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Critiques de Robert Charles Wilson (569)
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À travers temps

Publié en 1991, « À travers temps » rappelle étrangement 22/11/63 de King. Dans les deux cas, un homme trouve un passage temporel vers les années 60, s'y établit un moment, et bien entendu y trouve l'amour. La relation existe aussi au niveau de la douce nostalgie des années 60, du suspense et des moments d'horreur que contient le livre.



Le héros de Wilson pourtant n'a aucun désir d'empêcher l'assassinat de Kennedy, même s'il arrive assez tôt pour au moins essayer. Au contraire, il apprécie la possibilité de se réfugier dans un monde qu'il sait à l'abri de tout danger majeur pour les trente prochaines années. C'est aussi une occasion d'échapper à une existence médiocre.



Je craignais un fond de tiroir, et je découvre un très beau roman, mélange de genres; à la fois thriller high-tech, roman nostalgique, tantôt drôle, tantôt angoissant, à l'intrigue efficace et surprenante, réflexion sur le monde. Comme toujours, les héros de Wilson sont des gens ordinaires plongés dans une situation extra-ordinaire, ce qui établit une connexion facile du lecteur avec les personnages et leurs angoisses.



Excellente surprise, ce roman rejoint « Spin » et « Le Vaisseau des voyageurs » parmi mes préférés de Robert Charles Wilson.

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Darwinia

Darwinia... Je dois avouer que je suis encore perplexe, je ne sais pas comment décrire cette lecture. D'habitude j'aime énormément les travaux de l'auteur mais celui ci n'a ni queue ni tête.

L'histoire est très longue à se mettre en place et l'action ne démarre pas avant les 200ème page. Quant cela devient intéressant on part dans une histoire abracadabrante de démon, de dieu, de fantôme de passé et des explications quantiques et mathématiques incompréhensible. Pour faire parallèle même les explications de Carter dans Stargate paraissent simples !

Je m'attendais vraiment à autre chose, et dieu sait que j'aime la SF/Fantasy mais là c'est vraiment du charabia rajouté à une histoire bizarre.

C'est vraiment dommage car l'histoire de bas était intéressante et ça aurait pu être vraiment bien; mais pour ma part je n'ai pas accroché.
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Spin, tome 1

Ce qui est certain, c'est que l'idée de départ est géniale : les étoiles qui semblent s'éteindre, jusqu'à ce qu'on se rende compte que la Terre est enfermée dans le "Spin", équivalent du Dôme de Stephen King mais à l'échelle planétaire. Les conséquences et les inquiétudes sont très bien rendues, certaines parties sont d'ailleurs très techniques avec quelques concepts de physique quantique, mais rien d'insurmontable. Le lecteur, tout comme le narrateur, cherche à comprendre le but de cet étrange barrière. Malheureusement, le rythme va se ralentir, jusqu'à un nouvel événement à la hauteur du premier, qui redonne un coup de fouet et un nouvel élan de curiosité. Hélas, la dernière partie se focalise sur les personnages de Tyler et Diane (dont je me fous totalement) au détriment de l'intrigue autour du Spin, jusqu'à devenir carrément ennuyeux... C'est vraiment dommage parce que je continue à trouver que l'intrigue, résumée en quelques phrases, est carrément top, mais son traitement dilué, lent et presque hors sujet m'ont empêchée d'en profiter pleinement. Un roman qui aurait pu être un coup de coeur mais qui restera une déception.
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Spin, tome 1

Voilà qu’encore une fois j’ai voulu suivre la majorité et j’ai été déçue.

Car oui, à en lire les critiques sur ce livre, il serait un « must », une perle de la SF digne des plus grands.

Euh… un « must » de l’ennui mortel je dirais plutôt …

Ce roman est long, très long, le côté SF ne sert que de décor et de prétexte à une histoire banale et sans intérêt entre trois personnes toutes aussi banales et sans intérêt.

C’est dommage, l’idée était originale et la 4ème de couverture est assez alléchante. Et pourtant ça traîne en longueur, il faut vraiment attendre les cent dernières pages pour avoir le fin mot de l’histoire.

J’ai trouvé que ce roman abordait des tas d’aspects intéressants mais en ne faisant que les survoler et tout ça pour s’engluer dans le récit ennuyeux de la vie de trois amis que l’on suit de l’enfance à l’âge adulte avec pour toile de fond cette histoire de bouclier.

