et l'excès, restant sobre et sachant parfaitement s'adapter aux situations et à l'hystérie croissante accompagnant Tom Wallace, protagoniste principal de cette histoire. Un héros apparemment banal mais qui va rapidement prendre cher, très cher même. Visions d'outre tombes, hallucinations visuelles et auditives, rêves et flashs prémonitoire, une horrifique spirale va entrainer ce pauvre et brave type dans une enquête sordide de meurtre. Épaulé par son enfant, pour le moins étrange lui aussi, Tom va devoir faire face à cette nouvelle réalité, communiquant avec l'entre monde, souffrant et sombrant peu à peu dans sa propre folie, sous les yeux horrifiés et désœuvrés de sa femme. On se sent soudainement bouleversé tout comme cet homme en perte repères qui va devoir chercher la vérité pour pouvoir être en paix. Et là, le rythme s'emballe, à l'instar de notre rythme cardiaque, notre trouble et curiosité grandissante.



Le thème de l'hypnose est particulièrement dangereux, car il est facile de tomber dans le ridicule. Mais la difficulté est très bien gérée dans ce roman de Richard Matheson, qui réalise là un thriller fantastique captivant. Le suspense est maintenu jusqu'au dénouement, qui sans être très surprenant, a au moins le mérite d'apporter des réponses cohérentes avec le reste de l’histoire, et laisse donc une impression très positive. On peut par contre regretter que l'hypnose soit reléguée au second plan au profit de la communication avec les morts dans la deuxième partie du livre.



Stressant, dérangeant, malsain, tout est réuni pour créer une atmosphère limite paranormale, sans en faire trop. Et on en ressort pleinement satisfait!

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La poupée à tout faire (Nouvelles Vol. 3)

Lorsque vous êtes déçu par certaines lectures, lisez Richard Matheson est le goût de la littérature vous reviendra automatiquement.



J’admire le fait, quand quelques pages vous soyez embarqué dans des mondes différents. Ayant lu précédemment « le livre d’or de la science-fiction » beaucoup de ses nouvelles se sont retrouvées dans ce livre. Mais ce fut un plaisir de les relire.



Certaines histoires m’ont beaucoup interrogé. Et même si elle date de 1954, elles n’ont pas vieilli et vous font réfléchir « davantage » sur notre vie actuelle.



Mes préférés sont : l’enfant trop curieux, cher journal, descendre, la poupée à tout faire, l’homme qui avait créé le monde, le voyageur et l’examen.



Celle qui m’a le plus marqué c’est « le voyageur », un professeur qui remonte dans le temps pour rencontrer Jésus !



Celle qui m’a rendu le plus triste c’est « l’examen », un homme de 80 ans qui doit réussir un test sinon il a droit à une injection…



À vous de découvrir les autres…



Un roman qui va rester encré dans ma mémoire et figurer en bonne place dans ma bibliothèque.



Bonne lecture !
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L'examen

Courte nouvelle sur la vieillesse : dans un futur imaginaire (en 2003) Les et Terry, loge Tom, le père de celui-ci. Mais ces derniers temps, Tom est rattrapé par les années qui passent, les problèmes de mémoire, d'attention viennent et l'examen qui doit décider de sa place dans la société approche...

Une nouvelle simple mais implacable. Dans ce futur, c'est un examen sur les capacités de réflexion qui décide si les plus de soixante ans ont encore leur place parmi leurs semblables. Terry pense d'une façon un peu coupable à l'échec de son père, octogénaire, à l'examen car cela signifierait la fin de cette gêne permanente chez eux. La fin est comme un coup de tonnerre... Une nouvelle à mettre en parallèle avec l'époque de celle-ci, les années 50 et le vieillissement de la population et la non-productivité d'une partie de celle-ci... La science-fiction permet de montrer de façon extrême les conséquences que peuvent avoir les décisions (très) abusives sur la vie de chacun. Nouvelle très percutante de Richard Matheson
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Je suis une légende

Ce court roman se focalise sur le personnage de Roberte Neville. Une catastrophe s'est produite, faisant imploser la réalité en transformant voisins, collègues, ... en buveurs de sang.

Tout au long du livre, le personnage s'efforce de lutter pour sa propre survie, physique et mentale, et pour supprimer un maximum de monstres.



Le ton du roman est froid, les dialogues peu nombreux. Richard Matheson tisse avec succès une ambiance lourde et claustrophobante, sans renforts d'hémoglobine ou d'ultra violence. On est pris dans ce huis-clos jusqu'à son dénouement qui m'a prise par surprise, bien que finalement assez logique. Mais je me garderai bien de le dévoiler ici.
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