Même le côté apocalyptique est bâclé, les réactions des gens face à cette fin du monde si proche sont survolées, le récit reste trop centré sur le personnage principal et en oublie les deux autres, surtout la sœur qui, pourtant, aurait pu amener à une véritable description des élans mystiques et religieux dans ce contexte particulier. De plus, tous les autres aspects possibles des réactions humaines, hormis le suicide, ont été écartés. Quant à la psychologie des personnages, elle est brossée de façon très grossière et peu approfondie.

Je ne sais donc absolument pas ce qu’a voulu faire l’auteur ni où il a voulu en venir. Je suis bien incapable de dégager une « morale » ou même un axe de réflexion suite à cette lecture.

Certains passages scientifiques m’ont agacée, j’ai eu l’impression que l’auteur cherchait à faire de l’étalage de connaissances et à impressionner son lecteur. Le parti pris pro-américain de Wilson est aussi trop voyant, comme par hasard, à chaque fois qu’un lancement de fusées connaît des problèmes, c’est toujours du côté des français. J’ai trouvé que le reste du monde était un peu trop effacé également. Désolée, mon côté chauvin s’insurge !

Donc voilà, je n’ai pas du tout aimé ce roman, long, ennuyeux et surtout aucune profondeur dans les thèmes abordés.

Quand je lis un roman de SF , j’ai besoin de rêver, qu’on me fasse voyager, qu’on me surprenne et qu’on me fasse réfléchir. Et ça n’a pas été du tout le cas ici.


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Spin, tome 1

Spin c'est l'histoire d'un événement inexplicable qui voit un jour les étoile disparaitre. En réalité elles sont toujours là, mais cachées par une membrane qui entoure la Terre. Qui est à la manoeuvre? Comment en sortir? Wilson nous offre un récit à hauteur d'homme, en narrant l'histoire croisée de trois personnes, liés par des liens amicaux/amoureux ou familiaux. On les voit évoluer sur plusieurs périodes de leur vie dans le monde du Spin.

Pour moi c'est pas loin d'être un chef d'oeuvre. L'histoire est forte, les images aussi, on est imprégné par cette idée simple mais folle, ce Spin qui entoure la Terre. Le choix narratif qui nous embarque d'une époque à une autre est très bien vu. Surtout Wilson prend le temps de raconter les choses, il s'attache à nous faire pénétrer dans l'intimité des personnage, la complexité de leur psychologie. C'est magistral. Un seul, écueil, une ou deux longueur (de mon point de vue) dans l'arc qui s'ouvre en Asie du sud-est. Peut-être quelques passages auraient-ils pu être supprimés car ils n'apportent pas grand chose au récit. Mais en dehors de ça, j'ai savouré cette histoire, et je le recommande volontiers
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Bios

J’ai lu pas mal de romans de Robert Charles Wilson à l’occasion du challenge sur l’auteur organisé par Le chien critique. Cependant, il m’en reste encore quelques uns dans mon escarcelle. À l’occasion des challenges estivaux, j’ai opté pour Bios, un planet-opera de 300 pages donc parfait pour deux challenges. Heureusement que ce n’est pas le premier roman de l’auteur que je lisais parce que sinon je ne pense pas que j’en aurai lu d’autres.



Ce roman est à part des autres romans de l’auteur pour plusieurs points, mais surtout pour deux raisons : tout y est très froid, presque clinique et proche de la hard-sf (même si Spin avait un côté hard-sf, ça ne gênait pas du tout), ses personnages qui ne ressemblent absolument pas à ce que fait d’habitude Wilson. On ne s’attache jamais à eux, ils sont à peine esquissés, inintéressants voire insipides. Ils ont juste des rôles dans l’histoire et pas vraiment de personnalité. De plus, ils sont trop nombreux et l’auteur ne passe pas assez de temps avec certains pour que l’on éprouve quoi que ce soit pour eux. Au moins, on peut dire que l’auteur essaye de surprendre en n’utilisant pas les mêmes recettes que d’habitude. Mais bon pourquoi changer une équipe qui gagne?



Le roman se situe au 22ème siècle, la planète Isis vient d’être découverte. Elle est à quelques années-lumière de la Terre et c’est un monde qui semble inhabité mais avec un écosystème complexe. Néanmoins, les choses ne sont pas simples car Isis est plus qu’inhospitalière et l’homme ne peut pas y habiter. La Terre est dirigée par les Trusts, de grands consortiums industriels qui espèrent tirer profit de Isis. Une des manières est de modifier génétiquement une personne pour qu’elle puisse explorer la planète. Celle qui a été choisie s’appelle Zoé Fisher. Elle a subi des modifications de son organisme pour s’adapter à l’environnement inhospitalier d’Isis. Elle prendra pour cela appui sur des avant postes à la surface de la planète. Ce point de départ avait l’air intéressant mais là où le bas blesse, c’est que Robert Charles Wilson ne sait pas trop vers où orienter son roman et hésite entre trop de directions pour un roman aussi court: planet-opera avec l’exploration d’Isis, roman d’angoisse avec un ennemi aussi dangereux qu’il est invisible, développer une société où les humains sont dirigés par des conglomérats tout puissants. Tout cela en 300 pages ça fait beaucoup et rien n’est approfondi, tout est survolé, un peu comme les personnages.



Isis pourrait presque prétendre à être le personnage central du roman, et là le roman aurait pris une autre dimension. Même si l’idée principale du roman est intéressante et assez bien amenée, c’est encore une fois trop peu développé, et Isis garde beaucoup trop ses secrets pour que ce soit vraiment intéressant. Je ne suis jamais arrivée à entrer dans le récit, trop lent, trop convenu avec peu de surprises, des personnages creux et une pseudo histoire d’amour qui sonne faux.



Bios n’est vraiment pas un roman qui aura su me séduire et clairement Robert Charles Wilson a fait beaucoup mieux. J’ai presque du mal à croire que c’est le même auteur que l’excellent Spin ou Les affinités.
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Spin, Tome 3 : Vortex

Communautés scientifiques mystiques, Démocraties nouvelles avec forte influence des technologies, Société post traumatique, réchauffement climatique, Vortex interroge le présent et vous montre le futur si rien ne bouge.

Le roman le plus priestien et dickien de Wilson.



Sandra Cole est psychiatre au State Care, un centre d'accueil psychiatrique qui s'est transformé au fil du temps d'un lieu de vie pour marginaux à la santé mentale fluctuante à un centre d'enfermement des rebus de la société. Un jour, un flic, étrange car altruiste, lui amène pour évaluation le jeune Orrin Mather, un jeune vagabond. Plutôt simplet, mais très doux, il traine dans ses valises des notes qu'il a écrite mais dont le niveau d’écriture dépasse de loin ses capacités intellectuelles. En outre, ces cahiers parlent d'un certain Findley (voir Axis) dans un lointain futur dont certains indices sembleraient véridiques. Délire psychotique réalité alternée ou mystère hypothétique ?

Cette trame est un thriller classique situé sur notre bonne vieille terre mais Wilson nous pond des personnages proches et humains, malgré une certaine fragilité. En filigrane, un questionnement autour des soins psychiatriques et du traitement social des anormaux.



Les notes du jeune Orrin Mather parlent donc d'un certain Findley et nous emporte sur un vaisseau archipel voguant sur les océans des planètes reliées par les arcs construits par les Hypothétiques. 10000 ans se sont passés depuis les événements de Axis. Un monde étrange, Vox est gouverné par une démocratie ayant tiré partie des découvertes scientifiques. Une société utopique qui va se révéler dystopique, le bonheur des uns faisant le malheur des autres. L'auteur joue avec les notions de science et de religion, concepts antinomiques qui deviennent synonymes lorsque les buts et les idéaux se fondent. Dommage cependant que l'auteur ne développe pas plus les concepts de démocratie limbique et corticale qu'il invoque. (Grossièrement, il s'agit de démocratie gouvernée soit par les sentiments, soit par la raison grâce à des implants). Wells et saMachine à explorer le temps n'est pas très loin. Vraiment trop court, il y aurait eu matière à développement; voir d'un roman à part entière.



Deux trames distinctes mais entrelacées. Wilson nous perd dans le temps, nous ne savons pas trop à quel moment se situe les intrigues par rapport aux précédents volumes. Les personnages sonnent justes, le flic garde son étrangeté jusque la fin. Le jeune Orrin semble perdu dans les mailles de son cerveau et la jeune psy a perdu le sens de son travail.



Mais quid des Hypothétiques et de la révélation ? Wilson entretient le flou jusqu'aux dernières pages mais le dernier chapitre va vous transporter bien plus loin que vous n'oseriez l'imaginer. Pour ma part, Spin se suffisait à lui même. Axis et Vortex empruntent les chemins de traverses, de manière binaire pour Axis, et de manière admirable pour Vortex qui renoue avec la complexité, notamment à travers des durées immenses, et une intrigue noueuse.
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Spin, Tome 2 : Axis

Robert Charles Wilson nous avait laissé pantelant à la fin de Spin. Fin qui se suffisait à elle-même, laissant aux lecteurs le soin d'imaginer le reste. Las, l'auteur avait encore quelques pistes à explorer : Axis et Vortex. Pas besoin de lire Spin pour s'attaquer à ce roman, mais ce serait dommage de passer à côté du vertige.



Quelques années se sont passées depuis la fin de Spin, beaucoup d'habitants sont désormais passés dans le nouveau monde Equatoria. Nous suivons Lise Adams sur les pas de la disparition de son père qui vouait sa vie au mystère des Hypothétiques. Elle croisera sur sa route Turk Findley, un aviateur fuyant un passé qu'on devine assez sombre. Parallèlement, dans un désert d'Equatoria en compagnie d'une petite communauté, un jeune enfant, Isaac, semble doté de pouvoirs étranges.

Une étrange pluie de cendres va bousculer le quotidien de tous.



Si vous voulez lire Axis pour en connaitre plus sur les Hypothétiques, passez votre chemin. Nous sommes ici dans un triller efficace mais qui ne vous révélera rien sur ces aliens d'un genre nouveau. Pire, la fin pose plus de questions qu'elle ne donne de réponses.

Plus qu'une suite de Spin, j'avais l'impression d'être devant une réécriture de Darwinia : un continent inconnu, une chose enfouie au sein du désert. Et on remplace l'Indicible par des Hypothétiques.



Ça se lit sans déplaisir, mais tout est assez linéaire et il manque cruellement d'enjeux. Le seul est de savoir pourquoi ces cendres et cet appel du Rub Al-Kahli.

C'est cette pluie de cendres qui, au delà de l'angoisse oppressante dont elle baigne le lecteur, apporte une touche merveilleuse bienvenue, de même pour les événements spectaculaires de la fin dont je ne peux malheureusement pas vous parler sans vous dévoiler le mystère de ces cendres.



Pas mauvais, Robert Charles Wilson a assez de bagouts pour nous faire oublier le manque de ressorts du roman. Mais au final reste un tout ça pour ça.

Sa suite Vortex apportera de vrais réponses au mystère du Spin et renouera avec le vertige, mais pour cela, il faudra impérativement lire ce tome. Une longue introduction.
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Spin, Tome 3 : Vortex

J'ai moins apprécié ce troisième tome de la trilogie Spin., le deuxième que j'ai lu après Axis. Il me reste Spin, le premier, pour me faire une opinion complète.

J'ai trouvé Vortex plus confus, plus abscons où nous suivons le suite et fin des aventures de quelques personnages (Turk, Isaac) et de quelques autres, en parallèle avec des connexions et rencontres entre eux.

Certains se perdent dans la grande entité des hypothétiques, sorte de dieux impavides et nous connaissons enfin le pourquoi de leur existence.
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Blind Lake

J'ai lu quelques romans de Robert-Charles Wilson : "Spin", "Axis", "Vortex", "Les chronolites", "Les derniers jours du paradis" et le tout récent "Les Affinités"



A chaque fois un petit groupe de personnes (qui sont donc bien détaillées dans le roman), se voit confronté a quelque chose qui le dépasse. La plupart du temps ce n'est humain. C'est donc extra-terrestre, mais pas dans le sens petit bonhomme vert. L'entité ou les entités ainsi que leurs buts et organisations (je ne pourrais pas dire société) échappent à la compréhension humaine. Ils sont comme des dauphins face à un super tanker.





Ici les hommes "observent" des planètes habitées via un système : l’œil. L’œil est plutôt une IA dont la complexité et le fonctionnement ont dépassé la compréhension humaine. Ils observent surtout un "sujet". Un groupe de journalistes vient interviewer les scientifiques de la ville-observatoire et...



Subitement l'observatoire est mis en quarantaine et le "sujet" brise son horrible train-train quotidien pour entamer un voyage énigmatique. Le "sujet" à des dizaines d'années-lumière sait-il qu'il est observé ? Comment serait-ce possible ?





L'idée est bonne : comment l’œil (qui est en fait un "cerveau") voit-il aussi loin et aussi précisément ? Ne serait-ce qu'un rêve d'IA ? L'IA aurait-elle échappé à ses concepteurs ?



Le mystère s’épaissit. Des évènements troublants se produisent et laissent penser qu'il y a bien plus qu'un "télescope" un peu "autonome"...





C'est bien écrit. Le rythme et le roman montent en puissance. C'est un lent au départ, mais le huis clos devient vite passionnant. Sans divulgâcher, l'auteur pousse le concept suffisamment loin.



En y réfléchissant, il y a un peu de premier contact ("Arrival") dans ce roman.







Petit bémol : il y a quelques fins de chapitres qui se terminent sur un fort moment de suspens pour passer pendant plusieurs chapitres sur d'autres membres du groupe. C'est parfois frustrant !
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Les derniers jours du paradis

Nous sommes sur Terre, dans une réalité parallèle où les télécommunications sont régies par une couche propagatrice d’ondes entourant le globe terrestre et appelée la radiosphère.

Une société secrète composée d’éminents scientifiques découvrent que la radiosphère est en réalité un organisme vivant qui intervient dans les relations humaines en modifiant les communications et les informations transmises et permet ainsi d’éviter tout conflit.

En effet, depuis la première guerre mondiale, date à laquelle la radiosphère s’est installée, la paix règne sur Terre.

Mais en 2007, une série d’assassinats touchant les membres de la société secrète révèle l’existence de « simulacres », composants de la radiosphère créés à l’image humaine. Pourquoi la radiosphère s’attaque-t-elle aux hommes ? Quelles sont ses véritables intentions ?



Bien que déçue par ma lecture du roman Spin, j’ai décidé d’offrir une deuxième chance à Robert Charles Wilson. Si tous les amateurs de SF l’encensent, c’est qu’il doit bien y avoir une raison.

Me voilà donc avec son tout nouveau roman à paraître aux éditions Denoël le 4 septembre.

Eh bien autant ne pas vous faire attendre plus longtemps, j’ai détesté et je ne lirai plus jamais cet auteur.

La liste des reproches est longue, je vais donc me contenter des plus rédhibitoires :



- Le manque d’originalité :



Soyons honnêtes, la radiosphère, son fonctionnement, sa raison d’être, sont quand même largement inspirés du fameux Spin dans le roman du même nom. Ajoutez à cela un soupçon d’envahisseurs à la sauce David Vincent et vous obtenez un plat réchauffé insipide sans aucune surprise.



- Des idées sous-exploitées :



Depuis que la radiosphère existe, le monde est en paix. On pouvait donc s’attendre à une large part uchronique dans ce roman qui décrirait comment a évolué le monde depuis la première guerre avec des progrès technologiques probablement différents des nôtres puisque les télécommunications par satellite n’existent pas, la recherche spatiale semble restreinte aux observations télescopiques. Bref, la radiosphère a normalement profondément modifié et influencé les domaines scientifique et technique et donc la vie quotidienne. Mais l’auteur a complètement négligé cet aspect. Quelques exemples plus détaillés d’interventions de la radiosphère dans les relations internationales auraient été également les bienvenus.

J’avais fait le même reproche à l’auteur pour son roman Spin alors que, pourtant, il avait alors un peu plus poussé la réflexion de ce côté. Mais ici, c’est le néant absolu.



- Un sentiment de bâclé :



Non seulement, l’auteur est passé à côté d’une large partie de son roman, mais il m’a en plus donné l’impression de vouloir en finir au plus vite, de ne pas savoir quoi dire et de « meubler ». C’est hallucinant le nombre de répétitions contenues dans ce texte. Des pages et des pages pour nous dire et redire encore et encore comment fonctionne la radiosphère, qu’il y a eu des assassinats en 2007 etc etc… J’ai eu l’impression de lire toujours la même chose !



- Des personnages inintéressants :



L’intrigue n’étant déjà pas super originale, il a fallu qu’en plus, les personnages soient à son image, creux, caricaturaux et sans intérêt. Je me serais crue dans un mauvais roman jeunesse. Des personnages au passé larmoyant, des amourettes auxquelles on ne croit pas un seul instant, des personnalités ridicules voire absentes.





Je me suis beaucoup ennuyée pendant cette lecture et j’ai du me faire violence pour aller jusqu’au bout. Il n’y a rien à en tirer, le pire c’est qu’il y avait matière à faire quelque chose donc je ne comprends pas. Décidément, Robert Charles Wilson et moi ne sommes pas faits pour nous entendre.
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Spin, tome 1

J’ai globalement beaucoup aimé ce livre qui fait réfléchir sur l’avenir de notre planète et de l'humanité à travers cette histoire de Spin. J’ai eu du mal à comprendre cette histoire d’Indonésie et nouveau monde. Je lirai bien la suite, ça m’apportera un éclaircissement sur la fin de celui-ci ?
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Spin, tome 1

SPIN est un vrai roman de SF décomplexée et qui plus est très accessible. Dans un maelström d’idées géniales et jamais brouillonnes, on suit, sur une trentaine d’années, la trajectoire de trois amis d’enfance confrontés comme le reste de l’humanité au choc du Spin : la Terre entière se retrouve soudainement entourée d’une bulle protectrice à l’extérieur de laquelle le temps défile par dizaines de milliers d’années à l’heure. Enfin, ça, ce n’est que le début…



Chacun des protagonistes affrontera l’idée d’un nouveau monde en perte totale de repères avec ses propres capacités : Jason par une quête effrénée de connaissance et une curiosité maladive ; Diane par une fuite spirituelle et Tyler par une attitude attentiste.



Jamais austère, surtout grâce au regard de Tyler, guidé avant tout par la fidélité envers ses amis d’enfance (pour des raisons différentes), le récit de SPIN mêle avec génie l’intime et l’absolu, sans que l’un ne prenne le pas sur l’autre. C’est ici qu’est le génie de ce roman à mon sens, au-delà même de l’imaginaire pourtant débridé de l’auteur qui fait appel à la plupart des principaux fantasmes de la littérature SF, sans indigestion et avec un semblant de réalisme salvateur.

Un roman puissant et addictif.

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Spin, tome 1

Par une nuit d’un mois d’octobre indéterminé mais proche de notre époque, les étoiles disparaissent subitement. Trois adolescents en sont les témoins, et le demeurent trente ans durant, le phénomène ayant bien évidemment des conséquences dramatiques pour l’Humanité toute entière…

Car il s’avère que le soleil est mourant et qu’une mystérieuse puissance protège la Terre d’une membrane capable de simuler la lumière du soleil indispensable à la vie. L’Homme ne peut toutefois pas aller au-delà de ce « Spin », car le temps y semble accéléré dans d’énormes proportions.

Le monde est donc bouleversé, et les Hommes se savent condamnés, en particulier ceux de la génération des trois témoins de départ. Ils savent qu’ils verront la destruction de la terre, mais sont pourtant contraints de vivre en attendant l’apocalypse. Certains se réfugient dans la Science pour tenter de trouver une parade à cette destruction inéluctable ; d’autres se réfugient dans des mouvements religieux plus ou moins extrémistes ; d’autres encore préfèrent vivre au jour le jour considérant qu’il est vain de se battre contre la fatalité. Tous tentent, avec les moyens qui leur sont propres, de comprendre le Spin.

A l’instar des Chronolithes, Spin se veut donc roman intimiste et humaniste avant d’être une oeuvre de Science-Fiction. L’idée de départ, comme son traitement, y est en effet similaire : plutôt que de se lancer dans l’écriture facile d’un roman catastrophe, Robert Charles WILSON préfère s’attarder sur les différentes facettes de la psychologie du genre humain. On sait d’ailleurs, depuis Les chronolithes, qu’il le fait de manière particulièrement réaliste et émouvante, Spin le confirmant une nouvelle fois.

Mais l’oeuvre va au-delà de la psychologie humaine et s’intéresse également de près aux problèmes sociaux, géopolitiques et scientifiques que la situation de départ ne manque pas de poser. Certes WILSON le faisait également dans Les chronolithes, mais cette fois-ci il va jusqu’au bout de sa démarche en proposant au lecteur une explication à l’apparition soudaine du Spin. Et ce qui est remarquable, c’est que non seulement l’auteur fourmille d’idées, mais que ses idées sont toutes justifiées point par point, la crédibilité venant alors s’ajouter à l’émotion générée par son récit.

Il n’est donc pas surprenant que Spin soit régulièrement cité depuis sa parution, et qu’il ait obtenu de nombreuses récompenses, notamment le Prix Hugo en 2006. Le roman se pose en effet comme une oeuvre majeure de ce début de XXIème siècle.
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Les Chronolithes

Scott Warden est un américain moyen, résident en Thaïlande, il va être le témoin de l’arrivée du premier chronolithe, sorte de gigantesque monument en pierre, venu du futur pour commémorer les victoires d’un mystérieux Kuin. Au cours des années, des décennies suivantes, l’apparition des chronolithes, de plus en plus nombreux, va bouleverser l’équilibre mondial. Scott Warden va devenir très important sans même le vouloir, un véritable anti-héros.

Le récit est empreint de mélancolie, de tristesse, mais on se laisse très rapidement happer par l’histoire. La science-fiction reste une trame de fond et permet à l’auteur de mettre en avant la psychologie de ses personnages.

J'avais beaucoup aimé Spin, c'est donc confiante que j'ai commencé cet ouvrage. Et finalement, j'aurai préféré les Chronolithes, même si beaucoup de questions restent en suspend, l'intrigue m'a mieux convenu et je me suis plus facilement attachée aux personnages.


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Spin, Tome 2 : Axis

Depuis que la Terre est soumise au vieillissement de l'univers et à la menace d'une nova, beaucoup d'humains ont traversé l'Arc des Hyptothétiques leur permettant de gagner instantanément une nouvelle planète, Equatoria, laquelle offre la perspective d'un renouveau salutaire. C'est dans ce cadre de colonisation, de défrichage d'un monde où tout reste à (re)faire, qu'une communauté de Quatrième Ages, envisage d'entrer en communication avec les Hypothétiques. Ces personnes ayant accru leur longévité grâce au savoir Martien, sont prêtes à tout pour y parvenir, y compris braver les interdits éthiques et moraux. Sur leur route, ils croiseront une jeune femme du nom de Lise Adams, partie à la recherche de son père, disparu du jour au lendemain alors qu'il semblait lui aussi s'intéresser de très près au mystère des Hyptothétiques. A mesure, que chacun semble s'approcher de son but, des pluies d'une cendre bien singulière s'abattent sur la planète...



Après un chef-d'oeuvre comme Spin, l'attente est forcément présente de renouveler une telle expérience de lecture. De constater que l'auteur n'hésite pas à jouer de la récidive, quand bien même la barre avait été placée très haut.



Si l'attente est là elle peut aussi s'avérer être une gêne dans l'appréciation de la suite ou, de façon plus appropriée ici, du prolongement de Spin. Mieux vaut en l'occurrence se dédouaner de cette attente. La question ne se pose pas, ne devrait pas se poser de savoir si Axis est mieux ou pas que le premier ouvrage de la série consacrée aux Hypothétiques. A la lecture, en tout cas, cette perspective fond comme neige au soleil. Là où Robert Charles Wilson tire son épingle du jeu, c'est justement en ne nous proposant pas une copie de Spin, ni même une structure identique à celui-ci. Le temps de l'action est sensiblement réduit dans Axis puisqu'il s'échelonne sur quelques semaines seulement. L'auteur nous propose un road movie dynamique et percutant où, encore une fois, l'imagination de haute volée est au rendez-vous, toujours aussi efficace et surprenante. La pluie de cendres et sa nature si particulière en est un exemple parfait ; certaines scènes sont tout simplement sidérantes, notamment lorsque les protagonistes doivent subir une tempête redoutable et angoissante - tant pour eux que pour le lecteur - ou même encore lorsqu'ils découvriront des pousses végétales dotées d'un globe oculaire.



Autre aspect qui donne aussi tout son intérêt au livre, nous ne sommes plus sur Terre, ou si peu. RCW campe à merveille la planète en phase de colonisation. Une colonisation qui n'est pas sans rappeler, d'une certaine façon, la Conquête de l'Ouest américain. L'implantation s'est faite petit à petit, les pionniers ont investi les lieux, certains par soif d'aventures ou de profits, d'autres pour tirer un trait sur une vie faite de désillusions, quand ils ne sont pas en quête de rédemption.



On ne le répètera jamais assez, Robert Charles Wilson prend un soin tout particulier à nous offrir des personnages de chair et de sang dont le sort nous importe vraiment. Comme on s'y attendait également, il n'oublie pas non plus de lever un peu plus le voile sur la nature des Hypothétiques. Toutes les réponses devraient suivre dans Vortex et si on en croit les bruits courant sur les blogs, la série devrait mériter un véritable Hat Trick...
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Spin, Tome 3 : Vortex

En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui vient clore de façon intéressante et efficace la trilogie entamée par l'auteur avec Spin. L'histoire se révèle solide, soignée et plaisante à lire le tout porté par une plume vraiment efficace et captivante qui fait qu'on a du mal à lâcher le livre une fois emporté par les premières pages. L'univers se révèle solide mais aurait, selon moi, mérité plus de développements sur certains aspects comme les différentes façons de gouverner dans le futur. Les personnages sont, comme à l'habitude de l'auteur, proches de nous, humains et vraiment attachants. La conclusion présentée par l'auteur sur les hypothétiques ne convaincra peut-être pas tout le monde, mais moi m'a vraiment accroché et paru intéressante. Les seuls défauts de l’œuvre sont premièrement, comme je l'ai déjà dit, un manque de développements de certains points qui auraient mérité plus amples explications et deuxièmement être finalement la suite de Spin, car malgré toutes les qualités de cette œuvre on est quand même un cran en dessous de la densité de Spin. Mais au final ce troisième tome se révèle tout de même efficace et vraiment plaisant à lire.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Spin, tome 1

Roman de S.F. pure et dure, l’auteur part du postulat que subitement la terre est prise dans une bulle temporelle, le spin, à l’extérieure de laquelle le temps s’écoule des millions de fois plus vite. A ce rythme, la terre devrait être engloutie par le soleil en quelques décennies…Le livre est donc basé sur ce principe et l’exploite pour montrer comment les humains tentent de comprendre le phénomène et de survivre à la fin du monde. L’idée est bonne et l’auteur l’utilise à bon escient mais là où le bas blesse c’est dans l’écriture. L’intrigue sentimentale entre les différents personnages est indigente, certaines scènes sont longues et inutiles et les dialogues d’une pauvreté angoissante. Extrait :

« Nous avons effectué le travail que nous avions besoin d’effectuer.

- Tu peux affirmer cela sans broncher ? À moi ?

- Je l’affirme parce que je le crois vrai.

- Cela n’a donc pas d’importance que j’ai passé ma vie à construire ce tu viens de démolir ?

- De l’importance ? » Jason y a réfléchi comme si E.D. avait posé une véritable question. « En fin de compte, non, je ne crois pas.

- Mon dieu, mais que t’est-il arrivé ? Quand on fait une erreur de cette importance…

- Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une erreur.

- … il faudrait en assumer la responsabilité.

- Je crois l’avoir fait.

- Parce qu’en cas d’échec, c’est à toi qu’ils vont le reprocher.

- J’en suis conscient.

- C’est toi qu’ils vont mettre sur le bûcher.

- Si on arrive là.

- Je ne peux pas te protéger, a dit E.D.

- Tu n’as jamais pu », a répondu Jason.



C’est vraiment dommage car les passages uniquement centrés sur le spin sont assez efficaces et répondent bien à ce que l’on peut attendre de la S.F. Si le livre avait été expurgé de ses deux tiers, il aurait pu, à mes yeux, valoir quelque chose. Mais malheureusement, il a un goût de roman de gare qui laisse une impression d’ennui tout du long. Si, comme l’annonce le quatrième de couverture, le prix Hugo est la plus haute distinction de la science-fiction, j’ai des énormes doutes sur le reste de la production dans ce genre…
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Spin, tome 1

Je suis passé par tous les stade pendant cette lecture. C'est beau, c'est lent, palpitant, long, magnifique, barbant, déroutant, convenu, une claque dans la figure, un somnifère, c'est quand la fin, encore un peu par pitié... Bref, Spin retourne, bouscule, ne laisse pas indifférent. Bref c'est de la littérature, et de la bonne svp! ce qu'il manque parfois à la SF. Bravo M. Wilson
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Spin, tome 1

Quelle lecture !



L'histoire de trois protagonistes, Tyler et les jumeaux Lawton, se poursuit depuis leur enfance jusqu'à l'âge adulte, sur une trentaine/quarantaine d'année. Si les trois amis sont très liés, chacun a sa vie propre et son mode de réaction face à la disparition de toute perspective d'avenir.



Spin est un roman pré-apocalyptique génial. Les idées originales cohabitent avec du déjà-vu mais même alors c'est ici traité d'une manière un peu particulière, que je n'ai jamais lu ailleurs. Robert Charles Wilson nous raconte une histoire humaine, très basée sur les rapports sociaux, qui a pour trame de fond un évènement SF. On parle quand-même nanotechnologies, fusées, espace-temps... mais le principal n'est au final pas là.



Un roman sublime, qui entame la trilogie.
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